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When I see your face ... [ PV Benjamin Hadisson ]
ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
Vera E. Adamovitch
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Message Posté Ven 18 Mar - 21:09.
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Malgré la douce chaleur que dégageait le soleil ce matin- là, seul un froid glacial était parvenu à prendre possession de l'âme de Vera. La jolie brune tenait en horreur les cimetières. Trop de morts et de souvenirs hantaient ces lieux, trop de larmes et de plaintes. Elle trouvait tout cela trop malsain.

Son calepin posé fermement contre son coeur, elle sentait son myocarde battre à toute allure. Elle s'éloigna un peu de la foule en pleurs. Trop de tristesse pour cette jeune femme qui avait déjà eu son lot de souffrance dans sa jeunesse. Devant elle, elle eut l'impression de voir apparaître Anya, là, au détour d'un chemin. Elle ne put s'empêcher de suivre cette illusion, sachant pourtant que sa soeur était enterrée dans l'un des plus grands cimetières de Moscou. A des milliers de kilomètres de là. La seule personne que Vera chérissait plus qu'elle- même pourrissait au fond d'un trou. Déjà à l'âge de six ans, elle s'était indignée du sort qui attendait sa soeur. Un esprit si libre ne pouvait se voir, même morte, enfermée dans une simple boîte en bois.

Elle resserra encore un peu plus sa prise sur son petit carnet tout en s'asseyant sur un banc qui se trouvait par là. Elle devait reprendre sa respiration, se reprendre. Que diable penserait les gens s'ils voyaient Vera Adamovitch, la demoiselle au coeur de pierre pleurer ? Ils en profiteraient certainement. C'était la rançon de la gloire. La jolie brune était aussi connue que le journal dont elle était la rédactrice en chef.

La Gazette du Sorcier, le journal quotidien de tout bon sorcier. Il est depuis 1883 la référence en matière d'information magique. Malheureusement, du temps de la grande guerre et avec cette larve de Barnabas à sa tête, la gazette s'était forgée une réputation de " facile à corrompre " ; " journal à potin " et compagnie. Tout ce que Vera pouvait détestait. A présent, cette époque était révolue, la russe avait tout fait pour modifier cela et à présent, c'était une référence en matière d'information. Elle tenait à garder son intégrité et celle de ses journalistes qui étaient triés sur le volet. Vera était respectée et appréciée pour ses compétences, ainsi que pour sa personnalité - et ne mentons pas, son physique était loin de déplaire et ça, elle savait en jouer - , tous ses ingrédients avaient fait d'elle l'une des femmes les plus en vues de Londres.

Penser à son travail lui permis de remettre ses idées en place. Elle passa une main sur son visage et se re-dirigea vers la foule dans l'intention d'interviewé une ou deux personnes. Elle avait surtout en tête les championnes et pourquoi pas un auror ou deux. Elle comptait publier dans le prochain numéro un article afin de rendre hommage au courage d'Isobel Harper qui s'était sacrifiée pour sauver la vie de ses trois adolescentes sur qui tout le monde magique avait les yeux rivés. Mais elle fut arrêtée par une jeune femme qui lui tendit son calepin. Décidément, cet endroit la perturbait plus que ce n'était possible. Après avoir lâché un remerciement elle tenta de se remettre en marche. Soudain, une voix la fit stopper net. Une voix qu'elle avait entendue maintes et maintes fois, qui avait su l'énerver, puis la faire sourire, rire et même réconforter. « Même après toutes ses années tu as toujours le même air perdu » Elle se retourna vers l'origine de la voix. Benjamin Hadisson. Plusieurs émotions submergèrent la jeune femme. Tout d'abord, la joie de revoir son ami si longtemps perdu de vue. Ils s'étaient connus à Durmstrang. Le jeune homme passait son temps à critiquer l'établissement que Vera considérait comme sa maison. Ils se disputaient assez souvent à ce sujet avant que tout ne change. Elle se souvenait de ce jour- là, ce jour où ils étaient devenus amis. De vrais amis. Puis, la colère laissa place à la joie. Il était parti, l'avait abandonnée ! Elle ! Il avait quitté la Russie sans aucun regret, vivre son rêve à Londres. Elle s'était sentie trahie. Il avait été l'un des seuls à qui elle avait accordé sa confiance et il était parti. Une grande tristesse l'avait envahi, une tristesse qu'elle ressentait encore aujourd'hui, alors qu'il se tenait là. Devant elle. Elle ne savait pas comment réagir. Sauter à son coup ? Le gifler ? L'ignorer ? Elle se contenta de garder son masque de femme sans coeur, elle lui tendit la main un sourire sonnant faux aux lèvres. « Benjamin, ça alors, quelle surprise. Je ne m'attendais pas à te revoir à Londres, ça fait si longtemps. »Elle avait réussi. Elle lui avait parlé et ça, sans le frapper comme elle se l'était promis quand il était parti. La petite Vera avait bien changée, elle s'en rendait compte à présent. Les rumeurs sur son coeur de pierre étaient peut-être finalement bien fondées.


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Message Posté Mer 23 Mar - 17:59.
Durant toute son enfance, Benjamin n'avait jamais mis les pieds dans un cimetière. Il n'avait jamais eu à se rendre à un enterrement ou à connaître la douleur d'un être perdu. Il avait eu de la chance. Ce n'était qu'aujourd'hui qu'il réalisait cela. Il avait choisi ce jour pour ouvrir les yeux sur l'innocence de son enfance. Il s'en doutait, si il avait dû se rendre aux funérailles d'un membre de sa famille, il n'aurait pas été le même. Ce genre d'endroit n'était pas pour les enfants mais plutôt pour les personnes adultes, ceux qui savaient gérer leurs émotions. Les enfants étaient encore trop vulnérables pour se rendre dans ce genre de lieu. Les fleurs de toutes les couleurs, les pierres tombales, rien n'y faisaient, la tristesse des lieux touchait quand même les visiteurs. Alors venir dans un tel endroit pour un enfant était comme vivre un cauchemar. On s'accrochait désespérément aux bras de ses parents, pour certain, on essayait d'être un minimum fort parce que sa mère avait les larmes aux yeux et qu'on voulait lui montrer qu'on était résistant. Pour les autres, on fondait en larmes parce que marcher sur la terre où des morts pourrissaient sous terre était juste insoutenable. Chacun avait sa manière de réagir mais tous ressentaient la même chose : la nostalgie. On se souvenait des souvenirs heureux, des moments vécus où les ennuis étaient loin, où l'insouciance régnait et où on se disait que l'effondrement d'un pont au milieu de Londres était tout à fait impossible. La douloureuse réalité revenait rapidement à l'esprit de chaque visiteur. Pour Benjamin, c'était cette main tendue, un geste qui respirait la froideur et la distance que l'on accordait aux connaissances collantes et dérangeantes. Ainsi, il n'était plus que cela pour elle ? Une connaissance collante dont elle aimerait se défaire. Ce qui expliquait pourquoi elle s'était débrouillée pour ne pas croiser son chemin et ce, malgré les nombreuses lettres qu'il lui avait écrites. Il n'était qu'une personne qu'elle aurait aimé rayer de sa liste de fréquentations alors même qu'ils s'étaient entendus à merveille durant leur adolescence. C'était comme se faire tirer le caleçon par derrière et par Merlin. Ça faisait mal et ça donnait un coup au moral. Ils n'étaient plus que deux étrangers. C'était ce qu'avait décidé Vera. Sauf que Ben n'était pas d'accord. Ils avaient passé de super moments entre eux, ils avaient ris, ils avaient débattu, ils s'étaient disputés, ils s'étaient chamaillés pour finir sur une belle amitié. Il y a moins de dix ans, ils auraient fini dans les bras de l'autre, de joie de se retrouver. Aujourd'hui, il n'y avait qu'une main. Pourquoi mettre une telle distance ? Il avait probablement loupé un épisode, fait quelque chose qui ne lui plaisait pas. Cela ne pouvait venir que de lui. Après avoir dévisagé la main de Vera comme si elle pouvait lui donner une quelconque information, il serra mollement sa main. Non, il n'était plus content de la voir, il était même triste. Il ne voulait même plus lui parler. A quoi bon ? Elle ne le considérait plus comme un ami.

Ne perdant pas sa bonne éducation pour autant, le jeune homme répondit à sa remarquer. « Je te rappelle que c'est quand même moi qui suis venu m'installer à Londres. C'est toi qui est venue après. Sans me prévenir. » Il avait fait au mieux pour ne pas lui donner le fond de sa pensée. C'était de sa faute si ils avaient perdu le contact. Du jour au lendemain, elle avait arrêté de lui écrire. Elle avait coupé les ponts, ne donnant plus aucune nouvelle malgré les relances de son ami. Elle avait littéralement disparue de la circulation pour lui. Et un bon jour, il apprenait par hasard que son amie d'enfance travaillait dans la très renommée Gazette des Sorciers. Il aurait aimé fêter cette grande nouvelle avec la principale intéressée sauf qu'elle ne l'avait pas prévenu et même si elle vivait à Londres, dans la même ville que lui, elle ne l'avait pas prévenu. Cette situation durait depuis qu'il avait quitté Durmstrang pour poursuivre ses études à Londres, sa ville natale. Il n'avait pas pensé que cette éloignement aurait causé la perte de leur amitié. Si il l'avait su, peut-être aurait-il envisagé une autre solution. Il aurait pu emmener Vera avec lui ou trouver une alternative. Sauf qu'à ce moment-là, il ne pensait qu'à lui, qu'à cette réussite professionnelle qu'il voulait atteindre, il ne pensait qu'au coup de maitre qu'il allait accomplir pour embêter ses parents. Il était jeune, il était bête et il était insouciant. Benjamin ne pensait pas qu'il n'aurait plus de nouvelle de Vera, cette amie qui avait tant compté. Il pensait que leur amitié survivrait à la séparation et au temps. Que dans vingt ans, ils se raconteraient les vieux souvenirs et qu'ils seraient les parrain-marraine de leurs enfants respectifs et les témoins de leur mariage. Mais qu'elle serait également là lorsqu'il jouerait pour la première fois dans une grande équipe. Il lui avait même envoyé une lettre quand ce jour était arrivé et elle ne lui avait pas répondu, comme toutes les autres fois. Elle n'était pas venue. Il avait été déçu de ne pas la voir. Maintenant, il la revoyait et il comprenait qu'elle avait tiré un trait sur leur relation. Il aurait dû s'en douter, après toutes ces années de silence. Il ne restait plus qu'à attendre comment elle allait se comporter : fuir comme d'habitude ou rester ?

[En retard mais le voilà, désolé pour l'attendre x)]
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Message Posté Sam 26 Mar - 2:18.
C'était comme si le temps c'était arrêté. Vera ne pouvait pas détacher son regard de Benjamin, comme si ses yeux avaient besoin de retrouver son visage, son sourire. La jeune femme refusait de se l'avouer mais elle avait souffert. Il avait été son pilier à Durmstrang, son refuge. Il était son meilleur ami, sa famille. Jamais elle n'aurait imaginé le retrouver là, dans un cimetière londonien. Est- ce que cela marquait la mort définitive de leur amitié ? Vera aurait- elle la force de le pardonner ? Elle avait tellement souffert.

L'expression déçue de Benjamin ne lui échappa pas. Etait- il aussi étonné que ça de sa réaction ? Il la connaissait pourtant. Avec elle c'était tout ou rien. Au fond elle crevait d'envie de se jeter contre lui, frapper de toutes ses forces contre son torse, lui hurler toute la douleur qu'elle avait bien pu ressentir quand il était parti sans l'emmener avec elle. Il aurait dû l'emmener avec elle, ne pas la laisser là- bas où son coeur était devenu aussi froid que le climat lui- même. A présent il était un étranger pour elle et ce malgré toutes ces lettres qu'il lui avait écrites. Elle les avait toutes gardées, enfermé dans un joli coffret en bois qui trônait sur sa bibliothèque. Elle aurait pu toutes les réciter par coeur tellement elle les avait lus et relu. Elle lui avait répondu, oh oui. Elle avait écrit une réponse à chacune de ses lettres, mais jamais elle ne les avait envoyés. Pas de courage, trop de rancoeur ou encore trop de tristesse. Elle avait peur de le déranger, s'il était parti sans l'emmener c'est bien que quelque part elle le gênait non ?

« Je te rappelle que c'est quand même moi qui suis venu m'installer à Londres. C'est toi qui est venue après. Sans me prévenir. » C'était comme un coup de poing dans le ventre. Ainsi il s'en fichait royalement. Aucune émotions ne perçait sur le visage de Benjamin. Vera avait mal. Une douleur quasi aussi forte que lors de la mort d'Anya. Ainsi, perdre un ami, c'était comme le voir mourir. La rédactrice en chef de la Gazette du Sorcier se remettait en question pour la première fois depuis très longtemps. Avait- elle été trop orgueilleuse ?
La jolie brune n'avait qu'une seule envie, partir loin d'ici, loin de ce lieu maudit pleins de souffrances et de larmes. Retourner au journal où elle recommencerait à écrire des centaines de lettres à cet ami perdu. Mais rien, elle ne bougeait pas. Satané orgueil !
Plusieurs fois de suite elle ouvrit et referma la bouche, passa la main dans ses cheveux signe évident qu'elle était en pleine réflexion. Que pouvait- elle répondre à ça ? Devrait- elle être celle qui signerait l'arrêt définitif d'une si belle amitié ? Ou est- ce qu'elle serait assez humaine pour mettre sa fierté de côté.

D'un geste de la main elle invita Benjamin à se promener un peu à ses côtés. Marcher lui ferait du bien et s'il décidait de ne pas la suivre et bien tant pis, il aurait décidé lui- même de couper les ponts avec elle. Après de longues minutes à marcher, elle se décida enfin à parler. « J'ai répondus à chacune de tes lettres. Toutes, sans exceptions. Mais je ne les ai jamais envoyés. Félicitations pour ta promotion, qui aurait pensé qu'un jour tu abandonnerais le terrain de Quidditch pour un bureau. », puis elle termina en murmurant « Tu m'as même abandonnée moi pour ce sport. ».

Vera ferma les yeux, priant fortement pour qu'il n'ai pas entendu sa dernière phrase. Elle devait être forte, plus rien ne devait l'atteindre. Elle s'était faite une promesse. Pourquoi lui donnerait- elle plus d'importance qu'aux autres ? Après tout, ce n'était que Benjamin.

C'était peut- être ça le problème. Il n'était pas que Benjamin. Il avait été sa famille quand elle n'en avait plus. Il avait été une oreille et une épaule fidèle quand elle en avait eu besoin. Quand elle était arrivée à Londres, la nouvelle venue n'avait eu qu'une envie, envoyer un hibou à son ami d'enfance. Il s'en été fallu de peu avant qu'elle ne l'envoie. Mais à présent, que faire ? Son orgueil et le sentiment amer de trahison étaient encore bien trop ancrés en elle pour que Vera fasse comme si de rien n'était. Il fallait que Benjamin se rattrape et ça, elle comptait bien le lui faire comprendre.


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Message Posté Dim 27 Mar - 16:04.
Au milieu des morts et des familles endeuillées, un autre drame se déroulait. Celui d'une amitié au bord du précipice. Comme si ils étaient venus pour voir, si oui ou non, ils allaient devoir assister à la lente descente du cercueil qui contiendrait cette belle amitié. Il n'y avait qu'eux deux, Vera et Benjamin, qui pouvaient décider si ils mettaient fin à leur relation. Mais comment tirer un trait sur des années d'amitié ? Certes, tout n'avait été tout beau tout rose entre eux. Ils avaient dû faire un long chemin avant de pouvoir se supporter et s'accepter mais ils avaient fini par bien s'entendre, ils étaient un allié pour l'autre. Durant ses années à Durmstrang, Benjamin s'était fermé aux autres élèves. Il avait longuement rêvé d'intégrer la prestigieuse école Poudlard pour finalement se retrouver parmi des russes aux activités douteuses. Il en avait voulu à son père qui avait tiré des ficelles pour l'y faire intégrer, il en avait voulu à tous ces professeurs qui faisaient souffrir leurs élèves, il en avait voulu à la terre entière. Alors Ben n'avait pas souhaité se faire d'amis. S'attacher à des élèves russes était la dernière de ses envies. Cependant, la solitude pesait lourd. Certes, il discutait avec ses camarades de classe mais cela n'avait rien de comparable avec de vrais amitiés. Et puis il y avait eu ce jour où il avait défendu Vera. Cette fille qu'il détestait tant et pourtant, il n'avait pas hésité une seconde pour prendre sa défense. Il l'avait protégé comme il avait vu son frère le faire mille fois avec lui, il l'avait protégé comme si il protégeait une amie. C'est ce qu'elle devint, une amie. Ils s'étaient, en quelque sorte, bien trouvés. Benjamin avait prêté son épaule à la jeune russe quand elle en avait besoin. Et elle, elle lui avait permis de se confier. A cette époque, ils étaient nécessaires à l'un et à l'autre pour survivre dans cette école. La fin de leur scolarité arriva et le Londonien dut choisir une poursuite d'étude. Depuis toujours, il savait qu'il reviendrait à Londres parce que cette capitale était sa ville natale et qu'il ne la quitterait jamais. Il savait que quoi qu'il arrive, Londres serait toujours son point de retour. Alors c'est naturellement qu'il y était revenu. Et voilà le résultat. Cinq ans après, il retrouvait la jeune fille qui avait le plus marqué son enfance. Ils en étaient arrivés au point de se serrer la main comme deux étrangers et à se regarder en chien de faïence. Pour des personnes extérieures, il devait s'agir d'une rencontre entre deux personnes qui ne se connaissaient pas auparavant. Sauf qu'ils auraient tort.

Lorsqu'elle lui proposa de la suivre, Benjamin n'hésita pas à la suivre. Qu'avait-il à perdre ? Ils pourraient se disputer, se sauter à la gorger ou finir dans les bras l'un de l'autre. En tout cas, cela ne pourrait que crever l'abcès. La première phrase que Vera prononça créa la surprise chez le jeune homme. «J'ai répondus à chacune de tes lettres. Toutes, sans exceptions. Mais je ne les ai jamais envoyés. Félicitations pour ta promotion, qui aurait pensé qu'un jour tu abandonnerais le terrain de Quidditch pour un bureau.» Ainsi, il aurait dû recevoir toutes ses réponses si elle n'avait pas renoncé à les envoyer. Il la dévisagea, cherchant une réponse. Pourquoi ne pas les avoir envoyées ? Ce n'était pas parce qu'il était partis vivre en Angleterre qu'il ne recevrait pas ses lettres ou qu'il l'avait oublié. Au contraire, il pensait tous les jours à elle. Quand il rencontrait une nouvelle personne, il ne pouvait s'empêcher de se demander si Vera l'aurait bien aimé. Combien de fois s'était-il retenu de lui demander de le rejoindre à Londres parce qu'elle lui manquait ? Il y avait renoncé, pensant qu'elle avait tournée la page et qu'elle l'avait oublié, que sa vie était beaucoup intéressante maintenant. La phrase qui suivit ne fit qu'amplifier la surprise de Benjamin. «Tu m'as même abandonnée moi pour ce sport.» Il se retourna et l'arrêta en lui prenant le bras. Il était totalement impossible qu'elle puisse imaginer qu'il l'avait laissé pour du sport. Si elle le connaissait si bien, elle aurait compris que ce n'était pas du tout cela. Il était attristé qu'elle puisse penser cela depuis des années. Ainsi, elle ne lui répondait plus parce qu'elle lui en voulait de l'avoir ''abandonnée''. Elle aurait dû le lui dire tout de suite ! Quand il lui avait demandé si elle viendrait le voir ou quand il lui avait annoncé qu'il retournait chez lui. Peut-être n'avait-elle pas souhaité le retenir égoïstement auprès d'elle. Il n'en savait rien. Il ne savait plus rien. « Je ne voulais pas t'abandonner. Je pensais que nous pourrions nous revoir régulièrement mais ensuite, tu n'as plus répondu à mes lettres. » Faire passer ses amis après son travail n'était pas dans ses habitudes. Même si pendant ses années de gloire, Ben avait moins de temps pour eux, il les avait toujours gardé auprès de lui. Dès qu'il avait du temps, c'était avec ses amis qu'il le passait. Il n'avait jamais oublié ce qui avait fait ce qu'il est aujourd'hui. Il retournait toujours à la source de son bonheur : ses proches. Alors même quand il était épuisé par les séances d'entrainement, il ne se reposait pas temps qu'il n'avait pas vus ses parents ou ses amis. « Je suis désolé de t'avoir laissé penser cela. Je... Je n'aurais pas dû partir de cette manière. » Mieux vaut tard que jamais pour les excuses. Benjamin tenait toujours le bras de Vera dans sa main mais ne comptait pas le lâcher tout de suite, de peur qu'elle ne s'en aille. Il était temps d'arrêter de fuir. Elle l'avait évité durant toutes ces années, le moment des réponses était arrivé.
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Message Posté Sam 2 Avr - 17:35.
Le temps est un concept vicieux, détestable et immoral. Le temps déchire des amitiés, des amours, des familles, il réduit les sentiments au silence et les meilleures choses ont une fin. Alors, pourquoi. Pourquoi le temps temps décidait- il de réunir deux personnes qu'il avait séparés ici ? Un cimetière, c'est l'endroit où tout s'arrête, c'est le néant et le vide. C'était peut- être un signe, mais Vera n'y croyait pas. Le vent faisait chanter les arbres et frissonner la jeune femme, du moins, c'est ce qu'elle tentait de se faire croire. Pourquoi avait- elle dit ça. Pourquoi lui avait- elle avoué sa rancoeur face à son abandon. Pourquoi Benjamin avait- il autant d'impact sur elle, ne pouvait- il pas tout simplement disparaître de la surface de la Terre ? Peut être aurait- elle moins souffert de cette séparation s'il était juste mort. Le revoir c'était rouvrir la blessure, la boîte de pandore. Les longues soirées d'hiver passés à discuter, à s'entraîner. Ils n'étaient peut- être pas dans le même niveau mais rien ne les empêchaient de passer du temps ensemble. Le directeur des mokop ne voyait pas d'un très bon oeil cette amitié, mais qu'importe. Ce fut certainement la seule fois que la russe allait à l'encontre d'un conseil de son directeur. Benjamin était son frère, ils se l'étaient promis dans un élan d'affection un jour d'été.

En ce jour funeste Vera était perdue. Elle aurait tellement voulue pouvoir tout oublier. Tous les soirs passés à le maudire d'être reparti, de ne pas l'avoir emmené avec lui. Bon sang ! Qu'est- ce qui lui était par la tête à ce satané anglais hein ! Elle se l'était demandé encore et encore. Quand il agrippa son bras pour la stopper elle ne le regarda pas. Elle ne pouvait pas. Malgré tout, elle savait qu'il la regardait, perdu, désarçonné et surpris très certainement. Oui, elle avait répondu à chacune de ses lettres, elle avait passé des heures avec sa plume pour trouver une réponse qui conviendrait, mais jamais, oh grand jamais elle ne les avait postées. Pourquoi ? Par orgueil peut-être, par peur aussi qui sait. Il lui écrivait peut-être simplement par politesse, après tout, jamais il ne lui avait demandé de le rejoindre. « Je ne voulais pas t'abandonner. Je pensais que nous pourrions nous revoir régulièrement mais ensuite, tu n'as plus répondu à mes lettres. » Il la tenait fermement, l'empêchant de s'enfuir. Elle aurait voulu pouvoir transplaner loin, à l'autre bout du monde. Dans sa chère Russie. Elle passa une main dans ses cheveux, ne sachant que répondre. Etait-il vraiment sincère ?

« Je suis désolé de t'avoir laissé pensé cela. Je ... Je n'aurais pas dû partir de cette manière. » C'était cette fois-ci au tour de Vera d'être surprise. Son regard plongea dans celui de Benjamin, il était sincère, elle le savait. Elle était prise à son propre jeu, elle avait tellement voulu le faire culpabiliser, c'était chose faite. Mais la culpabilité rongeait à présent son être, si elle n'avait pas été aussi butée, peut être que les choses auraient été différentes, peut- être qu'il lui aurait demandé de le rejoindre. Tant d'erreurs auraient pu être évitées si elle avait su dominer son sale caractère. Ces excuses elle les avait tellement attendues, à tel point qu'elle s'était persuadée que jamais elle ne les aurait entendus. Et pourtant, aujourd'hui, dans ce cimetière, Benjamin venait de faire le premier pas pour sauver leur amitié. Doucement, elle posa sa main sur celle du jeune homme et exerça une légère pression. Une boule lui serrait la gorge, l'émotion très certainement. Il la rendait plus humaine, c'était une drôle de sensation. « C'est tout ce que j'attendais ... je suis également désolée, j'étais tellement en colère, je t'en voulais tellement que je n'ai fais aucun effort, j'aurais dû, ça nous aurait évité de perdre tellement de temps. »

L'envie de le prendre dans ses bras était très forte, mais pas ici. Après tout, le cimetière était noir de monde. Ce n'était pas le moment de lancer une rumeur sur une possible relation entre les deux amis, la petite- amie de Benjamin n'apprécierait certainement pas. Ils étaient allés à l'encontre du destin, ils avaient fait d'un cimetière un lieu de renouveau. A l'aube de cette nouvelle année, deux vieux amis se retrouvent au milieu des morts. Néanmoins, Vera n'était pas tout à fait tranquille. Ils avaient tous les deux changés après tout, est- ce que leur relation reprendra là où elle s'était arrêtée ? Ou faudra-t-il tout recommencer. Une simple pression de la main, le sentir à côté d'elle. Vera en était sûr, il était réellement comme un frère.


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Message Posté Mar 5 Avr - 21:06.
Avec Vera, il n'était jamais certain d'avoir gagné une bataille. Aujourd'hui encore moins. Cela faisait des années qu'il ne lui avait pas parlé. Il avait perdu l'habitude de discuter, de déceler les signes qui lui montraient qu'il avait gagné la partie ou qu'elle était agacée. Durant ces derniers mois, elle avait grandi psychologiquement, elle n'était plus la même. D'ailleurs, c'était bien pour cela qu'elle lui faisait la tête et qu'elle était froide avec lui. Avant, elle ne l'aurait jamais été. Elle l'aurait pris dans ses bras, elle lui aurait parlé comme à un ami. Aujourd'hui, c'était presque une inconnue qu'il avait devant lui. Alors Benjamin ne pouvait s'avancer en disant qu'elle lui avait pardonné. Il n'en savait rien. Elle semblait moins glaciale, en tout cas. Ce qui était déjà un grand pas. Mais de là à dire qu'elle pardonnait, il y avait un grand fossé. La prudence était donc de mise. Il allait devoir marcher doucement, en prenant bien son temps et en réfléchissant avant de parler. Il ne la perdrait pas une deuxième fois. Il avait eu le malheur de se séparer de sa meilleure amie, d'un membre de sa famille, il ne referait pas la même erreur. Aujourd'hui, il était bien décidé à retrouver ce membre qui lui avait tant manqué ces dernières années. Il ne demandait pas à rattraper ces derniers mois. Il demandait juste de pouvoir la resserrer dans ses bras, comme il le faisait avant, sans qu'elle ne lui fasse sentir qu'il était un étranger. Benjamin avait déjà ressenti cette impression de rejet avec une amie de la fac, January. Celle-ci avait perdu la mémoire, oubliant par la même occasion le visage du jeune homme. Quand ce dernier l'avait croisé dans un café, il avait eu la sensation de n'être qu'un inconnu pour elle. Ce qui était, dans un sens le cas. Mais que pouvait-il bien y faire ? Si Vera avait décidé de le renier, ce n'était pas deux phrases qui la feront changer d'avis. Il lui faudrait bien plus. Une preuve qu'il tenait réellement à elle et qu'il ne l'abandonnerait pas une seconde fois. C'était seulement aujourd'hui qu'il réalisait combien Vera était blessée. La distance qu'elle avait installé entre eux en ne répondant à aucune de ses lettres le témoignait. Et lui qui avait cru qu'elle avait trouvé des gens plus intéressants. Tout le contraire. Elle lui en voulait. Depuis toutes ces années, elle n'avait rien oublié de leur amitié. Ce n'était plus aujourd'hui qu'il fallait essayer de réparer les morceaux. Il était bien trop tard. Cependant, ils pouvaient reprendre leur amitié là où ils l'avaient laissé des années plus tôt. « C'est tout ce que j'attendais ... je suis également désolée, j'étais tellement en colère, je t'en voulais tellement que je n'ai fais aucun effort, j'aurais dû, ça nous aurait évité de perdre tellement de temps. »

Voilà qu'elle s'auto-accusait. Benjamin ne pouvait l'accepter. Il était principalement en faute. Il était parti, en jeune innocent qu'il était. Il n'avait pas pensé aux conséquences, seulement aux avantages. Se rapproche de son frère, se remettre au Quidditch, narguer ses parents, être repéré par des sélectionneurs, retrouver sa terre natale. Toutes ces choses qui l'avaient motivé dans son choix. Et il n'avait pas regardé en arrière. Égoïste et innocent. A cette époque, il ne réalisait pas que sa décision aurait autant de répercussions. Si seulement il l'avait su, il n'aurait pas renoncé à son rêve mais il aurait emmené Vera avec lui. Jamais il n'aurait pu la quitter pour sa passion et jamais il n'aurait pu se passer du Quidditch, alors autant la faire venir à Londres. Ils auraient poursuivies leurs études et auraient continué à partager des moments formidables. Leur vie n'aurait pas été la même, il est certain. Ben eut envie de la prendre dans ses bras. Quand l'avait-il fait la dernière fois ? Le jour de son départ. Il y a plus de cinq ans. Que le temps passait vite. Il se revoyait encore dans son uniforme de Durmstrang à pratiquer l'escrime à contre cœur à ne se tourner les pouces la plupart du temps. Il ne regrettait pas ces années-là, même si il avouait volontiers y avoir passé de bons moments, voire les meilleurs. Si il s'approchait de Vera pour l'enlacer, cela signifierait qu'ils s'étaient réconciliés et qu'ils étaient prêts à recommencer leur amitié. Étaient-ils prêts ? Benjamin hésitait. Il ne savait pas si il avait le droit. La crainte de voir la jeune sorcière s'éloigner de nouveau semait le doute en lui. Peut-être que de rester à ne rien faire, les bras ballants était pire que de ne pas la toucher. Tant pis si ils étaient dans un cimetière où la tristesse régnait. Ici, les gens se consolaient, se réconfortaient alors rien de plus normal que de se prendre dans les bras. L'ancien joueur de Quidditch fit un pas dans sa direction et ouvrit les bras, une invitation à elle aussi faire le premier pas. Il ne voulait pas la brusquer et il s'attendait à n'importe quelle réaction de sa part. Un rejet, une fuite, une dispute ou plus positivement, un câlin, des larmes. Quelque chose qui exprime l'état d'esprit de Vera car, pour le moment, il avait l'impression d'évoluer dans un brouillard total. Il ne savait pas ce qu'elle ressentait, ce qu'elle pouvait penser. Il ne savait rien. Alors pour la motiver à le rejoindre, il murmura une seule phrase. « Tu m'as manqué. »
Vera E. Adamovitch
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Message Posté Dim 10 Avr - 17:47.
Les marques d'affections étaient devenues rares dans l'entourage de Vera. Elle avait construit autour d'elle comme un mur de protection. C'était devenue une habitude pour elle, comme si cela pourrait lui éviter de ressentir des sentiments. Après le départ de Benjamin elle s'était renfermée sur elle même, avait perdue son joli sourire. Elle s'était perdue dans les méandres et les profondeurs de la tristesse. Un petit oiseau blessé, incapable de se remettre à voler. Elle était devenue handicapée du coeur, l'amitié avait été rayé de son vocabulaire pendant de longues années. En Russie, elle avait coupé les ponts avec le peu d'amis qu'il lui restait car sans Benjamin cela n'en valait plus la peine. L'expression de surprise qu'afficha le jeune homme après ses excuses la fit sourire. Il était perdu lui aussi, elle n'était pas la seule. Comment se comporter, sur quel pied danser ? La main toujours délicatement posée sur le bras du jeune homme, elle se remit très légèrement à marcher. Juste quelques pas pour se remettre les idées en place. Redevenir humaine lui faisait un peu tourner la tête, elle aurait voulu s'asseoir quelque part. C'était comme si durant toutes ces années de séparation elle avait été privé des couleurs de la vie, à présent elle re-découvrait la douceur d'une amitié.

Mais Vera était malgré tout rancunière. Même si elle cessait de fuir Benjamin, tout ne recommencerait pas exactement comme avant. Le temps devra combler les blessures. Rien ne pourra effacer cet abandon, ce supplice. Elle mourrait d'envie de se jeter dans ses bras pourtant, d'oublier. Mais l'orgueil de la jeune femme se dressait entre elle et ses envies. Benjamin devait regagner sa confiance. Pourtant, comme pour défier sa retenue il lui ouvrit les bras.« Tu m'as manqué. » Trois mots, trois petits mots qui faillirent faire chavirer la jolie brune. Un combat sans merci avait actuellement lieu entre le coeur et la raison. Si elle acceptait, qu'est- ce que cela signifierait ? La paix ? Une trève ?

« Je ... je ne sais pas si je peux Benjamin. Je n'ai plus l'habitude des marques d'affections, quand tu es parti j'ai coupé tout contact humain avec les autres. Je suis devenue une ombre que l'on essaye d'attraper sans jamais y arriver. » Elle était désolée, cela se lisait sur son visage. Avançant de deux pas, Vera s'arrêta soudain. L'envie était trop forte, se retournant rapidement, elle réduisit la distance entre elle et Benjamin en à peine deux enjambées. Comme une petite fille elle se blottie contre lui, comme à Durmstrang ces soirs où le souvenirs d'Anya flottait dangeureusement autour d'elle. Elle était on ne peut plus perdue, après cette effusion affective si étrange pour elle, elle s'écarta vivement, un peu honteuse tout de même d'avoir cédé cette bataille à son humanité. Elle devrait le haïr. C'est lui qui avait enterré cette même humanité quelques années auparavent, et voilà qu'aujourd'hui, comble de l'ironie, il la ravivait, dans un cimetière !

Recommençant à marcher, Vera n'osait plus le regarder. Il devait très certainement la prendre pour une sorte de folle. Une légère brise vint calmer la jolie rougeur qui s'affichait doucement sur la peau de porcelaine de cette petite poupée russe. Si Pió la voyait, il se moquerait certainement d'elle. Ce refus d'un concept aussi stupide qu'un meilleur ami les avait rapproché. Oui, Benjamin et Pió, les deux facettes de Vera. La douceur et la fragilité d'un côté, l'impitoyable et le mystère de l'autre. Comment deux caractères aussi éloignés l'un de l'autre pouvaient-ils co-exister en une seule et unique personne. Aperçevant un banc au loin, la jeune femme s'installa confortablement et attendit que Ben la rejoigne. Elle semblait près à se battre pour récupérer son ami, peut- être que c'était cette sensation d'être véritablement appréciée qui avait poussée Vera dans les bras de son vieil ami. Durmstrang, la Russie. Les meilleures et les pires années de la vie de la jeune femme.


Dernière édition par Vera E. Adamovitch le Sam 16 Avr - 15:50, édité 1 fois
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Message Posté Jeu 14 Avr - 19:31.
Plus les secondes passaient et plus un constat s'imposait à lui. En partant, Benjamin avait laissé une jeune femme détruite derrière lui. Il l'avait blessé, il lui avait fait du mal et pourtant, jamais il ne l'aurait souhaité. Mais voilà, en partant, il avait créé une nouvelle Vera, plus froide, plus distante et plus terne que celle d'avant. Il avait façonné un nouveau caractère à la sorcière. Alors il ne pouvait espérer la récupérer avec deux phrases gentilles et un câlin. Il faudrait plus à Vera pour le pardonner d'avoir fait de elle ce qu'elle était. Il comprenait maintenant pourquoi elle lui en voulait tant. En plus de l'abandonner, il l'avait changé. Elle n'était plus l'élève qu'ils connaissaient à Durmstrang. Elle avait grandi, elle avait formé une bulle protectrice autour d'elle. Aujourd'hui, elle le repoussait parce qu'il aurait encore des conséquences sur elle. Une petite voix indiquait à Benjamin de s'en aller. Il lui avait déjà causé assez de tort, il l'avait fait souffrir. Il ne supporterait pas l'idée de lui faire de mal une nouvelle fois. Il préférait encore perdre une seule fois son amie plutôt que de la perdre deux fois. Cela les ferait encore souffrir. « Je ... je ne sais pas si je peux Benjamin. Je n'ai plus l'habitude des marques d'affections, quand tu es parti j'ai coupé tout contact humain avec les autres. Je suis devenue une ombre que l'on essaye d'attraper sans jamais y arriver. » Les paroles de la jeune femme convainquirent Benjamin. Il devait partir. Il avait fait d'elle une autre personne, il ne pouvait pas entrer et sortir de sa vie comme il le voulait. Trop de conséquences en découlaient. C'était de sa faute si elle s'était coupée des autres ! Peut-être ferait-il mieux de partir. Ainsi, ils repartiraient chacun dans leur vie, comme si de rien n'était. Autant arrêter les frais tout de suite. Sauf qu'il n'en avait pas envie. Il espérait pouvoir récupérer la Vera de son adolescence. Il lui avait fait du mal, c'était à lui de réparer ses erreurs. Il devait rendre le sourire à cette jeune femme. Et après seulement, il pourrait repartir si le cœur lui en disait. Cependant, il le savait déjà, Benjamin ne l'abandonnerait pas de nouveau. Toutes ces années passées sans elle avaient été vides. Bien sûr, il était parvenu à se faire de nouveaux amis, il avait de beau souvenirs avec eux. Ces souvenirs semblaient hypocrites à côté de la vie qu'avait dû mener Vera. Une vie bien triste, loin de toute affection, de contact humain. Comment avait-il pu avoir une vie joyeuse alors que son amie d'enfance vivait le cauchemar par sa faute ? Il était réellement désolé pour elle. Et il s'en voulait. Plutôt que de se contenter de lui envoyer des lettres, il aurait fallu qu'il lui rende visite. Il avait vécu dans ses illusions, pensant qu'elle avait une vie tout aussi géniale que la sienne, et il n'avait pas cherché plus loin. Maintenant, toutes ses illusions lui retombaient dessus avec une terrible force.

Un pas. Une hésitation. Deux pas. Un câlin. Benjamin fut tellement surpris qu'il mit une seconde à réagir et à l'enlacer à son tour. Ce câlin, il ne l'attendait plus. Il était même sur le point de s'en aller quand elle s'était approchée. Comme ils ne l'avaient pas fait depuis des années, ils se serrèrent l'un contre l'autre. Ils l'avaient fait de nombreuses fois à Durmstrang, là, ils étaient dans un lieu tout aussi sombre que l'école, tout aussi triste. Mais, chose incroyable, un événement joyeux se déroulait entre deux tombes. Les retrouvailles qu'ils attendaient depuis trop longtemps. Et puis Vera s'écarta. Elle détourna le regard et se mit à marcher. Elle le fuyait. Elle n'était pas encore prête à l'accepter dans sa nouvelle vie. Benjamin pouvait le comprendre. Il se comporterait de la même manière si il avait été dans le même cas. Alors qu'il la regardait s'éloigner, se disant qu'il devrait peut-être la rejoindre, il se rappela leurs années scolaires. A l'époque où ils ne pouvaient pas se voir en peinture. C'était de belles années durant lesquelles ils passaient des heures à se disputer et à débattre sur des sujets qui les partageaient. Soudain, un sourire se dessina sur les lèvres du sorcier. Les disputes avaient su les rapprocher. « Mauviette ! » Une simple phrase pour une personne extérieure. Mais pour les deux sorciers, cette provocation avait une signification toute particulière. Elle était le symbole de leur amitié. Il y a quelques années, Benjamin avait pris l'habitude de l'appeler ainsi lorsqu'elle fuyait pour X raison. C'était une manière gentille de l'embêter. Il ne voulait pas renouer avec le passé, il voulait renouer avec Vera et il ne trouvait rien de mieux que de faire appel au passé. Parce que c'était cette histoire commune qui les liait. Aujourd'hui, ils n'avaient plus rien au commun. Leur seul espoir de se réconcilier serait de se souvenir du passé. Il ne restait plus qu'à voir comment le prendrait Vera. Se souviendrait-elle encore de ce qu'elle lui répondait tout le temps ? Ce jeu qu'ils avaient inventé il y a des années qui consistaient à se provoquer gentiment en utilisant les mêmes phrases, avec toujours une variante. Il l'appelait mauviette, elle le nommait tête de troll.
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Message Posté Sam 16 Avr - 15:50.
Quelques années auparavant les marques d'affections étaient habituelles pour Vera et Benjamin. Les deux amis se prenaient souvent dans les bras, parfois juste comme ça, pour sentir l'autre. L'atmosphère froide et sinistre de Durmstrang avait renforcé leur lien cette dépendance de l'un vis- à- vis de l'autre. La sorcière savait pertinemmenet que malgré son attachement pour l'école russe, si Benjamin n'avait pas été là, jamais elle ne s'y serait sentie aussi bien. Il avait été son petit rayon de soleil qui lui permettait de tenir face à la dureté et à pression qu'imposait l'école aux mokop. Il était l'été là où l'hiver régnait en maître. Et puis, diplôme en poche, il était parti. Aujourd'hui, le contact et la chaleur qui se dégageaient de l'étreinte que lui rendait le jeune homme la perturbait. Il y a cinq ans il avait, peut- être sans s'en rendre compte, brisé le lien qui les rassemblait. Devant à présent se débrouiller seule, Vera était devenue la rejetée, la moins que rien que ses parents avaient voulu qu'elle devienne quand Anya était morte. Benjamin avait été sa famille d'adoption à lui tout seul, il avait su remplir tous les rôles en même temps. Ils avaient 20 ans quand la séparation se déroula, quand il était parti rejoindre sa famille, ses rêves et sa terre natale, abandonnant sur la terre gelée de Russie une petite brune sans espoirs. Elle croyait qu'ils ne se sépareraient jamais, que si un jour il devait partir, il l'emmènerait avec elle, mais certainement pas qu'il la laisserait seule. La désillusion avait été grande, mais elle aimait trop son ami à l'époque pour le retenir. Comme oser lui demander de rester quand elle voyait briller toutes ces étoiles dans les yeux de celui qui deviendrait l'un des meilleurs joueurs de Quidditch de tous les temps ? Elle ne pouvait pas et aujourd'hui encore, si c'était à refaire à le referait.

Assise sur son banc, Vera ferma doucement les yeux et profita durant quelques instants de la caresse du soleil sur sa peau. Elle savait que Benjamin la regardait, qu'il avait du mal à la suivre. A vrai dire, elle avait elle- même du mal à suivre le raisonnement de sa pensée. « Mauviette ! » La voix du sorcier avait claqué dans l'air faisant ressurgir de très vieux souvenirs. Pourquoi faisait- il ça ? Rouvrant les yeux, la russe plongea son regard dans celui de son vieil ami. Il semblait indécis comme s'il doutait de la réussite de son entreprise. Bien sûre, Vera savait parfaitement où il voulait en venir. En la provoquant ainsi il espérait une réaction en chaîne qui lui ferait retrouver la jeune femme de son adolescence. Sans une once de réaction, elle ferma à nouveau les yeux, mais le mot résonnait dans sa tête. « Espèce de tête de troll puant et répugnant. » La réplique était sortie le plus naturellement du monde. Comme un vieux réflexe que l'on ne peut retenir. Un petit sourire en coin s'afficha sur les lèvres de la jeune femme, dieu ce qu'elle pouvait aimer ça. Elle prenait un plaisir presque malsain à flirter avec le passé, sans plus de considération pour son âme. Malgré sa promesse de ne jamais pardonner Benjamin, c'est ce qu'elle était en train de faire. Tenir sa promesse était plus facile quand elle ne l'avait pas en face de soi, car encore aujourd'hui, il était capable - même avec difficulté - de discerner ses points faibles et de ce fait la faire réagir.

Entre deux tombes la magie opérait. Alors qu'ils étaient toujours destinés à se haïr, Benjamin et Vera avaient le don de se rapprocher dans les endroits les plus sombres et les plus sinistres. Durmstrang, un cimetière. Et la prochaine fois, à quoi auraient-ils droit ? Une tombe commune ? L'idée fit sourire la jeune rédactrice en chef. Après tout, s'il y avait bien quelqu'un avec qui elle voulait être enterré, c'était son vieil ami. Quant à sa rancune, la jeune femme l'avait mise de côté, du moins pour un temps. Elle désirait seulement profiter de l'instant, ne pas réfléchir aux conséquences de ses actes ou de ses pulsions. Elle retrouvait son envie de vivre, de découvrir, de voyager. Elle eut envie de faire découvrir à Benjamin les rouages de la Gazette, combien c'était passionnant comme métier. « Benjamin, dis- moi, trouves-tu comme la majorité des politiciens de Londres que je sois une fouille- merde ? » Son avis lui importait, depuis quelques années, malgré son refus de se faire téléguider par les politiciens en place, il lui apparaissait comme une peur que son journal ne soit en fait qu'un ramassis de pourriture. La Gazette du Sorcier était devenue sa maison depuis qu'elle avait posé le pied à Londres, elle aimait son journal plus que tout au monde et elle le défendrait bec et ongle jusqu'à son dernier souffle, cela, elle en était certaine.
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Message Posté Lun 18 Avr - 21:01.
L'espace de quelques instants, ils étaient redevenus les deux enfants de Durmstrang, ceux qui se prenaient pour les héros de l'école parce qu'ils étaient deux, qu'ils se soutenaient. Ils se sentaient invincibles. Même les menaces de torture des professeurs n'avaient plus d'effet sur eux. De toute manière, ils se débrouillaient pour ne pas avoir de problème. Ils étaient invincibles mais discrets et sages. Leurs parents respectifs n'auraient pas été d'accord. Les Adamovitch comme les Hadisson n'auraient pas acceptés d'écart de conduite. Alors les deux adolescents avaient été contraints au calme et à la discipline. Ce qui les avait probablement rapproché le plus était leur relation familiale. Les parents de Vera l'avaient renié suite à la mort de leur fille, perdant ainsi une deuxième enfant. Ceux de Benjamin l'avaient forcé à entrer à Durmstrang. Les deux sorciers n'étaient pas parvenus à garder de bonnes relations avec leurs paternels mais ils pouvaient compter sur l'autre. Loin de chez eux, les deux apprentis-sorcier étaient devenus leur propre famille. C'était la plus belle chose qui puisse arriver dans une école comme Durmstrang où l'espoir n'avait pas de place. Vera et Benjamin avaient prouvé le contraire. Ils pouvaient espérer, ils pouvaient même trouver une famille ici. Cette école n'était peut-être pas si mal, tant que l'on était entouré de personnes que l'on appréciait. Le quotidien devenait moins éprouvant et plus agréable à vivre. Aux côtés de son amie, le jeune Hadisson avait appris à aimer un minimum l'établissement. Cependant, son côté rebelle ne s'était pas totalement tu. Il voulait toujours intégrer une équipe de Quidditch et rêvait de pouvoir intégrer Poudlard. Et voilà où il en était aujourd'hui. Il avait appartenu pendant cinq ans à la plus grande équipe de toute l'Histoire mais il avait perdu sa seconde famille, Vera. Quand il était entré dans l'école russe, il n'avait pas prévu d'adopter un nouveau membre de sa famille. Quand il était parti de Durmstrang, il n'avait pas voulu abandonner un membre de sa famille. Rien n'avait été prévu et pourtant, il se trouvait là, debout au milieu d'un cimetière, à traiter la jeune russe de mauviette, comme il le faisait des années plus tôt. Rien n'était jamais prévu parce qu'on ne pouvait pas prévoir les évènements de la vie. Il fallait savoir les accepter et s'y adapter. Sans cela, on ne pouvait vivre tranquillement. Aujourd'hui, leur histoires se croisaient encore une fois pour sceller leur réconciliation. Pour cela, Benjamin usa du passé, essayant de la toucher par leurs souvenirs communs. Si Vera avait hésité ou avait voulu se retenir, elle n'y était parvenue car sa réponse fusa rapidement. « Espèce de tête de troll puant et répugnant. » Dans cette phrase, il retrouvait l'amie qu'il appréciait tant à Durmstrang. Un sourire se dessina sur les lèvres du sorcier. Ça y était, il l'avait retrouvé, il ne lâcherait plus.

Benjamin se rapprocha de Vera. Il était content. Il revoyait enfin celle qui l'avait tant rassuré durant son adolescence, celle auprès de qui il avait l'impression d'avoir une famille fidèle. Bientôt, il se retrouva aux côtés de la jeune femme, lui aussi assit sur le banc. D'un coup, le visage de Vera redevint sérieux. Durant une seconde, il crut qu'il l'avait perdu de nouveau, qu'il allait devoir lui parler comme quand ils étaient élèves. Mais en fait non, sa gravité venait plutôt d'une interrogation. « [color=indianred]Benjamin, dis- moi, trouves-tu comme la majorité des politiciens de Londres que je sois une fouille- merde ? » Une fouille-merde ? Qu'est-ce qu'elle entendait par cela ? Et puis, qu'est-ce que c'était ce préjugé sur les politiciens ? Évidemment, beaucoup d'employés du Ministère ne supportaient pas que des journalistes se mêlent à leurs affaires en soulevant des problèmes ou en dénonçant des fraudes. Mais voilà, il n'y avait pas de raisons d'avoir des préjugés sur les politiciens. Tous n'étaient pas ainsi. Benjamin, lui, s'en fichait et il ne se disait pas politicien. Certes, il travaillait au Ministère mais il s'occupait uniquement d'un département, on ne lui demandait pas de prendre parti dans un contexte politique. En fait, il n'était pas un homme de politique. Il n'y comprenait pas grand chose et en plus, ça ne le passionnait pas. De toute manière, il avait pris l'habitude que des journalistes enquêtent sur sa vie quand il était devenu le phénomène du Quidditch. Ils s'interrogeaient sur ce nouveau joueur alors pour répondre aux questions de leurs lecteurs, ils avaient enquêtés. Alors les rumeurs et les articles compromettants, il avait l'habitude. Pour ce qui était de Vera, il ne pensait pas vraiment qu'elle cherchait les problèmes en fouinant dans l'histoire des gens. Elle faisait son métier, elle satisfaisait la curiosité des gens. Il était certain qu'une limite était à respecter, limite qu'ils ne respectaient pas toujours. « Tu es comme tous les journalistes, tu fais des recherches et tu te contentes de dire la vérité à tes lecteurs. » Il n'était pas très objectif tout comme il ne se mouillait pas en répondant cela. Mais il ne voulait pas risquer de vexer la jeune femme maintenant qu'ils discutaient tranquillement. Il réalisa alors qu'il y avait une raison à sa question. Elle avait dû être traitée de fouille-merde dans sa carrière et ça l'avait marqué. Redevenant le gamin protecteur qu'il était, Benjamin la questionna. « Qui a dit que tu étais une fouille-merde ? »
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Message Posté Mar 26 Avr - 19:26.
Il y avait la peur, le stress et puis finalement une terrible excitation. Travailler à la Gazette du Sorcier c'était faire partie d'un monde complètement à part. On plongeait dans les rouages les plus complexes de la société, on découvrait des secrets, on satisfaisait la curiosité des gens. Quand elle était arrivée à Londres, Vera n'aurait jamais imaginé qu'elle se sentirait aussi bien en exerçant ce travail. Elle avait fini par retrouver quelque chose à quoi s'accrocher, quelque chose qu'elle n'était pas prête de lâcher. C'est grâce à la Gazette qu'elle avait retrouvée la trace de Benjamin et qu'elle connaissait chaque détails de sa vie privée. Et aujourd'hui, c'était également grâce à son journal qu'elle le retrouvait dans ce cimetière. Consciente de passer à côté d'un évènement très fort pour la communauté magique en restant discuter avec le jeune homme, elle fut soudainement prise de panique. Les championnes avaient dû filer depuis longtemps et cet agaçant et odieux Foreston également. Mais la présence de son ami d'enfance l'apaisait et apparemment il s'inquiétait toujours autant pour elle. Elle se sentait rassurée, comme si rien ne pouvait lui arriver. Pour une fois dans sa vie, Vera Adamovitch ne cherchait pas l'exceptionnel, le scoop, elle cherchait simplement à être elle-même.

Durant un cours instant, elle s'était sentie redevenir la jeune adolescente qui croyait en ses rêves les plus fous, qui aux côtés de Benjamin avait l'impression d'être invincible. Ils étaient les maîtres de Durmstrang, rien ne les arrêtaient. Ils avaient échappé de nombreuses fois à la salle de torture et aux longues heures de retenues. Vera possédait un sacré sens de persuasion et Benjamin maîtrisait l'art du camouflage, tant et si bien qu'à eux deux ils pouvaient défier toutes les règles. Un soir, ils avaient pénétré dans les cuisines de l'école et s'étaient goinfrés durant une heure entière jusqu'à ce qu'un professeur ne fasse irruption dans la pièce. Heureusement, ils avaient réagi à temps et Vera gardait un excellent souvenirs de cette folle équipée.

« Tu es comme tous les journalistes, tu fais des recherches et tu te contentes de dire la vérité à tes lecteurs. » Facile, trop facile pour Vera qui fronça les sourcils. Elle l'avait connu plus franc que ça. Avait-il peur de la blesser ? Cela lui ressemblait bien. La jeune russe se contenta de lever les yeux aux ciels en repensant à certains reportages qui lui avaient valus beaucoup de critiques. Grâce au ciel, elle était munie de cette carapace forgée par le départ de Benjamin. Finalement, peut-être que ça lui avait été bénéfique. Elle n'aurait certainement pas réussi à devenir la rédactrice en chef de la Gazette si elle s'était laissée guider par ses émotions et les critiques.« Qui a dit que tu étais une fouille- merde ? » Un rire rauque et dénué de toutes émotions s'échappa des lèvres de Vera. La moitié de Londres l'avait déjà traité de fouille-merde, mais cela il ne pouvait pas savoir. Il ignorait certainement que son grand ami Ryan Foreston la détestait cordialement et ne rêvait que d'une chose : la voir pourrir au fond d'un caniveau. Posant sa main sur celle de jeune homme, elle lui lança un sourire qui sonnait faux. « Ce n'est rien ne t'inquiètes pas, juste la moitié de tes amis du ministère. J'avais peur que tu penses comme eux, car j'ai, bien malgré moi, encore de l'estime pour toi. C'est gentil de t'inquiéter Benjamin, mais crois-moi tu n'as pas à t'en faire j'ai appris à passer outre toutes les critiques et autres menaces. »

Elle ne voulait pas qu'il s'inquiète. Ils venaient de se retrouver, ils devaient faire la fête, apprendre à se redécouvrir, pas se prendre la tête avec des pseudo rumeurs et menaces qui pourraient peser sur la tête de Vera. Il était adorable comme ça, à s'inquiéter. Cela faisait des années que plus personne ne s'inquiétait pour elle. Enfin, si, il y avait eu Liam un temps, puis Pió plus récemment. Regardant sa montre, Vera sursauta. Elle était en retard pour son prochain rendez-vous avec les candidats au poste de ministre de la magie. « Je suis désolée Benjamin, il va malheureusement falloir que j'y aille. Je t'envoie un hibou très bientôt pour qu'on se voit, promis. »
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Message Posté Jeu 28 Avr - 10:11.
Plutôt que de parler franchement, Benjamin préférait modérer sa réponse. Non, il ne la pensait pas fouille-merde. SAUF quand elle se mettait en tête de trouver des détails compromettants sur la vie de telle ou telle personne et que ça créait une vraie catastrophe dans cette famille. Il avait vécu cela quelques jours plutôt. Une simple photo, un simple titre avaient attiré son attention et avaient fait basculer sa vie. Elle ne ressemblait plus à ce qu'elle était trois années plus tôt, un sanctuaire de paix et de presque bonheur. Il avait tout bêtement coulé son couple pour une simple photo. Depuis le temps, il aurait dû avoir confiance en sa petite-amie et bien non, il avait préféré croire pendant deux minutes à ce qu'il voyait. Pour ce qui était de Vera, probablement qu'elle était une fouille-merde mais pas tout le temps. De toute manière, cette caractéristique se retrouverait chez tous les journalistes, il n'y avait rien de bien étrange à ce qu'elle le soit. Elle faisait son métier aussi bien qu'elle le pouvait, elle apportait des informations à ses lecteurs. C'était tout. Comme il l'avait fait de nombreuses fois quand ils étaient encore à Durmstrang, il voulut protéger son amie. Si quelqu'un la traitait de fouille-merde, il allait en toucher deux mots avec cette personne. Benjamin ne se mettrait pas en colère pour un idiot. Parfois, la violence ne servait à rien et les mots se trouvaient être la meilleure solution. « Ce n'est rien ne t'inquiètes pas, juste la moitié de tes amis du ministère. J'avais peur que tu penses comme eux, car j'ai, bien malgré moi, encore de l'estime pour toi. C'est gentil de t'inquiéter Benjamin, mais crois-moi tu n'as pas à t'en faire j'ai appris à passer outre toutes les critiques et autres menaces. » Il poussa un soupir. Évidemment, la moitié de ses fréquentations critiquaient Vera. Cela prendrait des semaines pour convaincre chacun d'eux qu'elle n'était pas une fouille-merde et qu'elle se contentait de faire son travail. Il planta ses yeux dans les prunelles de la jeune femme. Elle repoussait son aide, elle le repoussait. Peut-être n'étaient-ils plus aussi proche qu'avant. Certes, il ne fallait pas se faire d'idées, en dix minutes ils ne pouvaient pas se réconcilier et retrouver toutes leurs habitudes. Cependant, Benjamin aurait bien aimé pouvoir l'aider. Si ça se trouvait, elle souffrait de toutes ces critiques et lui, il était censé faire quoi ? Se taire et ne pas s'inquiéter. Il détestait cela. Lorsque ses proches souffraient d'une situation, il avait l'irrépressible envie de leur venir en aide. Mais avec la Russe, tout était différent. Elle venait de lui adresser ses premiers mots depuis cinq ans. Il ne pouvait pas s'immiscer dans sa vie comme cela. Peut-être qu'il aggraverait la situation et qu'il perdrait des amis dans la bataille. Alors autant rester en retraite pour l'instant. Ainsi, la volonté de Vera sera respectée.

« Je suis désolée Benjamin, il va malheureusement falloir que j'y aille. Je t'envoie un hibou très bientôt pour qu'on se voit, promis. » « Hein ? Quoi, déjà ? » Il posa ses yeux sur sa montre. Ils discutaient depuis seulement une dizaine de minutes et elle partait déjà. Dix minutes quand ils ne s'étaient pas parlés depuis cinq ans était un miracle. La prochaine, peut-être pourraient-ils discuter vingt minutes. Autant y aller doucement et par palier. Néanmoins, Benjamin craignait de perdre de nouveau Vera parce qu'ils n'étaient pas encore parvenus à recoller tous les morceaux d'un coup. Il était comme un gamin à qui on arrachait son nouveau jouet et qui craignait de ne jamais le revoir parce qu'il avait été méchant. La différence là, c'était que le ''jouet'' de Ben lui promettait d'envoyer une lettre rapidement pour organiser un rendez-vous. Ce qui était un assez grand réconfort pour le Londonien. Il pouvait donc la laisser partir faire son travail. Avec un sourire, il déposa une bise sur sa joue blanche. « Va donc faire ton travail, espèce de fouille-merde. J'attends ton hibou ! » Il la regarda s'éloigner vers la foule éplorée, se disant que cinq années en arrière c'était lui qui s'éloignait d'elle pour ne plus revenir dans son pays natal. Cette fois, Vera partait, l'abandonnant avec la promesse d'une rencontre prochaine. Si la jeune femme ne lui envoyait aucune lettre, Benjamin ne laisserait aucune chance à leur amitié : il allait la réparer qu'elle le veuille ou non. Jamais plus ils ne se perdraient de vue. Cela pouvait bien prendre des années mais Merlin lui en était témoin, il se débrouillerait pour que Vera redevienne l'amie qu'il avait eu adolescent. Elle s'éloignait mais ce n'était qu'un au revoir temporaire. Bientôt, ils se reparleraient par lettre ou en face-à-face. Tout n'était pas perdu.

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