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♣ soirée de charité ; sujet global
ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
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Message Posté Dim 18 Sep - 0:52.
    Percevant une pointe de confirmation dans les yeux de Matvei, Avdotia avait compris qu'il était du même avis qu'elle, et qu'il serait sans doute enchanté de dégommer chaque membre de l'Organisation un à un.
    Bon. Il y avait une chose qu'elle ne lui avait pas dit, il valait mieux d'ailleurs qu'il l'ignore. Les moyens de parvenir à leurs fins ne devaient pas nécessairement être connus de Matvei.

    Le cadavre sur le dos d'Avdotia commençait vraiment à peser lourd, et elle craignait qu'un mouvement léger -si toutefois elle arrivait à en faire un, hein- ne fasse s'écrouler encore un peu plus le château de cartes qu'était l'hôpital effondré. Donc elle ne bougeait pas, endurait simplement. Enfin, c'est plus simple à dire qu'à faire, hein.

    « Я не могу пошевелить ногами, ни спиной ... Я застряла. Можете ли вы двигаться? »
    « I can't move my legs, nor my back… I'm stuck. Can you move ? »

    La réponse de Matvei fut soudainement écourtée par une autre voix, curieusement proche mais déformée par les nombreux bouts de plafond et de pierres qui les séparaient. Cette voix, pour l'avoir entendue trop souvent beugler des obscénités, Avdotia l'aurait reconnue entre mille. Werner était toujours en vie (ce qui tombait bien, il était un des rares mafieux avec qui elle était presque contente de travailler -en confiance, quoi, alors que c'était un parfait connard). Et pour la première fois depuis cette soirée de charité de bouse de troll, Avdotia fut ravie de savoir qu'il était là, sans doute au dessus -ou autour- des décombres qui les ensevelissaient, elle et Matvei. Elle parvint à reprendre assez ses esprits pour répondre, en Anglais, à son collègue, hurlant comme elle le pouvait :

    « WERNER, SI TU TE BOUGES PAS LE CUL ET QUE TU ME FAIS PAS SORTIR DE CE MERDIER, TU DEVRAS ALLER ME CHERCHER EN ENFER. ALORS SECOUE-TOI ! »

    Anglais des bas-fonds, jurons si poétiques. Vraiment, la langue de la perfide Albion était quand même pratique.
    L'aurait-il entendue ? Elle ne pouvait le savoir. Le temps se faisait long, très long. Elle ne savait pas ce qui avait pu arriver aux personnes avec qui elle discutait quelques minutes, quelques secondes mêmes avant le drame. Les Foreston en avaient-il réchappé ? Les sœurs Shâd, redoutables chasseuses de prime s'en étaient-elles tiré ? Une lourde pierre avait-elle achevé la vie de Carrietta Rosier, et évité un paquet d'ennuis aux Mafieux chargés de la supprimer ?


    L'attente était longue, les questions restaient sans réponse.
    Avdotia serrait toujours la main de Matvei. Elle ne savait pas ce qu'il avait pu penser de son appel à l'aide peu orthodoxe. Elle savait juste que tant qu'elle tiendrait sa main, ça irait. Elle ne le lâcherait pas. Ils allaient s'en sortir, nom d'un scroutt. Quelqu'un allait bien les trouver. Werner, ou Léra peut-être ? Peut-être la petite Kamenskaïa aurait eu la bonne idée de venir ? Mais est-ce que le Ministère savait ce qui venait de se passer ? Avaient-ils dépêché des— On se calme, Dounia. Calme-toi, reprends ton sang froid, pense à Matvei. Elle prit une grande inspiration… Puis répéta ce qu'elle avait dit plus tôt :

    « Мы собираемся пройти через это. »
    « We're gonna get through this »

    Quelqu'un, qui que ce soit, viendrait les sortir de ce piège de pierre. Il fallait y croire. Il fallait garder confiance. Matvei l'avait sauvée d'un labyrinthe infesté de créatures extrêmement dangereuses ; elle le sauvait constamment d'un contrat qui pesait au dessus de sa tête comme une baguette de Sureau ; ils étaient quittes. Par conséquent, ils allaient survivre à cette situation. Ils avaient connu bien pire… Ne serait-ce que le mariage de leurs frère et sœur.


    « Помнишь, свадьба Лия и Степан в? Как мы провели день пить и проклиная все приближается к нам? »
    « D'you remember Lia & Stjepan's wedding ? How we spent the day drinking and cursing everyone coming close to us ? »

    Oui, tout ça pour changer les idées de son Ministre de la Magie préféré. Qu'est-ce qu'on ferait pas pour la famille !
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Message Posté Mar 20 Sep - 18:14.
    Elle allait tous les tuer.

    Assise sur le sol de la salle de gala de ce qui avait déjà été Sainte Mangouste, Carrietta fulminait. On avait osé lui gâcher son moment de gloire, entacher sa sortie de Sainte Mangouste justement, et pas d'une façon banale : en lui faisant tomber l'hôpital sur la tête ! Comme ça, alors qu'elle parlait au Ministre, qu'elle faisait la bise à Johanna, qu'elle riait en ha ha has flûtés et élégants ! Il avait suffit d'un craquement sinistre, puis d'une explosion, pour que tout se termine. Instinctivement, elle avait fait la seule chose qui lui semblait nécessaire : prendre sa baguette dans sa main. La prendre et la serrer de toutes ses forces, au moins aussi fortement que la façon dont elle serrait les dents pour ne pas crier de douleur dans le moment.
    Une lourde pierre lui était tombée dessus, cassant probablement sa cheville fragile. Elle avait entendu le claquement distinct de l'os, la douleur familière, et encore une fois, elle avait pensé que sa vie se terminait. Une fraction de seconde, Carrietta était redevenue la danseuse vulnérable que jadis, elle avait été. Mais cette fois, rien ne se passerait ainsi. Les autres pierres et gravats avaient heureusement évités son corps, la laissant étrangement saine et sauf dans une cavité creuse, bordée de pierres de tous les côtés. Donc, à part sa cheville qui lui faisait un mal de chien car écrasée sous un morceau du toit de l'hôpital, elle était sauve. Ça et sa robe tachée de champagne, sans oublier la brûlure de cigarette qui ornait le tissu vaporeux de son décolleté.

    On allait lui payer cela.

    Un cri de douleur la fit chercher la personne qui avait émit ce cri. Zéphyr. Oh, Zéphyr. Elle devait être coincée... À la colère se joignit une certaine crainte. Zéphyr. Johanna. Et encore plus : Harvey. Où son fils était-il ? Qu'elle soit blessée, c'était une chose : qu'on touche à sa famille, par contre... Carrietta leva sa baguette et la pointa au-dessus d'elle. Bombarda. Pas un mot : ses mots, elle allait les garder pour hurler sa rage contre ceux qui avaient éventuellement fait le coup. Le sort frappa la pierre au-dessus et la fit voler en tous sens : quelques morceaux tombèrent près d'elle, mais la majorité permit de découvrir un morceau du ciel. Oui, du ciel. Sans toit, c'était toujours plus facile de voir le ciel, même à l'intérieur d'un bâtiment.

    « BANDE DE CRAPAUDS INCOMPÉTENTS MINISTÉRIELS, VENEZ ICI OU JE VOUS BOUFFE UNE FOIS QUE J'AI RÉUSSI À SORTIR ! »

    Tout pour leur donner envie de venir la chercher.
    Un bruit de pas, sourd, au-dessus d'elle, et un visage paniqué qui se penche au-dessus du trou. Harvey. Le visage de la femme se fit aussitôt plus doux, soulagé de voir que son fils était en bon état.

    « Tu vas bien, maman ?
    - Tout à fait, à peine le toit de cet hôpital de merde qui m'est tombé dessus, mais ça va aller. Et toi, tu ne t'es pas fait mal, mon poussin ? Une voix inquiète de mère, tout simplement. Harvey secoua la tête négativement, essuyant une trace sanglante sur sa joue.
    - Non, juste quelques égratignures.
    - Merlin merci. La voix douce se termina, laissant place à son habituelle voix sèche et autoritaire. Maintenant, envoie un message à Griffith et dis-lui de prévenir son bureau de Cracmols surpayés pour se tâter la baguette que Sainte Mangouste s'est effondré, au cas où personne ne l'aurait encore compris. Dis-lui que je vais très bien. Et envoie un deuxième message à Lukas pour lui dire que s'il ne vient pas aider à sortir Zéphyr et Johanna des décombres, je le crucifie moi-même sur la porte de l'Audace. »

    Le blond hocha la tête et disparut. Bon, message passé. Maintenant, il ne restait plus qu'à sortir sa cheville cassée de sous tout ceci et tout allait bien aller. Dire qu'elle venait de finir sa convalescence... Un soupir agacé. Près de sa cage de pierre, d'autres sons. Des mots en russe : le Ministre et sa sœur, probablement, il n'y avait bien qu'eux pour parler cette barbare langue. Un autre cri vers la surface :

    « LE MINISTRE EST VIVANT, MAIS SI VOUS NE VOUS ACTIVEZ PAS, ESPÈCE DE SCROUTT BORGNES ET CONSANGUINS, ÇA VA PLUS ÊTRE LE CAS, ALORS MAGNEZ-VOUS ! »

    Message efficace.

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Message Posté Mer 21 Sep - 4:01.
Un verre, rien de plus. Bon, ok, peut-être deux. Ou un et demi. Voilà. Raphaël n'avait bu qu'un verre et demi de champagne, et pourtant, il avait l'impression d'être passé sous le Magicobus. Ce qui en soit, n'était pas des plus agréable. Pourtant, il tenait généralement assez bien l'alcool. Il avait l'habitude de se prendre des grosses cuites avec les amis qu'il se faisait dans chaque pays qu'il avait visité. Bien sûr, à l'époque, c'était pour oublier Elisa... Mais quand même. Et de toute façon, cette impression n'arrivait généralement que le lendemain de la-dite cuite. Rien à voir avec aujourd'hui, donc.
Que c'était-il passé donc ?
Il était là, à boire une coupe de champagne, cherchant Allis des yeux, non loin du ministre et de son amie rousse qui avait un air familier. Puis il l'avait vue avancer vers lui l'air décidée, mais néanmoins effrayé. C'était lui, qui lui faisait peur ? Non, impossible. Il était juste Raphaël après tout. Ni sa taille, ni ses cheveux roux n'avait quelque chose d'effrayant. Alors il s'était contenté de la regarder à demi, tout en cherchant Allis et en buvant son verre. Et en quelques secondes, tout avait basculé.
Le ciel leur était littéralement tombé sur la tête.
D'où l'impression d'être passé sous le Magicobus, sûrement.

Le silence d'abord. Un silence assourdissant. Le roux avait l'impression que sa tête était en train d'éclater, tellement ce silence était terrifiant. Meurtri. Puis, sans prévenir, des cris. Des hurlements déchirants. En choeur, comme une morbide symphonie. C'était tout ce que Raphaël pouvait percevoir. Un immense brouhaha de douleur et désolation. Un cacophonie de peine. Encore, et encore.
Il avait presque l'impression que cela faisait des heures qu'ils étaient là, souffrants, mourant même, pour certains. Beaucoup étaient déjà morts. Il le savait. Il le sentait même. Tout le monde ne pouvait pas avoir survécut à un tel drame. C'était humainement impossible. Ils avaient tous été surpris. Tous. Ou presque tous. Parce que bien sûr, Ste Mangouste n'avait pas fini en un champs de ruines, les écrasant au passage, par pu hasard le jour où tout le gratin du monde magique se retrouvait dans la même pièce. C'était tout à fait impensable. L'esprit logique de journaliste de Raphaël en était totalement conscient. Tout comme probablement celui de Werner, Adamovitch, et du ministre lui-même. L'Organisation était forcément à blâmer. Mais là n'était pas le problème le plus urgent. Après tout, ils allaient payer, un jour ou l'autre. Et si les sorciers ne s'en chargeaient pas - ce qui serait assez étonnant, le karma le ferait.

La jambe de Raphaël le faisait atrocement souffrir. Sans même la voir, il sentait qu'elle s'était tordue dans un angle pas vraiment naturel. Il connaissait cette douleur, pour avoir été un fervent joueur de Quidditch dans sa jeunesse, mais elle n'en restait pas moins désagréable. Il ne sentait pas non plus son bras gauche, celui qui tenait la flute de champagne. Elle devait maintenant être en milles morceaux sous son bras. Ce qui expliquait peut-être son engourdissement.
Comble du mauvais jour, sa baguette était hors d'attente, dans la poche intérieure de sa veste hors de prix. Magnifique.
De son bras valide, Raphaël gratta un peu la couche de poussière et de débris divers qui le couvrait. Ainsi, il pouvait un peu apercevoir la lumière. Sentir de l'air frais. Et surtout, voir un peu plus l'étendue des dégâts.
Le ciel leur était littéralement tombé sur la tête. Sainte Mangouste s'était écroulée sur eux. Patients, médicomages, et murs compris. De la pure merde.

« Somebody help? dit une voix, doucement.
- Hel... Hello ? répondit-il, toussant toute la poussière qu'il avait dans les poumons.
- Please... continua la voix.
- I'm right here miss. It's gonna be okay. Someone will come to help us get out of here. »

Vraiment ? Est-ce que quelqu'un allait venir ? Il l'espérait.
Mais après tout, si ce carnage était l’œuvre de l'Organisation, le secours risquaient de devoir franchir d'autres chantiers avant de pouvoir les rejoindre. Prions juste pour qu'ils ne mettent pas trop longtemps.
Dans un râle, Raphaël gratta un peu plus la poussière avec ses doigts, pour finalement sortir la main entière. Il tâtonna un peu, aveugle dans sa prison de pierre, et attrapa finalement une main, petite, fraîche, mais vivante. La propriétaire de la voix, sûrement.
Il devait se concentrer sur quelque chose. Quelque chose. n'importe quoi. En attendant que quelqu'un le sorte de là. Il avait l'impression d'étouffer. Il était en train d'étouffer. Il ne pouvait absolument pas rester ici. Il ne pouvait pas se vider de son sang, et pourrir ici. Il devait finir son papier sur les Dragons du Pérou pour Vera. Il devait balancer des remarques débiles à Werner. Il devait... Il devait voir Elisa une dernière fois. Lui dire qu'il n'arrêtait pas de penser à elle, sans cesse. Il ne pouvait pas mourir sans qu'elle le sache.
Il paniquait. Déjà.
Le rouquin se força à inspirer profondément à plusieurs reprise pour calmer son rythme cardiaque, avalant au passage plusieurs kilos de poussières et de gravats. Tant pis pour ses poumons.

« Talk to me, miss, talk to me. What's your name ? »

On lui avait souvent répété, que dans une situation de crise, le mieux était de ne pas paniquer, et d'attendre sagement les secours. Il ne voulait pas entendre les vois autour de lui, le russe, l'anglais, toute ces voix qui se mélangeaient dans sa tête et dont il n'était même pas sûr de la véracité.
Il avait peut-être avalé trop de poussière.
Donc, il se concentrait sur quelque chose de basique. Faire connaissance avec une jeune femme. Peu importait que la situation ne soit pas la meilleure. Il ne pouvait pas penser. Il ne fallait pas qu'il pense.
Une petite pression sur la main qu'il tenait, pour la rassurer.
Tout serait fini dans quelque minutes. Dans quelques minutes.
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Message Posté Jeu 22 Sep - 20:32.


Que c’était il passé ? L’instant d’avant, il était debout au milieu de la salle de réception avec Vera, un verre à la main, et il regardait sortir Niels Werner et cet autre homme. L’animateur fumait comme un pompier, donc ça n’était pas étonnant. Mais l’instant d’après, un grand vide. Que s’était il passé entre temps ? L’esprit de l’anglo -portugais turbinait à pleins régimes, cherchant à reconstituer les événements. Un grand bruit, énorme, dense, qui avait empli tout l’espace. João, du fait de sa particularité, était plus sensible que les autres au bruit. Mais il devinait que ce bruit là devait avoir surpris tout le monde. Il chercha un peu plus dans son esprit. Bien, et après le bruit. Des choses qui tombent, encore du bruit. Trop de bruit qui vrillait encore ses tympans. Des acouphènes. Il déglutit un peu. Son nez était plein de poussière à chacune de ses respirations La poussière acre de la terre anglaise. Il en avait vu de la terre. Comme celle du Brésil, pendant son voyage humanitaire après ses études. Une terre presque épicée. La terre a un goût et une odeur pour qui prend le temps de l’humer. Et celle du Brésil n’avait rien à voir avec celle de l’Angleterre. Il divaguait, repensait à ce voyage. Avait il été heureux là bas ? Non, il ne lui semblait pas. Intéressé sur le plan intellectuelle, mais certainement pas heureux. D’ailleurs, était il sur de pouvoir reconnaître du bonheur s’il le voyait ? Non, peut être pas après tout. Qu’en savait il, lui et son cerveau réfractaire aux sentiments, à la morale même. Rien, rien du tout.

Il se força à reprendre pied dans l’instant présent. Il ne fallait pas qu’il se laisse aller. Sinon, il risquait l’évanouissement, et peut être avec ça l’impossibilité de se réveiller. Mourir ici, sous un tas de pierres, c’était pas ce qu’il avait prévu au programme. Certainement pas Il avait encore des années à tirer dans ce monde de fous. Il ne voyait rien autour de lui, du peu qu’il pouvait bouger la tête Rien que de la pierre. Sa main gauche était fermée sur sa baguette magique. Il l’avait serrée dans ses doigts inconsciemment au moment de l’explosion. Le grand architecte de l’Univers faisait bien les choses. Il bougeât un peu le poignet et utilisa un sortilège informulé pour faire léviter doucement les pierres au dessus de son visage. Le sort informulé était pour éviter d’avaler de la poudre de gravas au moment de le prononcer. Ménager ses poumons au mieux n’est-ce pas ? Ce fut le plus qu’il put faire. Il se sentait très fatigué. Tant pis. Doucement, sa main droite cherchait à se dégager de quelques petits cailloux. C’est la qu’il la sentit.

Douce et fraîche, une main apparut physiquement sous ses doigts. Malgré la poussière, il en cru en reconnaître la texture. Vera. Par déduction, il confirma que se devait être elle. Ils étaient côte à côte au moment de l’explosion après tout. Délicatement, il laissa sa main remonter sur son poignet. N’y voyez là aucun geste affectueux. Il saisit simplement ce poignet, plaçant deux doigts sur l’artère. Le pouls battait. Elle était vivante. Sans attendre de réaction significative de la main, ou plutôt de sa propriétaire, il prononça un sort informulé pour que quelques minces étincelles vertes surgissent par l’ouverture qu’il avait créé précédemment. Les étincelles formèrent un « 2 », espérant signaler deux personnes à cet emplacement. Suite à quoi il se concentra sur le pouls de Vera. Il tourna la tête un peu, prenant un risque supplémentaire si son cou était cassé. Il ne l’était apparemment pas. Mais il ne put tout de même pas distinguer Vera. Il espérait qu’elle dise quelque chose. Ou plutôt non, qu’elle fasse un mouvement trahissant qu’elle était consciente. Peut être devait il lui parler, réclamer une réponse. Pas évident pour quelqu'un cmme lui qui rechigne à parler. Il tenta tout de même quelques mots, prononcés à voix basse car sa faiblesse ne lui autorisait pas plus.

    - Vera... C'est João. Tu m'entends ?


Des questions d'ordre pratiques tournaient dans la tête du dealer. Il avait un moment pensé à ses parents, à où ils pouvaient être. Il se demanda aussi si son demi frère était venu pour accompagner Mr Foreston. Mais il écarta les considérations privées. Ca ne l'aiderait pas à les sortir de là Vera et lui s'il commencer à penser de travers. Penser de travers signifiant pour Millsworthy "se laisser aller aux sentiments".

Spoiler:
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Message Posté Dim 25 Sep - 23:58.
Il n'avait jamais fait aussi froid qu'à cet instant, ses yeux perdaient la force de rester ouverts et sa voix perdait d'amplitude. Elle avait peur, tellement peur que son coeur faisait parfois des bonds, l'empêchant de respirer. Et puis toute cette poussière qui retombait n'était pas pour l'aider, la poudre tombait sur son visage, se mêlant aux larmes et au maquillage qui coulaient. Alors c'était donc ça la peur, la vraie. Celle qu'on ne voulait plus jamais connaître, celle qui fait qu'on pense tout de suite à son père, sa mère, son frère avant même de penser à soi, celle qui faisait oublier qu'on avait un jour traversé d'autres difficultés, d'autres malheurs. Ce qu'était décrit dans les livres, les romans, les nouvelles, celle qu'Elena n'arrivait pas à s'imaginer. Maintenant tout est clair dans sa tête même si sa vision devient quelque peu floue et atténuée. Et elle était fatiguée, tellement fatiguée. Elle n'avait qu'une seule envie: fermer les yeux et s'endormir, même pour un seul instant, un court instant de répit. Oui, c'est ce qu'elle allait faire. Juste trente secondes, pour se reposer. Juste pour reprendre son souffle. Elle ne lutta plus contre ses paupières, les laissant closes. Puis elle entendit une voix lointaine, faible. Puis une main se saisit de la sienne, celle qui était de l'autre côté de cette poutre. Elle s'étonna de pouvoir encore ne serait-ce que sentir le toucher de quelqu'un avec cette main. Mais c'est cette présence qui réveilla Elena, la tirant de son presque sommeil. La main... elle était si chaude comparée à la sienne. Pour la première fois de sa vie, elle voulait serrer cette main de toute ses forces, ne plus jamais la lâcher, se raccrocher à ces doigts inconnus, mais lorsqu'elle tenta de rendre cette étreinte, seul un bref mouvement de ses doigts se fit ressentir, tremblante et privée de l'irrigation de sang, sa main n'était plus apte à grand chose, mais au moins, ses nerfs lui permettaient de rester au contact de cette chaleur humaine tant attendue. Elle entendit une voix d'homme. Grave, rassurante. Elle tendit l'oreille pour saisir les derniers mots.

    -Talk to me, miss, talk to me. What's your name?
    -My name's Elena... dit-elle, Please sir, stay with me, everything happened so fast I am so scared...


C'était vrai, elle était terrifiée de voir tout cela, toutes ces choses qui n'existaient qu'à la guerre et que jamais elle n'aurait dû voir. Mais dans tous les films, tous les livres, quelqu'un finissait par venir sauver la princesse, la délivrer du dragon, ou dans ce cas, des entrailles d'un hôpital effondré. Quelle ironie, cette fois, c'était vraiment le destin qui se fichait des sorciers... Pour moins que ça Elena aurait fait marcher ses contacts mais quels contacts faut-il mettre en oeuvre quand il faut remonter le temps? Revivre les meilleurs souvenirs et effacer les pires? Pour une fois, l'argent et l'influence ne suffiraient pas ce qui signifie qu'Elena devra trouver comment s'en sortir par ses propres moyens. Pour le moment, s'en sortir signifiait à se raccrocher à la seule chose dont elle avait encore conscience: cette personne dont elle n'était liée en aucune façon mais qui à cet instant devenait l'être le plus important dans la vie de la rousse. Celui qui la raccrochait encore à la vie.

    -What's your name? demanda-t-elle faiblement


Elena voulait savoir qui remercier, comment l'aider comme il l'a fait pour elle. Ses yeux pesaient toujours aussi lourds mais cette fois, lorsqu'elle tenta de les ouvrir, ils ne s'y opposèrent pas et acceptèrent même de rester ouverts quelques instants. La vision qu'elle eut était toujours la même: la mort, la peur, les pleurs, le désespoir mais elle sentait toujours cette main chaude qui tenait la sienne, rassurante, promettant que tout allait bien se passer. Elle voulait y croire. Elle devait y croire.
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Message Posté Lun 26 Sep - 1:40.
Sans la présence rassurante d'Alabaster, Léra aurait sans aucun doute pu céder à la panique. Néanmoins, la voix visiblement calme de l'homme et son contrôle de la situation la ramenèrent aussitôt à la réalité. Encore sous le choc mais désormais prête à réagir, elle le regarda. Comment pouvait-il être aussi maitre de lui face à l'ampleur de la catastrophe? Elle, elle ne pouvait s'empêcher de trembler en pensant à Matvei, à Avdotia, se refusant à imaginer le pire....Non, non. Ils étaient vivants, ils attendaient juste qu'on vienne les chercher. Le contraire n'était même pas envisageable. Ses pensées n'allaient pas beaucoup plus loin. Pourtant, il était fort probable qu'elle connaisse d'autres personnes venues assister à ce gala de charité, sans parler des autres victimes, les malades, le personnel, mais à cet instant précis, la jeune femme n'y pensait pas vraiment.

Aux directives d'Alabaster, elle se contenta de hocher la tête en silence et suivit l'homme à travers l'immeuble sinistré, Prudemment, elle avançait entre les décombres, s'attachant comme son compagnon à guetter le moindre bruit, le moindre signe annonçant que quelqu'un se trouvait là. Alors qu'elle marchait, elle sortit sa baguette, jugeant qu'il était temps d'y mêler la magie...Lumos. La lumière se fit, vainquant les pénombres, et elle continua à avancer. La main sur la bouche pour se protéger de la poussière, et les yeux plissés, scrutant chaque recoin dans l'espoir d’apercevoir quelque chose. Bien décidée à fouiller chaque centimètre carré de ce tas de débris et ne pas s'arrêter avant d'avoir retrouvé ses amis.

« Mademoiselle Kamenskaïa ,il y'a quelqu'un ici ! »

Matvei, c'était Matvei. Voilà la première chose qui lui avait traversé l'esprit alors que son cœur faisait un bond dans sa poitrine. Une pensée évidemment absurde mais qu'elle n'avait pu éviter, et qu'elle s’efforça d'oublier aussitôt. Inutile de se donner de faux espoirs avant l'heure. Sans perdre de temps, elle rejoignit Alabaster et se posta près de lui avec précaution, regardant à travers le trou à son tour. Mais apercevoir quelque chose à travers le faible espace et la poussière était presque impossible. Perturbée et déconcentrée, la sorcière n'entendait même pas le souffle qui avait attiré l'attention de l'homme.

- Je...je ne vois rien....

Les longues et agonisantes secondes de silence et d'attente qui suivirent ses mots lui arrachèrent un soupir. Ils s'étaient trompés. Il n'y avait personne en bas, ou du moins personne de vivant...Lorsque soudain, un râle se fit entendre.

- S'i...vous...pl...Aidez...moi.
- Alabaster, il y a quelqu'un...! Il appelle! s'écria-t-elle aussitôt d'une voix fébrile.

Information totalement inutile, bien que partie d'un bon sentiment. Si elle avait pu l'entendre, il en allait de même pour Alabaster. Mais le niveau d'énervement et de stress de Léra était tel qu'elle ne réfléchissait pas vraiment. La voix, celle d'un homme apparemment, lui était inconnue mais cela signifiait une chose. S'il était encore vivant, alors ils avaient encore des chances de trouver d'autres survivants. De retrouver ses amis. Une pensée un peu égoïste pour l'homme agonisant à quelques mètres d'eux tout de même...

Peu importait. Elle allait tout de même chercher à le sauver après tout, cet inconnu. Il ne restait plus qu'un détail majeur....trouver comment rejoindre cet homme, l'espace minime du trou empêchant toute action.

- Reducto, souffla-t-elle en tendant sa baguette.

Léra n'était pas spécialiste des sauvetages en tout genre mais elle ne comptait pas rester immobile sans rien faire. Déterminée mais prudente, elle avait visé quelques morceaux encombrants du dessus, de ceux qui ne semblaient pas soutenir le reste, pour éviter de provoquer un nouvel éboulement. Doucement, le passage minuscule s'agrandit sous ses efforts, alors qu'elle réduisait les décombres et en soulevait d'autres avec l'aide d'Alabaster. Jusqu'à ce qu'ils parviennent tous les deux à créer un espace suffisant pour permettre à une personne de s'y faufiler. Puis elle regarda son compagnon. Elle était plus petite et menue que lui, elle avait plus de chance d'y arriver facilement.

- J'y vais la première. Vous m'aidez?

Et sans attendre son avis, elle entreprit d'escalader les décombres...


Dernière édition par Léra V. Kamenskaïa le Lun 26 Sep - 18:45, édité 1 fois
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Message Posté Lun 26 Sep - 17:46.


La joie. Le bonheur.
Tout ça ne se jouait qu’à un fil.
A ce moment là, où Allis et June dansaient ensemble pendant un gala de charité, la rouquine semblait heureuse. Regardant de temps en temps ses amis présents dans la salle, Allis ne se souciait plus de là où ils étaient. Elle dansait, c’est tout. Sa main serrant celle de June, elle riait tranquillement, lançant des regards complices à son amie.
Puis la jeune rousse osa dévier son regard vers le Ministre. Juste une seconde. Une micro seconde. Elle le vit au loin, toujours aussi beau. L’avait-il remarqué ? Car c’était tout ce qu’elle souhaitait. Qu’il l’a voit. Qu’il la regarde malgré ce qu'il s'était passé. Qu’il lui adresse ne serait-ce qu’un mouvement de tête, ou même un sourire, pour qu’elle se sente vivante. Mais il ne l’a vit pas. Elle comprit alors qu'il était trop loin, et que quoi qu'elle fasse, il serait toujours trop loin d'elle. Il était intouchable, insaisissable. Tout s'était brisé à Dürmstrang, près de ce lac gelé. Tout s'était arrêté là, si toute fois il y avait un "tout". Allis, trop peu habitué à libérer ses sentiments et à les avouer, avait tout gâché avec des mots trop dur. Matvei, trop peu habitué à libérer ses sentiments et à les avouer, avait pris peur en voyant la rousse dans un état trop loin de la normale. Et ça c'était finis là...

Soudain, il y eut des bruits, comme des explosions, puis les murs tremblèrent. Des cris. Des affolements. On la poussa. Sa main lâcha celle de June. Et le plafond s’effondra.

Puis plus rien. L’espace de quelques secondes, peut-être quelques minutes, Allis n’entendit plus rien, ne vit plus rien, ne sentit plus rien.
Étalée sur le sol, sa robe déchirée, Allis était sonnée, mais vivante. A peine reprit-elle un peu conscience qu’elle sentit plusieurs douleurs aiguës traverser son corps. Et surtout une douleur à sa cuisse gauche. Restant un instant au sol, elle bougea chacun de ses membres lentement pour vérifier si elle pouvait se relever sans trop de risque. Par chance, elle n’avait que quelques débris sur elle, rien de très lourd, et elle pus se relever au bout de plusieurs minutes. Des vertiges la prirent alors qu’elle venait juste de se remettre debout, mais elle n’y fit pas attention. Secouée, elle observa la pièce complètement détruite. Ça, elle ne s’y était clairement pas attendue.
Petit à petit son audition revenait à la normale, et elle entendait des gens crier, d’autres appeler au secours..
Et là, la première personne a laquelle pensa Allis, ce fut lui. Lui et pas un autre. Elle l’avait vus ce soir, elle lui avait souris, mais elle n’avait pas été le voir. Pourquoi ? Elle aurait du être à ses côtés à ce moment-là. Elle aurait du aller le voir, lui parler, l’enlacer, lui sourire et être avec lui. Elle aurait du. Mais voilà, elle s’était trouvée loin de lui, et maintenant, elle le regrettait. Elle ne pouvait s’imaginer ce qu’elle ferait s’il lui était arrivé quelque chose de grave..
« Argh, n’y pense pas Allis, ne pense pas à ça.. »
Regardant autour d’elle, elle chercha son amie June.
« June ? …Juuunee ?! »
Pas de réponse. Elle se souvenait que dans l’agitation de l’explosion, elle avait perdus sa main, mais elle ne devrait pourtant pas être très loin… Cherchant sa baguette sur elle, Allis ne la trouva pas. Merde. Où était sa baguette ?! Où était-elle ? Elle regarda un peu partout autour d’elle et finalement, elle la vit. Brisée en deux.
« Gé-nial. Tu te brises quand j‘ai le plus besoin de toi. T‘es vraiment qu’une lâcheuse. »
Foutant un coup de pied aux morceaux de sa baguette, Allis fronça les sourcils avant de réfléchir un instant. Elle se mit finalement à avancer dans la poussières et les débris, cherchant le seul être auquel elle pensait réellement à ce moment. Le seul dont la vie importait tellement pour elle. Son cœur battant à la chamade, Allis écoutait chaque bruit, regardait chaque recoin.. Elle en oubliait de s’occuper des autres, elle en oubliait même June, Benjamin, Raphaël,…Non, elle avait trop peur pour lui pour penser à autre chose. Et s’il lui était arrivé quelque chose ? S’il était blessé gravement ?! S’il était…
« Non non, calme toi Allis.. »
Puis soudain, elle entendit sa voix. Il criait. Il appelait. Elle courut dans une direction, sans vraiment savoir si c’était la bonne. Ouvrant la bouche, elle fut incapable de parler, trop habitée par la peur en cet instant. Elle gravit des débris, rencontra un cadavre, s’imagina le pire, se calma en se disant qu’il ne parlerait pas s’il était mort, marcha encore et encore.. Et finalement, elle le vit. Là, juste là, un peu plus loin, debout, les vêtements abimés, l’air quelque peu déboussolé.. S’arrêtant en le voyant, Allis sentit ses yeux s’embrumer alors qu’elle se mettait à courir vers lui, manquant de tomber à terre plusieurs fois. Elle voulut l’appeler, mais sa gorge l’en empêcha, et prise d’un sanglot elle arriva enfin devant lui, sautant dans ses bras pour s’y réfugier.
« Pió.. »
Ce fut le seul mot qu’elle put prononcer entre deux sanglots, trop prise par les émotions.
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Message Posté Mer 28 Sep - 11:24.
Je me trouvais toujours au ministère, toujours a planché sur la même chose, la révolution gobeline… en ce moment je ne pensais qu’à cela et j’en oubliais même ma vie sociale, j’entendais depuis ce matin qu’il y avait une soirée de charité dans l’enceinte de l’hôpital de Sainte Mangouste je voulais y aller car cela me tenait à cœur de faire de la charité mais j’étais tellement occupé que je ne voyais pas l’heure passé et je regardais toujours mon parchemin vide de toutes idées… je ne comprenais pas comment nous pouvions réussir à faire un accord avec des créatures aussi têtu et pourtant je savais au fond de moi qu’une solution pouvait réellement exister et j’étais déterminé à la trouver… c’était toujours ce même sujet qui me tracassait.

Soudain j’entendais quelqu’un me dire que l’hôpital Saint Mangouste s’était effondré… je n’en croyais pas mes oreilles… j’accourus dans l’ascenseur cherchant ce que j’allais bien pouvoir faire pour aider les gens englouties, Matvei y était aller lui, il fallait qu’on l’aide… il n’y avait pas que lui d’ailleurs et c’est ça qui me fit peur car Charline était à Londres depuis peu et je me demandais si elle n’avait pas décidé d’aller à cette soirée de charité… j’avais peur mon cœur battait à deux cents à l’heure. Je transplana directement et me transforma en renard pour arriver plus vite… arrivant en face de la catastrophe, je regardais partout s’il n’y avait pas quelqu’un que je connaissais ou même s’il n’y avait pas quelqu’un tout court…

Je voyais un peu partout des gens qui essayait de s’en tirer, je ne savais pas comment les sortir de là. J’entendais déjà la voix charmant de Miss Rosier, une chère amie qui criait sur les gens pour aider le ministre. Je ne savais pas quoi faire, j’étais un petit peu perdu dans tout ce brouahaha. Je voyais Miss Seward, la tante de mon neveu qui d’ailleurs ne voulait pas que je le vois. Elle avait sa baguette qui était cassée, je me demandais bien si je devais me remettre en humain pour juste dire que j’allais les aider. J’étais agile et pourtant je n’arrivai pas à passer entre les débris. Il fallait que je me retransforme pour expulser les choses qui était devant moi. Ce que je fis tout de suite, par rapport au nouveau animagus moi je pouvais me retransformer sans perdre mes vêtements tout comme un sorcier connu qui se nommait Sirius Black.

« Reducto »

J’avais décidé d’aider en étant un simple être humain, je n’allais pas avoir assez de force pour pouvoir dégagé la plupart des gens, je voulais voir si ma venue devant Miss Seward. Je me retrouvais enfin en face d’eux.

« Je sais que ce n’est pas le moment de demander ça mais dites-moi Miss Seward que vous n’avez pas emmenez le pauvre Samson »

Je savais que ce n’était pas vraiment le moment de demander ça mais je voulais lui montrer que je n’étais pas si douteux que ça. Que je m’intéressais tout de même à mon neveu que je n’avais malheureusement pas vu depuis longtemps car elle avait des doutes sur moi… comment osait-elle me refuser une visite… mais j’étais bien sûr un peu réfractaire et parfois je venais chez elle pour le voir en tant que Renard.
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Message Posté Mer 28 Sep - 17:01.


Oui, vous pouvez le dire, j'étais paniqué. J'avais perdu l'usage de mes oreilles et je voyais flou. Je savais que ma meilleure amie, quasiment ma soeur, ainsi que la femme que j'aimais, ou encore l'homme qui pouvait potentiellement sauver le monde magique, et quelques uns de mes amis, étaient quelque part sous les décombres. Alors, ouep, ça craignait grave. Je montais sur des monticules de gravas, vérifiant si ceux ci bougeaient, trahissant ainsi une présence humaine. Je voyais des corps mutilés, et des cadavres, par endroits. Mais je voyais aussi des étincelles magiques s'élever par moments pour signaler des personnes vivantes, et je voyais des gens qui se parlaient, s'aidaient, se réconforter. Il y avait ce roux, l'assisstant de Vera, qui tenait compagnie à une jeune femme. Je n'entendais aps ce qu'ils disaient, mais je pouvais sentir la compassion. Je pris une bouffée d'espoir grace à eux, et repartait dans ma recherche.
Soudain, Niels Werner. Il me fit un signe de main et parut dire quelque chose. De l'humour, il faisait de l'hgumour. Ca eut le mérite de me rassurer. J'avais regardé ses lèvres bouger, lisant dessus comme je le faisais sur celles de mon frère quand j'étais enfant. Je fermais les yeux, pensant à combien j'avais tanné Paolo pour qu'il vienne ce soir. Finalement, il avait refusé catégoriquement, parlant d'un rapport à rendre inachevé. Le ciel avait été infiniment bon pour lui. J'espérais qu'il ait les mêmes bienfaits pour le reste de mes proches. Rassuré pour Werner, je repris mon ascension d'escargot sous tranquilisants. J'étais lent, trop lent. Si jamais je n'arrivais pas à les aider... je chassais cette idée, concentré sur ma progression. Je criais de nouveau le prénom de Véra, puis celui d'Allis. J'avais à peine réussit à prononcer ce dernier que je la vis devant moi. Dio mio, elle était en vie. Mon éclair roux se pressait vers moi, les bras ouverts pour me sauter dessus. Une douleur vive parcourut mon épaule et mon bras meurtirs, et sans doute émis je une protestation de douleur.

_ Aiiie Allis, pas trop fort ! Je me suis pris un mur !

Mais je respirais son odeur avec bonheur et cette sensation de planitude béate. En vie ! Mon amour était en vie ! Ca n'éclipsait pas ma crainte pour les autres, mais je ne pouvais m'empecher d'être content. Je vis un type s'approcher, que je ne connaissais pas. Il parla directement à Allis. Là aussi, je dus lire sur les lèvres. Il parlait de Samson, le neveu d'Allis, demaindait s'il était là ce soir. Non, il n'était surement pas là à une soirée. Il ne fallait pas être un génie pour savoir qu'on n'emmene pas un bébé à une soirée de charité. C'était qui d'ailleurs ce mec ? J'haussais un sourcil et regardais Allis pour qu'elle dise quelque chose. Si ce gars connaissait Samson et s'inquiétait pour lui, ça devait être quelqu'un de bien. Du moins je le décidais ainsi. J'essayais de comprendre si Allis lui répondait quand je sentis qu'on tirait sur ma manche. Je me retournais. Une autre rousse, elle aussi bien connue, qui commença à agiter les bras dans tous les sens en criant -enfin je constatais visuellement qu'elle devait crier-. Pour être exact, elle m'engueulait en italien, me disant que si j'avais été mort, elle m'aurait réssucité grace au matériel du ministère rien que pour m'assassiner ensuite. Elle me disais aussi qu'elle avait bien fait de dire à Paolo de ne aps venir contrairement à ce que j'avais dit moi. Elle criait, mais je savais qu'elle ne pensait rein de ce qu'elle disait. Je coupais court, sourire aux lèvres, espérant que la formulation ne soit pas chaotique.

_ Te fatigue pas Opera, j'entends quedale.

Je pris un air grave.

_ Milena et Icario étaient là ce soir ?
_ Non !

Aussitot que le mot se forma sur mes lèvres, une autre décharge de soulagement se fit sentir dans mes veines. Un soucis de moins. Il m'en restait encore quelques uns. Et je vous rappelle que je ne savais toujours aps que Matvei était en vie puisque j'étais sourd. Je n'avais donc rien entendu des délicieux hurlements hystériques de Madame Rosier. Opera articula à mon égard.

_ Paolo va m'aider pour les recherches. Madame Rosier et Monsieur Lewingston sont en vie de ce que je vois...

Elle fit signe à l'homme derrière moi, et je devinais donc que c'était lui Lewingstone, alias le chef de département de mon frère. Opera revint à moi.

_ Donc... on va essayer de chercher les Foreston.

Elle ne releva pas ma mine renfrognée à l'évocation du nom Foreston. Elle savait bien que je n'aimait pas l'ex ministre et elle trouvait ça puéril. Paolo apparut derrière elle, inquiet mais bien en vie. Il tapotta sur l'épaule d'Opera et formula une phrase que je réconstituais avec peine puisqu'il se tournait un peu vers elle.

_ Sejdic est vivant, ils vont le sortir de là dessous. On va chercher Monsieur et Madame Foreston ou on prend le thé ?

Mine de rien, et Dieu savait qu'on était très différents, Paolo n'était pas mon frère pour rien. Quand il s'agissait de courage et de sauver des vies, il n'était pas homme à patienter en attendant le feu vert. Mais là, ce n'était pas ce qui me frappa le plus dans ses paroles. Je remerçiais plutôt le ciel d'avoir aussi épargné notre ministre. Paolo se tourna vers moi, interrompant mes prières.

_ Ménage toi, fais toi soigner ! On fera des calins après.

Il eut un sourire un peu crispé mais quand même plein d'humour. Il savait très bien que je n'aimait pas qu'il me caline devant tout le monde. Le trip grand frère bisounours, c'est pas le mien, mais c'était le sien en revanche. Suite à cela, ils partirent tous les deux à la recherche des Foreston. Je les regardais inspecter la foule des gens en espérant qu'ils soient là, bien sur leurs deux pieds, et aussi scruter les corps allongés ça et là. Mais je me retournais pour me concentrer sur Allis et le type... Dr Lewingston I presume ?

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Message Posté Jeu 29 Sep - 17:33.
    La voix d'Avdotia le rassurait. Son assurance qu'ils allaient tuer tous les membres de l'Organisation un à un. Sa question sur sa possibilité de mobilité partielle le fit encore une fois tenter de bouger. Il sentait le bas de son corps assez libre, mais pas assez pour dire qu'il pouvait réellement bouger. Autre tentative pour lever son bassin, trouver l'espace qu'il avait, mais non. Il avait mal. Son bras était définitivement cassé, également, il pouvait presque sentir les cassures de chaque os dans sa chair, le sang se répandre. Il devait aussi avoir quelque chose au flanc, mais impossible de baisser la tête pour voir s'il avait quelque chose de planté là.
    Ah, et il avait mal à la main. Probablement sa coupe de champagne qui lui avait cassé entre les doigts.
    Matvei remua la tête négativement :

    « Нет, я не могу. »
    « No, I can't. »

    Une voix le coupa subitement. Une voix d'homme qui cria à la fois le nom de sa soeur et celui de Zéphyr Shâd, accompagnant le tout d'une flopée d'obscénités destinées à... quoi ? Avdotia réagit en répondant à son tour : le cri lui cassa les oreilles, normal vu qu'ils étaient confinés dans un si petit espace, mais cette présence le rassura également. Matvei eut même un sourire : des gens avaient survécu. Le collègue d'Avdotia, au moins, donc quelqu'un pour prévenir les secours. Pour dire à quelqu'un de venir... Une pensée pour Léra. Elle n'était pas venue, ce soir. Merlin merci. Il n'aurait pas supporté l'idée qu'elle soit écrasée sous tous ces décombres, avec son corps frêle. Matvei referma ses yeux, chassant les images qui commençaient à peupler son esprit. Allis. Pió. Benjamin. Ryan. Vera. Même les tentatives d'Avdotia pour le rassurer commençaient à le faire paniquer. Ce n'était pas normal de dire ça aussi souvent, qu'ils allaient s'en sortir, passer au-travers de cette épreuve. Ils allaient peut-être mourir. Probablement. Ils étaient fait comme des rats. Et si la voix du collègue de sa soeur n'avait été qu'une hallucination ?
    Un autre cri qui, cette fois, le fit franchement rire. Un rire qui se mua en quinte de toux, mais qui ne put se tarir tout de même. Rosier. Bon sang, cette femme était réellement un monument, impossible à tuer. À peine sortie de Ste Mangouste, un nouvel accident au programme, et elle s'arrangeait pour hurler des insanités aux secouristes... Bon sang. Et en plus, elle venait de dire qu'il était vivant. Un petit commentaire amusé, malgré son peu de voix :

    « Что мы будем делать без нее? »
    « What would we do without her ? »

    Il y aurait beaucoup moins d'oreilles cassées, c'était sûr.
    Un autre commentaire d'Avdotia pour le faire rire. Oh, oui, le mariage de leurs aînés... Il pensait encore à ce moment comme à un véritable cauchemar auquel il avait été un malheureux spectateur. La scène lui faisait encore froid dans le dos. Au moins, ça lui faisait penser à autre chose qu'au fait qu'il était écrasé sous une tonne de pierres.

    « Помнишь, свадьба Лия и Степан в? Как мы провели день пить и проклиная все приближается к нам?
    - Это было ужасным, как они походили на грустные доллары Вы помните платье Львов? Такая жуткая вещь. Quelque chose de vraiment horrible. Une grimace, de douleur et d'amusement. И как наши родители всегда глядели на нас с разъяренным видом, только, поскольку мы были небольшими пьяный. »
    « It was horrible, how they looked like sad dolls. Do you remember Lia's dress ? Such a creepy thing. And how our parents were always looking at us with a furious sight, just because we were a little drunk. »

Vera E. Adamovitch
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Message Posté Ven 30 Sep - 18:23.
Vera nota dans un coin de sa tête d'éviter Werner et ses amis. Heureusement pour elle, João arriva et la sauva d'une situation dans laquelle elle aurait probablement sauté au cou de Werner pour l'étrangler. Elle concentra plutôt son attention sur le dealer, ignorant superbement Niels et Themis qui s'éloignaient désormais.

    « Bonsoir João, je suis contente que tu sois là ce soir. »


Soudain, le néant. La rédactrice en chef n'entendit qu'une gigantesque explosion puis, plus rien. Elle se retrouva soudainement flottant dans les bois de son enfance, le corps d'Anya avançant vers elle avec un sourire carnassier. Tout était exactement comme il y a 15 ans, elle voulait hurler mais elle ne put produire aucuns sons. Soudain, la voix de João résonna dans sa tête, la ramenant à la dure réalité.
Durant quelques secondes elle eut l'impression de ne plus sentir son corps, puis, soudain, une douleur aiguë perça au niveau de sa jambe gauche et de sa tête.
Rassemblant difficilement ses derniers souvenirs elle tenta de reconstituer la scène. Explosion. Le toit qui s'écroule. Des hurlements. Puis le néant. L'Organisation, elle en était persuadée.
Elle aurait voulu hurler mais rien, sa voix avait disparu probablement bloquée par le traumatisme qu'elle venait de subir. Doucement elle bougea la main que tenait Millsworthy afin de signaler qu'elle était en vie, certes dans un sale état mais elle était vivante.
Soudain, elle pensa à tout ceux qu'elle connaissait et qui était présent dans la salle et elle fut frappée de pleins fouet par la peur. Pió, Matvei, Avdotia, Zéphyr, Raphaël et même Niels dont elle venait de souhaiter la mort quelques minutes plus tôt. Elle se mit à prier qu'ils soient en vie, qu'ils aient échappés à la mort. Elle voulue bouger, mais aussitôt le bloc de pierre qui tenait en équilibre quelques centimètres plus haut perdit quelques millimètres, la dissuadant de continuer.

Coup de chance en bougeant la main, Vera sentit sa baguette à ses côtés, elle l'attrapa et décida d'utiliser un sortilège informulé car elle était toujours dans l'incapacité de parler.
Reducto. Sa première tentative échoua, mais elle devait réussir, elle ne voulait pas rester coincer là à attendre les secours. Elle devait sortir, elle devait trouver Pió, trouver Matvei ainsi Werner, elle ne voulait pas finir sa vie comme ça. Serrant la main de João, Vera fit à nouveau une tentative et cette fois, Brakium Emendo fonctionna, qu'elle fit suivre d'un reducto qui permis aux deux amants occasionnels d'apercevoir le ciel à travers l'immense trou du toit de l'hôpital Saint-Mangouste.
Seulement, elle ne pouvait pas bouger, clouée au sol par la douleur à sa jambe, elle sentit également du sang couler le long de son visage et hurla intérieurement un juron, suivit d'une flopée de malédictions russes à l'attention des membres de l'Organisation. Elle promit de tous les tuer un par un, les faisant passer en ennemi numéro un devant la mafia sorcière.
Elle serra un peu plus fort la main de João, heureuse qu'il été à côté d'elle au moment de l'explosion, seule elle n'aurait peut-être pas eu la force de se réveiller et serait morte là, seule et sans honneur. Un cadavre au milieu des autres.

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Message Posté Sam 1 Oct - 18:18.

Il entendait des voix au dessus de sa tête, grâce au petit trou qu'il avait fait précédemment. Des voix atténuées pour la plupart -ou peut être les gens murmuraient ils ?- sauf en ce qui concernait la voix de Carrietta Rosier. Il l'aurait reconnue entre milles. Il faut dire que les Rosier et les Wilkes se connaissaient très bien non ? Et ce depuis la première guerre contre Voldemort. Donc Millsworthy avait eut le temps de l'écouter cette voix délicate, subtile et...

    - LE MINISTRE EST VIVANT, MAIS SI VOUS NE VOUS ACTIVEZ PAS, ESPÈCE DE SCROUTT BORGNES ET CONSANGUINS, ÇA VA PLUS ÊTRE LE CAS, ALORS MAGNEZ-VOUS !


Uh uh, oui... nous disions donc délicate et subtile. Bref, l'information était double, et se formula rapidement dans la tête du dealer. De une, Carrietta était en vie, ce qui était, de son point de vue personnel, une bonne chose. De l'autre, Matvei Sejdic était également de ce monde. Ce qui lui importait nettement moins d'un point de vue personnel mais qui était tout de même une bonne chose puisque la mort puis l'élection d'un nouveau ministre en si peu de temps n'aurait pas été très stabilisant pour les affaires (3615 J'ai pas de sens moral bonjour). Mais autre chose le préoccupait d'avantages. Il ne sentait toujours pas la main de Vera bouger, ni même sa voix s'élever. Et ça commençait à l'inquiéter un peu. Si jamais elle était morte, qu'allait il faire ? Ca serait délicat de retrouver quelqu'un avec qui tisser des liens informatifs aussi importants. Et Vera était d'une si plaisante compagnie. Ca aurait été vraiment dommageable. Un esprit normalement équilibré aurait surement pleuré pour son amante, mais João n'a pas de sens moral. Il n'est pas immoral, c'est simplement qu'il ne sait pas faire la différence entre le bien et le mal. Et tout d'un coup, il sentit du mouvement. Adamovitch était en vie. Quelque peu rassuré, le dealer vit une pierre se déplacer au dessus de leurs têtes, dégageant un peu plus l'ouverture qu'il avait essayé de constituer. Vera devait être très faible elle aussi, car elle n'en bougeât pas d'autres. João soupira. Il avait signalé leurs présences. Les chercheurs au dessus d'eux n'avaient ils pas vu ? Ou peut être étaient ils trop occupés ? Trop occupés pour sauver la rédactrice de la Gazette ? Il devrait y avoir une hiérarchie des gens à sauver d'urgence quand même ! C'était pas croyable qu'on laisse mourir des gens avec des fonctions aussi importantes que celles de Vera. Il arrêta là ses pensées. Mais au fait... il avait signalé deux personnes, mais pas qui. Peut être seraient ils plus incités à se magner s'ils savaient que c'était Adamovitch là dessous. Mais comment faire ? Ils ne pouvait pas écrire tout ça en lettres lumineuses avec sa baguette, il était trop faible. Et sa voix également était trop faible... aaaah mais attendez ! Il était sorcier oui ou non ? Alors la portée de sa voix n'était pas un problème. S'il avait été moins faible et qu'il y avait eut de la place, il se serait tapé la main sur le front. Au lieu de quoi il essaya de diriger sa baguette vers sa gorge sans bouger trop le bras et prononça un "sonorus" informulé.

    - Vera Adamovitch est par ici. Elle est en vie, mais peut être pas pour longtemps si vous ne vous dépêchez pas de l'en sortir !


Les gens qui connaissaient Millsworthy avaient bien entendu reconnu la diction catastrophique du dealer et en avaient donc légitimement conclu qu'il était avec Vera. S'ils n'avaient pas comprit ça, alors ils étaient encore plus stupides qu'il le pensait. Et pourtant, l'avis de João sur ses contemporains était souvent peu amène.
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Message Posté Dim 9 Oct - 13:52.
Longue robe fendue, certains, les plus mauvaises langues, la qualifierait de jaune poussin, elle était en réalité dorée, scintillante, resplendissante. La soirée de charité était un évènement qu'elle ne manquerait pour rien au monde. Déjà, son poste à hautes responsabilités au Ministère lui conférait cette obligation. Une apparition publique pour montrer au peuple que malgré la crise, l'état était encore généreux. Le monde était en crise économique, mais ne manquait pas d'argent ni pour le Tournoi ni pour organiser des galas de charité. Chercher l'erreur. Cependant, cela était loin d'être une corvée pour la française qui aimait rayonner à ce genre d'événement mondain. Se pavaner une coupe de champagne à la main, offrant des sourires à tout va. Et pourquoi pas narguer Matvei qui devait se sentir aussi à l'aise qu'un troll dans une maison de poupées. La vie de princesse dont elle avait toujours rêvée. Inspirer le respect et la convoitise en un seul regard. Mais ses plans de soirée avait été chamboulés, alors elle était là, en retard, dans sa longue robe brillante à admirer le spectacle de feu qui se tenait devant elle. Devant une lune étincelante, l'hôpital magique tombait en ruines. Bouché-bée, elle ne fit rien d'autre que de contempler la scène qui se déroulait devant elle. D'où elle se tenait, elle ne pouvait entendre ni les cris ni les pleures des survivants, la seule chose qu'elle entendit était le brouhaha assourdissant qui lui empoigna le cœur. La brutalité de l'effondrement faisait encore trembler le sol.

De nombreuses personnes s'étaient rapprochées du bâtiment. Des sorciers apparaissaient de toute part et se dirigeait tête baissée dans les décombres, prêts à jouer les super-héros. Prêts à mourir en fait. Alors qu'Ève restait tétaniser ne sachant que faire. Elle pourrait retourner au Ministère et prendre le contrôle des opérations en l'absence de Matvei. Cette option était très alléchante. Elle pouvait aussi bouger ses charmantes fesses pour aller vérifier elle-même que le Ministre avait rendu l'arme à gauche. Ses yeux pétillaient à cette idée. Le malheur des uns pouvait faire le bonheur des autres. Et en cette nuit fraiche, elle était s'en doute la seule à étudier les opportunités qui s'offraient à elle suite à cette catastrophe. « Mademoiselle ! Mademoiselle ! Vous allez bien ? » entendait-elle dans un lointain murmure, perdue dans ses pensées macabres. Une main délicate se posa alors sur son épaule ce qui lui fit tourner la tête vers cet inconnu « Mon dieu ! Mademoiselle Deschanel, vous n'avez rien ? ». Elle retira alors dans un mouvement brusque son épaule n'appréciant pas la proximité que l'homme avait installée. Elle ne fut pas surprise qu'il connaisse son nom, mais elle n'était même pas sûre de l'avoir déjà vu un jour pourtant c'était un employé de son propre département. « Ça va. Ça va c'est bon ! » dit-elle presque énervée. « Allez, plutôt vous occupez de ces pauvres gens ! Le ministre est sans doute là-dessous ! ». On pouvait alors lire la terreur sur le visage du pauvre homme alors que la française demeurait impassible à cette idée. Alors que l'inconnu se mit à courir, elle se contenta de marcher tranquillement vers les ruines. Elle sortit sa baguette à l'affût de la moindre pierre en équilibre instable. Ce qu'elle entendit alors la refroidit « LE MINISTRE EST VIVANT, MAIS SI VOUS NE VOUS ACTIVEZ PAS, ESPÈCE DE SCROUTT BORGNES ET CONSANGUINS, ÇA VA PLUS ÊTRE LE CAS, ALORS MAGNEZ-VOUS ! ». Dans ces insultes, il y avait deux informations importantes: le Ministre était vivant (Merde !) bien qu'il ne semblait pas en bon état. L'autre information pouvait sembler plus anodine, mais lui retourna les tripes: Carrietta était là-dessous ! C'était sans aucun doute la voix de la quinquagénaire qui venait d'injurier ainsi. La voix de la femme à qui elle devait toute sa carrière, ou presque. Cette femme qui avait été son modèle et son tremplin. Il n'en fallut ni une ni deux pour que la jeune Chef du département se rue vers les débris à sa recherche.

Des étincelles rouges étaient alors apparu dans le ciel, pas très loin d'où semblait être la chef du département des mystères, trahissant la présence d'un rescapé. À coup de « Reducto ! », Ève se fraya alors un chemin. Elle était capable des pires horreurs, mais jamais ô grand jamais elle n'avait dû chevaucher autant de corps inertes. On ne pouvait plus discerner les cris des sauveurs de celui des survivants. Elle n'entendit même pas Werner proliférer ses paroles machistes. L'hôpital autrefois si bien organisé était devenu un beau bordel. Mais dans ces vestiges, un gros chat argenté marchait d'un pas léger au-dessus des débris. Un doute la terrorisa alors. Et elle continua alors d'avancer vers l'origine de ces appels au secours. Une main forte lui attrapa alors la cheville la poussant à baisser les yeux et à stopper net son ascension. « Zéphyr ? Merde ! » dit-elle dans sa langue natale prise de surprise. Qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Depuis quand quelqu'un qui avait évité Azkaban de peu osait se montrer à un gala mondain ? Elle était décidément incroyable. Elles étaient deux belles brunes allongées dans les décombres dont le visage trahissait la douleur. « Je te préviens, je n'ai pas mis ma carrière en danger pour que tu meures dans ce putain d'accident ! » dit-elle le regard appuyé qui disait tous les mots qu'elle ne pouvait prononcer ici. Ce n'était bien évidemment pas un accident. La désormais puissante Organisation était derrière tout ce grabuge. Elle regarda alors autour d'elle. « On a besoin d'aide ici !! » cria-t-elle à la recherche d'un peu de musculature masculine. Dans sa robe de soirée désormais poussiéreuse, elle n'était pas des plus à l'aise pour sortir les deux jeunes femmes des débris. En attendant, elle prit l'initiative de refermer au mieux les blessures de Zéphyr. « Vulnera Samento » murmura-t-elle à genoux faisant balader sa baguette le long du corps de la blessée avant de passer à celui de ce qu'elle supposait être sa sœur au vu de leurs ressemblances physiques. Elle ne s'attendait certainement pas à retrouver les sœurs Shâd ici. C'était la panique totale, même pour Ève habituellement si sûre d'elle.
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Message Posté Lun 10 Oct - 22:04.
Tout a basculé. J'étais postée près de ma sœur, en train de discuter avec du beau monde – quoique discuter soit un bien grand mot – et d'un coup, plus rien. Pouf, ce fût le néant. J'étais debout, près de Zéphyr, et maintenant je suis allongée dans une position franchement inconfortable, et dans le noir. Ma main est dans celle de Zéphyr. Même si je ne la vois pas, je sais que c'est la sienne. Nous avons du nous agripper l'une à l'autre en sentant les choses se corser. Je soulève douloureusement mes paupières et essaie d'observer la situation, ma main toujours accrochée à celle de ma sœur. Je resserre un peu l'étreinte autour de ses doigts. Mon cœur bat la chamade. Est-ce que j'ai mal quelque part ? Je l'ignore. J'ai simplement peur, pour l'instant. Zéphyr... Je tourne difficilement la tête sur le côté, à la recherche de ma cadette. Des décombres me cachent la vue. Des décombres... J'essaie en vain de me relever. Outre la douleur sourde qui se répand et me fait gémir, je ne parviens pas à bouger de plus de quelques millimètres. Je sens une larme couler le long de l'une de mes joues. Douleur et peur s'y mêlent équitablement avec que je ne perde connaissance.

Ma conscience se balade, refaisant surface de temps à autres pour me rappeler l'horreur de la situation. Quelques voix me parviennent et me font émerger. Werner ? Je suppose que oui vu le vocabulaire employé. Il nous appelle, me semble-t-il. J'essaie de lui répondre mais aucun son ne franchit mes lèvres. Je soulève la main que ne tient pas celle de Zéphyr, à la recherche de ma baguette. Elle échoue sur mon ventre, me faisant saisir mieux encore la gravité de la situation. En effet, je sens un liquide chaud. Je me sens oppressée et faible. Vent de panique, je repars dans le monde des ombres. Et si ma sœur était morte ? Non. Ce n'est pas possible. On a survécu à trop de choses pour mourir comme ça. Pas possible. Et pourtant, rien n'est moins sûr... Je ne veux pas la perdre, elle est la personne qui compte le plus pour moi, alors on n'a pas le droit de me la prendre !

Lorsque je reviens de nouveau à moi, je suis désorientée. La position est toujours inconfortable et les décombres m'entourent encore, mais la douleur s'est amoindrie. Pourtant, je n'ai pas bougé. Je suis terrifiée. Je reste immobile quelques secondes, essayant de reprendre mon souffle. C'est comme si je n'avais pas respiré depuis de longues heures. Ma poitrine est toujours oppressée par des morceaux de pierre. Alors qu'est-ce qui a changé ? Ma tête tourne et me fait mal, j'ai l'impression d'être passée sous un rouleau compresseur, ce qui m'a l'air d'être un peu le cas, finalement, et ma main serre toujours celle de Zéphyr. Sauf que cette fois, j'ai une réaction. Brusque retour à la réalité, je reprends conscience du monde qui m'entoure. Au-dessus de moi, une femme que j'ai du mal à identifier compte tenu de la situation. Je tourne brutalement la tête sur le côté et la voit. Zéphyr ! Elle a les yeux ouverts. Alors le pire n'est pas arrivé... Je me tords un peu sur le côté pour me rapprocher d'elle autant que possible. Maintenant, ça me paraît réalisable. La douleur est toujours là, un peu assourdie par le soulagement de savoir ma moitié en vie et probablement aussi par un sortilège. J'essaie de me redresser sans succès. C'est le bordel dans ma tête. Je regarde brièvement les parties de moi qui ne sont pas enfouies sous les décombres. Du sang macule mon tailleur déjà souillé par la poussière mais je n'ai pas l'impression qu'il y ait quoique ce soit de grave. En tout cas, s'il y avait une blessure critique, ce n'est plus le cas. Je ramène mon attention sur la femme de toute à l'heure. Maintenant que je sais ma sœur vivante, je peux reconnecter avec le reste du monde. Mon regard parcourt les lieux autant qu'il le peut. C'est le chaos. Un frisson me parcourt et je croise un bras sur ma poitrine pour me chauffer, aussi près de ma sœur que je le peux. Je pense à tous ceux qui sont enfouis sous les décombres. Et Carietta, où est-elle ? C'est la panique.

« Que s'est-il passé ? »

Je m'adresse faiblement à la sorcière qui nous a visiblement trouvées sans pour autant quitter ma soeur. Je crois que notre sauveuse est du gouvernement, mais je suis trop choquée pour en être sûre. Je devrais au lieu de lui poser des questions l'aider à nous sortir de là, ou l'inviter à aller chercher les autres, et Carietta, sous les décombres. Au lieu de cela, je cherche égoïstement à comprendre. On s'en fout, normalement, sauf que pour l'instant, c'est important. Je suis une femme forte, mais je n'ai pas vu venir cet accident, si toutefois c'en est un. Alors j'ai besoin de comprendre pour retrouver mes esprits. La douleur imprimée dans mon système nerveux m'empêche de réfléchir de manière cohérente. Je ne pense qu'à Zéphyr et à comprendre comment tout cela a pu tourner aussi mal. Je serre de ma main froide celle de ma sœur, tremblante d'émotion. Je me sens comme un chiot perdu et abandonné. Je hais cette sensation, mais je ne peux la réprimer. Ce n'est pourtant pas le moment d'agir comme une enfant, merde ! Et puis je crois que je dois une bonne baffe à Werner pour son vocabulaire et ses propos indécents... A moins qu'il ne vienne lui-même nous extirper de là, que je puisse serrer la personne qui compte le plus pour moi dans mes bras. Sur ces pensées, je clos de nouveau mes paupières.


Dernière édition par Johanna L. Shâd le Lun 10 Oct - 22:31, édité 5 fois
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Message Posté Lun 10 Oct - 22:09.

La sueur l'envahissait déjà au bout de cinq minutes sur le lieu, provoquée par la chaleur humaine qui s'en dégageait encore, des chambres des malades chauffées à présent réduites à néant, tout comme ses patients. Il n'était pas censé se retrouver là, pas en tant que sauveteur du moins, et déjà, il entendait ses collègues arriver et tenter de faire régner l'ordre aux abords de Sainte-Mangouste. D'un coup d’œil rapide et d'une oreille la plus attentive possible alors qu'un dragon dans son enfance l'avait rendu à moitié sourd, il cherchait à reconnaître son collègue. Allez Jenkins, fait entendre ta charmante et douce voix. Il était nerveux, ironique et peu certain de la suite en ce qui concernait son ami. Ce n'était pas son genre mais dès qu'il avait vu Paul absent de son bureau, il avait paniqué. Pourtant ce n'est pas son frère et d'ailleurs il s'en fiche parfois quand il lui montre ces inventions stupides et dangereuses, mais depuis le début il l'a soutenu et ils ont vécu de drôles de missions ensemble. Si ça se trouve, il est en train de prendre un café et se penche déjà sur la part du travail qui nous attend après tout ça. Oui voilà, il fallait qu'il se réconforte dans cette idée.

Léra avait entendue quelqu'un, un homme semblait-il et c'est avec beaucoup d'assurance et d'acharnement qu'elle avait commencé à déblayer le passage. Ils mirent quelques minutes à se débarrasser de gravats, de poutres et de quelques objets survivants comme une chaise aux ornements rose bonbon. Morceaux de plâtre dans les cheveux, sueur mélangée à la poussière et la veste de Seoc qui traînait plus loin, devenue inutile et gênante dans ses mouvements. Un trou s'était formé et sans vraiment lui laisser le temps de répondre, Léra s'y engouffra. Mais c'est une manie chez cette femme ! Observant un instant le trou, l'Oubliator hésita. Il allait devoir faire très attention, plus grand et avec plus de carrure que sa compagne de sauvetage, il risquait de tout faire ébouler ou de tout simplement rester coincé. La meilleure solution était de lancer un sortilège d'Expulsion dans les fesses de Léra pour qu'elle avance plus vite mais ce n'était pas très gentleman et il ne voulait pas de méprises avec elle, surtout qu'elle connaissait le ministre. Soit dit en passant, la situation n'offrait pas vraiment le temps de réflexion à ce qui était de bonne éducation ou non, certains étaient obligés d'ouvrir les chemises des femmes pour les faire respirer ou découper le pantalon des hommes pour leur retirer les poutres métalliques qui leur transperçaient les jambes. Pour autant, Alabaster préféra attendre, il fallait rester correct en toute occasion.

Après un moment, il put s'engouffrer lui aussi au cœur de l'enfer, s'arrachant les coudes sur les gravats, se cognant quelques fois à de lourds débris et quittant peu la lumière du feu et des lampes rescapées du dehors.

    « J'y vois rien ! C'est dans ces moments-là que je veux encore plus devenir Animagus »

Il parlait seul, visiblement Léra avait progressé beaucoup plus rapidement que lui qui était maladroit et calculait mal ces mouvements. C'est facile quand on est aussi mince qu'elle. L'avancée était dure, en dessous il n'y avait pas beaucoup de chemins possibles, difficile aussi de se rendre compte que derrière chaque armoire ou pan de mur il y avait quelqu'un. De ses genoux et de ses mains, il raclait le sol, s'ouvrant le bas du ventre sur un verre de champagne cassé, sans doute le rescapé le plus entier de cette horreur.
Soudain, un morceau de plafond -si l'on peut dire- s'effondra à quelques mètres de lui, s'écrasant sur d'autres débris, faisant rouler le reste des ruines autour d'eux. Putain, Léra ! Il l’appela, il cria son nom et se releva péniblement, recroquevillé comme un enfant qui allait se faire dévorer par un monstre. Au dessus, on avait du marcher sur des morceaux de décombres trop instables car il entendait des gens crier des injures et des excuses soufflées à un supérieur. Avançant rapidement, il tomba sur Léra qui avait miraculeusement échappée à l'effondrement. Il s'assura qu'elle allait bien avant de porter son regard sur une forme près d'elle. Un corps

Non. Jenkins.
C'était lui, il l'avait reconnu juste à sa main posée sur sa baguette en morceaux, cette baguette si torturée et noueuse. Ses cheveux étaient imbibés de sang qui émanait de son crâne. On voyait des pans de sa chemise qui manquaient, découpés pour faire un garrot à la jambe qui était coincée sous une tonne de décombres. Son ami était encore chaud lorsque Alabaster s'effondra à ses côtés. Rien n'aurait pu le sauver. Ils seraient arriver dans la minute suivant l'effondrement, Paul serait décédé de toute manière. Ils seraient parvenus a faire passer dans ce trous tous les meilleurs Médicomages du monde, ils ne l'auraient pas sauver. Paul Jenkins était mort dès que l'hôpital s'était effondré sur lui.


Pas un mot. Rien ne fut prononcé dès l'instant ou Seoc demanda à Léra si elle voulait bien qu'on ramène son corps à la surface. A cet instant, il se dit qu'il n'y avait rien de plus terrible que de porter le cadavre d'un être proche, sentir son sang séché nous coller à la peau lorsqu'on est obligé de serrer son corps froid contre nous pour passer dans un trou. Et qu'il est encore plus dur de se faire aveugler par les lumières des lampes et des Lumos au dehors quand son ami est mort dans le noir.
La gorge sèche et noueuse, il sortit le corps de son ami et aida à sa compagne d'aventure à sortir sans trop se faire mal. Ils étaient sales et puaient très certainement les quelques mets dans lesquels ils avaient rampé.
Plus loin, il y'avait un groupe qui rassemblaient des corps, notaient des trucs et les recouvraient de draps. C'était là qu'il allait devoir laisser Paul.

    « On va retrouver le ministre, promis. » dit-il à Léra en soulevant le corps, aidé par un sorcier assez robuste qui vint l'aider.

Il donna son nom à un sorcier, glissa les morceaux de la baguette brisée dans une poche du veston de son ami et s'en alla. « Saloperie d'Organisation hein ? C'est encore elle qui à fait le coup. » Un homme derrière lui, le visage ensanglanté mais visiblement en forme venait de s'approcher de lui, effaçant tout contrôle de sa pensée alors qu'il venait de perdre un collègue. Il n'y fit pas attention, s'arrêtant un instant et regardant à nouveau le drap blanc. Son ami était mort, il ne voyait que ça. Dire qu'on devait y aller ensemble, être à deux pour ce moment. Je suis désolé mon vieux Et il s'en alla.

Au loin, il distingua une personne qu'il reconnu dans l'instant. C'était cette juge qu'il avait supplié à maintes reprises pour obtenir la garde totale de Faélein, celle qui avait balayé du revers de la main sa détresse. On ne pouvait pas la manquer dans cette robe jaune poussin, couleur criarde et qui blessait les yeux dans toute cette agitation. D'accord, c'est parce qu'il ne l'aimait pas qu'il disait cela. Elle semblait avoir trouvé quelqu'un. Elle appela à l'aide. Alabaster lui répondit et couru chercher Léra, la prévenir que peut-être, le Ministre était là-bas. De toute façon c'était impossible de savoir où chercher, il fallait donc s'attaquer à sortir les survivants, quel qu’ils soient.
Certes, le Ministre, il ne l'aimait pas. En premier lieu parce que c'était un russe et donc la règle d'or d'Alabaster, mais aussi parce que d'après lui ce n'était pas un dirigeant de troupes et qu'il ne contrôlait pas suffisamment la situation, parce qu’il se souvenait aussi de lui dans ses années d'étude. Seulement à y repenser, à voir ces corps défilés et si peu de survivants s'en sortir, il se disait que ce n'était pas une raison pour le laisser mourir. Que lui n'avait aucune raison propre et juste d'une telle pensée. Quelqu'un s'en chargera bien un jour de toute manière. Et puis il avait promis à Léra. Il ne cherchait pas non plus à gagner des points auprès de la juge, il n'y comptait plus trop, mais visiblement elle avait besoin d'aide et avait trouvé quelqu'un, quelqu'un quelle connaissait, peut être comme lui et Paul.

En arrivant, il découvrit un visage familier, un visage qu'il avait vu aussi dans la poussière et quelques hallucinations. Blessée elle semblait si délicate, si vulnérable, c'était assez stressant quand on la connaissait. Deschanel, la juge si connue était déjà en train de la soigner du mieux possible et faisait un travail remarquable. Il se chargea au plus vite de s'occuper de sa sœur, murmurant « Ferula » pour faire apparaître une attelle sur une jambe en drôle d'état, marchant sans le faire exprès sur un bras qui dépassait de gros cailloux. Il regardait Zéphyr, cette femme avait qui il avait couru dans le labyrinthe le plus dingue qui existe et ils étaient sortis avec beaucoup difficulté pour finir cette drôle de journée en buvant un thé ensemble. Cette femme là qu'il avait revu et dont il appréciait toujours ce courage et ce tempérament dont elle avait fait preuve dans le labyrinthe, la voir dans cet état et sur ce lieu lui faisait un choc. Tenez bon.

    « Il faut les évacuer, et vite. »

Sa voix tremblait, il ne pensait pas pouvoir utiliser ses jambes suffisamment rapidement en voyant un pan de mur qui tanguait dangereusement vers eux, près à les réduire en jus de citrouille.
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Message Posté Mar 11 Oct - 7:40.
    Il n'eut pas à attendre longtemps pour entendre la douce voix d'Avdotia, mêlée aux cris de Carrietta Rosier, qui en profitait pour exprimer son mécontentement. Et probablement celui de ceux qui ne pouvaient s'exprimer, au passage. Quelle dame charitable. Le brun étouffa un rire et remit ses mains en cornet autour de sa bouche pour répondre à sa collègue de travail :

    « CONTENT DE VOIR QUE T'ES TOUJOURS EN VIE, CHÉRIE ! DES SECOURISTES ARRIVENT ! »

    Ça, au moins, ça allait pouvoir la rassurer, ainsi que son Ministre adoré. Il était vivant et il n'était pas le seul. Il se fit bousculer par Harvey Rosier, qui se précipitait proche du trou formé par l'explosion des roches au-dessus de l'emplacement où était madame Rosier, et cette brève interruption dans sa pensée le fit réfléchir à une deuxième chose.
    Il avait apostrophé Zéphyr, également. Et aucune réponse.
    Niels sentit une légère pointe dans son coeur. Oui oui, je vous le jure, ceci n'est pas un mensonge. Oh, jamais il n'irait dire cela à qui que ce soit, mais il n'aimait pas penser que Shâd était peut-être blessée au point de ne plus pouvoir parler, décédée, ou quelque chose dans le même acabit. Et pas parce qu'il n'avait jamais eu l'occasion de partager sa brûlante couche... peut-être seulement parce que dans ce genre de métier, les alliés et compagnons se font de plus en plus rare au fil des années et des missions. Il tira sur sa cigarette en observant les décombres, cherchant quelque chose. La couleur de la robe de Shâd. De celle de sa soeur. Des cheveux, même. Rien.

    Ou, oui. Ce chat d'argent, tout de fumée, qui venait de jaillir des décombres et qui marchait dessus avec un air de roi, se dirigeant vers lui jusqu'à se frotter contre ses jambes, disparaissant ensuite dans une nuage flou.

    « Merde, Zéphyr... »

    Il n'était pas le seul à avoir vu l'animal : Mlle Deschanel, une de ses occasionnelles amantes (il allait bientôt devoir tenir un registre pour ne pas en oublier une ou se tromper dans leurs noms, ce serait particulièrement dommage), se précipita plus rapidement que lui vers l'endroit d'où avait jaillit le chat. Il tendit sa baguette et fit se soulever quelques pierres, lui facilitant l'accès au corps de la jeune femme.
    Mine de rien, la savoir en vie le rassurait.
    Un homme se précipita près d'Ève, venant lui prêter main forte. Il ne lui restait donc qu'à aider Avdotia à sortir de là. Tss. Niels coinça sa cigarette entre ses lèvres et alla se placer près de Caulfield et d'Ève, adressant un sourire à cette dernière, même si ce n'était pas du tout le temps pour cela. Le brun pointa sa baguette sur un corps au sol et le fit se soulever avec un « Wingardium Leviosa » léger, puis enlever un énorme gravât de la même manière, jusqu'à ce qu'il distingue les cheveux noirs de sa collègue journaliste. Ça allait probablement lui faire plaisir de le voir. Un sourire quand il vit son visage, même blessé et tuméfié. Elle était vivante et Zéphyr aussi : mine de rien, elles lui tenaient à coeur. Il ne manquait plus que Vera... où était-elle ?

    « Coucou, poupée. »

    Deux mots pour Avdotia.
    Et voilà. Ça allait mieux.

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Message Posté Mer 12 Oct - 16:21.
    La charité. Un mot qui sonnait creux à l’oreille de Lukas. Ce n’était qu’un mot de genre féminin parmi tant d’autre qui s’alignait dans le dictionnaire en vertu d’une définition dont il n’avait pas retenu le moindre mot. Une expression qui n’entrait définitivement pas dans son vocabulaire, et dont il n’avait certainement pas envie d’intégrer un jour. C’était chiant. C’était redondant. C’était… fatigant rien qu’à entendre. Alors, lui parler d’un gala de charité… C’était sans scrupules qu’il avait échangé avec Zéphyr son invitation – ou plutôt qu’il l’avait chargée d’y aller pour deux. Il avait du travail, oui, oui, et puis, c’était elle la patronne de l’Audace, c’était à elle de faire bonne figure et de sourire en gaspillant des fonds dans une cause abstraite. Lui n’était qu’un employé.

    Lukas n’était qu’un employé quand ça l’arrangeait bien.

      « BANDE DE GOULES DES MONTAGNES ANALPHABETES ET INVERTEBRES ! »

    Un employé qui avait tout de même de la voix quand il y mettait de la bonne volonté, ce qui, c’était à noter, n’arrivait pas souvent. Et si Lukas était réputé pour son manque parfait de morale et son absence totale de remords, scrupules et autres trivialités inutiles du genre, il perdait sans doute toute humanité dans ces rares moments-là. Et, ô coïncidences étranges, cela n’arrivait presque exclusivement que si les sœurs Shâd étaient concernées… comme ce soir-là où, alors qu’il avait poussé ses presque-filles à aller faire bonne figure et se faire tirer le portrait à Sainte-Mangouste, il avait reçu la visite empressée d’Harvey qui apportait avec lui, débitée dans un souffle court, la nouvelle de l’effondrement de l’hôpital en plein milieu du gala de charité, engloutissant tous ceux qui avait accepté d’y mettre les pieds pour la bonne cause. Et tout cela du fait de l’Organisation qui, comme eux, avait agi pour la bonne cause et avait tout simplement décidé de démolir avec force joyeusetés l’antique bâtiment sur la gueule des invités. Chouette initiative.

    S’il les trouvait, ces petits enfoirés stupides, visqueux et gluants, il les étranglerait de ses mains – impulsion purement moldue mais dont la perspective avait la vertu de lui faire un bien fou tandis qu’il remettait à plus tard son aversion maladive pour le transplanage en classant la situation d’urgente, si ce n’était d’affaire d’Etat. S’en prendre à ses filles était un crime de lèse-majesté qu’il ne laisserait jamais passer.

    Et ce d’autant plus qu’il était menacé de mort par Carrietta, qu’il savait également ensevelie sous les décombres par la diligence de son fils venu l’avertir, et dont il ne doutait pas un seul instant des intentions meurtrières à son égard. Et ce n’était pas qu’une façon de parler. Lukas la connaissait depuis suffisamment longtemps pour savoir qu’elle avait parfaitement la capacité de le crucifier sur la porte de l’Audace si elle était d’humeur, ce qui avait tendance également à assombrir davantage la sienne. Il n’était pas particulièrement certain de demeurer stoïque si la vieille pie se mettait à vociférer contre lui alors qu’il n’avait aucune idée de l’état dans lequel se trouvaient ses filles – ou, préférait-il penser, des répercussions de cet incident. Faut pas pousser mémé dans les orties non plus – ah, les douces expressions moldues…

    Il n’y avait plus qu’une montagne de gravats sur lequel escaladait prudemment quelques sauveteurs, qu’ils soient professionnels ou non ; le cimetière de Sainte-Mangouste grouillait autant de vivants que de morts, extraits de sous les décombres encore fumants de la connerie des membres de l’Organisation. Un instant, Lukas se pétrifia : c’était proprement immense si l’on en jugeait par la largeur, mais il fallait également compter tous les étages qui s’étaient écroulés sur les occupants de l’hôpital en cette soirée. Des tonnes de pierre, de ciment ou d’il ne savait quoi d’armé pour se maintenir sur pied pendant de longues années. Autant de tonnes qui signifiaient autant de blessés, ou de vies décimées.

    Et les sœurs Shâd étaient en-dessous de ça.

    Sa fureur redoubla, incompressible ; il ne fit pas attention à Harvey qui venait de se matérialiser à ses côtés. Ses doigts crispés sur le manche de sa baguette, il s’élança dans les décombres, ne s’attardant sur aucun appel à l’aide qu’il pouvait entendre, seulement focalisé sur la recherche de ses filles dans la moindre fente qu’il croisait. Il voyait des visages, croisait des regards morts ou suppliants, mais ne ralentissait pas sans avoir croisé celui d’au moins une de ses filles – ou de s’être fait arrêté par la douce voix de Carrietta dans le cas où il aurait le malheur de la croiser avant de trouver Zéphyr et Johanna. Il respectait beaucoup la directrice du Département des mystères pour ce qu’elle était mais là, il avait plus important à faire et ce n’était pas – encore – de lui sauver la vie.

      « LE MINISTRE EST VIVANT, MAIS SI VOUS NE VOUS ACTIVEZ PAS, ESPÈCE DE SCROUTT BORGNES ET CONSANGUINS, ÇA VA PLUS ÊTRE LE CAS, ALORS MAGNEZ-VOUS ! »

    Bon, en tout état de cause, lui sauver la vie n’était pas nécessaire puisqu’elle était encore en vie. Ce n’était pas étonnant ; Lukas la tenait, pour son plus grand malheur souvent, pour increvable. S’arrêtant dans sa progression, il identifia l’endroit d’où provenait la si douce voix de la directrice du Département des mystères et identifia son fils cadet, penché sur un monceau de gravats, semblant réfléchir à une méthode pour dégager les personnes qui se trouvaient en-dessous. Et donc, probablement sa mère. Bon, elle était vivante, Harvey veillait ; il pouvait continuer ses propres recherches.

    Furetant, il croisait des sauveteurs improvisés qui avaient visiblement besoin d’aide et ne s’arrêtait pas ; il croisait d’autres personnes éplorées d’avoir trouvé un corps qu’ils connaissaient de leur vivant mais n’avait pas la moindre intention de les aider à les extraire hors de ce chantier. Il progressait, ruminant de noires pensées à l’égard des imbéciles qui avaient eu cette idée fabuleuse de détruire l’hôpital un soir qu’il était bondé en l’honneur de cette putain de charité, une charité chère payée alors qu’ils s’étaient pointés en l’honneur de cette idiotie finie. Lukas avait raison, il le savait. La charité ne menait à rien, ne servait à rien, était à rayer du vocabulaire. Une preuve ? La voici ! Il était là, grimpant vaille que vaille sur les éboulis en évitant de perdre l’équilibre, sans se soucier que les pierres que lui-même faisait rouler labourer quelqu’un d’autre en contrebas, pour trouver ses filles qu’il avait lui-même envoyé pour honorer la charité parce que c’était une cause pour laquelle il paraît qu’il fallait se faire voir. Foutaises ! Aux organisateurs de ce gala de charité aussi, Lukas adressait de noires perspective. S’il les trouvait, eux aussi…

    Tout, plutôt que de s’avouer qu’il avait sa part de responsabilité dans le drame qui frappait les filles.

    Un autre appel à l’aide, une femme qui tentait d’attirer l’attention sur une personne qu’elle venait de trouver mais dont elle ne pouvait s’occuper seul. D’instinct, Lukas se dirigea vers elle de concert avec un jeune homme qui se trouvait non loin, sans s’attarder, comme d’ordinaire il l’aurait fait, sur l’injure faite à l’environnement visuel par la femme qui avait osé arborer une robe jaune poussin. Trébuchant une fois de plus, il parvint jusqu’à l’endroit indiqué pour découvrir, dans une ouverture instable de gravats, le visage de l’une de ses filles. Zéphyr. Le bond que fit son cœur dans sa poitrine le surprit ; il ne s’était pas rendu compte de l’anxiété mêlée à l’angoisse chronique qui s’était infiltrée dans ses veines, ni même que pendant tout ce temps, il avait crispé les mâchoires à s’en donner des courbatures et que sa respiration était passé au second plan. Autant de détails qui firent jour dans son esprit quand il fut évident que si elles étaient blessées, les sœurs Shâd n’en restaient pas moins vivantes. Vivantes.

      « C’était quoi, le plan ? Vous sacrifier pour que des âmes bénies puissent survivre dans les zones les plus défavorisées ? »

    Parfaitement incapable de sentimentalisme, oui, oui.

    Les blessures les plus urgentes des filles avaient été cicatrisées en premier lieu, des atèles avaient été soigneusement invoquées autour de leurs membres blessés ; il n’y avait plus qu’à les extraire le plus précautionneusement possible de leurs prisons de pierre, en veillant à ce qu’aucune pierre ne soit bougée pour ne pas provoquer un énième éboulement. Ils en étaient tous à réfléchir au meilleur moyen de procéder à cette entreprise quand un craquement sourd attira soudainement son intention sur un élément relativement non négligeable du décor : un pan de mur sérieusement bancal qui tanguait mollement un peu trop dans leur direction. Bon. Ils se trouvaient sur un tas de gravats, alors des gravats en plus, qu’est-ce que ça changerait ? Réfléchis, tête de con ! Il prendrait trop de risques s’il utilisait ses sortilèges à la mords-moi-le-nœud, le temps n’était plus à ses méthodes rapides et efficaces. Il ne pouvait pas se le permettre.

      « Impedimenta ! »

    Mais le contrôle du temps et de l’espace, ça, c’était encore possible. Le pan de mur interrompit son dangereux mouvement de balancier et Lukas, gardant un œil sur cet objet potentiellement mortel, retourna tout de même à l’objet principal de ses problèmes : les filles que désormais le type venu en aide commençait à extraire avec l’aide du poussin élevé aux OGM, ficelées dans des atèles de parts et d’autres.

    Pourtant, même blessée, Zéphyr était encore capable de faire preuve de beaucoup de zèle dans son seul regard, et alors qu’il le croisait, Lukas était épuisé d’avance. Même quand elle sera sortie de là, il n’en aurait pas fini avec elle. Quelle pitié.

      « Me regarde pas comme ça », fit-il en levant les yeux au ciel. « T’es vivante, sois contente. »

    Lui l’était bien, alors elle pouvait faire cet effort.

    Se penchant dans le trou instable, Lukas parvint à atteindre du mieux qu’il pouvait les épaules de Johanna. Elle est inconsciente. Maintenant Zéphyr hors de danger et sous la surveillance de la femme en jaune poussin, il fit signe à l’autre type de lui venir en aide tandis qu’il tentait de bouger les pierres qui encombraient l’endroit et les empêchaient de la remonter convenablement sans pour autant commettre une erreur. Doucement, ils parvinrent à extraire le corps de la jeune femme, dont Lukas, machinalement, prit le pouls. Il battait. Sa main caressa le front de la jeune femme.

      « Merci », fit-il sans quitter du regard l’aînée. « Veillez sur elles. »

    Même pas une question. Il n’attendit aucune réponse avant de repartir, après un dernier regard à Zéphyr, vers l’endroit où il avait localisé Harvey et, probablement, la mère de celui-ci les sœurs Shâd étaient désormais en sécurité, il avait donc parfaitement le temps d’avertir la vieille harpie de ce que les filles qu’ils protégeaient d’une même vigueur étaient en vie, au cas où elle ne serait pas encore au courant. Le jeune garçon leva une tête couverte de poussière lorsqu’il parvint à sa hauteur. S’agenouillant sur une pierre, Lukas se pencha pour apercevoir la tête ébouriffée de la femme qu’il cherchait. Une ébauche de sourire cynique étira ses lèvres.

      « Salut, princesse. Les filles sont sorties d’affaire. »

    Par choix, il ne s’attarda sur un autre sujet qu’ils auraient tout le temps d’aborder, genre pourquoi il avait absolument voulu qu’elles se montrent lors de ce gala de charité et pas lui, pourquoi elles étaient dans cette merde et pas lui à leur place. Avec Carrietta, quoiqu’il arrive aux filles, c’était toujours de sa faute. Entre Zéphyr et son regard qui lui avait clairement fait comprendre qu’elle l’attendait au prochain virage, et Carrietta qui devait sûrement songer à de grands projets d’exécution juste parce qu’il était dehors et pas elle, il se sentait déjà épuisé et las.

    La charité, m’sieurs dames ?
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Message Posté Jeu 13 Oct - 20:58.
Lui qui pensait que, pour une fois, tout se passerait bien. Qu'ils auraient le droit à une soirée de répit, loin de toute peur, de toute mort, de toute épreuve. Il avait eu tort. La réalité l'avait rattrapé. A peine avait-il mis un pied dans la rue qu'un souffle l'avait propulsé en avant, le faisant tomber à genoux, se rattrapant avec les mains, écorchant ses paumes. Mais tout cela n'était rien. Rien comparé au silence de mort qui enveloppa la nuit Londonienne. Derrière lui, il en entendait encore des pans de murs se décrocher, des morceaux de plafond craqueler et tomber. Et puis bientôt, les cris, les pleurs, les appels à l'aide. Benjamin se releva et hésita. Se retourner ou ignorer le besoin d'aide flagrant. Poursuivre sa route ou découvrir ce qu'on venait encore de provoquer. Il fit un demi-tour sur place. Un nuage de poussières englobait la façade. Il n'y avait plus d'étages. Que le rez-de-chaussée qui n'en était plus un. Des pans se détachaient encore, menaçant de tomber à tout moment. Et en-dessous, des personnes. Qui allaient mourir, qui resteraient marqués à vie, qui auraient des séquelles toute leur vie. Des personnes qui demandaient de l'aide. Des personnes qu'il connaissait pour beaucoup. Des gens qu'il ne pouvait abandonner. Il aurait pu être parmi eux. Il aurait pu mourir ce soir. Il aurait pu être gravement blessé. Il aurait pu si il n'avait pas eu l'idée de partir, d'abandonner sa coupe de champagne dans un coin et de rentrer chez lui. Il avait encore échappé à la mort. Comme si une bonne étoile veillait au-dessus de lui. Comme si cette foutue bonne étoile n'était capable d'aider qu'une personne. Qu'elle était sourde aux volontés des autres. Qu'elle le préférait lui. Par Merlin ! Il n'était pas le seul sorcier au monde. Il serait prêt à tout donner pour souffrir à la place de toutes ces personnes que la vie avait déjà marqué. Il en avait marre de cette injustice. Et il voulait souffrir pour savoir à quoi ressemblait encore la joie de vivre. Pour se souvenir l'intérêt de vivre dans la société actuelle. Quel était le bonheur de survivre avec des sorciers capables de vous tuer pour un oui ou pour un non. Il avait besoin de s'en souvenir. Mais on l'en avait encore empêché. Alors autant se concentrer sur le présent. Sur ces personnes qui souffraient, qui appelaient, qui réclamaient une assistance. Il était là, lui, pour les aider et il ne s'en priverait pas.

Avancer dans ces décombres étaient pires que tout. Partout où il avançait, il devait se méfier de n'écraser personne, de ne provoquer aucun éboulement. Il devait être vigilant et quand bien même il voyait une main, un pied, des cheveux dépasser, il devait affronter le fait que cette personne était morte. Il était inutile à toutes ces personnes alors qu'il aurait aimé pouvoir les secouer par les épaules, les obliger à lui parler, à revenir à la vie. Pourtant, des gens étaient retrouvés en vie car un peu partout, il entendait des voix, des cris victorieux qui annonçaient que telle personne avait été retrouvé. Il y en eut même un pour annoncer que Matvei avait été trouvé. En vie. Une excellente nouvelle. Cependant, Benjamin ne trouvait pas ce qu'il cherchait. Il ne trouvait pas de victime vivante. Il ne trouvait pas celle qu'il cherchait. Au loin, il découvrit Allis. Elle était debout. En vie, elle aussi. Finalement, sa bonne étoile avait peut-être été gentille et avait fait survivre toutes les personnes qui lui étaient chères. Même Pió était vivant. Il ne le portait pas dans son cœur mais quel soulagement se fut que de voir qu'une personne allait continuer à le critiquer aux oreilles de tous les sorciers. Son regard continuait à tourner, ses jambes à avancer quand cela se produisit. Un appel au secours. Une demande que tout le monde avait pu entendre mais qui sonnait comme une sentence pour Benjamin. Vera Adamovitch était blessée. Proche de la mort. Vera. Son amie d'enfance. Celle qu'il avait retrouvé récemment. La laisser mourir, hors de question. Il avait fait une erreur avec Nemesis, il n'en ferait pas une deuxième avec Vera. Il serait là. Il allait la sauver. Il allait l'aider. Alors il répondit, hurlant parmi les autre appels. « Je suis là ! J'arrive ! » Il allait être là. Il fallait qu'elle le sache. Il venait. Il arrivait. Il allait reprendre sa place auprès d'elle. Plus jamais il ne partirait. Plus jamais.

Ce fut laborieux mais il arriva enfin. Il atteignit le lieu d'où l'appel semblait provenir. « Je suis là... » murmure qui se perdit devant la scène. Il s'était attendu à voir un sorcier en vie, entrain d'aider Vera à survivre. Ce fut un sorcier coincé par les débris qu'il découvrit. Allongé à côté de la sorcière tant recherchée. Ils étaient parvenus à dégager des morceaux de murs pour qu'on les voit mais le plus dur restait à faire et Benjamin restait bloqué sur le visage de Vera. Le sang couvrait une partie de son visage. La pâleur de son visage contrastait terriblement avec le rouge de son sang. Ses cheveux étaient collés par le sang. Son voisin de décombres n'était pas mieux mais il semblait en bien meilleur état. Puis se rappelant ce qui l'avait fait accourir aussi rapidement auprès de son amie d'enfance, Benjamin dégagea sa baguette de sa veste et lança un sort de lévitation pour dégager un peu plus le corps des sorciers. Mains légèrement tremblantes, gorge sèche. Il avait peur. Il préférait poser des questions plus tard, pour l'instant, ce qui l'intéressait était de les tirer de là. Et vite. La pierre qu'il venait de déplacer dévoilait une nouvelle information. Une nouvelle blessure. « Je m'occupe d'elle avant. » Contrairement à ses mains, sa voix était ferme et assure. Oui, il était sûr. Il n'allait pas laisser mourir Vera pendant qu'il aiderait un inconnu à sortir. Égoïste, peut-être, mais il avait ses priorités. Il passa ses bras en-dessous de son corps et la souleva légèrement, appréhendant toute réaction de sa part. Il n'osait la faire souffrir plus. Alors il surveillait ses réactions. Mais rien. Alors il la souleva davantage et l'éloigna du trou. Pour la poser où ? Tout n'était que débris, dureté et dangerosité. Les restes de l'hôpital pouvaient s'effondrer à n'importe quel moment. En attendant de trouver l'endroit idéal où la déposer, Benjamin la serra contre lui, dans un geste protecteur. « Tout va bien se passer. » lui chuchota-t-il à l'oreille. Oui, tout se passerait bien. Elle allait recouvrer une santé incroyable et elle allait s'en sortir. Tout allait bien se passer.
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Message Posté Ven 14 Oct - 1:50.
Italique: en russe. Normal: en anglais.

A des centaines d’années lumières de l’exaspération d’Alabaster et de ses réflexions médisantes, Léra ne cherchait qu’une seule chose. Passer ce fichu trou, atteindre l’homme agonisant et lui porter secours. Un peu comme si sa peur avait soudain disparu, laissant à la place une sorte de détermination inconsciente qui la poussait à aller de l’avant et à s’aventurer sans réfléchir dans ce désastre. L’ensemble est instable, les murs pouvaient s’écrouler à n’importe quel moment au-dessus d’elle, mais elle n’y songeait même pas. Incroyable comme elle pouvait être inconsidérée et impulsive quand les circonstances s’y prêtaient celle-là. Ainsi, elle avançait rapidement, évitant aisément les décombres de sa démarche souple et féline, et laissait Alabaster en mode paresseux passé sous lexomil se trainer douloureusement derrière. Bien que déjà avancée par rapport à lui, elle entendit parfaitement sa réflexion à propos des avantages d’être animagus et se retourna à demi, agacée et limite persuadée qu’il faisait exprès de la ralentir.

- Dépêchez-vous ! Vous transformer en éléphant vous servirait à rien ici !, lâcha-t-elle, furieuse. Histoire d’en rajouter une couche. Inconsciemment, bien sûr.

Elle haussa les épaules, se souciant peu de savoir si son collègue l’avait entendue ou non, ou encore s’il avait apprécié la remarque. L’instant d’après, son visage passait de l’agacement à l’effroi lorsqu’elle aperçut enfin leur première victime. Une simple poignée de secondes lui suffit pour se rendre compte de la gravité de la situation : le sang en trop grande quantité, l’expression de douleur sans nom sur son visage et les yeux suppliants…La main tendue dans sa direction dans un véritable appel à l’aide. Elle s’avança aussitôt et s’agenouilla près de lui. Sa jambe, bondieu sa jambe. La rousse n'y connaissait rien en médecine mais inutile de tergiverser trois cent ans. D'un coup sec, elle arracha un large pan de sa chemise, découvrant un torse ensanglanté et tordit vigoureusement le tissu avant de l'enrouler autour de la jambe. Rapidement, elle serra et fit un nœud juste au dessus de la plaie béante. Elle allait en faire un autre pour endiguer au mieux l'hémorragie...

Ce fut le cri d’Alabaster qui la sauva de finir écrasée sous les pierres traitresses qui s’effondrèrent près d’elle. Stoppée dans son élan, la jeune femme ne put rien faire d'autre que se jeter en arrière, évitant de justesse l’éboulement…Écopant simplement de petits rochers qui lui égratignèrent la peau. L’homme n’eut pas cette chance et la dernière chose qu'emporta Léra de cet inconnu fut la terreur dans ses yeux révulsés lorsqu'une bonne partie d’un mur s’effondra sur lui.

Charmant. Elle hurla, terrifiée. Et quand le calme revint, elle resta juste là, immobile, à contempler le désastre. Ce fut à peine si elle prit conscience de l'arrivée d'Alabaster....

Elle le vit enfin, quelques instants plus tard, alors qu'il se portait à sa hauteur. Et ce fut à ce moment précis qu'elle aperçut son visage et les émotions diverses qui y défilèrent. Il ne fit pourtant aucun commentaire et lui demanda seulement de l'aider à ramener le corps à l'extérieur. Elle hocha simplement la tête, comprenant que quelque chose de grave venait de se produire, et pas seulement la mort d'un homme. Le visage d'Alabaster, déjà peu enthousiaste, venait de fermer soudainement. Il ne fallut pas longtemps à la jeune femme pour comprendre qu'il connaissait le défunt. Sobre et noble dans la douleur, il restait pourtant calme...Troublée et affligée pour lui, Léra ne put rien faire d'autre que poser sa main sur son épaule pour lui témoigner son soutien. C'était sans doute la moindre des choses qu'elle pouvait faire pour lui, maintenant qu'elle l'avait entrainé dans cet enfer. Ca, et l'aider à extraire le corps de son ami de son tombeau de pierres.

Elle s'exécuta prestement, ouvrant silencieusement le cortège funèbre, l'esprit purement et simplement embrouillé. D'un côté, sa peine pour Alabaster, de l'autre, ses pensées pour ses proches, toujours à l'intérieur...

On va retrouver le ministre, promis. Matvei, Avdo'...Ils étaient vivants, il le fallait...

Alabaster était déjà prêt à repartir, elle se contenta de le suivre en silence, non sans avoir posé sur lui un regard où se mêlaient la tristesse et l'admiration nouvelle face au courage qu'il déployait. C'était comme le redécouvrir. Ce n'était plus un simple collègue avec qui elle échangeait quelques blagues stupides de temps à autre au détour d'un couloir du Ministère...Cela n'en faisait pas non plus un ami mais déjà, elle le regardait avec d'autres yeux.

Derrière elle, le mot "Organisation" résonna. Elle ne se retourna même pas...


*****

Ils étaient de retour sous les décombres, où les secouristes tentaient de s'organiser tant bien que mal et de prendre en charge les victimes.Les blessés d'abord, les morts devraient attendre. En d'autres termes, le chaos total. Léra finit par laisser Alabaster pour s'éloigner de son côté. Mais les secondes passaient et la sorcière ne voyait toujours rien. L'impression horrible qu'elle n'allait pas y arriver s'empara finalement d'elle alors qu'elle sentait des larmes d'impuissance rouler le long de ses joues et se mêler à la poussière qui recouvrait son visage. Pourtant elle continua d'avancer, le regard perdu, la vision brouillée..En réalité, elle allait d'un endroit à l'autre, un peu dans n'importe quelle direction, cherchant à apercevoir enfin un visage familier apparaitre entre les mains des secouristes. Du coin de l’œil, elle aperçut soudain une chevelure rousse flamboyante couverte de poussière...Allis Seward? Peut-être bien, mais elle ne s'y attarda pas, celui qui la serrait dans ses bras n'était pas blond...

Non, non.

Elle poursuivit son chemin, ou plutôt son errance. Et puis elle entendit les gens parler. Le Ministre était vivant. Il était vivant. Sauf que personne ne semblait l'avoir localisé. Exaspérée, impatiente, la rousse se précipita sur un homme qui passait près d'elle pour lui soutirer des renseignements. Mais non, ce type n'en savait pas plus...

- OU EST-IL?! IL EST GRAND ET IL EST BLOND, PAR MERLIN, VOUS ALLEZ PAS ME DIRE QU'IL EST SI DIFFICILE A REPÉRER, SI???!!!! s'écria-t-elle, perdant toute contenance.

Des incapables. Elle était entourée d'incapables, vraiment. Ce fut la pensée qui lui traversa l’esprit tandis que le pauvre homme innocent tentait de se défendre du mieux possible de ses attaques injustes. Rien. La jeune femme le planta sur place et s'éloigna de nouveau. Complètement désorientée, elle continua d'avancer au hasard jusqu'à ce qu'Alabaster apparaisse soudain près d'elle. Évidemment, elle le suivit sans se faire prier, de nouveau collée à lui comme de la super glu, dans un coin où les victimes semblaient nombreuses. Parmi les gens, elle remarqua la miss Deschanel -impossible de ne pas l'apercevoir dans sa robe jaune vif- et d'autres...Elle s'avança aussitôt vers eux.

Soudain, dans le fouillis, elle aperçut la silhouette d'un homme qu'elle reconnut. Werner. L'un des collègues d'Avdo. Et près de lui...

Elle se précipita, courut le plus vite possible sans pour autant s'étaler par terre à cause d'un quelconque obstacle. Avec la force d'un tank, prête à écarter n'importe quelle personne qui oserait se mettre en travers de son chemin. Avant de se faufiler aisément entre deux gros blocs...l'instant d'après, elle était agenouillée entre les deux russes.

- Matvei.

Elle cria pour appeler les secours à eux, préférant ne pas s'aventurer à enlever les pierres les plus grosses tombées sur le corps du russe, de peur d'occasionner plus de dégâts qu'il n'y avait déjà...Et si en les bougeant, elle aggravait les choses? Non non...elle allait attendre que les professionnels arrivent. Doucement, elle tourna la tête et posa un œil inquiet sur Avdotia.

- Avdo...C'est bon, on va vous sortir de là... murmura-t-elle, accordant un simple signe de tête à Niels qui, espérait-elle, avait les choses en main.

Puis, le laissant s'occuper de leur amie, la rousse se tourna vers Matvei et du bout des doigts, caressa doucement sa joue. Sa main libre se glissa dans la sienne. Elle le regarda, tenta de ne pas paniquer à la vue du sang et fronça simplement les sourcils.

- T'es vraiment trop nul Sejdic. Un truc qui s'écroule et toi forcément tu te fous en dessous...

Des paroles stupides noyées sous un torrent de larmes qui commençait de nouveau à envahir ses yeux, voilà tout ce dont elle était capable.
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Message Posté Sam 15 Oct - 1:35.
    Elle allait tous les buter. Un à un. Sans aucun regret. Peu importait qui ils étaient. Ils avaient osé toucher à Johanna, manquer de la tuer, manquer de lui enlever celle qui comptait le plus dans la vie. Avant Carrietta, avant Lukas, avant tout le monde, il y avait Johanna. Sa sœur, un soutien indéfectible, une confidente, une amie, une collègue. Et ceux qui osaient attenter à sa vie risquaient un contrat de mort. Ceux qui avaient fait ça gagnait le gros lot. Zéphyr était furieuse. Et même blessée, elle restait sanguine. Elle fulminait littéralement de devoir rester là, sans pouvoir bouger, à attendre que quelqu'un vienne alors qu'elle respirait de plus en plus mal.

    Puis. Johanna serra sa main. Le cœur de Zéphyr fit un bond sans sa poitrine. Johanna était vivante, bordel de merde, vivante, et ça faisait un putain de bien fou à savoir. Finalement, elle ne tuerait peut-être que la moitié seulement de ces sombres abrutis du dimanche. La chasseuse de prime rendit le geste à sa sœur. La main de son aînée lui semblait chaude et réconfortante. Enfant, Zéphyr allait tout le temps rejoindre Johanna dans sa chambre, rien que pour dormir avec elle, lui raconter la façon dont elle avait cassé le nez du voisin ou alors comment elle avait fait pleurer un quelconque enfant du village en lui arrachant son jouet. Non, Zephyr n'était pas une tendre, elle était sauvage et ses parents qui pensaient sûrement la voir s'assagir aux bras d'un homme devaient maintenant déchanter. Johanna, elle, voyait le sien une fois tous les trente-six du mois, Zephyr criait sur tous les toits sa joie d'être veuve.

    Puis, le regard de Zéphyr attrapa une ombre qui lui semblait familière. Sa main à peu près potable attrapa cette chance de s'en sortir pour ensuite aller arranger le minois de Lukas et lui balancer sa bile à la gueule. Enfin, lui dire ce qu'elle pensait, quoi. Eve se pencha vers elle. Merlin, merci.

    « Je te préviens, je n'ai pas mis ma carrière en danger pour que tu meures dans ce putain d'accident ! » Zéphyr lui répondit par un sourire narquois un peu déformé par la douleur. « T'en fais pas, Barbie, j'aime trop te voir au boulot pour te laisser tomber comme ça, tu risques de te faire chier sans moi. » Et alors que la française se chargeait de soigner ses blessures, Zephyr l'attrapa le poignet pour lui indiquer Johanna, qui gisait à ses côtés. Elle d'abord, la cadette passerait ensuite. Et le regard qu'elle envoya à son alliée de justice ne pouvait souffrir d'aucune contradiction. Sous peine de mort terrible. Si, si, le regard de Zephyr pouvait tuer. Un type s'était une fois jeté d'un pont, en mission, à cause de celui-ci. Cela dit, Caufield arriva pour prendre le relais. Ce type était un gars bien, outre le fait qu'il restait aussi impuissant qu'elle fasse à un cerbère immense et puant. Le thé d'après, par contre, avait été bien sympathique.

    « C’était quoi, le plan ? Vous sacrifier pour que des âmes bénies puissent survivre dans les zones les plus défavorisées ? »

    Zéphyr ne savait pas ce qui convenait le mieux. Arracher immédiatement la tête de Lukas, lui faire bouffer ses yeux avec sa propre main, lui arracher ses dents une à une... Lui arracher les bras et faire des nœuds avec ses jambes. LUI FAIRE AVALER SON PUTAIN DE SOURIRE ! Le regard qu'elle lança à son mentor aurait suffit à faire pleurer un gamin. « Me regarde pas comme ça » Il osa lever les yeux au ciel, elle allait le buter, le réduire en bouillie, le...« T’es vivante, sois contente. » Oh putain de bordel de merde, il jouait avec sa vie lui.

    Et il partait comme ça.... ?!

    Bon Dieu de merde. « Caufield. Relève. Moi. Immédiatement. » siffla-t-elle, mauvaise. Peu importait, aussi, qu'elle soit blessée, qu'un bout de pierre soit enfoncée dans son ventre -elle le retira d'un geste négligeant- qu'elle souffre le martyr, qu'elle boîte, que son bras tire la gueule. Elle ne pensait qu'à une chose : raconter tout un tas de choses agréable à ce putain de vieux con. Au diable sa tête qui lui tournait. Elle se tourna d'abord avec Werner qui se trouvait là en train de sauver elle ne savait pas trop qui et lui colla son poing dans la figure. Juste une simple mise en bouche de ce qui allait suivre. « Tu m'as manqué, ducon. Je vais tous leur arracher la tête, mes cheveux sont fouttus. », dit-elle à son collègue de malchance. Mais en réalité, Zephyr était heureuse de voir que les choses n'avaient pas tant changer, que Niels avait toujours la clope au bec – cigarette qu'elle lui piqua au passage avec un clin d'œil. La chasseuse de prime retira ses chaussures d'un geste négligeant et se dirigea vers Lukas.

    Elle. Allait. Le. Buter.

    Se penchant au dessus du trou, elle aperçut Carrie. « Je suis contente de voir que tu vas bien, Carrie », lui dit Zephyr d'un ton affectueux, mais réellement soulagé. « Je te l'emprunte un moment, j'ai des choses à lui dire. » ajouta-t-elle en montrant Lukas du doigts. Se redressant, Zephyr planta un regard furieux et flamboyant dans les yeux de Lukas avant de l'attraper par le col et de le secouer comme une poupée de chiffon. « BORDEL DE MERDE DE VIEUX CON ! JE NE SAIS PAS POURQUOI JE ME RETIENS DE T'ARRACHER LA TÊTE IMMÉDIATEMENT PARCE QUE TU LE MÉRITES ! C'EST TOI, CONNARD, QUI M'A CONVACINUE DE VENIR JOUER LES POTICHES ICI, ALORS NE VIENT PAS FAIRE LE FIER, ÇA NE PREND PAS. ET TU AS OSE ENVOYER JOHANNA ICI AUSSI ! JE VAIS T'EN FAIRE VOIR MOI, DES 'SOIS HEUREUSE D'ÊTRE EN VIE !' LA PROCHAINE FOIS QUE TU AS DES IDEES AUSSI LUMINEUSE, RETOURNE PLUMER TES MOLDUS ET ME FAIS PAS CHIER ! ».Ah. Ca faisait du bien. Presque autant que de fumer ou de balancer son poing dans la figure de Werner.

    Lukas lui avait manqué, bordel de merde. Elle lui montrait certes d'une bien étrange façon, mais ce vieux shnock devrait s'en contenter.

    Par contre, après s'être autant agitée, Zephyr devait avouer ne pas se sentir trop bien. Sa vue commençait à se troubler -elle perdait du sang mais s'en fichait comme de sa première dent arrachée à main nue, venait de mugir comme une poissonnière hystérique mais ne faisait aucun lien de cause à effet. Volontairement.

    Pourtant, c'est à la main de son mentor qu'elle s'accrocha quand elle commença à flancher. Plus dur que le roc, la poigne dure de l'homme était toujours là quand il le fallait. Au bon moment.
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Message Posté Dim 16 Oct - 6:50.
    Et plus le temps passait en attendant un secours quelconque, plus Carrietta s'inquiétait pour les filles.
    Étaient-elles mortes ? Blessées ? Vivantes ? Harvey les avait-il vues ? Est-ce que Griffith allait rappliquer, oui ou merde ? Et où était Lukas, encore ? Et pourquoi est-ce que l'hôpital avait décidé de tomber sur sa cheville en mauvais état, celle qui la faisait souffrir depuis la moitié de sa vingtaine ? Quelle inutilité. Il allait falloir dire à Roberts qu'elle aurait mieux fait de devenir directrice d'une escouade de trolls des montagnes.
    La dame observa la construction du trou dans lequel elle était. Deux mètres, environ, jusqu'au ciel, ce qui n'était pas la mer à boire. Une tonne hallucinante de pierres sur elle, empilées de façon à ce que si une seule d'entre elles était déplacée, tout le reste tomberait sur elle et finirait de l'écraser. Et, oh non, on ne la tuerait pas immédiatement, n'en déplaise à tous ceux qui souhaitaient probablement sa mort depuis des lunes.
    Le russe du Ministre et de sa soeur continuait de venir à ses oreilles, preuve rassurante qu'ils étaient encore vivants. Des rires, même, légers. Tiens, on s'amusait, là-dessous... tss tss pff. Elle replaça ses cheveux, désormais couverts de poussière -quelle honte !, et reprit sa baguette en la pointant sur sa cheville. La douleur était horrible, mais elle avait vécu pire... bien pire. Ce n'était pas un hôpital qui allait la tuer. Pas maintenant qu'elle venait d'en sortir. Un sortilège d'insensibilisation lui permit de supporter un peu mieux la douleur, le temps que quelqu'un se décide à réellement enlever les pierres au-dessus d'elle, et elle recommença à écouter les voix qui se pressaient au-dessus d'elle.

    Elle entendit Ève demander de l'aide, probablement pour aider quelqu'un prit près d'elle. Un rire bas d'homme -le collègue d'Harvey, toujours. Et d'ailleurs, en parlant de lui, c'était bien sa tête inquiète qui se penchait à nouveau au-dessus du trou.

    « Lukas est là, Griffith aussi. J'ai pas réussi à rejoindre Shyann, il est jamais trouvable le soir, mais je crois qu'Alexus vient, parce que son ami bizarre de Serdaigle qui vend des trucs étranges est pas bien. Et je... je vais essayer de t'aider à sortir. »

    Carrietta hocha la tête, consciente que son plus jeune fils était dans un état de panique qu'il se refusait à montrer. Quand il prenait un ton aussi enfantin, c'est qu'il était inquiet et qu'il ne savait pas quoi faire. Elle le savait : elle l'avait élevé. Son attaque en novembre dernier avait été grave et il avait passé tant de temps à son chevet... La dame soupira et s'appuya contre le mur de pierres, pointant sa baguette sur le haut du mur pour faire disparaître quelques pierres, les rapetissant à coup de Reducto informulés. Harvey l'imita, rejetant quelques pierres plus loin de gestes vifs de sa baguette, avant de relever la tête pour laisser un autre visage se montrer, orné d'un sourire cynique qui la rassura encore plus que tous les mots dits précédemment :

    « Salut, princesse. Les filles sont sorties d’affaire.
    - Merlin merci. »

    Pas même l'envie de hurler à Lukas que tout ceci était strictement de sa faute.
    Les filles étaient sorties d'affaire.
    Le visage de Zéphyr fit également son apparition au-dessus du trou où elle était confinée, finissant de la rassurer. Elle fumait, même -d'ailleurs, ça lui donnait vachement envie d'en griller une, également.

    « Je suis contente de voir que tu vas bien, Carrie
    - Et moi donc, ma chérie. Voix affectueuse, sincère.
    - Je te l'emprunte un moment, j'ai des choses à lui dire.
    - Ne l'abîme pas trop, j'ai aussi deux mots à lui dire, quand je serai sortie d'ici. Ton narquois. Harvey, file-moi une cigarette, sinon, je sens que je vais hurler. »

    Le garçon n'hésita pas et lança à sa mère son paquet de Shalimar, la laissant s'allumer une cigarette et en savourer le goût avec bonheur. Puis, sans prévenir, celle-ci tira violemment sur sa cheville et la sortit sans une grimace de sous les pierres, ayant repéré un léger espace où la glisser.
    Maintenant, il n'allait plus rester qu'à se hisser hors du trou. Et vu sa grandeur, rien n'allait être plus facile. Tout était parfait.

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Message Posté Dim 16 Oct - 19:54.

(anarya)
Alexus Rosier
Il n'était pas allé au gala de charité ce soir, même en tant que professeur de l'université : il préférait nettement prendre un peu de temps avec sa femme qu'aller se pavaner dans un tel endroit. Surtout que c'était Harvey qui avait hérité du travail d'accompagnateur de leur mère. Un rire cynique : dire qu'il détestait ce genre de mondanités avec passion. Elle aurait mieux fait de demander à Griffith. Une soirée tranquille, donc, jusqu'à ce que son frère benjamin fasse irruption dans son salon en transplanant, recouvert de poussière, le visage ensanglanté et incapable d'aligner deux mots cohérents.

« Sainte Mangouste, et Maman, et Lukas, et partout, y'a des, et je sais pas quoi faire, et des morts, Griffith, et Johanna et Zéphyr, et Maman est coincée, et y'a des m-
- Bébé, respire par le nez, je comprends rien de ce que tu racontes, répondit son aîné en se levant pour mettre ses mains sur ses épaules, tentant d'immobiliser la silhouette folle de son frère.
- Y'a une attaque, et Sainte Mangouste est tombée, et Maman est dessous, et elle m'a dit d'aller le dire à Griffith, mais je suis venu ici aussi, parce que je sais pas si tu veux venir, je sais pas quoi faire, et y'avait ton ami aussi, et Lex, viens, s'te plaît. »

Harvey joignit ses mains en un geste de prière, attendant la réponse d'Alexus, ses yeux s'emplissant de larmes. Alexus savait comme son frère était sensible à tout ce qui touchait leur mère, elle l'avait bien trop couvé, et aussi que s'il ne rappliquait à Sainte Mangouste, il allait peut-être le tuer lui-même. Même s'il savait que leur mère était parfaitement capable de survivre à un effondrement : si elle avait été en réel danger, Harvey ne serait pas là. Par contre, il avait dit un truc par rapport à un ami... Le professeur haussa un sourcil et hocha la tête, retirant ses mains des épaules de son plus jeune frère.

« J'y vais. On se rejoint là-bas. Va avertir Fetch. »

Son frère acquiesça et transplana immédiatement, atterrissant sûrement dans le salon de Fetch de la même manière qu'il était atterrit dans le sien, et Alexus fit de même quelques secondes plus tard, après un baiser à sa femme.
Il avait apparemment un ami à sauver.

Il arriva directement devant Sainte Mangouste. Un hoquet de surprise lui échappa : par tous les meurtres de son arrière-grand-oncle. C'était une vraie -

« - merde. Tiens, quelqu'un lisait dans ses pensées. Et pas n'importe qui.
- Toi aussi tu viens sauver l'idiot qui a décidé d'aller dans un gala de charité alors qu'il déteste les foules ?, demanda Alexus à Harmonn, qui avait transplané en même temps que lui et était arrivé au même moment, au même endroit.
- Tu parles, je lui avais dit que ça allait juste être des putains de problèmes, mais monsieur a décidé d'écouter son père. »

Harmmon cracha au sol, signe de son mépris, et d'un regard de concert, les deux hommes pénétrèrent dans les ruines de Sainte Mangoiste, cherchant leur intérêt commun au milieu de tout cela, à savoir João. Avec un peu de chance, celui-ci allait être intact. Pff : il en pariait pas sa chemise là-dessus, il fallait l'avouer. Baguette à la main, le professeur marchait avec précaution sur les pierres tombées, écoutant attentivement tous les cris, tous les appels. Il avait pas passé une bonne partie de son adolescence, puis de sa vie adulte, à socialiser Millsworthy Wilkes pour qu'il lui clamse entre les mains après, ce con.

« Vera Adamovitch est par ici. Elle est en vie, mais peut être pas pour longtemps si vous ne vous dépêchez pas de l'en sortir ! »

HA. Adamovitch, il s'en foutait : la personne qui avait dit cela, non. Il aurait pu reconnaître cette voix, cette diction, entre mille, et il n'était encore là pas le seul. Harmmon et lui se hâtèrent en direction de la voix, en même temps que Hadisson, l'ancien joueur de Quidditch. Probablement un ami de la rédactrice de la Gazette. Quelques pierres avaient été bougées et les deux amis purent voir João, apparemment vivant, bien que blessé. Derrière Hadisson, les deux hommes entendirent son commentaire et le fait qu'il préférait s'occuper de la dame. Hé bien ! Harmmon poussa l'homme en grognant :

« J'vais lui en faire, à ce pédant inutile, de s'occuper de sa pie avant... hé, João ! On a décidé de venir faire la fête avec toi, vu que t'as été assez con pour te fourrer dans ce merdier toi-même !, gueula le mafioso.
- T'aurais pu nous inviter, au moins. »

Un rire un peu faux et Alexus fit se lever d'autres pierres à l'aide de sa baguette, finissant de dégager le corps de son ami, évaluant ses blessures d'un oeil critique. Il avait été chanceux dans sa malchance, force était de le reconnaître, mais s'il n'était pas venu... rah, tout aurait été plus simple. Harmmon alla se placer à côté de lui et commença à soigner les quelques blessures visibles, marmonnant une flopée d'insultes tout en faisant cela.
Il les méritait bien.

    Le mafioso continuait de retirer les pierres d'au-dessus d'Avdotia et de Matvei, découvrant peu à peu leurs corps meurtris. Et un corps, d'ailleurs, qui reposait juste au-dessus de sa collègue... hm, un peu trop de proximité avec le monsieur, peut-être ? Niels souleva le corps inerte de l'autre mort et le balança plus loin sans aucun état d'âme avant de retirer la dernière plaque de pierre imposante, laissant désormais un libre accès aux secouristes qui seraient tentés de venir la soigner. Ou, bon, LES soigner, puisque Monsieur le Ministre était à ses côtés et qu'il était tout de même quelqu'un de relativement important. Relativement, toujours : lui, il s'en foutait bien gros.
    Une tornade rousse le bouscula et lui fit faire un pas de côté, avant de se jeter entre les deux nouveaux rescapés. Tiens, la copine du Ministre... enfin, copine. Il ne se rappelait plus de son nom, mais il savait qu'elle était Russe, plutôt mignonne et, en l'occurrence, couverte de poussière et toute destinée à insulter son ami. Au moins, ils étaient deux à le trouver imbécile de carrément chercher les problèmes dans des des endroits pareils. D'autres bruits lui indiquaient que lentement, mais sûrement, les survivants étaient extraits des décombres. Encore la tête affolée d'Harvey Rosier, les jurons de Jarvey qui résonnaient dans son dos, avec la voix grave du fils aîné Rosier, les appels d'Ève et -

    CRAC !

    Il n'avait pas vu venir le coup, ça non.
    Un poing s'écrasa sur sa figure avec une force plutôt conséquente, lui faisant échapper un petit cri de douleur et une rivière de sang s'écoulant aussitôt de son nez. Merde. Il avait réussit à rester propre et en un seul morceau et c'était MAINTENANT qu'il se faisait salir ?! Niels mit ses mains sur son nez, pas cassé mais pas en bon état non plus, penchant la tête vers l,avant pour ne pas trop salir sa chemise. Quelqu'un lui vola sa cigarette. Ses yeux se levèrent.

    « Tu m'as manqué, ducon. Je vais tous leur arracher la tête, mes cheveux sont foutus.
    - Tu me rassures, je pensais presque que tu avais des priorités. Moi aussi j'suis content de te voir, ma belle. »

    Bien quoi ? Comment ne pas sourire ?
    Si Zéphyr était assez en forme pour lui flanquer son poing sur la gueule, c'est qu'elle allait tout de même bien.
    Sûrement mieux que Vera qui reposait, plus loin, dans les bras de Hadisson, inconsciente et ensanglantée. Avec son joli visage fermé, tachée de sang. Oh... un autre pincement au coeur, tandis qu'il réussissait à arrêter le flot de sang de son nez avec un sort rapide et efficace. Ça non plus, ça ne lui plaisait pas... Il fit quelques pas en direction de Vera, mais s'arrêta. Valait mieux ne pas y aller, il y avait déjà pas mal de gens.
    Et si ça continuait, aussi, Zéphyr allait s'évanouir.



Dernière édition par Niels Werner le Lun 17 Oct - 21:13, édité 4 fois
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Message Posté Dim 16 Oct - 21:01.


Il se demandait si son appel avait été entendu. Les cris de douleur, les appels désespérés, et les bruits de chute qui se faisaient entendre plus haut avaient peut être masqué ses mots chaotiques. Il serra plus fort la main de la russe, continuant de guetter qu'elle la serre en retour. Il n'avait aucune intention de mourir ici, comme un rat dans un tunnel de métro moldu. Hors de question ! Et soudain, un visage, masculin. Un des "trous du cul" du Ministère aurait dit Harmmon. Il ne savait plus son nom, mais il lui semblait qu'il s'occupait de ce fichu tournoi. Millsworthy fit une moue, mais ne dit rien. pas le moment de discuter politique, surtout avec quelqu'un qui semblait prêt à sortir la rédactrice de cet enfer.

    - Je m'occupe d'elle avant !
    - Faites donc je vous en prie.


Il s'empêcha à temps de hocher la tête d'un air entendu. Il pouvait tout aussi bien se briser la nuque s'il faisait cela. L'homme souleva délicatement Vera et la sortit de leur trou. João cligna des yeux à cause de la poussière soulevée, et commença à guetter d'autres bruits qui auraient signalé que quelqu'un venait pour lui. Des dizaines de questions tournaient dans sa tête. Allait il mourir ? Peu probable considérant les réponses positives de son corps. Quelqu'un allait avoir la présence d'esprit de le sortir de là ? Certainement. Jarvey viendrait, et aussi Alexus dans la mesure où sa mère semblait sortie d'affaire. Ses parents étaient ils encore là dessous ? Apollo avait il suivit Foreston pour ce gala, était il au boulot ou était il resté chez lui ? Qu'en était il de ses collègues de la mafia ? Sur ces points là, il dut admettre à contrecœur que son esprit puissant n'avait aucune réponse, ce qui le contrariait évidemment beaucoup. Mais il n'eut pas à tourner ces questions longtemps dans sa tête. Une tête, puis deux, se penchèrent au dessus de lui peu de temps après le départ du type du Ministère avec Vera. Il reconnut les visages familiers en même temps que les voix qui les accompagnaient.

    - Hé João ! On a décidé de venir faire la fête avec toi, vu que t'as été assez con pour te fourrer dans ce merdier toi-même.
    - T'aurais pu nous inviter au moins.
    - Bonsoir vous deux. Je commençais à me sentir seul là dessous.


La voix crispante de Louis Harmmon, puis celle, plus grave et distinguée, de l'ainé des Rosier. Il esquissa un sourire. Ou plutôt, l'un de ces faux sourires qu'Alexus lui avait apprit à faire pour se rendre plus sociable aux yeux du monde. Il était ravi de voir les deux hommes, surtout pour s'occuper de lui, mais il avait toujours du mal à se laisser déborder par les sentiments, si tant est qu'il savait ce que c'est ... un sentiment. Il se laissa extirper de là dessous, soulevant une autre bordée de jurons de Jarvey. Impassible, il considéra ses blessures, heureusement superficielles pour la plupart. L'œil exercé du guérisseur qu'il aurait dut être put faire le tour de la question rapidement. Il ressentait une douleur aiguë dans son mollet et son pied droit, victimes sans doutes d'une chute de pierre, mais le reste était en état de marche plutôt satisfaisant compte tenue de ce qu'il avait reçu sur le coin de la figure. Silencieux pendant que Jarvey maugréait et qu'Alexus s'occupait de lui apporter les premiers soins, il demanda de son habituelle voix étrange.

    - Est ce qu'on sait si les Foreston ont été retrouvés ?


Rosier fit signe qu'il ne s'était pas posé la question et qu'après tout, c'était pas très important, mais Jarvey le regarda droit dans les yeux, oubliant que c'est mauvais de faire ça avec quelqu'un souffrant du trouble qu'avait João. Harmmon savait très bien pourquoi il avait demandé cela. Pas pour l'ex ministre, ni même pour sa charmante épouse. Non, il avait demandé ça pour son frère bien entendu. Harmmon avait l'air étonné, très étonné même. Il n'avait jamais vu João s'inquiéter pour qui que ce soit, même pas eux ses meilleures amis. João était amoral, il ne s'embarrassait pas des autres. Millsworthy avait baissé le regard, ne supportant pas le contact visuel, mais il répondit d'un ton blasé.

    - Je sais ce que tu penses Harmmon. Je sais bien que c'était irrationnel de venir. Mais tu sais bien ce que mon père pense de ces réunions. Les descendants de mangemorts qui ont un devoir de représentation et tout ça ... votre fantôme doit bien vous dire la même chose Alexus !


Le fils Rosier ne dit rien, mais hocha la tête à l'évocation du fantôme d'Evan Rosier, le tristement célèbre mangemort abbatu par Maugrey Fol oeil en même temps que l’ancêtre de João, Hengist Wilkes. Il ignorait que João venait de détourner la conversation du vrai problème tout en intimant à Harmmon de se taire devant lui. Qu'Alexus découvrit l'existence d'Apollo était dangereux autant pour lui que pour le demi frère du trafiquant. João n'avait pas honte de lui mentir. Il ne faisait que protéger leurs intérets à tous. Que Jarvey le sache n'était pas grave en revanche. Un mafieux a déjà pas mal de problèmes aux fesses, alors un de plus ou un de moins... ça changerait rien au film. Jarvey allait ouvrir la bouche pour dire quelque chose, mais il ne put le faire. Un cri se fit entendre, suivit de mots dits rapidement, et dans une langue étrangère, chantante malgré la panique de la voix.

    - Meu bebê ! Meu bebê ! Se eu pegá-lo... arrrgl !


Une tornade rousse faisait claquer ses talons d'un air furieux dans leur direction. Le chinions partiellement défait, son beau tailleur couvert de poussière, Leocadia Millsworthy Wilkes se précipitait vers son petit garçon -qui avait quand même sacrément grandit mais passons- en hurlant désormais dans un anglais impeccable tinté de son accent du soleil.

    - Ton père ! Je vais le tuer de t'avoir mit dans cette situation ! Je lui avais dit que t'emmener ici était pas bon ! Si jamais mon bébé ... ah non je veux plus y penser !


Epuisée et chancelante, elle s’accroupit auprès des trois hommes, toujours digne malgré la situation. Elle ne prit pas son fils dans ses bras. Elle ne l’avait jamais fait à cause de son trouble. Elle avait depuis longtemps renoncé à l’idée saugrenue de le câliner. Mais son regard de mère exprimait toute l’inquiétude et l’amour infini qu’elle avait ressentit.

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Message Posté Ven 21 Oct - 9:01.
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Avdo en mode décoiffée, blessée… faut juste pas oublier qu'elle porte une longue robe rouge, pour ce gala de malheur xDD

    Avdotia avait besoin de répéter qu'ils allaient s'en tirer. Que voulez-vous, elle était pessimiste et ce genre d'événement n'était pas pour la rendre plus motivée et plus optimiste que jamais. Allez vous prendre un hôpital sur la tête quand vous vous y attendez le moins et on en reparlera. Pour l'heure, ils attendaient, et discutaient de choses inutiles… Ou plutôt de choses qui ne vous intéressaient que très peu, mais qui avaient le mérite de leur faire oublier, pendant un temps, qu'ils étaient ensevelis sous les décombres, avec aucune certitude de réussir à s'en sortir avant de mourir. Comme dirait une de mes amies : joie et bonheur au pays du beurre.
    En d'autres termes, c'était mal barré pour eux.

    « Это было ужасным, как они походили на грустные доллары Вы помните платье Львов? Такая жуткая вещь И как наши родители всегда глядели на нас с разъяренным видом, только, поскольку мы были небольшими пьяный. »

    Elle riait, aussi. Parce qu'après tout, ça avait quand même été une catastrophe, cette robe. Lia avait vraiment un très mauvais goût : déjà pour sa robe, et surtout pour son mari. Elle allait répondre mais fut interrompue par une voix assez proche -normal, ils parlaient ensemble avant que l'Hôpital décide de s'effondre sur eux.

    Ainsi donc, cet effondrement d'hôpital n'avait pas réussi à venir à bout de cette vieille carne de Rosier. Même les Sept Mages ne pouvaient pas la tuer, ou quoi ? Elle était increvable. C'en était déprimant. Mais ça expliquait aussi pourquoi Macha et Mockingbird avaient échoué dans leur mission… Passons.

    « Она, кажется, не очень счастливы. Ты думаешь, что она больно? »
    « She doesn't seem very happy. D'you think she's hurt ? »

    Pitié, faites que Carrie Rosier ne soit pas indemne, quand même.

    Avdotia tenait toujours la main de Matvei, ses muscles étaient ankylosés, elle ne bougeait plus du tout. Tout son corps l'élançait et lui faisait un mal de chien, mais elle était encore vivante et encore consciente de ses mouvements. Pas sûr qu'elle se relèverait dès qu'on la sortirait de ce merdier, mais au moins, elle n'avait rien de trop grave… Elle sentait encore ses mollets. Donc ce qu'il y avait en dessous de sa taille. Pas de problèmes psychomoteurs, tout irait bien.
    L'intérêt quand on est entraîné à tuer des gens, c'est qu'on sait où frapper pour provoquer quels effets. Elle remercierait Merlin chaque jour d'avoir fait tomber un homme sur son dos alors qu'elle aurait pu se prendre un bloc de pierres et alors là, bye bye, les ronds de jambes. Passons.

    L'espace, franchement renfermé, finit par gagner en confort lorsque, à la lumière des éclairages magiques lancés de toute part pour retrouver les survivants, elle put voir des formes plus claires. On avait retiré les blocs de pierres au dessus d'eux, doucement, précautionneusement, histoire de ne pas tout faire s'écrouler encore plus.
    Se tordant le cou pour voir qui était à l'origine de cette ouverture dans le plafond de gravats, elle vit vaguement un visage d'homme (ses cheveux lui cachaient la vue). La voix et les deux mots qu'il trouva à dire firent sourire la russe qui n'avait jamais été aussi soulagée de savoir que Werner existait (si on lui avait dit ça des mois plus tôt, elle n'y aurait pas cru)…

    « Hi handsome. What took you so long ? »
    « Salut beau gosse. Qu'est-ce qui t'a retardé ? »

    Bon. Elle n'avait pas trouvé mieux. Faut pas espérer qu'elle allait tout de suite faire preuve d'une répartie sans égal. Werner achevait de soulever et faire léviter plus loin les bouts de plafond. Les masses qui plaquer son corps contre le sol s'étaient évaporées, Avdotia respirait mieux. Même qu'elle réussit -doucement, hein- à rouler sur le dos, lâchant finalement la main de Matvei, lui aussi libéré de sa prison de… Trucs pas nets.
    De toute façon, elle n'avait rien pu ajouter, une tornade rousse venait de se précipiter -bon, avec quelques précautions, certes- auprès d'elle et Matvei. Léra. Merlin merci, elle n'avait rien eu. En même temps, c'était normal, c'était pas Léra qui avait accepté d'accompagner Monsieur-I hate social gatherings à un gala de charité qui puait le Troll à cent mètres à la ronde avant même d'y être.
    Mais bref. Comme Avdotia considérait Léra comme la petite sœur qu'elle n'avait jamais eue, elle était rassurée de voir que Kamenskaïa s'en était tirée sans rien. Et avait même eu la présence d'esprit (ou la sottise ?) de venir au secours du Ministre et de sa sœur. Plus un sur ta moyenne, Léra.

    « T'es vraiment trop nul Sejdic. Un truc qui s'écroule et toi forcément tu te fous en dessous… »

    En étant à côté (et en ne pouvant pas vraiment bouger de là) de Léra & Matvei, Avdotia entendit parfaitement les remontrances de la rouquine et elle ricana, avant de commenter, en Russe :

    « Faut le comprendre, être Ministre c'est d'une chiantise. »

    Merci Avdotia pour ton brillant commentaire.
    Des Guérisseurs ne tardèrent pas à arriver, se précipitant sur le Ministre et sur sa sœur. Ça grouillait de Guérisseurs dans tous l'hôpital. Bonne blague, hein ? En temps normal aussi, ça aurait dû. Mais là, c'était pas normal ce qui s'était passé. On redressa Avdotia qui se retrouva assise, avec un dos en compote, et une potion anti-douleur dans la bouche en moins de deux.

    Le clou du spectacle fut quand même de voir Niels Werner s'en prendre une. Et pas une petite. Le nez qui pissait le sang prouvait que le coup avait été savamment placé par… Shâd. Une des sœurs. Avdotia ne savait pas les distinguer. Tandis qu'un guérisseur lui bandait sa jambe -ensanglantée- elle passait un linge humide sur son visage et le linge rougissait à mesure qu'elle le passait sur son front. Aurait-elle une belle entaille là-haut ? Sans doute. Mais ça ne lui faisait pas mal. Le visage saigne beaucoup, mais ça n'est pas forcément grave. Elle regardait Werner qui avait pointé sa baguette sur son nez -euuuh… risqué ?- et s'apprêtait à le voir pisser le sang deux fois plus, mais apparemment, il avait réglé son coup. Alors qu'il s'éloignait, s'arrêtait, semblait ne pas savoir quoi faire, Avdotia l'appela pour qu'il ne soit plus désœuvré.

    « Werner, viens m'aider à me lever. Tu lui avais fait quoi pour qu'elle te colle son poing dans le nez, dis ? »

    Le 'elle' désignait Shâd, qui avait l'air plus en forme que d'autres et qui était déjà partie à la recherche de la vieille Rosier. Ou de quelqu'un d'autre… Ou … Ah. la voix de Shâd s'entendait bien, même loin. Bon, les paroles étaient pas claires et Avdotia était trop occupée à regarder Matvei et Léra pour se concentrer sur ce qu'avait pu hurler Shâd à… à qui tiens ? Tant pis.

    Un coup d'œil alentour, encore.

    « Où sont les Foreston ? »

    C'est vrai quoi, qu'attendaient les gens pour sortir le président du Magenmagot et sa femme des décombres ? Après tout, ils leur parlaient encore quelques minutes plus tôt… Si ça c'était pas un mauvais signe.


Dernière édition par Avdotia Tokarieva le Dim 23 Oct - 14:08, édité 1 fois
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Message Posté Sam 22 Oct - 18:15.
    Trop de choses se passaient autour de lui. Enfin, ça, il n'aurait pas su le dire : il savait seulement que sa tête ne suivait plus du tout le fil de ses propres paroles, des rires d'Avdotia, de son questionnement au sujet des possibles blessures de la Rosier. Sans doute était-elle blessée, mais connaissant cette femme, même blessée, elle était capable de diriger tout le Ministère à elle toute seule. Pas la force de répondre, cette fois, ceci dit : il put seulement tenter d'hausser les épaules, s'arrachant un cri de douleur. Il avait mal. Le bras cassé, c'était certain, mais rien n'aurait pu lui faire lâcher la main d'Avdotia.
    Il avait mal. Il saignait. Et il avait envie de dormir.
    Il ne fallait pas.
    Matvei secoua un peu la tête, s'empêchant de s'endormir. C'était le froid et l'écoulement de sang qui faisait ça : s'il s'endormait, ça pourrait être infiniment plus grave. Et, surtout, plus difficile de le réveiller. La lumière et le ciel commençaient à apparaître devant ses yeux clairs, signe indéniable qu'ils n'étaient pas perdus. Il y avait quelqu'un, des gens, pour sauver sa soeur. Le sauver, aussi, peut-être un peu, par le même fait. C'était tellement secondaire, de son point de vue, de toute façon. La voix du collègue d'Avdotia, encore : apparemment qu'il avait un certain sens de l'humour, peu importe la situation.

    Le poids sur son corps disparut soudainement. L'inspiration qu'il prit le fit s'étouffer et gémir de douleur, se détectant des côtes cassées par l'amas de pierres qu'il avait si gentiment amorti avec son corps pas du tout préparé pour ce genre d'exercice.

    La lumière. L'air frais. Le monde. Il était vivant.
    Et dans la lumière, un ange.
    Au fond, il était peut-être bien mort.

    Un ange avec une chevelure de feu, qui rayonnait dans la lumière, et venait pour l'accueillir dans un autre monde en lequel il n'avait jamais cru, bon sorcier qu'il était. Un ange qui venait le voir à ses côtés, ainsi qu'à eux d'Avdotia, pour le soulager de sa douleur et l'aider à passer dans l'autre monde. Un ange qui avait dit son nom d'une voix qu'il connaissait, pourtant. Qui caressait sa joue avec douceur et prenait sa main, remplaçant celle de sa soeur.

    « T'es vraiment trop nul Sejdic. Un truc qui s'écroule et toi forcément tu te fous en dessous… »

    Un ange avec du caractère. Hein.
    Matvei rit, encore, et tenta de lever son aitre main pour repousser les mèches qui tombaient devant les yeux de Léra, mais il ne put le faire à cause de la douleur. Tant pis. Un guérisseur arriva à ses côtés et lui fit boire une potion anti-douleur, espérant sans doute atténuer tout ce qui se passait. Léra n'avait rien. Elle n'était pas venue au gala et n'avait donc rien, elle était intacte, petite chose si fragile... Un petit murmure pour son amie, dont la vue le mettait en joie :

    « Вы походите на ангела. »
    « You look like an angel. »

    Le guérisseur lui fit boire une autre potion, au goût infiniment plus amère, et le fit s'asseoir ensuite. Sa tête tournait, il devait avoir perdu pas mal de sang, mais ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Léra était intacte et Avdotia entre de bonnes mains. Restait... Vera ? Où était-elle ? Et Benjamin, où avait-il bien disparu ? Pió ? Allis, encore plus ? L'angoisse refusait de partir, tout simplement, et il se sentit tourner de l'oeil, s'effondrant dans les bras du guérisseur pour quelques secondes, avant qu'il ne marmonne, rieur, retombant ensuite dans les pommes :

    « Я ненавижу социальные сборы. »
    « I hate social gatherings. »


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