ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
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Posté Lun 2 Mai - 22:27.
Il ouvrit le robinet du lavabo, sans quitter son reflet dans le miroir. Il avait une réunion dans une trentaine de minutes et il devait s'assurer qu'il était parfait. Physiquement parlant, je parle, vous l'avez deviné. Pas une mèche déplacée, les vêtements bien ajustés, le port de tête fier... il avait de quoi imposer, le nouveau Ministre de la Magie. Un homme qui impressionnait quand il entrait dans une pièce... et pas seulement parce qu'il mesurait un mètre 93 au bas mot. Il passa ses mains sous le jet d'eau froide, les nettoyant avec soin, avant de passer un peu d'eau sur son visage. Cette réunion le mettait quelque peu sur les nerfs, tous comme toutes les responsabilités liées à son nouveau poste. Personne ne prévenait les postulants à la tête du Monde Magique que la tâche était aussi ardue et à potentiel anxieux. Matvei sécha ses mains sur la serviette prévue à cet usage, brodée au logo du Ministère, et alors qu'il allait retourner à son bureau préparer ses documents en vue de la réunion, un détail attira son œil dans le miroir. Comme si le miroir tremblait. Fasciné, Matvei s'arrêta et revint au lavabo, se penchant pour observer le phénomène. Vraiment, c'était comme si la glace se déformait... étrange. La magie était-elle en train de quitter le miroir ? Ce serait assez particulier. Son reflet esquissa un geste pour lui indiquer qu'il ne savait pas non plus de quoi il en retournait, ce qui piqua encore plus sa curiosité. Il leva la main et effleura du bout des doigts la glace ; étrangement, il ne sentit pas le contact froid et rassurant du miroir sur ses doigts, mais plutôt l'onde rafraîchissante de l'eau. Ses doigts traversèrent le miroir, comme happés par une force inconnue, et rapidement, trop rapidement le reste de son corps suivit. À peine un cri bref de la part du Ministre.
Il atterrit sur le sol brusquement, avec un petit grognement de douleur. Qu'est-ce que c'était que ça ? On avait tenté de le piéger ? Ça ne faisait pas une semaine qu'il était Ministre et on s'arrangeait déjà pour l'enlever de force et l'enlever Merlin sait où ? Merveilleux ! Au moins, ça bougeait la vie de Ministre, ça, il n'y avait pas à dire. Il allait en parler à Ryan, de ça... Matvei se releva rapidement et rajusta sa robe. C'est en effectuant ce geste qu'il se rendit compte que quelque chose clochait manifestement.
Sa robe tombait mal. Elle était trop grande. Elle était déformée au niveau de la poitrine. Et, définitivement, ces longs cheveux blonds ne lui revenaient pas.
Matvei leva la tête et croisa son regard dans le miroir devant lui. Son cœur cessa de battre pendant une infime seconde, avant de recommencer à battre à une vitesse folle. Par tous les... Il s'avança, une expression d'horreur sur ce visage qu'il ne reconnaissait pas. Ce visage n'était pas le sien, ce visage n'était pas celui qu'il voyait tous les jours dans la glace, ce visage était... celui d'une femme. Il leva la main pour toucher sa joue, s'assurant qu'il n'avait pas un quelconque masque sur le visage, puis attrapa les soyeuses mèches blondes entre ses doigts. Un hoquet de surprise étranglée, il recula et ferma les yeux. Non, il ne voulait plus voir cela. Plus JAMAIS. Il l'avait déjà très bien vu. De longs cheveux blonds, raides et lisses comme des baguettes. Un visage aux pommettes hautes et aux lèvres minces, mais résolument féminin, affiné, sans les arêtes brusques de son nez et de sa mâchoire, sans être délicat. Des yeux clairs ourlés de longs cils blonds, presque transparents, effrayés par ce qu'ils voyaient. Matvei crispa la mâchoire et osa rouvrir les yeux pour voir une nouvelle fois ce corps qui n'était pas le sien, perdu dans quelques pouces de tissu de trop. Même dans le corps de la femme qu'il aurait pu être, il restait très grand : probablement un mètre 80, peut-être même plus. Il avait perdu sa carrure imposante au profit d'une poitrine menue, qu'il effleura rapidement, de hanches étroites, de mains fines.
« Quelle merde. »
Il avait dit ces mots dans son russe natal, mais il sursauta en entendant sa voix. Ce n'était définitivement pas la sienne : cette voix était basse pour celle d'une femme, mais tout de même très féminine, séduisante, roulante. Matvei posa ses mains sur sa bouche, puis se rendit compte d'une chose d'une importance capitale : il avait une réunion dans environ vingt-cinq minutes. Et il était une femme.
Oui : quelle merde.
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Dominus Tenebrae
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Posté Mar 3 Mai - 13:26.
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Après être passé de l'autre côté du miroir, Matvei se retrouve dans les toilettes du niveau 6 du ministère. Tenter de repasser par le miroir et changer de sexe ? Impossible, celui-ci ne bouge plus. Solide et lisse, la surface ne se fend plus et le laisse dans un sacré pétrin. Il faut trouver une solution. Que va-t-il décider de faire ?
Tu peux faire intervenir des personnages secondaires dans ton RP, mais ces interventions doivent être limitées. Insiste sur les sentiments de ton personnage.
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Posté Jeu 5 Mai - 6:31.
Difficile de se dire de ne pas paniquer alors que l'on est dans cette étrange situation... Qui donc pouvait bien avoir eu cette idée saugrenue ? Si c'était une blague, hé bien, elle était tout sauf drôle... en fait, elle lui donnait plutôt de subtiles envies de meurtre. Matvei passa ses doigts sur la surface lisse du miroir, tentant d'y découvrir le phénomène qui l'avait fait se rendre là. Rien. Il n'avait même pas de reflet, actuellement. En fait, c'était normal. Il était, en quelque sorte, le reflet d'un être qui n'existait pas et qui n'était pas là. Il mit ses cheveux derrière ses oreilles en soupirant, il allait devoir trouver d'urgence quelque chose à faire, avant que tout ne dégénère et qu'il ne puisse plus jamais retourner à son petit monde confortable d'homme bien simple. D'homme, déjà. Il se retourna pour observer la pièce dans laquelle il était ; c'était l'exacte réplique des toilettes du 6e étage du Ministère, mais à l'envers, évidemment, puisqu'il était dans un miroir. Il s'avança un peu dans la pièce, histoire d'entendre ses pas résonner, puis retourna au miroir qui lui montrait son monde à lui. Personne en face, personne qui semblait arriver. Il sortit sa baguette, mais la sentit inconfortable dans sa main droite. Mmmm... Il la donna à sa main gauche, où elle semblait plus naturelle. Logique, en fait. Droitier en temps normal, il fallait bien que son reflet soit gaucher... enfin, gauchère. Le Russe leva sa baguette et lança, de façon informulée, quelques sortilèges bénins pour tenter d'inverser le mauvais sort. Rien, pas un geste. Et il n'osait pas casser le miroir. Et si cet miroir était son unique moyen de revenir en arrière ? Si tous les autres n'étaient pas magiques ? Il serait fin, de casser la seule porte de sortie... Si les sorts dits normaux ne fonctionnaient pas, il ne restait donc qu'une solution : la magie noire.
Et ça, il n'avait pas spécialement envie d'y faire appel.
Ses années de magie noire étaient bien loin derrière lui et même s'il aurait pu régler le tout en deux temps trois mouvements, ce genre de magie était toujours difficile à utiliser et à maîtriser par la suite. De plus, tout le monde avait beau savoir que le Ministre de la Magie avait eu un apprentissage appliqué de ce genre de magie, personne ne voulait réellement savoir qu'il s'en servait dans la vie de tous les jours, n'est-ce pas ?
L'homme poussa un cri de rage et frappa contre le miroir, avant de couiner de douleur en sentant ses jointures s'écraser dessus. Et en plus, il devait être délicat ! Génial ! Ça fait cinq minutes qu'il était une femme et il détestait déjà cela, il fallait le faire. Il marcha en rond dans la pièce, rageur, lançant parfois des sortilèges sur le miroir pour le déstabiliser. Rien, toujours rien. Le blond se précipita sur la glace et tenta de la décrocher du mur, magiquement et manuellement, mais rien : elle était soudée au marbre du lavabo. Pourquoi donc le Ministère devait-il être aussi solide sur le plan de l'architecture ? C'était triste, tout cela. Ses ongles, plus longs qu'à l'habitude, tentèrent de se glisser sous la glace, tournèrent tous les robinets accessibles, tripotèrent la moindre canalisation sans aucun résultat que de répandre de l'eau sur le sol. Une autre chose merveilleuse. Soudainement, l'illumination frappa le Ministre. Il était le reflet d'une autre personne. D'une personne qui n'était pas ici. Il devait donc, logiquement, retrouver la personne dont il était le reflet. Une vague d'excitation pris Matvei, qui se précipita vers la sortie des toilettes. Il était Ministre, donc logiquement, dans ce monde, son reflet féminin devait également être Ministre. Et elle devait être dans son bureau.
Elle.
Étrange de penser à lui sous sa forme féminine. Avant de sortir, l'homme s'arrêta pour se jauger dans le miroir. Bon... pas mal, quand même. Un petit sourire de coquetterie, puis il retroussa ses manches pour dégager ses bras. De bras minces, un peu osseux aux poignets, très blancs. Cette allure lui plaisait presque... presque. Vite, il devait trouver « la » Matvei. Matvei sortit des toilettes, décidé à se retrouver. Il avait vingt minutes avant sa réunion, et pas question de la rater.
705 mots
Dernière édition par Matvei Sejdic le Dim 29 Mai - 7:11, édité 2 fois
Dominus Tenebrae
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Posté Ven 6 Mai - 12:55.
Through the glass
Intervention
Matvei sort donc des toilettes dans l'espoir de rejoindre le bureau de la femme qu'il était devenu. Seulement les choses ne sont pas aussi simples. On dirait bien que le sort s'acharne sur Matvei, à peine sorti des toilettes qu'on le sollicite déjà. Un homme, visiblement employé au ministère, l'arrête. Qu'est-ce qu'on lui veut encore ? Oh rien. Juste des précisions sur les nouvelles réglementations du voyage par poudre de cheminette et... Savoir si Matvei serait libre pour un dîner en amoureux, ce soir.
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Posté Mar 10 Mai - 21:51.
À peine le temps de sortir des toilettes qu'il, non elle, se cogna à quelqu'un. Quoi encore ? On l'empêchait de se rendre à son bureau ministériel ? Ça n'allait pas se passer ainsi. Il allait ouvrir la bouche quand l'homme l'interrompit pour lui parler de la réglementation sur le déplacement par poudre de cheminette. Quoi ? Il n'avait aucune idée de quoi il parlait... il ne se rappelait pas avoir discuté de cela avec ses conseillers. En fait, actuellement, tout le monde était tellement prit dans le Tournoi des Trois Sorciers que tout devenait obsolète, à côté de cette damnée compétition. Et encore, il n'avait pas entendu le plus beau de cette conversation ! L'homme l'invita à un souper. En amoureux. Pour l'amour. Il avait un amoureux. Ou était-ce seulement un prétendant ?
Matvei sentit son sang se glacer dans ses veines. Dans quel guêpier son homonyme féminine s'était-elle fourrée encore ? Apparemment qu'elle n'était pas comme lui... elle était même plutôt du genre à fréquenter des hommes. C'était presque effrayant, si on regardait ça comme ça. Lui n'avait pas l'habitude de sortir avec des femmes, pas envie de se compliquer la vie avec des amours qui finiraient par mourir elles aussi, donc là, devoir s'arranger avec les amours de son homonyme... ça faisait vraiment peur, finalement. Le Ministre reprit contenance et releva la tête, prenant son meilleur regard glacial. L'homme devant lui sembla rapetisser, se recroqueviller presque, alors qu'il devait être aussi grand que lui. Que dire ? Matvei improvisa quelque chose, rapidement, sa voix étant froide au maximum, d'une sécheresse qu'il n'employait même pas sous sa forme originelle :
« Il y a un dossier surr la poudrre de Cheminette, il n'a pas été fait pourr rrien, je vous invite à le consulter. Ensuite, je vous prrie de laisser les histoirres perrsonnelles à la maison et de ne pas les mêler au trravail. C'est clairr ? Maintenant que c'est rréglé, escorrtez-moi jusqu'à mon burreau. »
Il n'avait pas laisser l'homme placer une broque ; objectif accompli. Matvei avait appris une chose très importante dans la vie : quand on ne sait pas de quoi on parle, il suffit d'avoir l'air sûr de soi et les gens vous croiront tout de même. C'était facile et dans la situation, ça venait de lui sauver la vie. L'autre sorcier hocha la tête docilement, marmonnant une approbation quelconque, et se dirigea dans le chemin pour se rendre à son bureau. Matvei le suivit en tentant de démystifier tout ce qui se passait. Était-elle véritablement devenu une femme, ou que le reflet de cette femme ? Il espérait ne pas trouver une autre femme dans son bureau... sinon, personne n'allait rien comprendre et il allait risquer d'être tué. Et s'il était seulement une reflet, cela voulait-il dire qu'il venait de se faire inviter à souper par le reflet d'un homme ? Tout ceci était franchement trop compliqué, vous en conviendrez. Matvei opta pour l'idée qu'il était un reflet. Un simple reflet de lui-même. Donc, il allait devoir trouver une façon de trouver sa véritable personne et... oulà, c'était n'importe quoi.
L'homme finit de le conduire à son bureau et s'éclipsa dans le temps de le dire, intimidé par la Ministre. Sur la porte, à l'envers, il pouvait déchiffrer son nom : Matveieva Sejdic. Hé bien. Il s'assura que personne le regardait, puis, d'un sortilège, tenta d'ouvrir la porte de son bureau. Tenta, je dis bien, puisque la porte ne s'ouvrit pas. Un silence. Un rictus de compréhension. Il n'avait pas de miroir dans son bureau.
Le Ministre se frappa la tête contre la porte, découragé. Il n'avait pas de miroir dans son foutu bureau, il l'avait oublié, donc impossible de s'y rendre. Même si son homonyme y était, donc, il ne pouvait y aller. Son idée tombait à l'eau. Il allait devoir trouver une façon d'emmener son double féminin à un endroit où elle allait être devant un miroir. C'était n'importe quoi. Journée de merde.
Dernière édition par Matvei Sejdic le Sam 28 Mai - 18:23, édité 1 fois
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Posté Sam 28 Mai - 17:43.
Through the glass
Intervention
Frapper à son propre bureau, d'une manière peu conventionnelle... Ca paye toujours ! Le secrétaire, alerté par le bruit, vint ouvrir la porte. Il vous attendait depuis longtemps. De la paperasse à signer. Deux ou trois problèmes à régler. En entrant dans son bureau, Matvei trébucha sur quelque chose. Son sac à main ! La belle affaire... A moins, que... Comme dans tous les sacs des femmes se trouve un miroir...
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Posté Dim 29 Mai - 7:50.
« Madame la Ministre ! - AAAH ! »
MERVEILLEUX. Trop occupé à se frapper la tête contre la porte de son propre bureau, il n'avait pas entendu son sous-secrétaire se diriger vers elle pour l'ouvrir, lui qui avait habituellement une excellente ouïe. Et il avait donc crié lorsque devant lui, de façon tout à fait inattendue, la porte s'ouvrit pour laisser place à sous-secrétaire. Matvei plaqua ses deux mains sur sa bouche encore entrouverte, alors que l'homme devant lui devait avoir reculé de deux bons mètres, tout aussi surpris que lui par le cri strident de sa patronne. Lentement, il descendit ses mains de sa bouche, avant de les croiser sur sa poitrine. Avant tout, il devait garder la tête haute et ne pas penser qu'il venait d'avoir l'air proprement ridicule. Génial. Le sous-secrétaire, reprenant ses esprits, l'avertit qu'il l'attendait depuis un bon moment et avait même envoyé O'Connor le chercher. Probablement le rigolo dans lequel il avait foncé tantôt... Donc, il avait envoyé O'Connor la chercher parce qu'elle devait signer des papiers de la plus haute importance et que Merlin sait qui attendait à l'extérieur du bureau pour la rencontrer. Quoi ? Non non non, il refusait totalement de rencontrer qui que ce soit dans cet état si... féminin, voilà. Mais actuellement, Matvei devait jouer le jeu et il se contenta donc d'esquisser un petit sourire d'approbation et d'entrer dans la pièce.
Deux pas et il tomba sur le sol.
C'est que cette journée était merveilleuse, vous ne trouvez pas ? Il avait une réunion stressante, s'arrangeait pour entrer dans son miroir, devenait une femme, avait peur de son sous-secrétaire et, finalement, chutait lamentablement sur le plancher de son bureau. Son associé se précipita vers lui pour l'aider à se relever, mais Matvei le repoussa en grommelant quelques jurons bien sentis en russe, se retournant pour voir la chose qui lui avait ainsi bloqué la route. Cette chose était un sac à main noir, de cuir simple.
« Qui a laissé trrraîner cette chose ici ? - Je, euh, vous, Madame la Ministre. »
Et en plus d'être courailleuse, son reflet féminin était une greluche incapable de se ramasser ! Charmant. Plus jamais il ne se plaindrait d'être un homme, plus jamais... c'était au moins mille fois plus simple, à ce qu'il jugeait par ses quinze premières minutes en tant que femme. Le Russe mit ses cheveux derrière ses oreilles, encore oui, et commença à remettre dans son sac le demi million de trucs inutiles qui étaient tombés sur le sol. Un tube de mascara, un carnet, des crayons, des élastiques pour ses cheveux inutilement longs, de la gomme à mâcher, des cigarettes sorcières -tiens, elle fumait ?, un briquet finement ouvragé, un poudrier compact... un quoi ? Les doigts minces de la femme s'immobilisèrent sur le poudrier. Normalement, dans ces trucs, il y avait un miroir. Oh oui. Un coup d'oeil au sous-secrétaire, qui mettait en ordre la paperasse à signer. Parfait. Discrètement, Matvei ouvrit le poudrier. Bingo ! Un miroir. Tout petit, mais un miroir tout de même, dans lequel il seulement son œil bleu. Et derrière lui, au lieu de son bureau, le décor d'une salle de bain... celle qu'il venait de quitter. Yay. Il voyait son sosie, elle, la femme, se recoiffer devant le miroir de la salle de bain du 6e étage, regarder ses yeux attentivement, sa bouche, puis s'adresser un sourire parfait, blanc, aux dents joliment alignées. Matvei lui fit un signe, pour l'inciter à toucher le miroir de sa main... à moins que lui ? L'homme, enfin l'homme dan la femme, leva les doigts pour effleurer la surface du miroir.
Faites qu'il puisse retourner de son côté. Ou que son double tente de faire la même chose.
