« Qu'est-ce que je fous ici moi ? » S'était demandée Will en se relevant péniblement. Elle était plongée dans le noir, mais son corps était au contact d'un sol froid. Elle se massa péniblement le haut du crâne. Ah oui! Elle se souvint ; quelqu’un l'avait attaquée. Qui ? Elle ne saurait répondre puisque son agresseur était masqué. C'est bien sa veine et sa journée. On l'avait envoyée en mission et la voilà capturée. Merci Merlin ! avait envie de protester Will'.

Alors qu'elle ne put ouvrir la bouche, un cri strident se fit entendre. Ou était-ce ? En haut ? Sûrement, car ce hurlement avait fait frissonné la jeune femme. Douce ironie quand on sait que Will n'est pas ce genre de fille qui a peur facilement. Se tapotant sur tout son corps, elle trouva sa baguette et le pointa vers le haut ; « Lumos » murmura-t-elle. Mais pourquoi ce chuchotement ? Elle n'avait personne à déranger pourtant. Erreur très chère Will, car la lumière qui en sortit de sa baguette la fit comprendre très vite que d'autres individus l'entouraient et étaient encore sonnés et se réveillaient suite à ce cri. Eux aussi sortirent leurs baguettes, et jetèrent le sort de Lumos. Ils étaient enfermés dans une pièce, sans fenêtres ni portes. Ils étaient condamnés. Gardant son calme, Wilhelmina tremblait en elle-même ; s'ils ne trouvaient pas la sortie rapidement, elle risquait de devenir claustrophobe. Mais ce n'était pas ça le plus dérangeant ; des symboles sataniques les entouraient également. Dans quel pétrin était-elle?


Et les cris ne cessèrent de résonner au-dessus d'eux. Avant de partir, il y avait une chose à faire ; sauver les éventuels prisonniers.

« Et bien, je pense que le plus utile est de créer une ouverture si on veut sortir d'ici. »

Ils lancent des sorts différents vers le plafond, mais rien ne fonctionne. Sauf que quelque chose s'était produit et auquel ils ne s'attendaient pas

Spoiler:

La fraîcheur de ton matelas de fortune te réveilles. Du parquet. Du parquet glacé, et plein de poussière. Du parquet sale, usé. Tu te relèves, un peu tremblotant, désorienté. Tu ne comprends pas d'où sort ce parquet. Il n'y en a pas chez toi. Ni chez personne que tu connaisses. Tu ne sais pas où tu es. Tu te lèves et trébuches, te rattrapes au mur, de pierre froide lui. Tu regarde autour de toi, quelques mèches rousses te retombant sur les yeux. Mais où est-ce que tu es bordel ?!
Dans le noir, tu distingue vaguement quelques formes, sur le sol. Des corps, on dirait. Beaucoup de corps. Beaucoup trop de corps. Certains sont inanimés. D'autres commencent à remuer. Mais par les caleçons de Merlin où est ce que tu te trouves ? Des cris retentissent du plafond. Des cris d'horreur. Des cris implorant à l'aide. Des cris qui te terrifient. Qui ordonne à ton bon côté de faire tout ce qui est en ton pouvoir pour aider cette pauvre créature à se libérer du mal qui la terrasse. Tu frissonnes, et luttes contre l'envie d'hurler que tu arrives, que vous arrivez pour l'aider. Tu ne dit rien, gardant tes lèvres bien serrées l'une contre l'autre, dans l'espoir de n'émettre aucun son.
C'est avec un informulé que tu tentes d'accéder à l'étage. Tu veux un escalier. Un trappe. Un corde même, n'importe quoi qui te permettra de monter. De sortir cette pauvre personne de la situation dans laquelle elle se trouve. Au lieu de ça, tu sursautes à peine en entendant la voix d'une femme, à quelques mètres de toi. Un simple lumos. Tu aurais du y penser Ralph, pauvre idiot. Tu prends ta baguette, et l'allume toi aussi. Deux lumières valent mieux qu'une. La pièce s'éclaire un peu, et laisse entrevoir des choses stupéfiantes sur les murs. Un repaire sataniste comme tu n'en avais jamais vu, même pas dans les films d'horreur que tu affectionnes tant. Du sang sur les murs. Des symboles. Des crucifix renversés. Il ne manque qu'un autel de sacrifice pour que ta chair de poule s'étende un peu plus.
Et soudain, un hurlement. Quelqu'un - quelque chose t'attrapes. Un homme. Un zombie. Un cadavre. Tu ne sais pas vraiment. Mais il enfonce ses ongles dans ta peau, dans ton cou, ton visage. Tu hurles. Tu veux qu'on t'aide. Que tu te réveilles de ce rêve insensé. Mais la douleur est bien trop présente pour être irréelle, tu le sais.

« REPULSO ! »

La chose te lâches, un peu, mais s'accroche à ton bras. Bordel de Merlin. Mais qu'elle te lâche, cette saleté ! Ses yeux rouges te regardes comme si tu étais son en-cas, son gouter.

« I'm not going to be your lunch, bitch, find someone else ! »

Avec une grimace de dégout tu la repousses un peu plus, jusqu'à ce qu'elle te lâches, et tente d'en attraper un autre, hurlant de tout son soul. Tu as peut-être l'air décontracté, calme, juste à peine dérangé par le fait de t'être presque fait dévoré vivant, mais tu n'as jamais eu aussi peur de toute ta vie. Tu veux te réveiller.

Spoiler:

Aussitôt qu'Alina ouvrit les yeux, elle crut que quelqu'un venait de la frapper à la tête avec une massue. Avait-elle la gueule de bois? Non, la douleur était trop puissante pour qu'il s'agisse d'un simple lendemain de veille. D'ailleurs, elle ne se rappelait pas avoir fait la fête la nuit précédente. « Attends... », pensa la sorcière. Il faisait noir comme dans une grotte. Était-elle tombée dans le coma et elle venait de se réveiller une journée plus tard? Ou plusieurs jours?! Où était-elle?! Paniquée, ses yeux tournaient dans tous les sens et son cœur battait la chamade. « Reprends le dessus. », se dit-elle. Si quelqu'un ou quelque chose l'avait amenée ici contre son gré, Alina saurait se venger. Cette vérité la rassura.

Comme elle était allongée sur le sol froid dans une position pour le moins inconfortable, la belle russe entreprit de se lever. Elle réussit non sans peine. Tous les muscles de son corps lui faisaient mal, surtout ses reins. Elle mit sa main droite dessus en s'étirant, puis fit un pas en avant en gémissant.

Soudain, elle entendit une voix féminine murmurer: « Lumos! » Le premier réflexe d'Alina fut de tendre le bras pour prendre sa baguette magique, au cas où elle devrait s'en servir contre une ennemie, mais elle se rendit compte qu'elle ne se trouvait nulle part dans son champ de vision. Se sentant sans défense, la blonde recula vers un coin de mur. Puis, elle vit que le visage féminin illuminé par sa baguette avait l'air inoffensif et aussi perdu que le sien. Toutefois, en tournant légèrement les yeux, elle vit aussi que la baguette que cette femme tenait était la sienne et perdit toute confiance en elle.

« Hé! », s'écria Alina d'un ton agressif. « Rends-moi ma baguette, qui que tu sois, salope! »

Au même moment où la voleuse se tournait vers elle et Alina se préparait à l'approcher, une silhouette tomba du plafond. Les deux femmes poussèrent des cris stridents.