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somebody call out to your brother - thadeus&gregory
ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
Gregory J. Pritchard
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Message Posté Dim 16 Juin - 2:58.



somebody call out to your brother
he's calling out your name


★ noms des participants: SEXY PRITCAHRDS :(a):Thadeus Pritchard & Gregory Pritchard
★ statut du sujet: Privé.
★ date: 1er janvier 2057.
★ heure: Vers 20 heures.
★ météo: Pluvieux.
★ saison: 2.
★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: 5.
★ numéro et titre de l'intrigue en cours:   5.
★ intervention de dominus:   Non.
★ récompenses:   Non :(a): 




Gregory J. Pritchard
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Message Posté Dim 16 Juin - 3:55.

somebody call out  | to your brother

he's calling out your name.



Peut-être qu'il y avait encore de l'espoir pour Abel et Caïn. Peut-être que la rédemption surpasserait la justice lorsqu'on appellerait leur nom. Peut-être que la rancoeur réussirait à disparaître et que la colère ne serait plus qu'un mauvais souvenir. Ca faisait six ans, déjà, et pourtant je m'en rappelle comme si c'était hier. Comme si on avait gravé ces images à tout jamais contre les parois de mon crâne. Comme si j'étais condamné à les revoir en boucle. C'était mon supplice. Ma punition. Ouvrir la porte et sentir quelque chose de différent. Trébucher sur une veste qui n'est pas à vous. Suivre le chemin tracé par les vêtements et savoir exactement ce qu'on va trouver. Prier pour qu'on se trompe. Prier pour avoir tort. Et se rendre compte qu'on avait raison dès le début. On dit que ce n'est pas le sang qui fait une famille. Mais la loyauté. Quand la famille devient un clan solidaire, une meute inséparable, c'est là que le mot prend son véritable sens. Autrement, nous ne sommes que des parents. Des êtres qui partagent le même air et qui sont reliés par ce qui coule dans leurs veines. On dit qu'une famille, c'est ce groupe de personne qui cherche le même sentiment disparu. Cette impression d'être chez soi. Cette impression d'appartenir à quelque chose. Thadéus et moi, on n'était plus une famille. On était des frères détruits. Des ombres qui se ressemblaient, mais qui ne se touchaient jamais. J'avais essayé, pourtant. J'avais essayé de lui pardonner. Mais il m'avait complètement abandonné. Il m'avait regardé tomber sans lever le petit doigt, parce qu'il avait toujours été plus intéressé par son glorieux destin que par celui des autres.

Si on m'avait dit que mon frère était à l'hôpital il y a six ans, j'aurais ri. J'aurais dit qu'en fin de compte, l'univers n'était pas dénué de morale, et qu'il n'avait que ce qu'il méritait. Mais j'avais entendu parler du carnage du nouvel an. J'avais écouté la liste incomplète des noms de ceux qui ne verraient jamais l'année 2057. J'avais envoyé des hiboux, ils m'étaient revenus sans rien. J'avais lutté toute la journée pour ne pas me rendre à Sainte Mangouste, parce que j'étais sûr et certain que si ça avait été moi, il ne se serait jamais déplacé. J'avais aucun compte à lui rendre. Alors pourquoi est-ce que je me sentais coupable ? J'ai tourné en rond toute la journée en espérant me trouver une excuse qui vaille. Je me suis caché derrière des prétextes incompréhensibles. Et au final, j'ai abandonné la fuite. Quoi qu'on en dise, c'était mon frère, et je préférais passer pour un con et m'assurer qu'il allait bien plutôt que de crouler sous le poids des remords. J'avais transplané jusqu'à l'hôpital. Je suis passé par la boutique. Et tout ce que j'ai trouvé à lui acheter, c'est un bol de soupe au poisson. Puis j'ai demandé le numéro de sa chambre. J'ai donné ma carte d'identité. Les aurors m'ont laissé passer. J'ai ouvert la porte, et c'est là que je l'ai vu. J'ai passé quelques secondes à essayer d'établir l'étendue des dégats. A regarder les bleus et les égratignures. Ca aurait pu être pire. J'ai fermé la porte derrière moi. J'ai posé le bol de soupe sur sa table de chevet.

« I'm sorry, they didn't have anything else but fish soup. I know it's not worth of your ministerial palate but, still...  »

Je lui ai adressé un sourire avant de m'asseoir sur le fauteuil. J'ai laissé passer le silence, sans savoir quoi dire, ni quoi faire. J'ai promené mon regard dans sa chambre, étonnamment vide. J'ai regardé les fleurs sur la console. La pile de journaux sur la table. La lumière qui grésillait. J'ai voulu m'en aller. A un moment, pendant une fraction de seconde, j'ai rêvé que j'avais jamais mis les pieds dans cette chambre d'hôpital. Sauf que j'étais là. Et que je ne pouvais plus partir.

« I thought you were dead.  »

J'ai relevé la tête vers lui. Il y avait tellement de choses qu'on s'était jamais dites qu'il était impossible de les compter. Elles s'étaient toutes échouées sur la plage des regrets inavoués. Parfois, on pouvait même les entendre murmurer. L'inquiétude, la peur, c'étaient des sentiments qu'on s'interdisait de se montrer, mais qu'on ressentait en cachette. La mienne était réelle. J'avais cru qu'il était mort. Pendant un instant, j'avais cru que je verrais plus jamais mon frère. Alors je m'étais rappelé de tous ces soirs où on s'allongeait sur le toit de notre vieille maison, et où je l'écoutais nous parler de Poudlard. On s'était dit qu'un jour, on serait les rois du monde. Ironique, pas vrai ?

« I'm... I'm glad you're ok. Really.  »

Au final, on s'était tellement battu pour notre fierté, on avait tellement saigné pour toutes ces conneries que c'était presque un soulagement de rendre les armes. On nous avait élevé comme des soldats et on était devenu des mercenaires. On avait toujours voulu se protéger sans jamais y arriver. Alors on se contentait de se regarder. De laisser nos yeux parler pour nous. C'est là que j'ai compris que même si j'arriverai jamais à oublier ce qu'il avait fait, je réussirai peut-être à lui pardonner un jour. J'avais plus envie de lui en vouloir. J'étais épuisé de le haïr. Et ça ferait tellement de bien quand tout ça s'arrêterait. J'ai senti ma gorge se serrer, mais j'ai secoué la tête.

« Anyway. Where's your beautiful wife ? Was she hurt too ?  »


Thadéus P. Pritchard
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Message Posté Dim 16 Juin - 18:45.



« And I think that you're the older brother, that I never had. I wish I could reach out and touch you. Dont worry, i'm not sad. I know you're just where you want to be. »

C'était la chute du héros. La chute de la nation. Tout ce que j'étais tombait en poussière. Elle était partie, et elle avait claqué la porte derrière elle. Et elle avait raison. Parce qu'au fond, je ne méritais que la gloire. Je ne méritais pas la compassion. Ni l'amour. Ces millions de choses qui font de l'humain un être vulnérable et apprécié ne m'appartiendrait jamais. Parce que j'étais le monstre, j'étais l'homme qui ne savait pas aimer. L'homme qui s'était perdu en plein vol. J'ai toujours voulu me protéger des cauchemars, des monstres, de ceux qui étaient plus forts que moi. J'ai essayé de me débarrasser de ceux qui voulaient me détruire. J'ai essayé de les affronter jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des miettes et des débris de leurs palais en or. Et le pire, c'est que j'ai réussi. Au frais de tout ce qui comptait. J'ai réussi à tout détruire. Et j'ai même réduit en pièce mon propre palais. J'ai transformé en poussière ce que j'aurai pu sauver. Et c'était déjà perdu. C'était tombé dans un gouffre. Et j'aurai aimé être celui qui sauverait tout. J'aurai aimé être celui qui reconstruirait le tout, et qui récupérerait tout ce qui était déjà tombé sur le sol. Mais je n'étais pas un héros. Je n'étais pas un monstre non plus. J'étais juste un homme qui ne savait pas aimer comme il le fallait. Un homme qui n'aurait jamais aucune histoire à raconter. À part celles de ses conquêtes, et des pays qu'il a pu conquérir grâce à la force de ses mots. C'était ça, le problème du tyran. Il n'avait pas de maison, ni d'espoir. Il n'avait plus rien. À part ses mots et ses promesses. Celles que personne ne voulait encore écouter.

J'ai pensé que personne ne viendrait. J'étais sûr de rester dans cette chambre d'hôpital jusqu'à ce que chacun refuse de m'approcher. C'était ça, mon destin. Celui de finir comme un être solitaire. Un marginal. Alors que j'étais le ministre de cette nation. « I'm sorry, they didn't have anything else but fish soup. I know it's not worth of your ministerial palate but, still...  » Et c'était ça, le problème avec la famille. C'est qu'on a beau la rejeter, elle revient toujours. Elle s'accroche à notre peau, et quoi qu'elle fasse, on continue à assurer ses arrières. On la détruit, mais on continue de la suivre pour s'assurer que tout ira bien. On laisse ses frères s'éloigner, et on se déchire comme pour prouver qu'on a plus de force, toujours plus de courage. Mais le vrai courage, c'est de savoir assumer cette crainte incontrôlable qui se nourrit de nos entrailles, au fond de notre cœur. Cette crainte que les choses nous échappe au fur et à mesure des jours et des heures. Alors on se cache derrière une fierté mal placée. Et on avance. « I thought you were dead. » Je l'ai vu relever la tête. Et c'est là que j'ai compris. L'inquiétude de perdre un des siens. Cette même peur qu'on ne peut pas contrôler, même si on s'est enfermés dans un monde de caprices et de folie. « I'm... I'm glad you're ok. Really. » Et je n'ai rien dit. J'ai attendu. Comme pour espérer qu'il parlerait d'autre chose. Mais je savais qu'un jour, il fallait bien assumer ce qu'on avait raté.

« Anyway. Where's your beautiful wife ? Was she hurt too ? » Un rire jaune. Un mouvement de tête lent pour regarder le bol de soupe sur la commode. « It's very kind of you, thank you, Gregory. » Et c'était toujours les mêmes tactiques. Les mêmes ruses. Les mêmes secrets et les mêmes mensonges. Parce que c'était ça, les règles du jeu. Se protéger de l'amour. Se protéger de tout ce qui pourrait me mener à la perte. C'était ça, la protection que j'avais. Depuis le début. « So did I, brother. So did I. » Parce que moi aussi j'ai cru mourir. Moi aussi j'ai pensé qu'il n'y aurait plus de discours, ni de promesses. J'ai pensé que ce temps était terminé. Et c'était pire que ça. J'étais condamné à vivre sans rien à part le vide. À part l'écho de mes propres promesses. « I hope you're fine, this was crazy out there. A lot of people got injured. » J'ai laissé de longues minutes passer. Comme si tout ça me faisait peur. Puis je l'ai regardé. « She left. I destroyed everything. That's what I do, that's what I always did. With you, with David. » J'ai regardé ailleurs. Parce que j'ai toujours eu cette fierté mal placée. Cette fierté que je n'arrivais pas à contrôler, et qui me poussait à perdre. Même quand je voulais gagner. « I destroyed our family piece by piece. » Et c'était le bruit des regrets, le plus fort, et le plus incompréhensible. « And the blame is on me. » Sauf qu'au bout d'un moment, on ne peut plus rattraper ses erreurs. On doit tout simplement les assumer. Et voir ce qui se passera après. « I wanted to be their hero. » Encore quelques secondes de plus. Encore quelques erreurs qui s'accumulaient sans comprendre. « I'm sorry, brother. I really am. »
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Message Posté Dim 16 Juin - 19:57.

society have mercy on me | society, crazy and deep

I hope you're not angry if I disagree



C'est dur de voir son frère tomber. De le regarder couler sans pouvoir rien faire. Et il y a six ans, j'aurais tout donné pour assister à ce spectacle. Pour l'entendre dire ces mots-là, juste ces mots-là. J'aurais tué pour le voir souffrir comme j'avais souffert. Pour que sa fiancée le quitte, comme elle venait de le faire. Pour qu'il me dise combien il était désolé d'avoir tout détruit. D'avoir foutu ma vie en l'air. Avant de lui cracher mon mépris à la gueule et de me barrer. Mais j'imagine que c'est vrai, ce qu'on dit. La vengeance n'apporte pas la paix. Elle n'apporte que la guerre. J'étais pas soulagé. J'étais pas heureux. J'étais pas apaisé. J'étais toujours aussi en colère et toujours aussi lessivé. Pas contre lui, mais contre tout ce qui lui arrivait. J'avais jamais vu mon frère dans un tel état. Aussi longtemps que je me souvienne, il avait toujours été un roc. Un bloc de granit sur lequel on s'appuyait tous parce qu'on n'avait jamais possédé sa force. Et aujourd'hui, c'était lui qui avait besoin de moi. Sauf que je savais pas si je pouvais endosser ce rôle. Il avait beau s'excuser, je pouvais pas m'empêcher de penser qu'il était trop tard. Parce que même si le constat était là, il ne s'était pas gêné pour me laisser dans la merde après avoir orchestré ma propre chute. Même s'il expiait ses fautes et qu'il admettait ses erreurs, il y avait toujours une partie de moi qui me hurlait de ne pas tomber dans le piège.

C'est compliqué. La famille, c'est compliqué. On se fait du mal. On se laisse saigner sur le parvis froid. On se trahit. On s'engueule. On se promet de ne plus jamais se parler. On se bat. On se tabasse. Sauf qu'il arrive toujours un moment où on est obligé de se pardonner, parce que c'est peut-être la seule définition valable du mot famille. Je savais que je ne pouvais pas le haïr jusqu'à la fin de ma vie. Je savais qu'il arriverait un moment où je devrais laisser tomber cette rancoeur que je tenais depuis si longtemps contre lui. Seulement, j'aurais voulu que ce moment arrive plus tard. J'aurais voulu qu'il n'arrive jamais. Mais j'ai jamais été aussi fort que lui. J'ai jamais réussi à manipuler mon monde pour qu'il devienne celui dont j'avais toujours rêvé. J'ai jamais réussi à mentir. Et quand il avait trois coups d'avance, j'avais toujours trois coups de retard. J'avais passé ma vie à fuir Thadéus et cette confrontation qu'on redoutait tous les deux. J'avais passé ma vie à chasser le pardon comme on court après un démon. Au fil du temps, tout semblait être devenu trop artificiel. La haine. La rage. Mais les cicatrices ne disparaissent jamais vraiment, pas vrai ? Alors non, je n'étais pas en colère. Je n'étais plus l'homme révolté et méprisant qui aurait tué son propre frère il y a six ans. J'étais sans voix. Parce que ça fait un choc de voir son héros tomber. Ca fait un choc de se rendre compte que, lui aussi, peut-être blessé. Ca fait un choc de se dire qu'en fin de compte, il n'est pas invincible. Que ce sont des potions qui le maintiennent en vie. Des sorts qui lui permettent de respirer. Qu'on peut le perdre à tout moment. Et ce choc, avec tous les doutes, me serrait la gorge. J'avais du mal à articuler.

« I hm... »

Alors j'ai posé ma main sur son épaule et je l'ai serrée pour lui montrer que je lui pardonnais. Au fil du temps, la rancoeur finit par détruire tout ce qui nous reste. Elle attaque les ruines, dévore les joyaux oxydés et réduit en miettes les éclats de verre. Elle pille les tombe et ravage les épaves. Ce qui nous tuait, c'était pas ce qu'il,  avait fait six ans auparavant. C'était le monstre colère  et l'amertume avide de toutes les richesses qu'on n'avait pas encore brisées. Mes yeux brillaient peut-être un peu trop, et je savais que si je ne me reprenais pas immédiatement, il se foutrait de ma gueule. En tout cas, c'est ce que j'aurais fait à sa place. J'ai lâché son épaule.

«  You're alive, that's all that matters, right ?  »

Je lui ai lancé un sourire avant de me relever pour aller faire un tour du côté de sa fenêtre, mes mains glissées dans les poches de mon blouson. On pouvait voir la rue, éclairée par les lampadaires moldus. Et, au loin, si on se penchait bien, la lumière du compte à rebours qui inquiétait la nation. C'est comme ça qu'on se laisse agripper par la réalité. Le temps ne s'arrête jamais. Il ne s'était pas arrêté quand il m'avait trahi. Il ne s'arrêterait pas pour que je puisse lui pardonner. J'ai fini par me retourner vers lui.

«  And are you kidding me ? David worships the floor you walk on. He'd die for you. Like I would. You didn't destroy anything, you fought, and that's what a minister should do, right ? You fought for your people and you won. You should see what's happening out there, they are chanting your name on the streets. You're their hero, man.  »

J'inventais rien. Le monde entier blâmait les résistants pour ce fichu compte à rebours et l'attentat du nouvel an. Heureusement pour moi, j'avais préféré participer à la soirée organisée au chaudron baveur. Elle avait été moins mouvementée qu'à Gringotts, mais l'apparition au sommet de Big Ben avait ôté tous les sourires. On était tous venu là pour oublier. Oublier tous ceux qui avaient péri, oublier les menaces et les batailles, oublier la terreur et la peur. Mais l'univers avait cette fâcheuse manie de nous rappeler que nous n'avions pas le droit au répit. Alors, pour le reste du monde, Thadéus Pritchard était un héros. Il était celui qui avait sauvé la magie et qui avait combattu les ennemis au péril de sa vie. C'était ça, qui leur avait plu. Le sacrifice. La vie d'un homme pour tout un peuple. La vie d'un homme pour la magie. C'était pour ça que je m'étais toujours senti ridiculement petit face à lui. J'étais incapable de faire ce qu'il avait fait. J'arrivais à peine à lui arracher un sourire.

«  As for Circee, she was kind of a bitch anyway.  »

A ce moment là, je ne me doutais pas de la gravité de la situation. J'avais toujours apprécié Circée et, même si pendant longtemps, je n'ai eu aucun contact avec mon frère, on avait toujours trouvé un moyen de correspondre, elle et moi. Je savais qu'elle était caractérielle et capricieuse. Je savais que c'était quelque chose qu'il avait toujours eu du mal à supporter. La vérité, sur l'être humain, c'est qu'il cherche toujours à être optimiste. Il a peur de mourir ? Il s'invente un Dieu qui lui donnera l'absolution. Il a peur de vivre ? Il crée des distractions, il s'invente des plaisirs pour passer le temps. Au fond, j'avais jamais échappé à la règle. Alors j'ai continué à me promener dans sa chambre.

«  What did you do, this time ? You didn't buy her the right kind of dress ?  »
Thadéus P. Pritchard
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Message Posté Dim 16 Juin - 23:14.



« Give up on your pride. »

Et peut être qu'on devrait se contenter de ça. Se rappeler que la vie est suffisante. Qu'on doit abandonner notre fierté. Nos envies. Nos besoins. Peut être qu'on devrait se contenter de ce que l'on nous offre. Peut être qu'on devrait laisser tout le reste de côté, même si ça semble trop. On devrait laisser l'or aux rois, et on devrait laisser nos trônes à ceux qui sauraient contrôler toutes les conséquences qu'ils peuvent créer. L'envie de se battre pour ces choses qu'on ne contrôle pas, c'est le sentiment que l'être humain a depuis la nuit des temps. Il continue à se battre, il continue à prétendre comme s'il était le roi de cette planète, et comme s'il pouvait contrôler l'univers. Comme s'il pouvait placer les étoiles dans l'ordre qu'il voudrait. Comme si ses souhaits deviendraient réalité, peu importe ses choix ou ses idées. Comme s'il méritait le ciel et les planètes. La lune, et sa terre riche. Alors on fait des comparaisons, on fait des rencontres. On fait des erreurs. On fait tout ce qu'on peut pour s'en sortir, mais on s'effondre à chaque soucis, intérieurement. On se rappelle qu'on est que des humains. Mais la fierté nous offre cette possibilité de faire comme si on était forts. De faire comme si on se fichait des choix des autres, et comme si on se fichait de la honte, de la gêne. Comme si on préférait se battre pour être les meilleurs. Alors on se crée une image charismatique qui semble idéale. On se crée un chant, et des mélodies toutes aussi hypocrites les unes que les autres. Et on savoure notre succès comme s'il était mérité. Parce que c'est cette fierté qui nous pousse aussi à se battre pour être meilleur que les autres.

J'ai senti sa main sur mon épaule. J'ai vu ses yeux briller. Et j'ai su que je ne méritais pas tout ça. Parce que je ne l'ai jamais mérité. Je n'ai jamais mérité ce qu'ils me donnaient. Et ils le donnaient comme si ils en possédaient trop. Cet affection qu'ils ont toujours eu, celle que je n'ai jamais pu posséder, parce que je me suis fermé à tout ça. Parce qu'un beau jour, je me suis réveillé, et j'ai compris que les sentiments ne sauvaient pas les hommes. Ils les détruisaient. Ils faisaient d'eux des hommes miséreux. Des créatures apeurées de perdre ceux qui les entoure. Des vils hypocrites qui se complaisent dans l'idée qu'ils sont supérieurs aux autres parce qu'ils peuvent se satisfaire de mensonges et d'histoire idéales. Des monstres qui se dissimulent sous plusieurs visages et sous plusieurs idéaux. Des êtres enfermés et bloqués par la colère qu'ils contiennent en eux depuis trop de temps. Et j'étais meilleur qu'eux. Parce que j'ai arrêté de ressentir. Parce que j'ai arrêté de m'inquiéter. D'avoir mal. D'aimer. J'ai arrêté de laisser mon cœur s'ouvrir. Je l'ai refermé. Et pendant toutes ces années, ça m'a suffit. Pendant tout ce temps, le pouvoir suffisait à remplir cette tâche affective que chaque être humain doit recevoir. Et c'était bien plus simple. Bien moins compliqué à obtenir. Parce que j'étais né pour régner. Et aujourd'hui, je me tenais au milieu d'un palais qui prenait feu. Un brasier gigantesque que personne ne savait contrôler. Même plus moi.

« You're alive, that's all that matters, right ? » Il est parti vers la fenêtre, avant de se retourner vers moi. « And are you kidding me ? David worships the floor you walk on. He'd die for you. Like I would. You didn't destroy anything, you fought, and that's what a minister should do, right ? You fought for your people and you won. You should see what's happening out there, they are chanting your name on the streets. You're their hero, man. » Et j'aurai aimé que tout ça soit vrai. J'aurai aimé que tout ça ne soit pas l'illusion que j'ai créé. Parce que c'était tout ce que c'était. Une illusion chimérique qui me détruisait. Une illusion crée de toutes pièces. Sans la moindre valeur. « As for Circee, she was kind of a bitch anyway. » J'ai baissé les yeux. Parce que quand il saurait ce que j'avais fait, il partirait. Comme à chaque fois. Comme toutes ces fois où je l'ai déçu. « What did you do, this time ? You didn't buy her the right kind of dress ? » Les minutes passèrent, et je laissais le silence s'installer avant de le briser. « I am no hero, Greg. Never was. I'm just a man, with good speeches. » Les mots étaient comme des pierres dans ce cœur que je n'ai jamais su ouvrir. « And no. No he wouldn't. You wouldn't. This is the truth. You think I'm lying all the time. David knows I'm lying all the time. » Ma voix s'était un peu élevée, et une grimace de douleur se lu sur mon visage, à cause du fait que j'avais bougé un peu trop au goût de mes blessures. « I am amazed by the fact that even after everything I put you through, you still believe there's hope. You still think you can save me or whatever is what you want to do. But I'll never change, brother. I'll keep lying. I'll keep hurting you, David, Circée, everyone, because this is who I am. Because this image I created, it's not true. Never will be. I'm the bad guy in the story. There's no hope for me. No matter what I truly want, no matter what I truly care about. » Et ça, c'était la colère et le regret. C'était cette brèche qui était restée ouverte dans mon esprit, celle qui laissait passer les sentiments sans pour autant les contrôler. Ceux qui passaient sans aucun mensonge. La vérité simple, et aussi affreuse qu'elle soit. « I cheated on her, with a journalist, to keep control over the media. She left because I'm a dick. I got what I deserved. » De nouvelles secondes qui passent. De nouveaux mots qui alourdissent le bilan. « Circée is bloody pregnant. »
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Message Posté Lun 17 Juin - 16:08.

you said you'd always have my back | but who were we to know

all this bad blood here, won't you let it dry ?


«  I am no hero, Greg. Never was. I'm just a man, with good speeches.  »

J'ai baissé les yeux, comme si je voulais pas le voir tomber. Comme pour me protéger de la chute qui arriverait bien assez tôt, bien assez vite. J'avais voulu jouer au jeu de l'ange. J'avais voulu croire qu'il y avait de l'espoir dans les nuages. J'avais voulu croire que tout n'était pas perdu. Qu'il y avait encore quelque chose qui valait le coup qu'on se batte. J'avais pas entendu sonner l'armistice. J'avais pas su comprendre la différence entre la trêve et la défaite. J'avais voulu défier toutes les vérités qu'il me disait et qu'il me répétait.   Sauf que le soupir d'une malédiction caressait déjà mon visage.

«  And no. No he wouldn't. You wouldn't. This is the truth. You think I'm lying all the time. David knows I'm lying all the time.  »

J'ai secoué la tête, comme pour lui montrer que c'était faux. Pour lui montrer qu'il se trompait. Et j'y comprenais rien, parce que peut-être que je voulais pas comprendre. Je voulais pas comprendre que l'illusion que j'avais créé pour moi même, ce beau mirage d'une famille enfin réunie n'était rien d'autre qu'un rêve. Un mensonge qui finirait par tomber, comme tous les autres.  J'étais le prisonnier du paradis. J'étais enfermé dans toutes mes illusions sans comprendre qu'elles ne seraient jamais plus que ça.  Je luttais, je luttais pour qu'il ne me dise pas ce qu'il allait me dire. Je me battais, je fuyais son regard. Mais je sentais le vent tourner. Je sentais la tempête arriver. Et il était trop tard pour fuir. Il était trop tard pour partir, parce que la tornade était déjà là. Elle détruisait tout sur son passage. Et j'y couperai pas.

«  I am amazed by the fact that even after everything I put you through, you still believe there's hope.   »

Putain, quel con. Quel con j'avais été.  J'aurais jamais dû venir. J'aurais jamais dû croire que ça changerait quelque chose. Et je me maudissais, parce qu'à chaque fois, je savais que ça ferait mal, à chaque fois, je savais qu'il finirait par tout broyer sous le poids de ses mots. Mais je revenais, parce que c'était mon frère. Je revenais parce que c'était ce que je faisais. Je donnais tout et je me retrouvais avec rien. J'avais même plus mes espoirs pour me bercer, le soir. J'avais même plus mes rêves pour occuper mes yeux fermés. J'avais juste les souvenirs qui se répétaient en boucle et qui devenaient plus douloureux à chaque fois.C'est terrifiant. C'est terrifiant de voir que votre famille vous tourne le dos et que vous ne pourrez rien y changer. La décision était déjà prise. Et elle tombait comme une sentence. I'll never change. Et ça faisait mal, bordel qu'est-ce que ça faisait mal de voir qu'après tout ça, il continuait à me rejeter. J'avais enfin décidé de lui pardonner. De mettre toute cette histoire derrière nous. J'avais enfin compris ce que j'aurais dû comprendre bien plus tôt. Mais ça ne suffisait jamais. Parce que j'étais le prisonnier du temps. Condamné à arriver en retard et à laisser passer les chances pour se retrouver au sommet d'une montagne de regrets qui ne serait jamais assez haute pour m'amener jusqu'aux nuages.   I cheated on her.  Là. A ce moment-là, j'ai compris ce qu'il me disait. J'ai compris le sens des mots. C'était plus de l'inquiétude, de l'angoisse ou de la peur. C'était de la colère. J'étais en colère parce qu'il avait raison, il ne changerait jamais. Parce que j'avais eu tort, une fois de plus. Parce que je fonçais droit dans le mur et que j'écoutais jamais les avertissements. Parce qu'au fond, on était condamnés à revivre les mêmes scènes, les mêmes moments. Et ça me dégoutait qu'il me force à revivre ça. Circee is bloody pregnant. Je l'ai regardé. Je l'ai dévisagé. Et j'ai pas vu mon frère. J'ai vu un monstre. Un monstre qui ne valait pas mieux que les autres. Une piqure que rappel sur tout ce que j'avais déciéd d'oublier. Les vieilles rancoeurs qui remontent à la surface. Est-ce que c'était de la déception ou de la colère ? Est-ce que c'était du soulagement ou de l'ironie ? C'était juste du dégoût, et de l'épuisement.

« Irony as its very best. »

Sauf que j'avais jamais été comme mes frères.  J'avais jamais su comment cacher mes émotions. Comment lutter contre cette envie de tout détruire et de tout faire exploser. Alors j'ai laissé mon sourire sarcastique s'effacer. J'ai laissé mes mâchoires se crisper. C'est fou de se dire que l'histoire se répète. Qu'on nous avait prévenu, mais qu'on n'écoute jamais les conseils des autres. On laisse les morts hurler en silence. On apprend leur histoire sans la comprendre. Et on refait encore et encore les mêmes erreurs. On passe de l'amour à la haine, de l'espoir au néant, et le plus triste, c'est que même si on fait tout pour ne pas s'y habituer, on finit par connaître la chanson par cœur.

« She's fucking pregnant and you cheated on her ? Who's gonna take care of her, now ? Seriously, brother, you... »

J'ai préféré arrêter là, parce que de toute façon, il savait déjà ce que j'allais lui dire. Il savait déjà tous les reproches que j'aurais pu lui faire. Toutes les attaques que j'aurais pu lancer. J'avais pas la force de me battre. J'avais pas la force de tout détruire. J'en avais jamais été capable. Peut-être que j'aurais dû apprendre à être comme lui. A tout fermer et à avancer sans aucun regard vers les autres. Vivre sans regrets. Vivre sans attaches. C'était peut-être la façon la plus sûre de vivre. Sauf qu'en ce moment-même, tout ce qu'il était me répugnait. Cette fois-ci, c'était pas moi qu'il avait blessé, c'était Circée. Il avait traîné sa propre fiancée dans la boue. Et c'était ça qui faisait mal. D'avoir regardé le carnage sans avoir pu la sauver. Sans avoir eu l'idée de la prévenir.

« You will never learn, will you ? »

C'était ça, le pire. Il n'y avait plus d'espoir. Plus rien à quoi s'accrocher. Pourtant, j'avais envie de trouver. J'avais envie de me dire que c'était qu'une façade. Qu'au fond, il restait une chance, une minuscule petite chance qu'il ne soit pas qu'un monstre. Qu'il ne mentait pas aussi bien qu'il le disait. Et je comprenais pas pourquoi je continuais à me laisser bercer par mes mensonges tout en sachant combien ça ferait mal quand ils éclateraient à nouveau.

« You know there was a time when I was dying for this to happen. To see you hurt as much as I was. But it doesn't bring me any peace. It scares me.   »

Ca me faisait peur parce que David et lui étaient toute la famille qu'il me restait. Mes parents étaient déjà des fantômes. Un nom gravé sur une pierre tombale qu'on était trop lâche pour  aller visiter. Un vieillard qui tournait en rond dans une maison trop grande et trop vide. Tout ce que j'avais, c'était deux frères et un paquet de mensonges. Deux frères et des secrets. Deux frères et tous ces mots qu'on n'avait jamais voulu se dire. Et la vérité, c'était que j'avais peur. J'avais peur de me retrouver complètement seul. Peut-être que c'était pour ça que j'étais venu, en fin de compte. Et peut-être que c'était pour ça que je me dirigeais vers la porte, avant de me retourner.

«  Just tell me one thing. One true thing. If it was me. If I was wounded in a hospital bed. Left for dead. Would you have come ?    »


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Message Posté Lun 17 Juin - 19:22.


« Grey clouds roll over the hills, bringing darkness from above. »

Quand on a tout perdu, on a rien à perdre. C'est ce qu'on se répète à chaque fois. Que quoi qu'il arrive, même quand le sang n'arrive pas à sécher, quand les chemins se séparent, on continue à se dire qu'on a perdu. On continue à laisser nos corps maigrir. On continue à laisser les choses disparaître sous nos pieds, parce qu'on ne tient plus à rien. Parce que tout ce qu'on perd, ce n'est rien face à ce qu'on a déjà perdu. Tout ce qu'on perd, c'est rien face à ce qu'on aurait pu gagner, ce qu'on aurait pu garder. On a peur de tout ce qu'on ne contrôle pas, parce que c'est toujours aussi loin. Toujours aussi incompréhensible. Parce que les liens qui nous unissent, ceux d'une famille, ils sont plus compliqués que tout le reste. Parce qu'on a beau haïr sa famille, on a beau haïr chacun de ses membres, on ferait n'importe quoi pour elle. On ferait tout pour la sauver d'une mort précoce. On ne tient pas à tout le reste. Parce qu'on veut juste l'aider à s'en sortir. On serait prêt à tout détruire et à tout réduire en miette, si ça veut dire qu'on pourra la sauver. Et c'est cruel. C'est démoniaque. Mais c'est tout ce qu'on a. C'est le seul réconfort qu'on peut comprendre. Le seul qui apporte réellement quelque chose. Parce que tout le reste, c'est futile. C'est sans aucune utilité. Pas si on ne peut pas sauver ce qu'on a déjà perdu. Pas si on peut s'en sortir d'une autre façon. Je l'entendais parler, et je le voyais partir. Parce que c'était ce qu'ils faisaient tous. Ils partaient. Et ils avaient raison. Ils me fuyaient, et ils se protégeaient en même temps. Parce que je les détruisais. Je les brisais, comme si je m'en fichais. Alors que j'étais celui qui avait le plus mal quand je voyais la porte se claquer. C'était ça, le grand mystère. Celui que je n'arrivais pas à comprendre. Comment est-ce que je pouvais avoir un cœur de pierre, et laisser les sentiments m'écraser à la fois quand certaines personnes décidaient de disparaître parce que je n'ai pas su les retenir. C'était un secret que le hasard refusait de m'offrir. Un mensonge, une illusion de plus. Un tour de magie dont lui seul possédait les règles et les secrets.

« Just tell me one thing. One true thing. If it was me. If I was wounded in a hospital bed. Left for dead. Would you have come ? » Et j'ai répondu presque instantanément. Parce que c'était trop sincère pour se transformer en mensonge. Parce que c'était trop réel pour se confondre avec une illusion. Et peut être que depuis le début, on avait décidé de se cacher de ce qui nous faisait trop peur, et c'est ça qui nous rendait monstrueux. C'était ça qui nous transformait en anges déchus. Nous n'avions plus d'ailes, tout était parti dans un feu de joie que personne n'a réussi à contrôler ni à arrêter. Même l'eau n'était qu'un souvenir. Une faible récompense. « Of course I would. » Je l'ai regardé comme je l'ai toujours fait. En me rappelant qu'il avait mon sang, mais qu'on était séparé par une ligne invisible qu'il n'a jamais osé passer. Parce qu'il n'était pas cruel. Et c'était cette qualité qu'il garderait jusqu'à la fin. Ce défaut dont j'essaierais toujours de me débarrasser, sans jamais réussir, parce que j'étais déjà enseveli sous les mensonges et sous les transformations que j'avais fait subir à mon esprit. Ces histoires que j'ai continué à raconter, comme si elles étaient réelles. « And I would torture and kill those who put you here. I would destroy their lives and family, because I can. Because I am the minister. Because I have the power to do so. I would enjoy seeing them suffer because I am a monster. And because that will always be the difference between me and you. You are the hero, in this, brother. You are the one who will make the right choices for your family. You will always choose love. The greatest cause of all, isn't ? And I will always carry my regrets by not doing the same. » Parce que c'est ça, qui reste à la fin. Les regrets dont on arrive pas à se débarrasser. La cruauté qu'on rêverait d'oublier. Et ces millions de choses que l'on garde comme si elles avaient une valeur, alors qu'elles ne sont que des obstacles. Des opportunités qui se sont transformées en piège. Et j'étais tombé dans le panneau. J'ai laissé plusieurs minutes passer avant de continuer. Le silence s'était installé, et c'était comme pour signaler que j'allais offrir une nouvelle parcelle de vérité.« You know, everytime you got injured, in a match, or whatever, I came. I always came. But you never knew. I came while you were sleeping, so that you never guessed I cared. And didn't you notice that every player that ever put you in such a state disappeared, little by little, once I became minister ? » Et c'était ça, qu'on avait perdu. « Do you think I care about any of this ? The ministry, the country ? I don't even give a damn about all of this. The only thing I cared about was watching your back. »
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Message Posté Lun 17 Juin - 22:30.

oh brother | i can't believe it's true

i'm so scared about the future and i don't know what to do


« Of course I would. »

J'ai senti ma gorge se serrer. Il y avait eu trop de haine. Trop de combats perdus. Trop de défaites ennivrantes. Il y avait eu trop de silence. Trop d'oubli. Trop de gâchis. J'avais grandi avec un père alcoolique et une mère dont le visage se confondait avec le marbre d'une pierre tombale.  Thadeus avait toujours été ma référence. Il réussissait tout ce qu'il entreprenait. Il avait les meilleures notes à Poudlard. Il figurait dans tous les tableaux d'honneur. Son nom était inscrit dans les journaux. Dans les mémoires. J'y pouvais rien, il avait toujours été le héros que je rêvais d'être. Tout ce que j'avais toujours cherché, dans ma vie, c'était son absolution. J'avais jamais été le premier de ma classe. J'avais jamais accompli de grands actes d'héroïsme. J'étais le Pritchard que personne ne connaissait. Jusqu'au jour où il m'avait trahi. Jusqu'au jour où je m'étais retrouvé livré à moi-même. Un homme sans Dieu. Un homme sans foi. Un homme sans passé, et sans futur. Un homme sans histoire. Sans rédemption. Alors quand je l'ai entendu dire que c'était moi, le héros. Quand je l'ai entendu valider tous mes choix. Quand je l'ai entendu me raconter tout ce que j'avais jamais pu savoir.  Les soirées passées dans un lit d'hôpital sans sentir sa présence. La disparition effrayante des joueurs de quidditch. La confession de tout ce qu'il ferait si jamais il m'arrivait quelque chose. Quand j'avais enfin compris que pendant tout ce temps, il n'avait jamais cessé d'être mon frère, j'ai lâché la poignée de la porte. C'était comme un tremblement de terre. C'était comme une tempête. Mais pas le genre de tempête qui délivrait du royaume de la souffrance. Pas le genre de tempête qui vous menait aux portes du paradis. Non, le genre de tempête qui emportait tout. Le genre de tempête qui détruisait les histoires et les fins heureuses. J'étais en colère, parce qu'il n'avait pensé qu'à lui. Il avait peut-être cru avoir agi comme un héros. Il avait peut-être cru m'avoir protégé. Et, d'une certaine manière, il l'avait fait. Mais je ne voulais pas d'un héros silencieux. Je ne voulais pas d'un frère tapi dans l'ombre. C'était comme s'il avait honte de moi. Comme s'il avait honte de nous. Je savais bien que je serai jamais aussi fort que lui. Aussi doué que lui. Mais j'étais son frère, j'étais sa famille, et je comprenais pas pourquoi il continuait à me renier. A s'occuper de moi pendant que j'avais les yeux fermés. A continuer ses combines de ministres pour s'assurer que j'allais bien en envoyant un auror à mes trousses au lieu de venir lui même. Et on avait vécu tellement de guerres. On s'était battu encore, encore et encore. On n'était plus des guerriers. On était des frères qui essayaient désespérément de se pardonner sans jamais y arriver.

« Do you think I care about any of this ? The ministry, the country ? I don't even give a damn about all of this. The only thing I cared about was watching your back. »

Sauf que j'arrivais pas à le croire. Il n'avait pas hésité une seule seconde à nous sacrifier pour accéder à ce poste. Il n'avait pas hésité une seule seconde à coucher avec ma fiancée pour obtenir une putain de promotion. Il n'avait pas hésité à tromper Circée pour contrôler la presse.  Il n'avait jamais hésité. Jamais. Et moi, je pouvais pas m'en empêcher. Je savais que j'aurais dû partir. Je savais que j'aurais dû en finir avec lui. Arrêter de le voir comme ce qu'il n'avait jamais été. Mais c'est ça, le problème, avec la famille. On a beau se persuader qu'on serait mieux sans eux, on finit toujours par en revenir au même point.  Je pouvais pas me résoudre à le laisser seul. Je pouvais pas partir maintenant. Parce qu'il était seul dans sa chambre d'hôpital. Il commandait des armées, il dirigeait la magie, tout un peuple criait son nom dans les rues. Mais il était seul. Et c'était ma famille.

«  I really don't get it. You do this everytime. Every fucking time. You come to me with your big smile and your words, you wait until I fall for it and then you crush me again. I don't care about  what you've done, I don't care whether you lie or you tell the truth, all I know is that you're wrong. You're no monster to me.  I would die for you, because we're brothers, and that's what brothers fucking do.  »

J'avais haussé le ton, parce que j'en avais marre de ses excuses éternelles. J'avais envie que tout s'arrête. J'avais envie de tourner la page. J'avais envie qu'on soit une famille normale. Parce que la vérité, c'était que même si je lui en voulais, même si j'avais mal, même s'il m'avait détruit, il me manquait. J'étais rancunier. Mais j'étais surtout loyal. C'était mon frère, après tout. C'était mon putain de frère. Je suis retourné m'asseoir sur le fauteuil à côté de son lit. J'ai pris ma tête entre mes mains pendant quelques secondes. Je savais pas quoi faire. Je savais pas ce que l'avenir nous réservait. Je savais pas s'il me tournerait le dos encore une fois. J'avais du mal à réaliser tout ce qu'il m'avait dit. Tout ce qu'il avait fait. J'avais du mal à ne pas me laisser retomber dans les espoirs. Et je luttais de toutes mes forces pour rester sur mes gardes.  J'ai poussé un soupir avant de relever la tête.

«  It doesn't have to be like that, you know. You can stop pretending like you don't care and start growing some balls and acting like an elder brother. »

J'étais toujours énervé. J'étais toujours confus. Mais j'avais fini ma phrase avec un léger sourire. On n'était plus les mêmes gamins d'il y a six ans. On avait tous les deux grandi. On avait tous les deux fait des choix. Il était arrivé au sommet. J'avais abandonné. Peut-être qu'aucun de nous deux était le héros de l'histoire. Peut-être qu'on était juste des pions sur un échiquier qui avait toujours été plus grand. Peut-être qu'il n'y avait pas d'échiquier et que je continuais à lui trouver des excuses. J'en savais rien. Mais je pouvais pas m'empêcher de repenser à ce qu'on était, avant tout ce merdier. Et je regrettais ce temps où tout semblait possible. Ce temps où on se pensait puissants et invincibles. On s'était bien trompé, pas vrai ?

«  You're my family. I mean mom died, dad is... Well, we all know what dad is. David is in fucking Russia. Why can't you just be there ? I'm not asking for big holidays reunions or bloody christmas meetings but just be there. Don't send a freaking auror. Don't come when I'm sedated. Come when I'm awake.  »

Parfois, la meilleure façon de contrer la colère, c'est de l'ignorer. Parce que, de toute façon, elle sera toujours là. Et peut-être qu'au fil du temps, elle s'effacera. Peut-être que le monstre perdra sa force. Peut-être qu'il faiblira sous le poids des regrets. Au fond, on n'a aucun moyen de le savoir. Il faut juste prendre le risque. Et prier de toutes ses forces pour que ça marche. J'ai tendu la main vers sa soupe qui était encore chaude, je commençais à avoir faim.

«  And I take my soup back. You don't deserve it. And I'm hungry. »

After all this time ? Always.



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Message Posté Mar 18 Juin - 1:14.



« And the darkness can descend, we can relish all the pain. »

« I really don't get it. You do this everytime. Every fucking time. You come to me with your big smile and your words, you wait until I fall for it and then you crush me again. I don't care about what you've done, I don't care whether you lie or you tell the truth, all I know is that you're wrong. You're no monster to me. I would die for you, because we're brothers, and that's what brothers fucking do. » Au final, tout ce qui reste à la fin du jour, c'est les solutions. Les antidotes qu'on a pu trouver pour nous préserver de cette solitude qui nous écrase et qui nous réduise à l'état de monstres sans la moindre valeur. C'est ces potions, ces sortilèges que l'on est parvenu à contrôler pour nos propres envies et nos propres besoins. C'est toutes ces choses qu'on essaye de protéger et réussi à ne pas perdre au fil des heures, et au fil du temps. C'est ces minutes si précieuses que l'on sauve de l'oubli. Parce que tout est une question de timing. On espère arriver à temps. On espère arriver assez tôt pour sauver les rois et les reines de la déchéance. On espère arriver assez tôt pour empêcher les incendies et les ouragans. Parce que c'est tout ce qui compte. S'en sortir. Sauver ce qui peut être sauvé, tant qu'on en a la possibilité. Devenir le héros. Devenir le prince du peuple, et devenir le messie d'une nation qui a besoin d'un guide. C'est tout ce qui reste. Le pouvoir, et la crainte ne nous apporte que le superficiel. Et même si ils paraissent important, ils sont toujours aussi futiles quand on se retrouve seul, sans la moindre possibilité de se sauver de cette solitude qui nous absorbe et qui nous détruit comme un poison qui se propage si lentement dans nos veines qu'on préférerait se tuer nous même, au lieu de subir cette souffrance ne serait-ce que quelques secondes de plus. « It doesn't have to be like that, you know. You can stop pretending like you don't care and start growing some balls and acting like an elder brother. » Je continuais à garder le silence, parce que je savais qu'il avait encore des choses à dire. Je pensais qu'il avait des millions de reproches. Mais on est toujours surpris par l'être humain. Sa capacité à pardonner. Sa capacité à être si vulnérable quand sa famille est concernée. Parce que c'est la seule chose qui compte à ses yeux. La seule qui possède une valeur et une importance capitale. « You're my family. I mean mom died, dad is... Well, we all know what dad is. David is in fucking Russia. Why can't you just be there ? I'm not asking for big holidays reunions or bloody christmas meetings but just be there. Don't send a freaking auror. Don't come when I'm sedated. Come when I'm awake. »

J'ai laissé le temps passer. J'ai laissé les souvenirs s'auto-détruire. Et j'ai entendu déjà trop de fois le chant du combattant qui meurt à la bataille. Celui dont le sang ne cesse de couler. Ceui dont le long râle est encore présent dans toutes les mémoires, même après des décennies. Parce que tout est coincé dans ce petit endroit, dans la mémoire générale de la population. Et on a beau se penser au dessus de celle-ci, parfois, on est tout simplement identiques. Que nos maisons ressemblent à des cabanes, ou bien à des tours d'ivoire. On est semblables dans cette même idée que la détresse nous touche. Même quand elle est brève. Elle reste, et on se rappelle toujours de sa brutalité. De la facilité à laquelle les choses peuvent disparaître d'entre nos mains. « And I take my soup back. You don't deserve it. And I'm hungry. »

J'ai laissé de nouvelles minutes s'en aller, et défiler. J'ai laissé l'aiguille tourner, et j'ai répondu avec un simple premier mot. Une courte promesse qui avait pourtant tout autant de valeur et de sens. « Allright. » Et c'était aussi simple que ça. Cette simple promesse que je n'ai jamais osé faire. Ces simples mots que je n'ai jamais osé prononcer. Parce qu'ils étaient trop durs. Parce qu'ils étaient coincés au fond de ma gorge, comme une prière que je n'oserais pas prononcer. « I will be there. I will... Assume my role, if that is what you are asking for. » Je l'ai regardé pendant plusieurs secondes, avant de reprendre, sur un ton beaucoup plus ironique et léger. « Because, by the way, your vocabulary is becoming abrasive for my ears. I must enhance and... Obviate such boorish manners, before it engenders an abasement for our family. » Je lui ai offert un large sourire, comme si tout irait bien. Alors que c'était faux. Alors qu'un jour, tout ça serait arraché de mes mains, par mes propres erreurs. Mais je préférais prétendre que l'éternité existait. Pour encore quelques instants. « You see, brother ? You are learning much more than you ever could have with David, for instance. »
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Message Posté Mar 18 Juin - 15:59.

you would kill for me| and knew that i'd do the same

and it cut me sharp hearing you'd gone away but everything goes away


La vérité ? Il y aura toujours une partie de moi qui lui en voudra. Il y aura toujours une partie de moi qui le détestera pour m'avoir volé mon âme. Il avait tout pris. Il avait tout emporté sur son chemin. Les souvenirs étaient devenus amers et dégueulasses. Les promesses étaient devenues incompréhensibles. Les regards étaient devenus des affronts, des attaques. Et la colère avait comblé le vide qu'il avait laissé en me trahissant. Sauf qu'au fil du temps, cette partie de moi, qui autrefois était tout, s'était résorbée. L'hydre avait perdu ses têtes et le monstre n'était plus qu'une créature de douleur et de peur. Les nuages avaient presque disparu. J'étais toujours brisé. J'étais toujours vide. Mais je lâchais prise. Et peut-être que c'était vrai, ce qu'on disait, après tout. On ne peut connaître la véritable valeur d'une chose qu'une fois qu'on la perdue. J'avais failli perdre mon frère à cause de toute cette histoire. Et peu importait combien je lui en voulais parce que je connaissais tous les sacrifices qu'il avait fait pour moi, pour nous. Et peut-être que j'en savais que la moitié. Peut-être que je ne connaissais que la partie immergée de l'iceberg. Peut-être que j'étais naïf. Mais cette fois j'avais choisi de l'être.

« Allright. »

C'était pas grand chose. C'était un mot. Deux syllabes. Mais on savait tous les deux que s'il en avait dit plus, je l'aurais pas cru. Les discours, les mots, ils n'avaient plus aucun effet sur moi. Une présomption de mensonge pesait sur chacun d'entre eux. Sur sa voix. Sur tout ce qu'il était. Et c'était fou de se méfier de son propre frère, de son propre sang. De le considérer comme un ennemi qui finira par nous blesser dès qu'on baissera la bouclier. De voir tout le mal qu'il pourrait nous faire avant de commencer à imaginer qu'il pourrait avoir de bonnes intentions. Il avait passé trop de temps du côté des démons pour pouvoir prétendre au jeu de l'ange. Parce que s'il y avait quelque chose qu'il m'avait appris, c'était que je ne pourrais jamais lui faire confiance, même si je le voulais.

«  I will be there. I will... Assume my role, if that is what you are asking for. »

Un mince sourire s'est affiché sur mon visage pendant que je continuais à manger sa soupe. Je le croyais, mais j'avais toujours peur. Je savais qu'il n'avait pas changé. Je savais qu'il ne changerait jamais. Et, quelque part, j'ai commencé à regretter mon geste. A regretter d'être venu. J'étais entré dans la gueule du loup de mon plein gré et j'avais aucune idée de ce qui m'y attendait. Les souvenirs se bousculaient dans ma tête sans que je ne puisse trouver la force de les chasser. C'était les restes de mon âme qui tentaient de m'avertir. C'était la lumière du phare qui éclairait les rochers. Sauf qu'il était trop tard. Le navire était déjà en train de couler. Et cette fois, il n'y aurait personne pour me sauver de la marrée.

« Because, by the way, your vocabulary is becoming abrasive for my ears. I must enhance and... Obviate such boorish manners, before it engenders an abasement for our family.  »

J'ai froncé les sourcils avant d'éclater de rire. Thadéus avait toujours été extrêmement prétentieux. Et au fond, je crois que c'était de famille. David et lui avaient toujours été fiers. Moi, j'avais du mal à me voir comme un Pritchard. J'étais pas allé à Serpentard. J'avais pas fait de brillantes études. J'étais pas marié. J'avais pas d'enfant. J'étais pas stable. Je l'avais jamais été. J'essayais de leur ressembler. Vraiment. J'essayais d'enfiler des costumes, de me rendre à des conventions, d'afficher mon plus beau sourire et de charmer les foules. Mais j'y arrivais pas. J'avais jamais pu mentir aussi bien qu'eux. C'était ça, ma faiblesse.

«  You see, brother ? You are learning much more than you ever could have with David, for instance. »

J'aurais aimé que ça soit vrai. J'aurais aimé pouvoir dire que j'avais plus appris de Thadéus que de David, mais c'était faux. David s'était toujours conduit comme un frère, comme un père avec moi. Thadéus m'avait abandonné dès que l'occasion s'était présentée. Il n'avait pas hésité. Et je savais qu'il n'hésiterait jamais. C'était ça le pire. Savoir que, quoi qu'il arrive, il choisirait toujours de sauver sa peau plutôt que la nôtre.

« Abrasive ?  Oh please, you've heard these words before. David taught me well. »

Le problème, c'est qu'on ne choisit pas sa famille. On ne choisit pas d'avoir une mère malade qui meurt lorsqu'on a à peine 11 ans. On ne choisit pas d'avoir un père alcoolique qui n'a même plus la force de sortir de son lit. On ne choisit pas d'avoir un frère à l'autre bout du continent qu'on ne voit qu'une fois par an. Et on ne choisit pas de retrouver sa fiancée au lit avec son frère aîné. La seule chose qu'on peut choisir, c'est son héros. On peut choisir de ressembler à son père, à son frère, ou à n'importe qui. Mais moi, encore une fois, je me retrouvais sans modèle. Sans savoir vers qui regarder. Sans savoir vers qui me tourner. J'étais seul, sauf que j'avais jamais été programmé pour l'être.

«  When did you become so posh anyway ? Have you been shagging the Queen too ?  »

J'ai posé le bol de soupe sur la table lorsqu'on a frappé à la porte.

«  I'm sorry sir, but visiting hours are over. The minister needs some rest. »
« I'll be a minute. »

Elle a fermé la porte et je me suis levé.

«  Don't move your ministerial ass for me, you heard the lady, the minister needs some rest. I heard that my 'abrasive vocabulary' almost killed him.  »

J'ai haussé les sourcils en me dirigeant vers la porte. Je ne savais pas si je devais me sentir soulagé ou me préparer à me battre dans de nouvelles guerres. Je ne savais pas si je devais avoir peur ou avoir confiance. Je ne savais pas si je devais lui sourire ou lui mentir. Peut-être que ça revenait au même. Le problème, avec le passé, c'est qu'on ne peut jamais réellement l'oublier. On laisse notre mémoire guider notre présent. Nous avertir des dangers en se basant sur tout ce qu'on a déjà vécu. Et même si on sait qu'elle est plus rationnelle que nous, que le passé aura toujours raison parce que la souffrance est perpétuelle, on continue à tomber dans les mêmes pièges. J'étais sur mes gardes et je détestais ça. Je détestais le fait de devoir me méfier de tout ce qu'il me disait. Sauf que je n'avais pas la force de laisser tomber les murailles pour relâcher la confiance si bien gardée. Je me suis retourné une dernière fois vers lui.

« So long, posh boy.  »

Puis je suis rentré chez moi avec la désagréable impression d'avoir fait une erreur. Et de ne jamais pouvoir revenir en arrière.


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