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circée&thadéus - the fault is on our stars
ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
Circée P. Whelan
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Message Posté Dim 28 Avr - 0:03.



oh, the fault is on our stars.
okay ? okay.

★ noms des participants: Circée & Thadéus
★ statut du sujet: privé
★ date: fin de mois
★ heure: le soir, après dîner.
★ météo: il fait nuit circée&thadéus - the fault is on our stars 156261 Il fait très froid.
★ saison: saison 2
★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: 004
★ numéro et titre de l'intrigue en cours: 004
★ intervention de dominus: Non circée&thadéus - the fault is on our stars 156512
★ récompenses: non.





Circée P. Whelan
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Message Posté Dim 28 Avr - 0:41.
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Dix minutes. C'était tout ce qu'elle avait. Dix minutes, et c'était fini. Dix minutes, et elle retournait dans l'arène. Dix minutes en sécurité, et elle pouvait avoir peur à nouveau. Enfermée à double tour dans la salle de bain, elle profitait de cet étrange instant de liberté. Le seul où elle ne mentait pas. Le seul où elle n'était pas forcée de sourire. Le seul où il ne la regardait pas. Parfois, elle regrettait sa solitude. Parfois, elle regrettait les choix qu'elle avait fait. Au fil du temps, elle avait oublié pourquoi elle avait choisi cette vie. Et puis, elle redécouvrait les raisons qui l'avaient poussées à en arriver là. La sécurité que le pouvoir amenait. Elle s'était toujours persuadée qu'une fois arrivée au sommet, il n'y aurait personne de plus grand qu'elle pour l'écraser. Personne de plus fort qu'elle pour l'abattre. Elle avait toujours pensé qu'une fois qu'elle aurait gravi les marches, elle atteindrait le paradis. Celui où les rêves se réalisaient. Celui où le bonheur s'installait. Et où rien ne pourrait le chasser.

Elle tourna la tête vers la porte. C'était plus fort qu'elle. Elle n'arrivait pas à se détacher de son emprise. De sa présence. Il l'attendait. Elle le savait. Et elle l'aimait autant qu'elle le détestait. Parce qu'il la faisait tomber pour mieux la rattraper. Il la poussait dans le vide et elle plongeait à chaque fois. Elle était consciente qu'elle était à sa merci. Mais elle ne lui opposait plus rien. Thadéus et elle n'avaient pas reparlé de ce qu'il s'était passé au ministère, quelques jours auparavant. Et elle n'avait pas l'intention d'évoquer le sujet. Parfois, elle se réveillait, au milieu de la nuit, et elle trouvait un prétexte pour s'éloigner. Elle s'endormait dans le salon. Elle somnolait dans leur jardin. Elle regardait les étoiles, tout en leur demandant pourquoi. Elle cherchait des raisons, mais elle n'en trouvait pas. Elle implorait la Lune, mais elle n'y pouvait rien. Parfois, la peur surplombait la raison. Elle s'éloignait sans le vouloir. Sans imaginer les conséquences. Elle se jetait du haut d'un pont sans penser aux ondes qui marqueraient l'eau. Elle tombait dans les abysses sans se demander comment elle pourrait en ressortir. Elle haïssait son bourreau, sans comprendre pourquoi elle l'aimait.

Elle soupira. Il était l'heure. Elle se dirigea vers la porte, mais sa main s'arrêta juste devant la poignée. Elle rassemblait son courage. Elle était rentrée assez tard. Elle avait prétexté une présence obligatoire à un événement organisé par une de ses amis. Le genre de choses que Thadéus ne vérifierait pas. Le genre de choses dont il se foutait complètement. En vérité, elle avait passé la soirée à errer sur les quais de Londres. Elle avait regardé la ville qui recommençait à se construire. Mais tout était encore trop détruit pour sembler vivant. Et parfois, elle voyait encore les corps reposer sur le sol, comme les trophées d'une guerre oubliée. Alors elle s'était arrêtée, sur un pont. Elle avait fermé les yeux. Elle avait laissé ses cheveux jouer avec le vent. Elle avait laissé son maquillage couler. Elle avait laisser ses vêtements flotter. Elle s'était arrêté de vivre quelques instants. Elle avait chassé les autres de son champ de vision. Elle avait laissé le silence l'apaiser. Elle aurait pu enjamber la rembarde et sauter. Elle aurait pu hurler et crever là, sans rien de plus. Mais son histoire ne s'arrêtait pas là. Il lui restait encore des choses à accomplir. Et elle avait ouvert les yeux, rattrapée par la réalité. Tout n'était qu'une affaire de mirage. Si elle souriait, on la croirait heureuse. Il fallait juste se contenter de sourire. Et elle était rentrée.

Elle lança un dernier regard vers le miroir. La promesse d'un nouveau rendez-vous. Ses cheveux tombaient en cascade dans son dos laissé nu par la nuisette qu'elle portait. Elle sourit. Elle y croyait. Et finalement, elle ouvrit la porte. Ses yeux se posèrent par réflexe sur le lit. Il était vide. Elle tourna la tête. Thadeus était posté devant sa commode. Il semblait captivé par quelque chose. Elle fronça les sourcils.

« What are you doing ? »

Il se retourna. C'est là qu'elle se rendit compte qu'elle avait fait une grossière erreur en sortant de la salle de bain. Ses yeux grands ouverts étaient figés sur la lettre qu'il tenait entre ses mains. Les vestiges d'un passé qu'elle aurait tout donné pour oublier. Elle tourna les yeux vers la porte. Mais il était trop tard. Elle devait lui faire face. A lui. Mais aussi à la lettre. La lettre d'amour de son ancien mari. Un de celles qu'il lui laissait, après l'avoir battue. Elle les avait tellement lu qu'elle les connaissait par cœur. Et elles se terminaient toutes de la même façon. To my dear wife Circée, with all my love. Jonathan.
Thadéus P. Pritchard
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Message Posté Dim 28 Avr - 1:41.
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« Can you lie next to her and give her your heart, your heart ? »

Des minutes passées à attendre. À croire qu'un jour, le rêve réussirait à reprendre sa place. Que tout ce qui s'était passé n'était qu'un vague souvenir. Que les mots hurlés pouvaient être oubliés. J'étais perdu entre tout ce que j'étais incapable de lui offrir, et entre tout ce qu'elle aurait aimé avoir. Elle n'était pas encore rentrée, et je savais qu'elle me fuyait. J'avais cette impression que le sol se dérobait sous mes pieds. Qu'il n'y avait plus de solution. Nous étions peut être destinés à finir de cette façon-là, ceux qui n'ont pas su s'aimer. Et je serais vu comme le coupable, parce que je refusais sans cesse ce qu'elle pouvait me donner. J'étais persuadé d'être le méchant dans l'histoire, mais je n'avais plus besoin d'être le gentil, plus maintenant. J'ai réalisé que les émotions, que les sentiments ne faisaient que remuer le couteau dans la plaie. Que parfois, il n'existe pas de solutions, à part abandonner.

J'étais seul, allongé dans ce lit que nous ne partagions plus que quelques heures par semaine. Parce qu'elle partait. Qu'elle me fuyait. Et elle avait raison, parce que je n'étais pas son rêve. Je ne l'ai peut être jamais été. Et c'est pour ça que je devais la laisser fuir, la laisser partir. Je m'étais dirigé vers sa commode, en espérant trouver quelque chose qui puisse me rappeler de pourquoi je tenais à elle. De pourquoi j'avais continué à me battre pour elle. La seule chose que j'ai trouvé, est l'exacte raison pour laquelle je serais incapable d'être la personne qu'elle a toujours attendu. Une lettre, de son ex mari. J'ignorais tout ça. J'ignorais qu'elle avait été mariée. J'ignorais même chaque petit détail de son existence. Parce que j'avais choisi de devenir plus silencieux qu'une tombe, et parce que j'ai décidé de lui faire croire que je ne la méritais pas. C'était plus simple de vivre dans un mensonge que de vivre dans la vérité. J'ai espéré pendant longtemps que je pourrais peut être un jour combler ce vide. Que par miracle, les choses changeraient. Mais personne ne repart de zéro. Personne n'a le droit à une seconde chance. Et certainement pas un homme comme moi, qui était né sans âme.

Nous nous cachions dans nos noirs secrets, parce qu'ils étaient plus simple à porter que tout ce qui pouvait nous lier. Parce qu'à partir du moment où je l'autorisais à passer cette ligne, elle continuait à passer les défenses d'une meilleure façon que quiconque. Et c'était stupide de se retrouver si vulnérable. C'était idiot de comprendre qu'en fin de compte, ce sont les autres qui nous définissent, mieux que nous même.

Je tenais la lettre entre les mains, incapables de la lâcher du regard. Je n'entendis pas la porte de la salle de bain s'ouvrir. Seulement la question qu'elle me posa avant de s'arrêter juste derrière moi. « What are you doing ? » Je me retournai vers elle, et je vis dans ses yeux qu'elle avait compris. Qu'elle avait vu la lettre. « I didn't know you were married before. What happened between the two of you ? He obviously was very much in love so... » Je regardais dans le vide. Parce que c'était la seule chose qui pouvait me toucher. L'unique chose que je ne voulais pas abandonner. Et elle avait déjà appartenu à quelqu'un d'autre. Je n'étais pas en colère. J'étais juste serein. Calme. Parce que je savais que je n'obtiendrais rien d'elle par la force. Par les cris. « You could have told me, I would've been mad at you or... » Je laissais la fin de ma phrase en suspens, parce que c'était impossible de réagir autrement. Que c'était impossible de faire quoi que ce soit à part tenter d'oublier.

« Just... Why do you keep this letter ? » Et c'est à ce moment là que je choisis de plonger mon regard dans le sien. Parce que j'étais blessé. Parce que je savais que je n'avais aucun droit de l'être. Parce que j'ai été son bourreau. Et qu'il était tout ce que je n'ai pas su être. Tout ce que j'étais incapable de montrer. Je n'avais pas le droit d'être blessé. Parce qu'elle n'a jamais su qu'elle a toujours eu ce cœur que je possédais, aussi brisé et glacial soit-il.
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Message Posté Dim 28 Avr - 2:21.
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Elle attendait sa réaction comme un accusé attend la sentence de son procès. Elle attendait sa réaction comme un coupable attend la guillotine. Une chance sur deux. Elle avait une chance sur deux d'y passer. Depuis l'évènement au ministère, elle se montrait méfiante. Incertaine. Elle avait trop peur pour lui faire confiance. Elle n'avait pas assez peur pour s'enfuir. Alors elle restait. Elle restait et elle attendait le jour où tout s'arrêterait. Le jour où il déciderait qu'elle serait de trop.

« I didn't know you were married before. What happened between the two of you ? He obviously was very much in love so... »

Elle fronça les sourcils. Il n'avait pas l'air en colère. Il n'avait pas l'air... vide. C'était comme s'il se rendait compte qu'elle n'avait pas toujours été sienne. Comme s'il se rendait compte qu'elle pouvait fuir. Qu'elle l'avait déjà fait. Elle déglutit. Elle avait déjà du mal à accepter cette époque. Alors avec lui dans la pièce, avec lui qui touchait de ses mains ses propres secrets, elle se sentait encore plus vulnérable qu'elle ne l'était déjà.

« You could have told me, I wouldn't have been mad at you or... »

Or beat you up. Au fond, c'était par là que tout avait commencé. Et que tout s'était terminé. C'est par là qu'ils avaient perdu leur confiance. Leur équilibre qu'ils essayaient de retrouver en secret. Comme s'il leur était interdit. Comme s'il s'agissait d'une ultime fraude. D'un ultime mensonge. S'avouer sa solitude. S'avouer qu'on ne peut compter sur personne. S'avouer l'inexistence de l'autre. Elle n'en avait jamais eu la force.

Tout le monde a un jardin secret. Des petits mensonges qui se transforment en secrets. Des mystères qu'on préfère garder pour soi. Des actes dont on n'est pas fiers. D'autres sans lesquels on n'aurait pas pu s'en sortir. Mais il y a une raison pour laquelle les secrets doivent rester des secrets. Ils nous mettent en danger. Ils nous consument. Ils détruisent tout sur leur passage. Et Circée avait déjà vu son mondre se désintégrer dans une poussière infâme sous ses yeux sans qu'elle n'ait rien pu faire pour le retenir. Elle avait vu les cendres de ses rêves brûlés tomber sur la paume de sa main. Elle avait entrevu tout ce qu'elle avait toujours miroité. Et tout ce qu'elle n'aurait jamais. Elle soupira.

« Just... Why do you keep this letter ? »

Là. C'est à ce moment là qu'elle le vit. Dans ses yeux. Il était blessé. Il n'avait pas été le seul à la posséder de cette façon. Et plus elle y pensait, plus l'histoire se répétait. Les cris. Les bagarres. Les déchirements. Comme si elle était enfermée dans un cercle perpétuel dont elle ne pourrait jamais sortir. Elle aurait pu baisser les yeux et tout lui avouer. Mais il était plus facile de tout nier. Elle ne voulait pas qu'il sache. Elle ne voulait pas qu'il découvre qu'elle avait été une victime. Elle ne voulait pas qu'il la voit comme ça. Pas après tout ce qu'il s'était passé. C'était trop dangereux.

« He wasn't.... It was not love. »

Elle mentait et ça se voyait. C'était par amour qu'elle avait attendu tout ce temps. C'était par amour qu'elle l'avait laissée la battre, s'excuser, et recommencer le lendemain. Parce qu'elle avait toujours cru en lui. Elle avait toujours cru qu'il finirait par comprendre. Mais il ne l'avait pas fait. Alors il avait dû payer. Et elle aurait pu s'enfuir. Elle aurait pu le laisser, changer de nom, changer d'apparence et tout recommencer. Mais ce n'était pas ce qu'elle faisait. Elle avait attendu que l'amour se change en méfiance. Que la méfiance se change en haine. Que la haine se change en rage. Elle était forte. Elle était belle. Elle ne se cacherait pas. Alors, si l'un des deux devait mourir, ça avait été lui. Il avait été le plus chanceux des deux.

Mais plus elle le regardait lui, plus elle essayait de lui dire. C'était différent. Ce n'était pas comme avec lui. Lui, il pouvait encore changer les choses. Parce qu'elle l'aimait. Parce qu'elle ne le quitterait pas sans qu'il lui donne une bonne raison de le faire. Ils avaient encore toute une histoire à écrire. Et elle n'irait nulle part sans lui. Elle baissa la tête.

« I kept all of them. »

Les lettres, parfois, elle les relisait. Et elle regrettait le temps perdu. Elle regrettait sa naïveté. L'espoir d'une vie meilleure. L'espoir d'un monde où elle pouvait rêver. Elle se dirigea vers le lit et s'y assit. Elle n'avait pas l'intention de lui dire la vérité. Les lettres parlaient d'elles-même. La douleur d'une vie passée à avoir peur.

« This is not important. Come on, let's go to bed.  »

Un sourire désespéré. With love. From the one who lies.
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Message Posté Dim 28 Avr - 17:13.
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« Like a hummingbird in flight you are, hovering, hovering near me, as I move near, you fly away. »

C'était comme si il n'y avait plus d'espoir. Comme si au final, tout ce qui aurait pu arriver, n'est jamais arrivé. Comme si les millions de choses que j'aurai dû dire n'ont pas été capable de sortir de ma bouche. « He wasn't.... It was not love. » Je relevais mon regard, intrigué. Parce que j'ai pensé, depuis le moment où j'ai lu la lettre, que je n'étais pas son rêve, que c'était ça, son rêve, et que je l'avais brisé. Je ne savais rien de son passé, et elle ne savait rien du mien. Le ménage désuni que nous formions ne pouvait plus durer. Parce que j'étais aussi effrayant qu'elle l'imaginait. Parce que dans ma tête, je n'avais pas le choix, et je devais faire ce que je faisais. Parce que dans mon esprit, j'étais destiné à devenir un monstre. Je ne pouvais pas changer ma destiné. Je ne pouvais pas revenir en arrière. J'ai toujours pensé que je serais le monstre, et je l'étais. J'ai grandi en pensant que j'étais un tueur, et je l'étais devenu. À de nombreuses reprises. Je voulais protéger tout ce que j'avais perdu. Je voulais protéger ce qui n'existait pas. Et c'était ridicule, parce que je m'inquiétais de perdre la chance de prendre une autre voie, tout en refusant de la prendre.

Je voyais qu'elle mentait. Maintenant, elle n'essayait même plus de le cacher. Elle assumait son mensonge, elle assumait notre mensonge. Elle préférait continuer à prétendre, et c'était insupportable, parce que c'est de cette façon que j'avais l'impression de perdre. J'avais l'impression d'entendre une longue mélodie interminable d'agonie. Ils pouvaient tout essayer. Ils pouvaient essayer de me briser, essayer de réduire en miette tout mes rêves, ça ne m'empêcherait pas de me battre. De me relever. Parce que j'étais incapable de rester au sol, et j'étais incapable de me soumettre. Elle me regarda, et j'étais tout simplement détruit. Parce que la vérité, c'est que je ne la méritais pas. Et qu'elle était maintenant enfermée comme un oiseau dans une cage. Et un jour, je savais qu'elle trouverait comment s'enfuir. « I kept all of them. »

Je savais maintenant ce qu'elle pouvait ressentir à chaque fois que je la brisais. À chaque fois que j'écrasais ce qu'elle essayait de sauver. À chaque fois que j'étais cruel et sans merci. « This is not important. Come on, let's go to bed. » Elle ne voulait plus parler. Elle ne voulait plus rien faire en ma compagnie, en fait. Elle voulait s'enfuir. Et je refusais de la laisser partir, parce que j'avais peur de ne plus jamais la revoir. Je voulais la supplier de rester. Sauf que je n'y arrivais pas. J'en étais incapable. J'étais juste capable de sortir les seuls mots que j'ai toujours pu comprendre et assumer. « You know, I can tell when you're lying. » Je me levais de la chaise pour m'approcher lentement d'elle. Je fermais les yeux un instant pour éviter de voir un quelconque mouvement de recul. Parce que maintenant, j'étais le bourreau, et elle la victime. Je m'arrêtais face à elle, et je la regardai dans les yeux. « And I know you don't trust me. And you shouldn't. But it doesn't stop me from loving you. » Je mis ma main sur sa joue, avant de me pincer les lèvres. « The only times I get close to feel and care, it's with you. » Et je l'embrassai, parce qu'au fond, c'était l'unique façon dont j'étais capable de lui montrer que je n'abandonnais pas, parce qu'elle avait encore le pouvoir de m'aider, qu'elle avait encore le pouvoir d'avoir une influence sur moi.

« I would go insane if something happened to you. » Jamais je n'aurai pu imaginer que le pire était déjà arrivé, et qu'il n'y avait rien que je puisse arranger. Qu'il n'y avait rien de réparable. Que tout était déjà brisé, et qu'elle ne me ferait peut être jamais assez confiance pour m'avouer la vérité. « You can tell me. » murmurais-je. La vérité, c'est que j'avais besoin de savoir. J'avais besoin de savoir si j'étais le seul perdant dans l'histoire. Si moi aussi, j'étais destiné à finir dans la misère et dans la mélancolie, avant de détruire ces sentiments d'une main de fer. De la même façon que j'avais enfermé mon cœur.

Don't fly away.
Circée P. Whelan
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Message Posté Dim 28 Avr - 17:45.
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«  You know, I can tell when you're lying. »

Un sourire. Un vrai cette fois-ci. Au fil du temps, il n'avait pas été le seul à être devenu vulnérable. Au fil du temps, elle l'était devenue aussi. Il avait réussi à briser toutes les protections qu'elle avait pu construire sans qu'elle ne puise en fabriquer de nouvelles. Les murs qui les séparaient n'étaient plus que des illusions qu'elle créait de jour en jour. C'était aussi pour ça qu'elle s'éloignait. Pour ne pas qu'il sache. C'était trop dangereux. Alors, elle le regardait se rapprocher d'elle. Elle essayait d'imaginer ce qu'il se passerait si elle le lui disait. Si elle lui parlait. Elle avait réussi à fuir ses questions jusqu'ici, mais elle le connaisait trop bien pour croire qu'il abandonnerait aussi facilement.

«  And I know you don't trust me. And you shouldn't. But it doesn't stop me from loving you.The only times I get close to feel and care, it's with you. »

You shouldn't. Elle le laissa l'embrasser. Mais elle ne tomberait pas. Elle ne tomberait plus. Il ne l'aurait pas comme ça. Elle était trop préparée. Elle était trop armée. Et elle portait sur son dos le poids d'une guerre qu'elle devait gagner. Il ne la laisserait pas partir. Pas aussi facilement. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, c'était fini. Mais il était toujours là. Et elle voulait qu'il continue à parler. Parce qu'elle ne pouvait plus se cacher derrière autre chose que des mots. Ses mots. Parce qu'il n'existait plus d'autres rêves que ceux qu'il fabriquait pour elle. Et elle n'arrêterait pas. Elle n'abandonnerait pas. Elle ne le laisserait pas l'attraper.Pas comme ça. Pourtant, elle en avait envie. Elle avait envie de le regarder la pousser jusqu'à ce qu'elle tombe au fond du précipice. Et qu'il lui tende la corde à nouveau.

«  I would go insane if something happened to you. You can tell me »

Elle tourna la tête, un rictus fiché sur son visage. Le pire, c'était qu'il ne savait rien. Il ne savait rien du tout. Il s'attendait à une histoire qu'ils avaient déjà entendu des milliers de fois. Ca n'avait pas marché. C'était tout ce qu'il y avait à dire. C'était tout ce qu'elle lui dirait. Elle resterait de son côté du front, sans jamais franchir la ligne. Elle ne se rendrait pas. Pas maintenant.

«  Why do you care ? Why now ?  »

Mais au fond, il était déjà trop tard. Elle n'avait plus le temps de le fuir. Elle n'avait plus le temps de se cacher. Alors, du temps, elle en gagnait. Elle se planquait derrière des questions. Mais peut-être que c'était parce qu'elle avait besoin des réponses pour lui donner les siennes. Peut-être que c'était parce qu'elle avait besoin d'être sûre que ce qu'elle avait vécu ne se reproduirait pas pour pouvoir mettre des mots sur une histoire perdue. Sur des souvenirs retenus en otage dans les abysses de son être. Elle détestait s'y rendre, dans cet endroit trop sombre pour qu'elle ne puisse en ressortir indemne. Il lui avait fallut tout une vie pour oublier. Tout une vie pour recommencer. Et, quelque part, elle le détestait. Elle détestait Thadéus parce qu'elle savait qu'elle finirait par lui dire. Mais c'était un jeu qu'elle était prête à mener jusqu'au bout. C'était une information qu'il devrait gagner. Parce que ce n'était pas un mensonge. Ce n'était plus une illusion qui la rendait si insaisissable. C'était la vérité. La vérité qui la rendait fragile. La vérité qui brisait tout. La vérité qui révélait ses faiblesses. La vérité qui la révélait toute entière. Si elle lui donnait ça, elle lui donnait tout. Elle soupira et releva la tête vers lui.

« What if I told you ? You wouldn't be able to change anything, would you ? »

Gagner du temps. Gagner du temps. Lorsqu'on se prend au jeu, chaque seconde compte. Parce qu'elle savait qu'elle était en danger. Que ce danger, il ne viendrait pas de l'extérieur, non. Il était assis à côté d'elle. Et il attendait des réponses. Il n'y avait plus de juste milieu. Il n'y avait plus que des extrêmes. Et elle devait choisir. Elle courrait après le temps comme on court après un démon. Elle chassait les secondes, les minutes, les heures jusqu'au moment fatidique où elle lui avouerait. Elle avait tué son mari.

Please release me.
Thadéus P. Pritchard
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Message Posté Dim 28 Avr - 18:11.
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« I'll taste the devil's tears, drink from his soul, but I'll never give up you. »

Les minutes passaient, et à chaque moment, j'avais l'impression de trahir les choses que je m'étais promis. J'ai toujours pensé que je pouvais obtenir tout ce que je désirais, je pensais que j'avais le pouvoir d'être qui je désirais, et de détruire tout ce que je pouvais trouver. J'ai toujours pensé que j'étais meilleur que ceux qui m'entouraient, parce que c'était ce que j'étais après tout, j'étais un monstre qui n'a pas su trouver sa place. Et qui réussissait à vendre ses idées grâce à de belles paroles. Et elle le savait, puisqu'elle avait compris mon stratagème. Elle a compris que j'étais faible, et que comme tout les autres, j'avais mes faiblesses. Et elle les apprenait jour après jour. Elle comprenait que je n'étais qu'une image, que je n'étais qu'une illusion, un mensonge, une histoire si bien raconté que tout le monde y avait cru. C'était une supercherie. C'était quelque chose d'inexplicable, et quelque chose d'idiot.

Je refusais de tomber, et je refusais de la voir tomber avec moi. C'est pour ça que je continuais à lui offrir tout ce que je pouvais. Parce qu'elle avait le choix, parce qu'elle pouvait fuir, et que je n'avais plus le pouvoir de la retenir, même si j'essayais de toutes mes forces. Elle était tout ce que je serais incapable d'avoir, elle était tout ce que j'étais incapable d'oublier. Je n'avais plus le choix, je devais me battre pour elle, ou je coulerais. Parce qu'elle savait. Et parce qu'elle, elle n'oublierait jamais non plus. Elle était aussi libre que l'air, et j'étais tout simplement celui qui l'empêchait de s'envoler. Parfois je m'en voulais d'être si égoïste, parce que je l'aimais. Parce que je n'étais pas prêt à la laisser fuir. Parce que quoi qu'il arrive, je ferais tout pour qu'elle reste, même si ça voulait dire que je devrais trouver tout les stratagèmes possibles pour ne pas la perdre.

J'étais possessif, et je ne voulais pas qu'elle appartienne à qui que ce soit d'autre. Je refusais de la voir trouver le bonheur auprès de qui que ce soit d'autre. Parce qu'au fond, c'est comme ça que réagisse les gens égoïstes, ils veulent tout garder sans rien donner en retour. Ils veulent posséder une certaine liberté sans l'offrir à quiconque.

« Why do you care ? Why now ? » Elle avait raison. J'aurai dû abandonner. J'aurai dû partir. Mais j'en étais incapable. Je voulais avoir raison. Je voulais lui prouver que j'étais capable d'être autre chose qu'un monstre. Que je l'ai déjà été. Mais que j'avais peur de retourner à ce stade où je ne savais pas ce que j'étais. À ce stade où je ne voyais pas encore quels étaient mes rêves. « What if I told you ? You wouldn't be able to change anything, would you ? »

Je m'éloignais un peu d'elle. Avant de regarder à l'extérieur. « Of course, it won't change anything. But... » Je pris une longue inspiration. « Because I want you to trust me as much as I trust you. Because I want to know you. And whoever this guy was. » Je la regardai à nouveau. « And because I want to stop being this monster you're afraid of. I am many things, but I never was a monster. I don't want to be a monster. I want to be … I want to be your new dream, because that's what you are to me. »

C'était difficile de penser que j'étais capable d'être autre chose que cette personne qu'elle a vu à la lumière du jour, plusieurs fois auparavant. C'était difficile de se dire que j'étais capable, comme chaque être humain, d'aimer. Certains m'ont accusés, ils m'ont détruit, et ils ont effacés tout ce que je représentais. Parce qu'ils étaient plus malins que les autres. Et c'était ça dont j'avais peur. Qu'elle réalise qu'en fin de compte, elle valait plus que ça. Qu'elle valait plus que moi.
Circée P. Whelan
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«  Of course, it won't change anything. But... »
« But what ? »

Elle cherchait son regard, mais il l'avait détourné. Et son cœur battait si fort. Il battait trop fort pour que tout ceci soit réel. Si tout était réel, il aurait laissé tombé depuis le départ. Si tout était réel, il n'aurait jamais fouillé dans ses affaires. Il se serait contenté de la regarder s'endormir en pensant à tout ce qu'ils auraient pu faire dans une autre vie. Elle se serait contentée de fermer les yeux en attendant le bon moment. Celui où elle pourrait s'enfuir pour rejoindre une nouvelle prison. Celui où elle lèverait les draps, où elle poserait ses pieds sur le plancher froid, à peine éclairé par les rayons de la lune qui traversaient, parfois, leur fenêtre. Où elle lui adresserait un dernier regard, pour lui dire au revoir. C'était son rituel. Son plan. Tous les soirs, elle le quittait. Elle s'en séparait. Parce qu'elle avait peur de se réveiller à ses côtés, de perdre tout l'espoir qu'elle économisait jusque là. Elle avait peur de tomber. Et de ne plus pouvoir se relever. Mais elle n'osait pas prononcer les mots. Elle n'osait pas lui dire au revoir, pour une dernière fois. Alors elle restait éveillée. Les yeux grand ouverts. Parce qu'elle ne voulait perdre aucune minute de sa soit-disant liberté. Elle ne voulait rien perdre de la nuit, parce que le jour, c'était un nouveau combat qui commençait. Une nouvelle guerre pour laquelle elle était toujours préparée. Et pourtant, il s'obstinait. Il s'obstinait à la questionner. A lui parler. A chercher à savoir. Parce qu'il savait que c'était la seule façon pour lui de la retenir. Et elle le savait aussi. C'était pour ça qu'elle continuait à se cacher derrière une façade. Un miroir de mensonges à travers lequel lui seul pouvait voir. Ce n'étaient que des faux-semblants. Un jeu de dupes auquel ils ne croyaient plus depuis longtemps. Mais c'était sa dernière carte.

« Because I want you to trust me as much as I trust you. Because I want to know you. And whoever this guy was. »

Elle fronça les sourcils. Lui faire confiance. Il lui demandait l'impossible, et pourtant, elle savait qu'elle était capable de le faire. Parce qu'elle l'avait déjà fait. Et qu'elle le referait pour lui, s'il le lui demandait. Circée avait toujours été très méfiante. Elle avait toujours présumé que les autres manipulaient le monde comme elle le faisait. Que tous les mots, tous les gestes, n'étaient que des calculs pour arriver à un but. Le même que le sien. Avant de voir des amis, elle voyait des ennemis. Elle s'était déjà laissée prendre au jeu. Et tout autour d'elle lui rappelait que, sans cette barrière, elle avait déjà trop perdu. Alors elle l'avait construite, peu à peu. Elle avait éloigné les autres pour être sûre que personne n'arriverait jusqu'à elle. Elle redoutait les manigances, et pourtant elle ne vivait que de ça. Mais parfois, on ment tellement qu'on pense que tout autour de soi n'est qu'une illusion qui ne tient que par des fils trop minces. On ment tellement qu'on n'ose plus croire à quoi que ce soit. Et Circée, elle connaissait trop bien ces yeux. Ce visage pour qui n'importe qui se damnerait. Elle savait lire dans ses gestes. Dans ses phrases. Le moindre mouvement signifiait quelque chose. C'est pour ça qu'elle n'osait plus le croire, de peur de tomber dans le dernier piège. Celui qui la tuerait. Il reprit la parole immédiatement.

« And because I want to stop being this monster you're afraid of. I am many things, but I never was a monster. I don't want to be a monster. I want to be … I want to be your new dream, because that's what you are to me. »

Tout se perd et tout se transforme. Les hommes ne sont pas des exceptions. Ils enquêtent sur le monde qui les entour sans jamais comprendre la solution qu'on leur donne. Ils partent, ils s'échappent, sans qu'on ne puisse les rattraper. Parfois, ils s'en vont parce qu'on les chasse. Lui, il venait de lui promettre qu'il ne s'en irait pas. Et même si elle avait du mal à y croire, quelque chose avait changé. Cette fois-ci, c'était elle qu'il regardait. Cette fois-ci, il avait ôté son masque. Il avait détruit les murailles qui l'entouraient depuis si longtemps. Il avait rendu les armes. Il était tombé à genoux devant elle. Et il lui donnait tout ce qu'elle avait toujours voulu. Une part de lui qu'elle n'avait jamais vu. Son âme. Un mine sourire s'installa sur son visage. Elle ne savait pas si elle était prête à faire de même. Si elle était prête à le laisser pénétrer dans tout ce qu'elle avait toujours gardé secret. Dans tout ce qu'elle avait toujours cherché à oublier. Elle ne savait pas si elle était prête à lui donner ses armes. A lui donner les solutions à toutes les énigmes. Les réponses à toutes les questions. Se dévoiler, faire tomber les sourires faux, les regards fuyants. Parce qu'une fois qu'il détiendrait tout ça, elle serait à sa merci. Plus aucune issue. Alors elle conserva le masque. Elle conserva son sourire, toujours tournée vers lui.

« For Merlin's sake... Don't tell me you're jealous ! »

Dans un éclat de rire, elle baissa la tête. Et elle repensa à tout ce qu'il venait de lui dire. Elle avait peur de lui. Elle avait peur de ses excès de colère. De la folie qui prenait possession de lui, dès lors qu'il avait l'impression de ne plus rien contrôler. Et c'était là, à ce moment là, qu'elle comprit. Ce n'était pas la perte de contrôle qu'il redoutait. Ce n'était pas la Résistance, ni les insurgés. C'était elle, la faiblesse qu'il venait de lui livrer sur un plateau d'argent. C'était elle qui remettait en cause tous ses choix. C'était pour elle qu'il risquait tout. Le pouvoir était un rêve solitaire, et il ne le partageait plus. Parce qu'il savait que ça pourrait les briser. Alors il l'enfermait. Et quelque part, il la protégeait. Il la protégeait de lui, du monde qu'elle n'était plus prête à affronter. Ses armes n'étaient plus suffisantes pour combattre l'avenir qui les attendait. Ses défenses seraient trop rapidement rompues. Mais quelque part, elle avait encore l'espoir qu'elle pourrait tout changer. Prendre son âme et tout recommencer.

« I don't think you're a monster. You are a liar. You are manipulative. You always think you're right, even when you're not. You are intolerant. You are unconsiderate. You never let anyone in. You always think twelve steps ahead, so that no one will ever get to you. You are damn possessive. »

Le problème, c'était qu'ils étaient déjà monté trop haut pour reculer. Ils avaient joué à un jeu qu'ils ne maîtrisaient plus. Et tout ce qu'ils pouvaient faire, c'était se manquer. Se croiser sans jamais réellement se regarder. Se rentrer dedans sans jamais réellement se toucher. S'écouter sans entendre. Se parler sans se dire quoi que ce soit. Mais ce soir, c'était différent. Cette fois-ce, c'était elle qui le regardait. C'était elle qui plongeait son regard dans le sien. C'était elle qui abandonnait tout. Ses armes. Ses secrets. Ses mirages incessant. Tout le monde qu'elle avait créé pour ne jamais avoir à faire ce qu'elle allait devoir faire. Toutes ces excuses auxquelles elle avait fini par croire.

« But, see, there's no one I'd rather be with in the entire world. There's something in you, Thadéus. Something that's worth it all. »

Elle lui adressa un sourire qui s'éclipsa aussitôt. Finis, les mensonges. Terminés, les jeux où aucun d'eux ne gagnait jamais. Cartes sur table, face retournée. Plus aucune défense, plus nulle part où se cacher. Elle n'était plus qu'une écorchée vive dont les cicatrices disparaissaient. Elles s'ouvraient dans des plaies béantes. Et elle lui demandait de regarder, sans l'aider. On ne pouvait plus rien faire pour elle. Tous ses souvenirs, ils étaient là, gravés dans sa peau. Dans ses réflexes. Dans ses peurs. Et, quelque part, c'était peut-être pour ça qu'elle était tombée amoureuse de lui. Il était le seul qui pourrait la protéger. Toujours.

« I met him when I was in college. Actually, he was one of my professors. He told me that he could lose his job if anyone learnt about us. So at first, we just hid. You know, no public space, out of town dates, this kind of stuff. I didn't think it would last. But it did. »

Un mince éclat de rire vint illuminer son visage lorsqu'elle prononça ces derniers mots. Comme la lueur d'un espoir passé qui revoyait le jour. Son regard se perdait dans sa mémoire. Elle revoyait tout. La première rencontre. Le premier rendez-vous. Le premier sourire. La demande en mariage. Le calme avant la tempête. Peut-être que c'était ça, le secret. Le calme ne laisse jamais rien présager de bon. Il ne faut pas s'y fier. Il en sait trop. Il en cache trop. Elle reprit.

« When I got out of college, we finally got married. I was only 22 at that time. And I thought he was the love of my life, you know. And I guess, for a moment, he was. »

Plus elle se perdait dans les images, plus ça faisait mal. Elle ne sentit pas les larmes monter jusqu'à ses yeux clairs, obscurcis par des souvenirs trop longtemps chassés. Qu'elle avait trop longtemps cru avoir oublié, sans jamais y parvenir réellement. Le propre de l'être humain est de détruire tout ce qu'il touche. Donnez lui du pouvoir, il l'utilisera contre vous. Donner lui une âme, il la tordra et la déchirera. Donnez lui tout ce que vous avez, il vous le prendra sans jamais rien vous laisser. Elle lui avait tout donné, à Jonathan. Sa confiance. Son âme. Son corps. Mais elle avait réussi à conserver le pouvoir. Jusqu'à ce qu'il ne le lui prenne.

« Until one day, he came home angry because he lost his job. So he beat me up. »

Elle s'aventura à lui lancer un regard, mais elle était perdue. Elle avait honte. Elle avait honte de lui avouer qu'elle n'avait pas su se défendre. Qu'elle faisait partie des victimes dont il se moquait tant. Elle se cachait derrière un sourire gêné, comme pour chasser toute la tristesse que lui rappelait cette époque. Son regard, désespéré, se perdait sur les dessins du tapis. Elle ne savait plus si elle avait assez de courage pour aller jusqu'au bout. Elle ne savait plus si elle avait la force de mettre des mots sur des images. De reconstruire tout ce qu'elle s'était appliquée à détruire. De perdre le contrôle, à nouveau. Elle souffla. Ses yeux dans les siens. La vérité au grand jour. La vérité nue de tout mensonge, de toute illusions, de toute stratégie. La vérité, rien que la verité. L'arme fatale.

« He apologised afterwards. I thought it was just a one-time thing. That it would never happen again. That's what he told me : it won't happen again, I swear. I believed him. Of course I did. I had no reason not to. I was in love, remember ? But three days later, I had to call sick at work because my face was all bruises. And I could barely see. »

La vérité, c'était qu'elle s'en rappelait comme si c'était hier. Que tous ces souvenirs qu'elle avait longtemps chassé vivaient en elle depuis tout ce temps. Elle fit un signe de tête vers la lettre qu'il avait trouvée.

« He always wrote a letter after he did it. This one was the last. »

Mais ce n'était qu'une partie de l'histoire. Celle qui était la plus facile à avouer. Celle qui restait plausible. Celle qui ne la mettrait pas en danger, ou du moins, pas autant que le reste. C'était celle qui la montrait faible. L'autre, au contraire, montrait toutes ses forces. Elle avait du vivre avec ça pendant des années. Elle ne l'avait jamais dit à personne. Personne ne l'avait jamais su. Et elle aurait tout donné pour que ça reste comme ça. Un secret partagé avec un mort. Un secret pur, qui ne pouvait être brisé que par elle. Et plus elle le regardait,plus elle avait peur. Elle avait vu de quoi il avait été capable avec cet homme. Elle l'avait vu le torturer sous ses yeux. Le tuer sans qu'elle ne puise rien faire. Il avait vu ce sourire satisfait. Ce regard froid, absent. Elle avait aussi vu de quoi il était capable avec elle. La nuit qu'elle ne pourrait jamais oublier. Et qui restait là, ancrée en elle, comme tout le reste d'un monde auquel elle n'osait plus penser. Elle le regarda droit dans les yeux, parce qu'elle était plus que jamais consciente qu'elle ne pouvait plus lui échapper.

«  But this is not the worst part.  Just tell me you won't hurt me. Promise me you won't do anything if I tell you. Please. »

Spoiler:
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Message Posté Lun 29 Avr - 23:38.
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« And promise not to promise anymore. And if you come around again, then I will take, then I will take the chain from off the door »

Il n'y a jamais de miracles. On a beau espérer en voir un, on a beau l'attendre, et on a beau faire tout pour l'apercevoir, il reste toujours invisible à nos yeux. Parce que l'horrible vérité, est qu'on a peur de la vérité. On a peur d'apprendre que nos rêves sont impossibles. Que le monde est bien plus petit que prévu. On a peur d'apprendre que tout est perdu, quoi qu'il arrive. On a peur de comprendre que tout est perdu avant même d'avoir essayé. Les minutes passent, et au final, on se retrouve toujours à la même place qu'auparavant, avec les mêmes chaînes qui nous retiennent toujours de façon plus forte. J'étais inquiété par cette peur qui me paralysait, cette peur qui contrôlait certaines de mes actions, et qui détruisait mon entourage. J'ai toujours été vu comme le monstre. Comme l'égoïste. Et aujourd'hui, ça continuait. J'étais incapable de me libérer de cette image que l'on avait fini par me coller. Je détruisais tout ce que j'avais, et je ne faisais que prouver ce qu'ils voulaient tellement me faire avouer. C'était cruel de me voir me débattre contre un monde qui n'a jamais été assez grand pour moi.

« For Merlin's sake... Don't tell me you're jealous ! » Son rire résonnait dans toute la pièce. Il écrasait mon espoir. Il écrasait ma dignité. Je regardais ailleurs, parce que je refusais de répondre. Parce que je m'étais déjà trop exposé. Parce que quoi qu'il arrive, je devais toujours avoir une armure me protégeant d'elle, et de tout ce qu'elle avait mis en place pour m'enfermer dans son piège. J'étais pourtant certain d'être le plus fort dans l'histoire. Parce que je l'ai toujours été. Je n'ai jamais vécu dans une histoire dans laquelle je ne parvenais pas à gagner. Elle était tout ce dont j'avais peur. Elle était la compassion que je n'ai jamais réussi à posséder. Elle était la passion qui s'éteignait lentement chez moi, au niveau des relations humaines. Elle était tout ce dont j'avais peur, et tout ce dont je voulais fuir. Mais après tout, j'étais déjà enfermé dans une prison moi aussi. Moi aussi j'avais perdu. J'allais couler, et elle serait la raison de ma chute. Parfois, je pensais qu'elle serait la seule à me pleurer. Qu'elle serait la seule à pouvoir se rappeler de l'homme que j'ai failli être. De toutes les opportunités que j'ai été incapable de saisir, alors que c'était si simple d'essayer de changer.

« I don't think you're a monster. You are a liar. You are manipulative. You always think you're right, even when you're not. You are intolerant. You are unconsiderate. You never let anyone in. You always think twelve steps ahead, so that no one will ever get to you. You are damn possessive. » Je l'écoutais sans rien dire, parce que le pire, c'est qu'elle avait raison, et que je refusais de l'admettre. Parce qu'admettre, signifiait que j'acceptais de perdre. Ça signifiait que je comprenais que je n'étais qu'un menteur à ses yeux. Que j'étais un être humain de la pire espèce. Et pour moi, c'était insupportable, parce qu'elle avait, et qu'elle aurait toujours plus de qualité que je n'ai jamais pu en avoir. Elle serait toujours cette image insaisissable, cette femme qui a réussi à tout gagner, en jouant ses quelques cartes. « But, see, there's no one I'd rather be with in the entire world. There's something in you, Thadéus. Something that's worth it all. »

Je l'écoutais sans entendre. Parce que je savais qu'encore une fois, j'étais sûr de la perdre un jour. J'étais sûr de finir seul, misérable, parce qu'elle a préféré abandonner le jeu. C'était triste d'en venir à ça. C'était triste d'en arriver au désespoir parce que j'avais peur. Alors que je l'aimais, et que j'aurai préféré ne jamais la voir disparaître.

Puis elle commença son récit, et mes poings se fermèrent par réflexe. Parce que j'étais incapable de garder mon calme. Parce que je n'arrivais tout simplement pas à comprendre comment quiconque pourrait lui faire ça. Parce que je n'arrivais pas à comprendre pourquoi elle ne me l'a jamais dit. Puis j'ai soudain réalisé qu'elle n'aurait jamais assez confiance en moi, quoi qu'il arrive. Je n'étais pas celui qu'elle imaginait. Je n'étais pas celui qui était supposé la réconforter. Pourtant, je le ferais quand même. Parce que j'avais peur. Parce que je m'en voulais. Parce que l'amour et la culpabilité étaient plus forts que n'importe quel autre sentiment. «  But this is not the worst part.  Just tell me you won't hurt me. Promise me you won't do anything if I tell you. Please. »

C'était comme une dague en plein cœur, de réaliser qu'elle pensait encore sincèrement que je serait capable de lui faire du mal après tout ça. Que je serais assez égoïste pour la détruire, et pour l'abandonner sur le bord de la route. Que je serais capable de faire comme celui qui l'a persécuté durant des années. Je pris tout le calme qu'il était possible d'accumuler avant de déposer une main tremblante sur sa joue. « I wish I could promise you our story will end up well, but I can't. I wish I could've protected you from me. ». Je la pris dans mes bras, enroulant les miens autour de ses épaules et de sa taille. « I don't understand why anyone would want to hurt you. » Et je déposais un baiser sur son front. Parce que c'est ce que j'ai fais. Parce que c'était ce que je continuais à faire. « I won't hurt you ever again, I promise. That's the only thing I can promise you. » C'était à moitié un mensonge. Parce que quoi qu'il arrive, un jour, mes mots la blesseraient aussi. Un jour, eux aussi seront plus tranchants que des lames de rasoirs. « You're not the one who should be afraid. Because I'll find this man, and I'll kill him. I'll destroy him piece by piece. » murmurais-je. C'était cette menace qui me réconfortait. Cette promesse que je serais capable de la venger.
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Message Posté Mar 30 Avr - 15:26.
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I'M BLEEDING OUT FOR YOU
So if the last thing that I do Is bring you down I'll bleed out for you



«  I wish I could promise you our story will end up well, but I can't. I wish I could've protected you from me.  I don't understand why anyone would want to hurt you. »

Plus elle l'écoutait, plus elle comprenait. Ils n'avaient jamais été promis à un destin brillant. Ils ne seraient jamais les monarques dorés d'une cité parfaite. Leur histoire, elle se terminerait dans le sang des rêves écorchés. Elle serait traînée jusqu'à la fosse commune. Et on la laisserait pourrir, avec le reste des corps sans vie et des visages vides. Ils étaient nés pour mourir. Mais ils le feraient ensemble. La promesse était là. Enfermée là. Un pacte tacite qui les unissait jusqu'au bout. Parce que leurs rêves pouvaient périr qu'ils continueraient à vivre. La réelle question, c'était de savoir s'ils pourraient vivre sans le pouvoir. Elle ne comptait pas laisser tomber l'emprise qu'elle avait sur lui. Sur ce rêve recherché et enfin atteint. Mais elle savait qu'ils allaient devoir se battre. Et elle savait qu'un jour, tout serait fini. Les meilleures choses ne durent jamais. Elle l'avait appris à ses dépens.

Sa main sur sa joue. Elle tremblait. C'est là qu'elle comprit. Il le lui avouait en silence, comme on avoue sa culpabilité, comme on avoue ce dont on a honte. Comme on avoue ce qui ne peut pas se dire. Parce que les mots n'existent plus. Ils n'ont plus aucun sens. Ils ont tellement été prononcés qu'ils ont été vidés de leur essence comme on retire la vie à un homme agonisant. Ce n'était plus un mensonge. Ce n'était plus une illusion sur le tas de celles qu'ils avaient bâties ensemble. Ce n'était plus un rêve. C'était la réalité qui les rattrapait. Qui les enfermait dans un monde qu'ils ne contrôlaient plus. Parce qu'on ne peut pas contrôler le tremblement de ses mains tout comme on ne peut pas contrôler le rythme de son cœur. Et celui de Thadéus, elle le sentit si fort lorsqu'il a prit dans ses bras qu'elle ne pouvait plus se concentrer sur autre chose. Et quelque part, elle lâchait prise. Elle laissait s'effriter avec elle ses dernières défenses. Elle regardait tomber les cendres de tout ce qu'elle pouvait encore lui cacher. Les mensonges consumés trônaient sur le sol, comme le souvenir d'une vie à qui elle refusait l'existence. Quelque part, elle comprit que ça ne servait plus à rien de lui mentir. Il savait déjà tout. Ou presque.

« I won't hurt you ever again, I promise. That's the only thing I can promise you. »

Pour la première fois depuis longtemps, elle savait qu'il ne mentait pas. Elle aurait aimé lui dire la même chose. Mais déjà, elle fermait les yeux et elle comptait ses pêchés. Parce qu'elle s'apprêtait à lui faire mal. Elle s'apprêtait à le faire tomber de haut. Elle s'apprêtait à plonger, plonger si bas qu'elle ne pourrait jamais remonter. Et elle s'apprêtait à l'emmener avec elle. Dans les abysses d'un monde qu'elle n'aurait jamais cru rouvrir un jour. Parce que si elle pouvait arracher son cœur de sa poitrine et le lui donner, elle le ferait. Ils le regarderaient saigner jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. Et alors, tout ce qui était vrai deviendrait faux. Tout ce qui était juste deviendrait mauvais. Elle s'apprêtait à lui avouer ce qu'elle avait fait. Et ils devraient vivre avec ça pour le restant de leurs jours.

« You're not the one who should be afraid. Because I'll find this man, and I'll kill him. I'll destroy him piece by piece. »

Elle n'hésita pas une seconde. Parce qu'elle était déjà en sang devant lui. C'était comme si elle n'avait plus rien à cacher. C'était comme si elle n'avait plus rien à perdre. C'était comme si tous les hurlements qui s'étaient perdus, tous les cris qu'elle n'avait jamais osé pousser, trouvaient enfin une issue de secours dans les mots qu'elle prononçait. C'était comme si tous les coups qu'elle avait reçu, tous le sang qui avait coulé déchiraient son âme et s'échappaient dans l'obscurité de la nuit. Alors elle laissa ses paupières tomber. Elle inspira. Elle expira. Et lorsqu'elle rouvrit les yeux, c'était pour les plonger dans les siens.

« I'm afraid you won't be able to do that. 'Cause I already did. »

Innocence perdue. Et avec elle, tout s'en allait. L'histoire, ses alibis, ses défenses, ses protections. Et si elle était tombée dans le piège, elle ne regrettait rien. Elle ne regrettait rien parce qu'elle savait qu'il ne lui ferait rien. Elle en était sûre maintenant. Il n'était plus le danger. C'était elle. Ca avait toujours été elle. Alors repoussa doucement les bras qui l'encerclaient. Elle se détacha de lui comme on s'éloigne de souvenirs qu'on ne peut plus supporter. Elle se leva. Et elle lui raconta tout.

« One day, he got really mad at me because I didn't come home on time. It was just a few minutes, but he thought I was having an affair. So, well, he did it again. He said he wanted to punish me for what I did. But this time, it was worse. This time, I really thought it was the end. He had that look. That deathly look. And no matter how hard I tried, I couldn't see anything in it. It was empty. It was like he was dead, Thadeus. A dead man walking. And this time... Well this time I thought I was going to die. He kicked my legs so hard that I couldn't stand. He strangled me so bad that I couldn't talk. He punched me in the face like he never punched me before. I could barely see. I was covered with blood. But he didn't stop there. It wasn't enough. Once he beat me up, he wanted to make it up for it. He wanted me to forgive him. He wanted me to love him. And when I told him I couldn't. He... He did things to me, I can't even talk about it ten years later. So one day, I just put something in his drink. And a few minutes later, he was gone. »

Elle s'arrêta pour chercher la rédemption dans son regard. Elle n'avait jamais été fière de ce qu'elle avait fait. Mais c'était elle ou lui. Et elle avait choisi de vivre. De vivre comme elle l'avait voulu. Elle avait choisi la liberté pour se retrouver dans une nouvelle prison. Et elle le suppliait du regard.

« There's no point fighting against ghosts. »

Juste comme ça, elle n'avait plus rien. Plus rien à lui cacher. Plus rien à perdre. Juste comme ça, elle lui avait tout donné. Elle n'avait plus peur non plus. Elle n'avait plus peur de lui, parce qu'elle savait, à présent, qu'il ne lui mentait pas. Elle n'avait plus peur, parce qu'il avait scellé leur destin dans des promesses auxquelles elle croyait plus que tout. Elle n'avait plus peur de lui, mais elle savait que lui, il avait peur. Il avait peur de ce qu'il devenait. Il avait peur de perdre le contrôle. Il avait peur de ne plus être à la hauteur des enjeux. Et tant qu'il aurait peur, elle ne serait jamais libre.

« You know why am telling you all of this, right ? » Non, il ne le savait pas. Parce que pour lui, tout n'était qu'un jeu. Une partie d'échecs éternelle. Et il avait toujours trois coups d'avance sur elle. Sur eux. Il savait toujours où il allait. Sauf à cet instant. A cet instant précis, c'était elle qui menait la partie. C'était elle qui déplaçait les pions. C'était elle qui choisissait entre le fou et le roi. « It's not because you asked. I could have lied to you. I could have invented a nice story that you would have believed. And this could have been the end of it.  » Parfois, elle se demandait comment un homme aussi intelligent pouvait passer à côté de ce qui était le plus évident. Parfois, elle se demandait comment il arrivait à ne pas entendre ce qu'elle lui disait. Et pourtant, elle le lui répétait. Et elle le lui répeterait encore jusqu'à ce qu'il comprenne. Elle se rassit à côté de lui.« I'm telling you because I would die for you if you asked me to. I would kill again for you if you told me that it was the only way. I would do anything for you, if it means that I can be sitting here with you. » Elle prit son visage entre ses mains. « I don't need to be protected from you, darling. I need you to protect me from the others. I'm not scared of you. I'm sacred of what you might become because of them. Of this tiny, tiny chance that you'll turn out to be exactly like him. But what you don't understand, is that I know you won't. » Il venait de lui prouver qu'avec lui, elle ne risquait plus rien. Mais les promesses tiennent bien souvent à un fil. Un fil que le monde extérieur continuerait de vouloir rompre. Parce que c'était tout ce qui la reliait à lui, à présent. Des promesses brisées. « You said I was the only person you trusted. » Alors elle lui en faisait une nouvelle. « Look at me. I'm not lying to you, honey. I'm not. »
Thadéus P. Pritchard
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Je suis le ministre et je vous zut
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Message Posté Jeu 2 Mai - 3:30.
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« I'm tearing up, acrost your face. »

« There's no point fighting against ghosts. »

Pourtant, au fond de moi, c'était ce que je faisais chaque jour. Chaque minute. Je me battais contre les morts, j'essayais de me mesurer à ceux qui n'étaient plus là. Parce que j'avais peur de ces fantômes, j'avais peur qu'ils me détruisent. Ils étaient la cause de ma perte. Tout les secrets, tout les mensonges, toutes les choses que je ne lui dirais jamais, celles que je refusais d'admettre. Celles avec lesquelles je disparaîtrais dans la tombe. Parce que j'étais incapable de vivre sans posséder le moindre secret. J'étais incapable de devenir celui qu'elle attendait. Et c'était cruel de lui offrir tant d'espoir alors qu'elle essayait tant bien que mal de me sauver. C'était cruel de lui offrir quelque chose uniquement pendant un court laps de temps.

J'ai essayé de me mesurer à ceux qui étaient morts, à ceux qui m'avaient montré ce que je devais être. J'avais peur de les décevoir, et j'avais peur de décevoir cette image que j'ai voulu créer. C'était cruel de me retrouver face à toutes mes craintes, c'était cruel de voir que je ne pouvais pas tout contrôler. Que j'avais perdu d'avance. Et qu'elle aussi, elle était condamnée à devoir vivre sans être sûre de ce qu'elle aurait pu obtenir. Qu'elle a dû vivre dans la souffrance, et que la seule chose que j'étais capable de faire était de conserver le silence, alors qu'elle me racontait l'histoire de tout ce qu'elle a pu vivre. J'aurai dû faire quelque chose, et pourtant j'étais incapable de faire quoi que ce soit.

J'avais peur de sa dévotion, parce qu'elle la mènerait à sa perte, parce qu'elle la mènerait au même rang que moi, alors que quoi qu'il arrive, il méritait d'être sauvée. Quoi qu'il arrive, je savais que je me rangerais de son côté, et que je la sauverais. Je savais que si j'en étais capable, je l'aiderais, quoi qu'il arrive, mais je préférais penser qu'elle me mentait. Je préférais penser que tout ça n'était qu'une autre image, une autre illusion, une autre histoire que je raconterais plus tard.

La vérité, c'est qu'elle avait réussi à s'en sortir. Qu'elle n'était pas incapable de faire ce dont elle avait besoin pour s'en sortir. Qu'elle avait le même instinct que chacun d'entre nous, et qu'il n'y avait aucun moyen que je me mesure à ça. Parce que ce n'était pas un plan. Parce que ce n'était plus une histoire à raconter. C'était une décision à prendre. C'était un choix à faire. La vie ou la mort. La souffrance, ou la joie. Je ne pourrais jamais battre ça. Je ne pourrais jamais gagner contre elle et contre ce qu'elle représentait. L'espoir. L'espoir que quelque chose pouvait changer en moi. L'espoir que tout ce que j'étais n'était que le résultat d'un mélange dangereux qui n'aurait jamais dû avoir lieu. « Look at me. I'm not lying to you, honey. I'm not. »

Je fermais les yeux un instant, tout en digérant les mots qu'elles venaient de prononcer. Parce que j'étais incapable de faire la même chose. Parce que je n'arrivais pas à lui donner la dague qui lui permettrait de détruire mon cœur, celui qu'elle tenait déjà entre ses mains. Parce que j'avais toujours un doute, parce que j'en aurais toujours un. Et que la raison pour laquelle je me haïrais toujours, était à cause de cet infime doute que je refusais d'abandonner. Parce que j'avais foi en elle. Mais j'étais incapable de lui offrir cette confiance tant rêvée. Parce que ce que j'avais pu lui dire, était un mensonge. « I know you're not lying. I also know I'm not blaming you for doing what you did. » Pour la première fois, j'étais sans voix. J'étais perdu. Je disparaissais peu à peu, tandis qu'elle se levait parmi la foule qui l'acclamait. « But it doesn't change anything. »

Je la regardais dans les yeux. « I still love you. » Je caressais sa joue. « And... I'm still the monster. I'm still the bad guy in this story. And this will never change. Because I'll never give up the fight. » Et les mots tombèrent comme une sentence. Comme une cruelle réalité qui venait la réveiller, qui venait me ramener dans ce monde que je haïssais tellement. Ce monde dans lequel je n'arrivais plus à maîtriser ou contrôler la situation. Ce monde où j'étais perdu dans une masse qui ne m'applaudirait bientôt plus.

« And you'll always be better than this. »
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