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Viens me voir, et dis moi combien je suis belle ce soir ; (Pió)
ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
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Message Posté Lun 29 Aoû - 1:12.

Viens me voir, et dis moi combien je suis belle ce soir




STATUT DU SUJET : Privé
NOM DES PARTICIPANTS : Pió A. Da Braccio && Allis Seward
DATE : Début du mois de mars 2056
HEURE : Proche de 22h
METEO : Nuit, petit vent, quelques nuages
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE GLOBALE EN COURS : Intrigue globale oo7 : Vengeance
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE DU FORUM EN COURS : Intrigue oo6 : insécurité et colère à Londres
INTERVENTION DE DOMINUS TENEBRAE : Non.



Dernière édition par Allis Seward le Lun 29 Aoû - 1:16, édité 1 fois
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Message Posté Lun 29 Aoû - 1:13.


    Un bébé qui pleure.
    Voilà ce qu’on entendait régulièrement depuis plusieurs semaines entre les murs de cette vieille et grande maison dont Allis Seward avait hérité. Samson Seward. C’était le nom qu’elle avait choisis, pas Allis, mais Laen, la grande sœur de la jeune Auror. La sœur qu’elle n’avait jamais connus, la sœur qu’on lui avait caché, la sœur qu’elle avait toujours rêvé. Cette sœur qui était décédée quelques heures après avoir donné naissance à un petit être humain, un petit garçon aux reflets roux. Un bout de chou qu’Allis avait accepté d’élever comme si c’était son propre enfant.
    Seul détail, Allis était une femme qui avait besoin d’action pour vivre. Allis vivait dans l’action. Elle n’était pas Auror pour rien. Et l’arrivée de Samson dans sa vie avait tout changé. Allis ne vivait plus pour l’action, elle vivait pour lui. Et elle ne prenait plus de temps pour elle, trop submergée par la protection de Samson.

    La soirée s’annonçait habituelle. Samson venait de prendre son biberon du soir, et Allis le bordait doucement pour qu’il s’endorme. Dans quelques heures, elle savait qu’il se réveillerait, qu’elle devrait le border encore, le promener dans toute la maison, puis le remettre dans son lit. Et ainsi, toute la nuit. Jusqu’au petit matin où il se réveillerait encore, où il y aurait le biberon du matin, et où une nouvelle journée commencerait. Une journée comme les autres. Des pleurs, des biberons, des câlins, des couches et des siestes. C’était maintenant le quotidien d’Allis.
    Le petit Samson venait de s’endormir, et la jeune femme rousse pouvait enfin se reposer un peu. Elle alla diner un peu, puis prendre un bain pour se détendre. Elle sortait à peine du bain quand elle entendit sonner à la porte. Il devait être presque dix heures du soir.
    Qui venait sonner chez elle à cette heure ?
    Enfilant son peignoir, Allis prit sa baguette dans sa main et descendit les escaliers pour se diriger vers sa porte d’entrée. Douée en sortilèges, la jeune Auror avait fait en sortes que de l’extérieur, personne ne voit de lumières émanant de ses fenêtres. Elle avait aussi mis plusieurs sortilèges de protection pour que personne ne puisse entrer dans sa maison, à moins d‘utiliser un sortilège puissant. Elle avait même, dans sa paranoïa, mis des tas de sortilèges autour de la chambre du petit Samson.
    La sonnette retentit une nouvelle fois et Allis sursauta.
    Elle hésita un instant, puis elle s’approcha de la porte, et respira un bon coup avant d’ouvrir.
    Le cœur de la belle rousse ne fit qu’un bon en voyant son ami proche italien sur le pas de la porte. Elle eut un sourire, puis un geste, comme pour lui dire de ne pas bouger. Elle leva la baguette vers lui, puis avec un regard profond, elle prit la parole.
    « Un soir d’automne, alors que tu entamais ta sixième année, nous avons fait un tour dans la forêt interdite. Nous avons alors rencontré un animal particulier... Quel était cet animal ? Et comment l’avions-nous surnommé ? »
    Allis Seward avait toujours eu du mal à donner sa confiance aux gens, mais en dehors de ça, elle était connue pour sa parano qui pouvait parfois aller très loin. Et depuis l’arrivée du petit Samson chez elle, et avec les évènements récents, l’Auror était plus à cran que jamais. Elle avait beau avoir son ami Pió en face d’elle, elle ne pouvait pas savoir si c’était le vrai sorcier.
    Le meilleur moyen de savoir était de poser des questions personnelles dont seules les personnes concernées connaissaient les réponses.
    Seul le vrai Pió Da Braccio pouvait avoir connaissance du soir dont Allis faisait référence. Il était impossible qu’il ait oublié le jour où il avait rencontré une licorne qu’ils avaient surnommé Rose, car elle était apparus dans un rayon de lumière particulier, où elle semblait alors toute rose et non blanche. Licorne qu’ils n’avaient jamais revus. Mais ce moment avait été gravé dans leur mémoire à tout jamais, car cela avait été tout simplement magique. Allis se souvenait même de la colère d’Evi, qui quelques heures plus tard les avait vus rentré tous les deux main dans la main, tapant une crise de jalousie car il sortait alors avec la jolie rousse.
    La jeune femme eut un sourire à ce souvenir, alors qu’une petite larme de nostalgie coulait le long de sa joue. Elle était stupide de questionner ainsi l’un de ses meilleurs amis.
    N’attendant pas la réponse du sorcier, elle leva le sort de protection de sa maison et prit la main de l’italien pour l’amener à l’intérieur, et d’un coup de baguette, elle remit le sort de protection, puis ferma la porte.
    « Excuse-moi Pió, j’ai pris peur de tout depuis que.. Samson est ici.. »
    Et sans attendre, elle prit l’italien dans ses bras et se blottit contre lui, respirant ce parfum qui lui était si familier. Elle savait pourquoi il était là, elle le savait, mais elle n’osait pas lui demander si c’était vrai, s’il avait vraiment fait son choix, s’il avait vraiment décidé si oui ou non il l’aiderait.
    Quelques semaines plus tôt, Allis avait demandé à Pió de venir chez elle. Pió était l’un de ses plus vieux amis, l’une des rares personnes en qui elle avait vraiment confiance, alors elle avait voulus lui parler de Samson et lui demander de l’aide pour l’élever. Elle savait à quel point l’italien faisait un blocage envers les enfants. Elle le savait, mais elle avait quand même voulus en parler. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il dise oui, et d’ailleurs il n’avait pas dit oui, mais il avait eu ce moment d’hésitation, ce moment qui voulait tout dire. Elle savait qu’il y réfléchirait au calme, qu’il pèserait le pour et le contre et qu’il reviendrait pour lui donner sa vrai réponse.
    Et il était là, ce soir. Elle avait peur qu’il dise qu’il ne pouvait pas malgré son amitié pour elle, qu’il n’y arriverait pas, qu’il était désolé, qu’il n’était pas fait pour ça. Alors elle ne disait rien, se contentant de le serrer dans ses bras, profitant de ce contact avec lui qu’elle n’avait pas vraiment eu depuis longtemps.
    Elle était en peignoir, les cheveux encore mouillé, le visage fatigué, mais elle savait que Pió ne dirait rien. Il l’avait déjà vus dans des états bien pire que ça..
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Message Posté Lun 29 Aoû - 16:29.
Que s'est il passé avant ? Vous pouvez le lire à la Soirée à la Taverne.

***

Cette petite fête à la taverne Rouge n'était pas l'endroit où je devais être, et je le savais. Ou en tout cas, je l'avais comprit avec la petite phrase sarcastique de Niels Werner.

_ J'ai entendu dire que quelqu'un d'autre a un enfant... Les cernes ne font pas un joli effet sur le teint de lys de Seward.

Et sa petite blague qu'il trouvait très drôle et que je trouvais idiote avait au moins eut le mérite de me faire réfléchir sur l'endroit où je devais être. Après tout, si Vera et Werner se mettaient en tête de s'occuper d'un gamin de 10 ans, je pouvais bien voler au secours d'une femme et de son neveu de... quelques mois. Oui, bien sûr, je sais ce que vous pensez. Moi élevant un bébé, ça sonne aussi faux que Millsworthy Wilkes Jr donnant un gala en faveur du désarmement de la planète. Et pourquoi pas après tout ? Qui a dit que je ne pouvais pas prendre de responsabilités ? C'était pour cela que j'avais quitté la soirée à la Taverne, et que j'avais transplané jusqu'à un quartier résidentiel de la capitale anglaise. Je m'étais avancé ensuite vers une des maisons qui bordait un square propret, et j'avais sonné à la porte. Deux fois.

La porte s'était ouverte, et je regardais l'air soupçonneux sur le visage de la rousse alors qu'elle tenait sa baguette fermement dans sa main, pointée sur moi. Je ne dis rien, et restais immobile. Les temps étaient durs, l'Organisation rodait dehors. Je savais qu'elle voudrait être sure de tout. C'était déjà le cas avant, alors encore plus maintenant qu'elle était auror. Après tout, le polynectar se trouve facilement au marché noir de nos jours. Prendre l'apparence d'un animateur radio était facile, beaucoup trop facile. Elle prit un air grave, et me posa une question. Une simple question, dont seuls nous deux avions la réponse. Même Evi ne savait pas d'ailleurs. Il avait piqué une crise ce soir là, n'attendant même pas nos explications.

_ Quel était cet animal ? Et comment l’avions-nous surnommé ?

Puis elle me prit la main sans attendre la réponse. Elle devait être très fatiguée pour faire ça. Mais heureusement pour elle, j'étais le vrai Pió. J'essuyais la larme qui avait coulée sur sa joue avec le pouce. Puis, d'une voix douce, je répondis quand même à sa question, dissipent ainsi les derniers doutes qu'elle aurait put avoir.

_ C'était une licorne. Je voulais l'appeler Violette, mais on a choisit Rose finalement.

Elle me traina à l'intérieur et remit son sort en place. Je ne dis rien de plus, la laissant m'emmener loin de la rue. Elle était tendue, ça se voyait sur ses traits. Tendue, et fatiguée. J'imaginais sans mal qu'élever un enfant seule devait être épuisant, même si je n'en avais jamais fait l'expérience. Elle se tourna vers moi, et s'excusa. Elle n'avait pas besoin de le faire. Je haussais les épaules pour lui montrer que ça n'était pas grave, mais je la laissais s'exprimer. Parfois, c'est une bonne chose de lâcher de la pression, d'enlever le bouchon.

_ Excuse-moi Pió, j’ai pris peur de tout depuis que.. Samson est ici.
_ Je comprends.

Oui, enfin non. je ne pouvais pas comprendre bien sûr. Moi et les enfants... bref. Elle savait bien de toutes façons. Je repensais à son air inquiet quand elle m'avait dit de venir ce soir là pour m'annoncer cette arrivée dans sa vie. Comme elle m'avait parlée de cet homme qu'elle aimait, j'avais crut qu'il s'agissait de ça. A ce moment là, et encore maintenant d'ailleurs, je ne savais pas de qui il s'agissait. Est ce que j'avais vraiment envie de le savoir d'ailleurs ? je ne crois pas. Ma position était difficilement tenable, pas la peine d'en ajouter avec de la jalousie. Elle me sauta au cou, et je refermais mes bras protecteurs autour d'elle. Du moins espérais-je qu'ils seraient protecteurs. Je passais ma main dans ses cheveux roux. Je pouvais sentir l'odeur de son savon, mêlée à sa propre odeur. Elle avait prit un bain pour se relaxer sans doutes. Je me séparais d'elle, et regardais son peignoir, puis son visage fatigué.

_ Vous êtes jolie ce soir Miss Seward... mais vous avez l'air crevée.

J'eus un sourire, et j'entrais dans le salon. Oui, je connaissais assez les lieux pour savoir où il se trouvait. Au cas où vous vous demanderiez. J'avais toujours la même chemise qu'au bar, qui sentait un peu la fumée de la cigarette de Niels, et un peu l'alcool d'amaretto que j'avais but. J'avais même la montre de Fleury au poignet. Celle que je venais de gagner au billard américain. J'étais peut être plus chic que le peignoir d'Allis, mais entre nous, j'étais tout aussi peu frais qu'elle. Pas à cause de la soirée, non. A cause de la demande qu'elle m'avait faite, et qui mijotait dans ma tête depuis lors. Je levais les yeux vers elle, silencieuse dans son peignoir de bain. Elle était magnifique bien entendu. Il fallait être stupide pour ne pas le voir. Même ce troll russe de Ministre de la magie n'aurait pas put le nier. Et pourtant, il avait beau être mon ami par ailleurs, il était souvent glacial comme la banquise. Je voyais que la rousse attendait que je parle, que je lui dise quelque chose. Elle attendait la réponse fatidique. Oui ou Non j'allais l'aider, ce qui aurait été la seule chose raisonnable à faire. Si la réponse était non, je devenais l'homme le plus abject et le plus lâche de la création. Et ça, je le savais bien, je l'aurais lut dans ses yeux. Si la réponse était oui, je devenais le super héros, le sauveur de l'humanité. J'aurais à faire face à mon angoisse des enfants, et aussi à ma peur de renoncer à ma liberté. Qu'est ce que je préférais ? Etre libre mais penser que j'étais un être misérable, ou renoncer à mon inconstance et être enfin un héros pour quelqu'un ? J'avais résolu cette question depuis un petit moment. Il fallait juste que j'ai le courage de le dire à haute voix, de sceller m décision. Mes yeux bleus étaient sereins, et les paroles que j'allais prononcer seraient calmes. 'ouvris la bouche tranquillement.

_ Je ne t’aie jamais abandonnée Allis. Ce n'est pas maintenant que je vais commencer.

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Message Posté Mer 7 Sep - 15:33.


Ceux qui disent avoir beaucoup d’amis sont des menteurs. Ou alors ils n’ont rien compris à la vie. Un ami, c’est quelqu’un sur qui l’on peut vraiment compter, quelqu’un qui ne nous abandonne jamais, quelqu’un qui sait être là quand il faut, quelqu’un qui sera capable de tout pour vous, quelqu’un qui vous donne de l’amour à profusion et qui vous comprends en un seul regard. On a plein de connaissances, mais on a peu d’amis. Allis avait beau être sociable et apprécié de beaucoup, elle avait beau connaître beaucoup de monde, elle savait que des vrais amis, elle en avait peu. Et si elle devait en citer un seul, ce serait Pió. S’ils avaient d’abord fait les 400 coups à Poudlard, faisant tout et n’importe quoi, et finissant souvent dans le bureau d’un professeur ou du directeur, Pió et Allis étaient maintenant des amis de longue date et surtout, des amis proches.
Ce simple geste qu’il eut, de sécher la larme qui coulait sur sa joue, cela lui réchauffa le cœur.
« C'était une licorne. Je voulais l'appeler Violette, mais on a choisit Rose finalement. »
La voix de l’italien résonna un instant dans la tête d’Allis. Elle eut un sourire à son attention, alors qu’elle le faisait entrer chez elle.
« Excuse-moi Pió, j’ai pris peur de tout depuis que.. Samson est ici. »
« Je comprends. »
Se jetant dans ses bras, elle cherchait à se sentir rassurée. Comme si elle avait besoin de ce contact pour continuer. Les bras de Pió se refermèrent sur elle et elle se sentit bien. Elle savait que tout irait bien. Et elle aurait voulus rester ainsi encore longtemps, dans ses bras protecteurs et rassurants. Mais Pió se recula, brisant le contact, et la regardant attentivement.
« Vous êtes jolie ce soir Miss Seward... mais vous avez l'air crevée. »
Elle le vit sourire, puis elle le suivit dans le salon, silencieuse. Elle n’avait jamais trop su quoi répondre à ce genre de compliments. Et puis, elle savait bien qu’elle était fatiguée. Elle n’était pas habituée à ce genre de rythme et de situation. Elle aurait pus élever un enfant si elle avait eu le temps d’en prendre la décision, et si elle avait eu un homme à ses côtés. Là, c’était différent. Elle n’avait eu que quelques jours pour se décider. Et ce n’était pas son bébé. Et l’homme qu’elle aimait n’avait aucune idée de ce qu’il se passait chez elle en ce moment, il n’avait d’ailleurs aucune idée de ce qu’elle ressentait pour lui, et Allis ne s’imaginait pas fondée une famille avec le Ministre de la Magie. Elle l’aimait, c’est tout. Mais elle savait qu’elle n’était pas vraiment faites pour la vie de famille. Et sans doute que Matvei non plus. Quoi qu’il ferait très certainement un excellent mari et un très bon père.
Alors voilà. Allis se retrouvait avec son neveu à élever. Seule. Aimant un homme intouchable.
La seule idée qui lui était venus, c’était Pió. Elle savait qu’il avait du mal avec les enfants. Elle le savait très bien. Elle savait aussi que sa vie d’animateur de la RITM était animé de soirées en tout genre, et sans aucun doute de tas de jeunes filles dans son lit… Mais elle lui avait quand même demandé. Une question simple, mais une décision difficile. Elle savait qu’elle mettait un poids lourd sur les épaules de son ami en lui posant cette question, elle savait que s’il acceptait, ce serait beaucoup de responsabilités.. Mais elle ne voyait que lui. C’était celui en qui elle avait le plus confiance. Celui sur qui elle savait qu’elle pouvait compter, quoi qu’il arrive. C’était Pió, tout simplement.
« Je ne t’aie jamais abandonnée Allis. Ce n'est pas maintenant que je vais commencer. »
Sortant de ses pensées, Allis eut d’abord un instant d’hésitation. Elle se repassait les mots de son ami dans sa tête. Un par un. Puis finit par avoir un sourire gêné, presque inquiet. Il avait accepté. Elle en était heureuse, mais elle se rendait compte de ce qu’elle avait osé lui demander.
« ..Je.. Je n’aurais jamais du te demander quelque chose comme ça. Je n’ai pas à te demander ça. C’est comme si je te forçais à changer ta vie. C’est comme si je bouleversais tout ton quotidien… »
Le regard posé sur son ami, elle faisait non de la tête, comme si elle revenait sur sa demande alors qu’il venait d’accepter. Elle, elle n’avait pas vraiment eu le choix d’accepter d’élever cet enfant. Mais Pió, lui, il n’avait rien avoir dans tout ça. C’était Allis qui, en quelques sortes, lui imposait ça.
« Non, tu n’as pas à m’aider. Je peux le faire seule. C’est mon neveu. Je dois être capable de le faire seule. Oui. N‘en parlons plus. »
Elle fit oui de la tête, décidée et convaincue. Elle n’aurait jamais du entrainer Pió là dedans. Il avait sa propre vie, ses propres problèmes. Marchant un peu dans son salon, Allis remarqua que rien n’était rangé. Des vêtements, des affaires, et des jouets de Samson trainaient dans le coin. Elle les ramassa et commença à ranger, machinalement, sans plus faire attention à son ami. Mais alors qu’elle pliait un vêtement, elle sentit une main l’arrêter dans son geste. Pió s’était approché.
« Je sais ce que tu vas me dire. Mais je n’aurais jamais du te demander ça, c’est vrai Pió. On ne demande pas à un ami de s’occuper de son neveu… »
Tournant la tête vers l’italien, elle le regarda avec intensité. Elle était catégorique, elle ne reviendra pas sur son idée. …Quoi que vus qu’elle changeait d’avis souvent en ce moment, c’était fort probable que dans cinq minutes, elle dirait le contraire.
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Message Posté Mar 13 Sep - 17:09.


J'avais parlé, et elle avait pesé les mots avec inquiétude. Elle les avait regardé, les avait comparé avec d'autres mots que j'aurais put dire, peut être, estimé qu'ils étaient correctement embalés, sans doutes, et finalement, elle les avait compris. Difficilement, avec cet air que l'on a en sortant d'une rêverie, elle les avait admis. Mais bien entendu, je n'étais pas au bout de mes surprises avec Allis Seward.

_ Je.. Je n’aurais jamais du te demander quelque chose comme ça. Je n’ai pas à te demander ça. C’est comme si je te forçais à changer ta vie. C’est comme si je bouleversais tout ton quotidien… Non, tu n’as pas à m’aider. Je peux le faire seule. C’est mon neveu. Je dois être capable de le faire seule. Oui. N‘en parlons plus. Je sais ce que tu vas me dire. Mais je n’aurais jamais du te demander ça, c’est vrai Pió. On ne demande pas à un ami de s’occuper de son neveu…

Oui, elle faisait ça tout le temps, depuis Poudlard même. Versatile souvent, elle commençait une idée, et partait sur autre chose. Elle voletait comme un papillon qui ne sait plus où se poser. Elle avait toujours été dans l'action, dans l'instant, ça ne m'étonnait qu'à moitié. Je la laissais donc terminer sa longue tirade, entrecoupée de mouvements vigoureux de la têtes, de dandinements sur ses pieds. Je regardais son petit manège, silencieux, admirant à quel point elle était belle, même quand elle disjonctait. J'avais un mince sourire. Après sa demande, j'avais eaucoup hésité. Tout ce dont elle parlait, changer de vie, faire des efforts, j'y avais pensé maintes fois. Et j'avais fait mon choix en connaissance de cause. Maintenant que cette décision était prise, il était hors de question que je la mette de côté. Quand elle eut finit son petit discours, je laissais mon sourire s'étirer et s'étaler un peu sur mes lèvres, le laissant contredire les paroles que j'allais dire ensuite.

_ Tu veux bien te taire et arreter de dire des bêtises maintenant Seward ?

Je passais mes bras autour d'elle, la prenant contre moi pour respirer encore son odeur. Elle aurait peut être voulu s'extirper de là, mais je la retenais doucement, mais fermement. Je déposais un chaste bisou sur sa joue rosée par la fatigue, et balançais un peu pour la bercer tendrement. Il n'y avait rien de plus important qu'elle, et surement pas mon... comment avait elle dit... "quotidien". Je savais que ce que j'avais à dire était dur, pour moi surtout, mais surement aussi pour elle à entendre. Mais c'était de loin la meilleure solution que j'vais pour lui faire comprendre à quel point je voulais l'aider.

_ Je t'aime. Je t'aime tout simplement. Pas comme dans un roman avec un grand cheval, des aventures trépidantes ou une couronne. Je ne peux pas prétendre t'apporter un royaume ou le pouvoir absolu, ni même autant d'or que n'en comptait autrefois Gringotts. Mais je peux au moins te donner une chose, et je crois qu'elle vaut quand même beaucoup... je peux te donner ma vie.

J'eus un petit rire discret, et ajoutais, mutin.

_ J'peux pas te promettre qu'elle rapporte beaucoup au marché noir par contre.

J'espérais que cette petite touche finale d'humour la détendrait un peu. Elle avait besoin de rire un peu, manifestement. Et puis, ça dégonflerait peut être l'importance quasi pompeuse et boursoufflée de ma précédente déclaration. Il faut avouer que j'aime les grandes déclarations... surtout les pompeuses et boursouflées... ouep. Tout le monde a ses petites névroses. Et vu la situations, je pouvais bien me laisser un peu le droit de faire quelques grandes phrases sentencieuses. J'étais en train de dire à la femme de ma vie qui aime un autre homme que moi que je l'aime simplement et sans conditions, et que je veux bien sacrifier tout mon confort et même mon existence entière pour elle. Si ça c'est pas une putain de situation romanesque propice à la grande phrase, alors j'sais pas vraiment dans quelles circonstance on pourrait en faire. Mais bon, si vous trouvez queque chose à y redire, dites le maintenant ou bien taisez vous à jamais. Bref, je restais planté là en attendant ce que Allis allait dire. Peut être que ma grande phrase l'avait assomée et qu'elle ne trouvait plus rien à dire. J'en doutais un peu. Allis Seward qui ne trouve rien à répondre à quelque chose, c'est louche. Ca fait magie noire comme idée. Quoique je connaissais bien la Allis joyeuse et insouciante. Mais j'avais aussi évité la période où elle avait dut faire face à des problèmes graves. Pas que je n'avais pas voulu l'aider à ce moment là, mais on était partis du principe, Evi et moi, que si elle ne nous avait pas dit exactement ce qu'il se passait, ce n'était pas pour nous voir débarquer avec nos grands sabots. Que pouvions nous comprendre à sa souffrance ? Peut être avons nous fait le mauvais choix. Surement même. Mais voila, on avait fait ça.

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Message Posté Sam 8 Oct - 0:15.


Allis se trouvait actuellement dans un drôle d’état. Elle ne savait plus où elle en était. Fatiguée par toutes ces longues journées et nuits à s’occuper du petit et à rester enfermé, elle avait du mal à savoir si le fait que Pió est accepté de l’aider soit une bonne ou une mauvaise chose. Était-ce vraiment aussi simple que cela ? Pas sûr. Et puis la décision lui appartenait au fond, non ? Mais Allis n’aurait pas dû lui demander une telle chose. C’était trop de responsabilités, on ne posait pas ce genre d’ultimatum à un ami aussi proche.

« Tu veux bien te taire et arrêter de dire des bêtises maintenant Seward ? »

Mhm, ça, pas sûr qu’elle arrête tout de suite. Elle voulut répondre, mais il s’avança vers elle et la prit contre lui, l’entourant de ses bras et l’empêchant alors de parler tant ce geste la rassura. Elle était comme une jeune enfant dans les bras protecteur d’un parent. L’italien la tenait fermement, et elle s’installa un peu plus confortablement dans ses bras, se blottissant d’avantage contre son torse. Là, elle était bien. Les lèvres douces de son ami vinrent se poser sur sa joue en un petit baiser, et elle ferma les yeux en soupirant d’aise. Elle était tellement bien qu’elle ne vit pas arriver la suite.

« Je t'aime. Je t'aime tout simplement. Pas comme dans un roman avec un grand cheval, des aventures trépidantes ou une couronne. Je ne peux pas prétendre t'apporter un royaume ou le pouvoir absolu, ni même autant d'or que n'en comptait autrefois Gringotts. Mais je peux au moins te donner une chose, et je crois qu'elle vaut quand même beaucoup... je peux te donner ma vie. »

Allis ne réagit pas tout de suite. Ses premiers mots ne la choquèrent pas, car il lui arrivait de lui dire qu’elle l’aimait, sans arrière pensée, comme une sœur à son grand frère. Mais la suite changeait tout. Et elle n’était pas sûre de tout comprendre. Était-ce son ami qui lui parlait ou.. Pourquoi avait-elle l’impression qu’il s’agissait d’un homme différent de son ami ? Pourquoi sentait-elle un ton particulier dans sa voix ? Comme s’il s’agissait d’une déclaration… ? Était-ce une déclaration ? Figée, Allis ne savait plus quoi faire ni quoi dire. Elle ne fit même pas attention à la dernière phrase de Pió. Puis, sans vraiment savoir elle-même pourquoi, elle se retira des bras de son ami, et se recula un peu, le regardant les yeux plein de curiosité.

« Okay, ça... c’était bizarre ! »

Elle eut un rire. Un rire dont elle avait besoin. Elle avait compris. Elle avait conscience que Pió venait de lui faire une déclaration comme peu d’hommes oseraient en faire. Elle avait conscience qu’il venait de lui confier sa vie entière. Elle avait conscience de l’importance de ce moment. Mais elle n’avait jamais été faite pour ce genre de choses. Son père lui avait appris à fermer son cœur et à ne ressentir ni douleur ni amour. Bien sur, elle n’avait pas pus suivre cette leçon, incapable de ne pas montrer son amour envers tout le monde. Mais là, c’était différent. Il s’agissait de quelque chose de bien plus profond et de bien plus fort. Pió venait de lui avouer qu’il l’aimait. Pas comme un grand frère, pas comme un ami, mais comme un homme peut aimer une femme.

« Tu veux du café ? Je vais faire du café. »

Sans attendre, elle fila dans sa cuisine. Et elle se mit à faire du café sans utiliser de magie. Elle avait laissé Pió dans le salon et elle savait qu’elle agissait mal actuellement. Elle savait qu’elle risquait de le blesser en se comportant ainsi. Mais tout ceci était dingue. Pió, son ami, son camarade de jeu, son complice d’aventures en tout genre, son grand frère, son meilleur ami, son confident.. Son Pió. Comment pourrait-il en être autrement ? Sans réfléchir, elle s’arrêta dans ses gestes et retourna rapidement au salon où elle retrouva Pió, qui n’avait pas vraiment bougé. Elle se plaça devant lui, le regarda un moment, puis prit la parole sans être très sûre d’elle.

« Je comprends pas. T’es mon ami. On faisait les 400 coups avec Evi à Poudlard. On était inséparables… Et puis.. Et puis t’es animateur de la RITM et dois bien y avoir des centaines de sorcières dingue de ta voix et de ton charme ! Je sais pas moi, tu peux avoir toutes les filles que tu veux ! Pourquoi moi ? Pourquoi tu sacrifierais ta vie pour moi ? C’est.. C’est super romantique, mais.. C’est tellement..irréel.. »

Elle se stoppa dans son élan, le regardant dans les yeux, incapable de continuer. Elle ne sut pas pourquoi, mais à ce moment-là, elle remarqua à quel point Pió était beau. Il dégageait quelque chose de spécial, d’intense, de profond. Il avait ce charme indéniable que toute femme remarquait. Il avait des yeux d’un bleu océan qui faisait rêver. Et il avait ce regard et ce sourire qui pouvaient faire tomber n’importe qui dans ses bras. C’était Pió Da Braccio, le bel italien, le célèbre animateur de la RITM. Et ce soir, il venait de lui avouer qu’il l’aimait. Après tout ce temps, il lui avouait maintenant. Et il était là, devant elle, à lui donner sa vie.

« Viens. »

Elle lui prit doucement la main et l’emmena jusqu’aux escaliers, ils montèrent au premier et atteignirent une porte à entre-ouverte. Allis jeta un coup d’œil à Pió avant d’entrer dans la pièce en le faisant suivre. Elle s’approcha du petit lit à barreaux qui se trouvait au centre de la chambre. Un petit bébé de quelques semaines y dormait paisiblement. Allis serrait toujours la main de Pió dans la sienne. Elle se rapprocha un peu de lui, pour murmurer quelques mots.

« Je te présente Samson.. »

Son regard se posa sur l’italien et elle lui sourit.
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Message Posté Sam 8 Oct - 18:54.


_ Okay, ça... c’était bizarre !

Et elle eut un rire. J'aurais donné n'importe quoi pour qu'elle ne rit pas de moi, et elle l'avait fait. C'était déjà tellement dur de lui avoir dit. Souvent, depuis Poudlard, je me mettais devant ne glace et je murmurais des phrases apprises au mot prés, cherchant comment les formuler, cherchant au plus juste à trouver les mots pour bien traduire mes pensées. Et après je m'emportais en me traitant d'idiot, de pauvre imbécile mièvre. Je voulais casser le miroir qui me renvoyait une si pathétique image, et je m'allongeais sur mon lit en essayant de calmer ma frustration. Misérable souriceau que j'étais. J'avais réussit à repousser cette échéance en me persuadant que l'amour n'était vraiment pas fait pour moi, et qu'il valait mieux que je lâche l'affaire. Il y avait un million d'hommes qui auraient put la rendre plus heureuse que moi. J'arrivais déjà pas à m'occuper de moi même alors qui espérais je secourir ? Non, franchement, le costume de superman, très peu pour moi. Mais il y avait eut ensuite une succession d'événements particuliers. Cette entrevue au stand de confiseries lors de la deuxième tache de Durmstrang m'avait réveillé d'abord, me faisant prendre conscience que, parfois, fermer les yeux en disant "elle se débrouille bien seule" était une grosse erreur. Quelqu'un avait blessé Allis, lui avait brisé le cœur. Je ne savais pas qui était cet homme, ni quelles raisons il avait pour avoir fait cela, mais je voyais qu'Allis avait besoin d'aide. Alors, quand elle m'avait demandé cette aide pour son neveu, j'avais tout de suite comprit qu'il fallait que j'agisse, et surtout que j'arrête de croire que si je ne faisais rien, tout allait se régler tout seul. Alors j'étais là, et j'avais dit ce que je m'étais préparé à dire tellement de fois. Et elle avait eut un rire.

_ Tu veux du café ? Je vais faire du café.

Qu'est ce que j'aurais put répondre à cela. Quand bien même j'aurais été en mesure d'y répondre, elle n'aurait pas écouté et aurait filée quand même vers sa cuisine. Alors plus encore si je n'étais pas en état. Et je n'étais pas en état. Mon amour se moquait et fuyait face à ma déclaration. Et pourtant, c'était un moment important. J'y avais mit tout mon petit cœur et toutes mes cellules grises pour que ça soit vraiment très beau. Et elle fuyait. J'aurais bien dit que j'avais pas de bol, je me serais bien lamenté, mais pour une fois, j'allais essayer de ne pas flancher. Avec mon caractère passionné pourtant, j'étais le roi de l'exagération. Alors me lamenter et invoquer les cieux, c'était dans mes cordes. Mais là, il fallait que je sois fort. Je venais de lui dire que j'étais prêt à beaucoup de sacrifices pour elle, c'était pas pour me ratatiner comme une mauviette pleurnicharde au premier coup dur. Au lieu de ça, je crispais la mâchoire et redressait le menton, essayant de rester stable dans mes décisions. Droit dans mes bottes ! Plus facile à dire qu'à faire. Surtout quand je vis Allis revenir vers moi et me regarder gravement. Aie. C'était un moment qui pouvait être redoutable. Celui où elle me dirait qu'elle ne voulait plus de moi dans ses conditions, où elle me dirait qu'elle aimait un autre homme de toutes façons, où elle me dirait que je ne suis même pas à la hauteur pour cette tache tout compte fait. Je m'efforçais de conserver un regard dur et déterminé, mais il faiblissait à mesure qu'elle parlait. Je me concentrais sur ses paroles. Elle ne comprenait pas. Bien sur qu'elle ne comprenait pas. J'avais soigneusement caché tout ça pendant plus de 10 ans, me contentant d'être le grand frère de substitution qui reste dans l'ombre en croisant les doigts pour que personne ne fasse du mal à sa protégée. Alors, oui, je concevait que ça paraisse étrange. Vous imaginez, Pió Da Braccio amoureux ? Ma réputation aurait été foutue. Comme si elle m'intéressait d'ailleurs cette putain de réputation.

_ Pourquoi tu sacrifierais ta vie pour moi ? C’est.. C’est super romantique, mais.. C’est tellement..irréel..
_ Parce que c'est comme ça, et c'est tout.

J'en avais marre de toujours me poser des questions au final. J'essayais de sourire un peu, mais ça ne faisait pas très naturel, alors je renonçais à cette idée. De toutes façons, Allis avait déjà trouver autre chose. Est ce qu'elle voulait détourner la conversation, ou est ce qu'elle était vraiment incapable de rester concentrée sur une seule chose. Ca faisait longtemps que je me posais cette question, et je n'en avais toujours pas déterminé la réponse. Elle me prit par la main et m'emmena ailleurs. Elle voulait peut être m'enfermer dans sa cave jusqu'à ce que je veuille bien cesser de l'aimer. Ca aurait été bizarre, mais Allis est une personne bizarre. Mais c'est pour ça aussi que je l'aime. Non, elle ne m'emmena pas vers la cave, mais vers le premier étage. Elle ouvrit une porte entrebâillée et j'entrais à sa suite dans une pièce sombre. Un lit pour bébé. Ok. Elle voulait me montrer le fameux neveu. Pauvre petit bébé, il ne savait pas encore la malchance qu'il avait de tomber sur moi.

_ Je te présente Samson..

Elle était souriante. Pauvre inconsciente. Da Braccio avec un bébé. Rien que d'y penser, c'était risible. Mais je n'avais pas envie de rire. Je regardais le petit être rose et potelé dans son berceau. C'est là que ça dérapait. Fort de mon envie de jouer le justicier, j'en avais omit de me préoccuper d'un petit détail. Je fais des angoisses face aux enfants. Je tentais de calmer ma respiration, de me persuader que tout allait bien, que c'était juste un bébé, un tout petit bébé. Gêné, je tournais le regard et essayait de ne pas regarder ni Allis, ni le neveu. Je savais qu'elle serait déçue. Elle devait attendre le preux chevalier, et j'étais un pauvre garçon d'écurie pas fichu de mettre un pied devant l'autre. Tu parles d'une aide précieuse.

_ Allis... je dois te dire. Je suis pas très doué avec les enfants. Pas du tout même.

Da Braccio, roi de l'euphémisme. Je pris une grande inspiration et la regardais dans les yeux.

_ Mais je vais le faire. Je vais essayer.

Je sentais une goutte de transpiration froide couler le long de mon dos. Super glamour. Et mon cœur donnait l'impression de vouloir s'enfuir loin de moi. Youhou, super. Bon, concentration. Je peux le faire, je peux le faire. Répète après moi : C'est juste un bébé, il va pas te sauter dessus pour te manger. Allez expiration inspiration. Tout est sous contrôle... ou pas...

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Message Posté Ven 21 Oct - 17:23.


Minuscule.
Cet enfant dans ce lit semblait minuscule et tellement fragile. Il respirait la pureté et l’innocence. Comment Allis pourrait-elle le protéger de ce monde magique devenus si incertain ? Elle ne pourrait pas éternellement le cacher du monde extérieur. Ses nombreux sorts de protection n’étaient pas si puissant. Il suffisait que cette Organisation Secrète décide de s’attaquer aux maisons de Londres et.. Allis ne préférait pas y penser. Elle protégerait Samson jusqu’à la mort. Ce petit vivrait coute que coute. Allis comptait bien l’élever.

« Allis... je dois te dire. Je suis pas très doué avec les enfants. Pas du tout même. »

La voix de son ami la sortit de ses pensées. Posant son regard sur lui, elle l’observa avec attention et sérieux. Elle savait parfaitement que Pió et les enfants ce n’était pas trop ça. Avait-il oublié qu’ils se connaissaient depuis bien longtemps déjà ? Avait-il oublié qu’Allis savait beaucoup de choses de lui ?

« Mais je vais le faire. Je vais essayer. »

Un beau sourire apparut sur ses lèvres fines. Elle n’avait pas lâché sa main, et la serrant un peu, elle l’emmena hors de la chambre, marchant silencieusement pour ne pas réveiller le petit. Une fois dans le couloir, elle se tourna vers l’italien et le regarda dans les yeux. Elle avait conscience de tous les efforts que Pió faisait. Il acceptait de l’aider alors que ce n’était pas facile pour lui. Certains voyaient en lui un simple animateur de radio connus, qui aime batifoler à droite à gauche, et qui aime déconner. Ils sont tellement loin de la réalité. Allis voyait un homme qui veut prendre des responsabilité, même si pour cela il doit affronter ce qui lui fait peur. Pió était courageux et avait le cœur sur la main. Il était tellement plus que l’image que tout le monde avait de lui. Debout face à lui, Allis ne lâchait pas sa main, appréciant trop ce simple contact, innocent et agréable.

« Quinze ans. Cela fait quinze ans que l’on se connait Pió. Et tu crois vraiment que je ne sais pas ça ? C’est moi Pió, c’est Allis, la p’tite rouquine que t’as connus alors qu’elle n’avait que 11ans. Celle avec qui t’as fais les 400 coups pendant plusieurs années. Celle avec qui tu as formé un trio. Evi, toi et moi. Celle avec qui tu as grandis. Celle qui est devenue Auror alors que tu te faisais connaître en tant qu’animateur radio. Tu crois vraiment qu’après tout ce temps je ne te connais pas par cœur ? Je ne sais peut-être pas tout de toi, mais je te connais. Et tu me connais aussi. Je ne suis pas faîtes pour une vie pleine de monotonie. Je ne suis pas faites pour être mère au foyer. J’ai besoin d’action pour vivre et tu le sais. Et j’ai besoin de toi. Ensemble, on peut le faire.. »

Elle s’arrêta dans son élan. Son regard se perdit un instant dans les beaux yeux de l’italien alors qu’elle repensait à la déclaration qu’il venait de lui faire quelques minutes plus tôt. Quinze ans qu’ils se connaissaient et Allis n’avait jamais imaginé ça. Elle avait toujours vus Pió comme son ami, alors comment pourrait-il en être autrement ? Tout ce temps pendant lequel il avait caché ça. Est-ce qu’il l’aimait déjà lorsqu’elle était avec Oliver ? Est-ce qu’il l’aimait déjà quand Evi et elle étaient vaguement sortis ensemble à l’époque de Poudlard ? Elle aurait voulus le demander, mais elle le ne ferait pas. C’était de la curiosité étrange et mal placé. Elle n’arrivait toujours pas à se faire à l’idée que son ami d‘enfance, son grand frère, son protecteur, son camarade de 400 coups venait de lui avouer qu’il l’aimait. Et elle ne savait pas si elle pourrait s’y faire un jour. Elle ne savait pas elle-même où elle en était. Matvei était toujours dans ses pensées, même si elle s’était rendus à l’évidence qu’il n’y aurait rien entre le Ministre et elle. Elle l’avait récemment compris, mais cela ne l’empêchait pas de penser à lui. Et maintenant Pió venait de lui avouer son amour pour elle. Elle se serait crus dans un de ces films moldus.. Mais non, c’était réel. Son ami de longue date était amoureux d’elle. Et elle, elle était là, face à lui, ne sachant pas quoi dire, ni quoi faire. Il était tard, et elle était fatiguée. En temps normal, elle lui aurait proposé de rester dormir, et même, elle aurait dormis avec lui - en toute amitié bien sur. Mais là.. Elle ne savait plus. Ne serait-ce pas étrange que de lui proposer de rester dormir avec elle, après ce qu’il venait de lui avouer ? N’y aurait-il pas une certaine gêne entre eux ? Allis ne savait plus trop comment agir avec lui. Elle avait peur de lui faire du mal sans le vouloir.

« Je.. Il se fait tard Pió.. »

Fatiguée, la jeune femme avait du mal à rester les yeux ouverts, elle manquait de force, et elle n'avait qu'une envie, rejoindre son lit. Elle voulait lui dire de rester dormir ici. Elle voulait sentir sa présence. Mais elle n’osait pas. C’était rare de voir Allis ainsi. Fatiguée, fragile, perdue et confuse. Elle semblait bien différente de d’habitude. Mais l’amour et elle, cela avait toujours fait deux. Ses yeux toujours dans ceux de son ami, elle finit par oser, bien qu’incertaine.

« Tu veux rester dormir.. ? ..Enfin, ce n‘est pas une proposition pour.. Mais tu.. Raah ! »

Se passant la main dans les cheveux, la jeune femme ferma un instant les yeux avant de faire non de la tête. Puis elle rouvrit les yeux, lâchant enfin la main de son ami, et le fuyant du regard un instant, avant de poser ses yeux sur lui.

« On a déjà dormis ensemble, ce serait pas la première fois, et j’ai vraiment besoin de ta présence ce soir.. Mais je veux pas que ça te gêne ou.. ‘Fin.. Est-ce que ça change quelque chose entre nous ? »
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Message Posté Sam 22 Oct - 11:02.


On était sortis de la chambre de Samson. Je respirais un peu mieux. Pourquoi j'avais tant de mal avec une petite créature si innocente ? Pourquoi ma respiration se faisait plus douloureuse ? Heureusement que Opera n'était pas là. Elle aurait sans doutes eut des tas d'explications à ce sujet. Parce que j'ai toujours fuit les responsabilités, et que je ne croyais plus aux bienfaits d'une vie raisonnable, que je reniais les valeurs. N'importe quoi. Des valeurs, des grands principes, j'en ai aussi. Et certainement plus que bien des politiciens qui prétendaient agir pour ... comment était ce déjà ? ... le bien de tous. The Greater Good, comme aurait dit Grindelwald. La quête du plus grand bien mérite bien de bafouer quelques principes essentiels n'est ce pas ? Comme la liberté d'expression -mon bureau et mon appartement avait déjà été retournés par les sbires de Foreston- ou comme le caractère sacré de toute vie humaine aussi. Qu'est ce qui les différenciait de cette Organisation qu'ils prétendaient pourchasser ? Surement plusieurs faisaient parti des deux camps d'ailleurs. Alors la supposition selon laquelle j'avais abandonné mes principes et responsabilités à cause de mon troll de père -qu'il crève dans sa prison insalubre-, c'était n'importe quoi. Et en parlant de se faire des idées sur ce que j'étais vraiment ... Allis commença une longue tirade sur qui j'étais, sur notre amitié de 15 ans. Eh oui, 15 ans déjà. Je souris, répondant autant pour moi même que pour elle... et aurais je voulu que le monde entier entende aussi.

_ Je sais oui. Mais tellement de gens prétendent savoir ce que je suis que, parfois, je ne sais plus qui le sait vraiment.

Les journaux, les gens dans la rue, mes connaissances. Tous prétendaient savoir exactement ce qu'il y avait dans mon esprit ... l'esprit du grand prophète des ondes, Da Braccio. Le mec cool qui ne se prend jamais la tête, qui n'a ni attaches, ni amours, ni haine. Le type qui sait juste déconner. Et ceux qui avaient été à Poudlard avec mon frère de se demander comment deux frères si différents pouvaient avoir atterrit dans la même maison. Paolo le romantique, le mélancolique, le calme, l'apaisant ... et sa pile électrique indomptable de petit frère, toujours premier pour déclencher les mini révolutions. Alors tous ces gens n'avaient pas comprit. Ils ne savaient pas la souffrance de devoir s'exiler de son pays à 4 ans alors que les aurors frappent à votre porte pour vous coller dans un tribunal. Ils ne savent pas ce que c'est de grandir avec l'image d'un père qui a trahit sa patrie en s'en mettant plein les poches. Ils ne savent pas ce que c'est de vivre sur cet argent là, de savoir qu'on peut manger à sa faim et dormir sous un toit parce que son père a privé des gens de ces choses là. Ils ne savent pas la culpabilité de détester son père pour avoir spolié des gens, mais d'aimer terriblement ce luxe dans lequel on peut vivre grâce à ces actions. Alors oui, les gens qui rencontrent Paolo et moi pensent qu'il aurait été mieux à Serdaigle, et moi à Pouffsouffle. Mais le choixpeau a sut lire dans nos esprits, et il a sut voir que la neurasthénie de l'un et l'énergie de l'autre étaient un moyen de camoufler la soif de vraie Justice. Pas de justice humaine, pas de tribunal, qui avait été incapable d'arrêter un fonctionnaire corrompu à temps et voulait mettre aussi en prison sa femme et ses deux enfants, pour faire oublier son erreur. Non, de Justice en tant que principe, aveugle et sentencieuse. Je suis cet homme là, et Paolo l'est aussi. N'en déplaisent aux tabloïds.

_ Je ... il se fait tard Pió. ... Tu veux rester dormir ? Enfin, ce n'est pas une proposition pour ... mais tu ... Raah !

Je me maudissais. Ma déclaration de grand chevalier sans peurs et sans reproches, fut elle aussi bancale et essoufflée qu'elle l'avait été, avait tout bouleversé. Les choses étaient si simples avant, entre nous. Et maintenant, quelque chose avait changé. J'interrompis ma pensée. Bien sur que non, ce n'était pas ma déclaration qui avait changé quelque chose. Peut être avait elle fait prendre conscience d'une chose à Allis, mais elle n'avait rien changée pour moi. J'avais toujours mit de côté cette part de moi, mais elle avait toujours été là, à grommeler pour sortir. J'avais essayé bien des stratagèmes, mais elle était toujours restée accrochée. Moi, je n'avais pas changé. J'avais juste décidé d'agir au lieu de rester l'éminence grise. Le déclencheur, c'était la crise de la trentaine, son aveux d'un autre homme, la petite créature qui dormait paisiblement à côté. Ma déclaration n'était que le coup de pied dans la fourmilière, mais j'avais bien eut l'idée depuis longtemps de réveiller ces curieux insectes.

_ On a déjà dormit ensemble, ça ne serait pas la première fois ...

J'hochais la tête. Vrai. Pas la première fois. On avait même fait du camping avec Evi, et on avait tellement froid qu'on s'étaient collés tous ensemble dans l'espoir de gagner un peu de chaleur. Mais là où Allis commettait une petite erreur d'appréciation, c'était que déjà à ce moment là, j'avais dut museler mon cœur pour ne pas penser à sa silhouette frêle contre la mienne. Que voulez vous, je reste un homme, et je suis faible.

_ Est ce que ça change quelque chose entre nous ?
_ Ca ne les change que si tu le veux.

Je levais le regard loin derrière elle, songeur. Devais je dire ça ? Oui, je le dis, en essayant que ça paraisse innocent.

_ J'ai passé plus ou moins 10 ans à faire en sortes que ça ne change rien. Je vais pas en crever que ça reste comme ça 10 ans de plus.

Ou peut être que si... après tout, j'avais déjà pris des engagements que je n'aurais surement pas prit avant. L'amorce était déjà lancée. Le tout était que ma nature passionnée ne rue pas dans les brancards. Pas maintenant que je décidais d'être raisonnable. Je regardais de nouveau Allis, et j'haussais un sourcil.

_ Tu connaissais quelqu'un Allis : moi. Ou du moins tu te disais que j'étais cette personne. Je ne te blâmes pas. Tout le monde pense savoir que je suis cette personne.

Je m'interrompais. Mon but n'était pas de lui dire qu'elle se plantait comme une idiote sur mon compte depuis des années, mais je craignais que ma précédente phrase ne semble le dire. Alors je laissais retomber mon sourcil et essayais de prendre un ton plus doux.

_ J'aimerais tellement que le nouveau moi, enfin... celui que j'ai toujours été en dessous, ne te déçoive pas.

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