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« La vie est soeur du hasard. » [PM]
ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
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Message Posté Mer 29 Fév - 1:56.
« La vie est soeur du hasard. » (stephen king)




STATUT DU SUJET : Privé
NOM DES PARTICIPANTS : Connor O'Shanahan & Charles Theÿs O'Shanahan
DATE : Fin mai
HEURE : Nuit, 1 heure du matin
METEO : Dites nous rapidement quel temps il fait, pas besoin de longue description "temps pluvieux" suffirait par exemple.
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE GLOBALE EN COURS : 010, revanche
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE DU FORUM EN COURS : 009, viva la revolución
INTERVENTION DE DOMINUS TENEBRAE : Non !

Anonymous
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Message Posté Mer 29 Fév - 2:56.
    « Alors, mon mignon, ce sera quoi pour toi ?
    - Un Red Goblin. Double.
    - Oh la, c'est qu'on veut un peu de réconfort, ce soir ? Tu verras, ce soir, le spectacle sera fabuleux. »

    Tu ignores le commentaire de la serveuse, qui te laisse à tes sombres sentiments le temps d'aller faire préparer ton verre d'alcool très fort. Assis seul à la table la plus proche de la scène, tu ne sais même pas réellement ce que tu fais là. Tu avais seulement besoin de te changer les idées et tu as donc écouté les salaces conseils de ton ami Harvey, qui t'a dit de venir faire un tour au Red Lantern. Même au temps où tu vivais à Londres, tu n'avais jamais osé y mettre les pieds, de peur que cela vienne aux oreilles de Reagan.
    Reagan.
    Tes poings se serrent sur la table et tu baisses la table, retenant de peine et de misère tes larmes. La simple pensée de son nom suffit à te faire pleurer et à te faire perdre tous tes moyens, les pauvres moyens qui te restent depuis ses funérailles. Tu as lâchement fuit Beauxbâtons, puis l'Irlande, à la recherche de tout. De rien. De quelque chose. En cavalcade là où elle est passée, là où elle a vécu, en recherche de tout ce que tu as perdu d'elle. Tu étais absent quand elle est décédée, tu n'étais pas à son chevet, tu n'étais pas là pour lui dire que tout allait bien aller.

    Le verre fumant de Red Goblin atterrit sur la table et tu sors de ta bourse le prix du verre, assez élevé, comme tout ce qui concerne cet endroit. La serveuse te fait un petit signe du doigt et prend seulement la moitié de tes Mornilles, t'adressant un clin d’œil enjôleur avant de repartir, te laissant seul avec ta boisson. Mh. Si tu cherchais une touche ce soir, tu en aurais une. Ce n'est pas le cas. Tu rempoches donc ton argent, le tintement des pièces résonnant trop fort à tes oreilles sensibles. Les lumières de la scène se tamisent et une musique commence, tout d'abord douce, puis rythmée. Une voix masculine retentit dans la salle, tandis qu'une barre d'argent descend du plafond pour se planter solidement dans la scène.

    « Et maintenant, mesdames et messieurs, c'est au tour de la délicieuse Theÿs de vous charmer ! »

    Tu tournes la tête pour voir une mince silhouette, entourée d'une lourde crinière blonde, s'avancer sur la scène. Son visage te dit vaguement quelque chose, sans doute une connaissance de Poudlard, ou peu importe. Peut-être déjà croisée à Londres, tu n'en as aucune idée. Vos yeux se croisent brièvement. Tu es aux premières loges du spectacle, tu pourrais presque humer son parfum. Tu lèves ton verre à la belle Theÿs avant d'en prendre une généreuse gorgée, laissant l'alcool te brûler la gorge et mettre en feu ton esprit blessé. Ce soir, tu sors de toi. Ce soir, tu oublies tout.
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Message Posté Dim 11 Mar - 5:07.
« C'est bientôt à toi, Theÿs ! »

Tu lèves les yeux vers le miroir qui te fait face et a juste le temps de remarquer une tête brune disparaitre. Tu soupires, et finit de mettre la touche finale sur ton rouge à lèvre. A chaque fois que tu montes sur scène c'est la même. Tu ne peux t'empêcher d'être stressée. Pas parce que tu danses, ou que tu exposes ton corps presque nu aux regards lubriques de dizaine de pervers londoniens, non. Parce que le regard de ton père fait peut-être parti de l'assistance. Parce que tu peux très clairement imaginer quelle piètre opinion il aurait de toi s'il savait que la chair de sa chair vendait son corps pour survivre. Tu avais peur de tomber sur ta famille, et qu'elle te rejette avant de te connaître.
Mais c'était une peur irrationnelle. Après tout, quelle chance pouvait-il bien y avoir qu'un membre de ta famille se trouve dans la salle ?
Tu entends une voix t'annoncer, et jette un dernier coup d’œil à ton reflet avant de quitter la loge.
La salle n'est pas bien pleine. Tu t'y attendais, un peu. Entre la crise et la guerre en cours, bien peu de gens pensaient à venir voir des filles danser, à prendre un peu de bon temps. Ça leur coutait bien trop cher. Tu peux quand même remarquer quelques irréductibles habitués, de la mafia, eux, si tu ne te trompes pas.
La barre de fer descend, et tu entres en scène, laissant Charles derrière toi.
Tu remarques un nouveau. Ses cheveux roux t'appellent, et sa ressemblance incertaine avec Jedediah te surprends. Tu ne t'y attarde pas pourtant, pourquoi le ferais-tu ? Il y a beaucoup de roux au Royaume-Uni, et beaucoup d'Irlandais à Londres. Il te détaille. Tu en fais de même. Et tu entends la musique. Et tu commences à bouger.
Tu frôles la barre, doucement, tu tournes aussi. Tu aiguise le désir des occupants de la salle. Tu t'éclipses. Tu te perds toi même.
Quand tu danses, tu n'es plus que Theÿs, Charles n'existe plus. Tu n'es plus que sensualité, désir, et dépravation. Tu disparais.

Tes mains bougent, doucement, sur ton corps. Tes hanches remuent, délicates sous tes fins vêtements. Tu secoues tes cheveux, si longs, si blonds, qui glissent sur tes épaules fines.
Tu tournes. Tu glisses autour de cette barre de fer qui connaît si bien ta poigne, maintenant. Si tu fermes les yeux, tu as presque l'impression de t'envoler. T'envoler, t'enfuir loin de ce supplice. Mais tu restes. Tu souris, et tu tournes.
Tes yeux se ferment, ta bouche s'entrouvre. Tu t'envoles. Tu respires.
Et ton premier vêtement tombe.

Tu lèves un regard brûlant sur le client le plus proche, le roux, et tu te mords les lèvres, prise dans le personnage. Tu tournes, sur tes talons de vingt centimètres, et passes une jambe fine autour de l'accessoire, avant de pencher la tête en arrière. Bientôt, seules tes jambes te retiennent, enroulées, sensuelles, autour de l'instrument. Tes cheveux balayent le vent, et tu n'oses pas ouvrir les yeux.
Tu ré-équilibre ton corps, et n'es plus retenue que par tes bras, tes jambes tournant en grand écart jusqu'à reposer sur le sol, toujours devant ce même client.
Tu fais bouger tes cheveux, puis te mains sur ton corps de nouveau, et tu te glisses doucement jusqu'au rebord de la scène, avant de te remettre sur tes deux jambes de la manière la plus provocante qui soit.
Quelqu'un siffle. Theÿs est ravie. Charles s'écrase.
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