VULNERA SAMENTO FERME SES PORTES ▲
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[TERMINE] IT'S OVER NOW ━ ALISTAIR & IVY SILVERPYRE
ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
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Message Posté Mar 29 Mai - 1:26.



Family is about hate against the world.
and there's a all damn earth who's waiting for us to fall.

★ noms des participants: Alistair, Victoria & Ivy Silverpyre.
★ statut du sujet: Privé.
★ date: 31 aout.
★ heure: Au beau milieu de l'après midi.
★ météo: Il fait chaud.
★ saison: Saison 2.
★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: Prélude.
★ numéro et titre de l'intrigue en cours: Prélude.
★ intervention de dominus: Non.
★ récompenses: Pas encore [TERMINE] IT'S OVER NOW ━ ALISTAIR & IVY SILVERPYRE 885286







Dernière édition par Ivy J. Silverpyre le Jeu 31 Mai - 22:46, édité 1 fois
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Message Posté Mar 29 Mai - 2:19.
It's over now.
« Eagle in the dark. Feathers in the pages. Monkeys in my heart are rattling their cages. Found a way to blue and another ghost to follow said "it's only up to you" and that's the hardest pill to swallow. You never get to choose. You live on what they sent you and you know they're gonna use the things you love against you. One foot in the grave. One foot in the shower. There's never time to save. You're paying by the hour. And that's just the way it goes. Falling awake. Slipping through the bars. Aware of the danger of riding in the cars. Taking candy from strangers. And it's never out of hand. Never out of pocket. I'm supersonic man. Do you wanna buy a rocket ? I could learn to play the game. I could learn to run the hustle. If I only had the brains. The money or the muscle. » ━ Gary Jules - Falling Awake.

Une inspiration. Une large bouffée d'air. Elle savait qu'en entrant à nouveau ici, sa vie changerait. Bien ou mal. Peu importe. Elle était là pour une seule et unique raison. Alistair. Ses yeux se fermaient, elle n'arrivait pas à passer le pas de la porte. A frapper, ou même à tourner simplement la poignée pour rentrer sans que personne ne l'entende. Personne ne s'attendait à ce qu'elle vienne ici. Surtout pas après autant de temps. Pas après l'internement de sa soeur. Pas après la mort de sa grand-mère. Alistair avait été l'élément déclencheur de sa visite. Depuis cette nuit, à l'orée du bois, entre les cris et le sang. Depuis cette révélation qu'elle regrettait amèrement aujourd'hui, et qui l'avait fait tomber dans pire encore. Son nouveau monde s'était écroulé lorsqu'elle avait appris que son père avait des problèmes avec la mafia. Cette même mafia qui se servait d'elle à présent, pour obtenir l'argent que son père ne pouvait plus rembourser. Elle avait eu peur de le perdre, ou pire encore, qu'on s'en prenne à celui qui importait plus que tout pour l'un comme l'autre. Lui. Son frère. Celui pour qui elle s'était battu. Pour qui elle avait accepté de suivre cet inconnu. Mockingbird. Elle repensait à ce moment où elle lui avait donné son nom. Peut-être n'aurait-elle pas du. Après tout, elle était shootée. Prête à mourir sur le pavé humide et froid des égouts de Londres. Elle avait beau se repasser le film dans sa tête, jamais elle n'aurait pu prendre une autre décision si ça n'avait pas été pour Alistair.

Elle rouvrait les yeux, se redressait. Une nouvelle inspiration. Elle était prête. Un dernier coup d'oeil aux alentours, et elle pénétrait enfin le manoir familial. Elle n'avait pas frappé à la porte. Elle ne voulait pas qu'on l'annonce. Elle voulait simplement entrer dans son passé et aller directement où elle voulait. Où elle devait. Elle refermait la porte derrière elle avant d'avancer calmement, observant le lustre du hall d'entrée qu'elle n'avait pas vu depuis trop longtemps à son gout. Quoi qu'elle puisse reprocher à sa famille, elle avait toujours apprécié le manoir, la décoration choisie, mais surtout les coins et recoins, petits passages secrets, qu'elle connaissait par coeur. C'est dans l'un d'eux qu'elle s'engouffra pour se cacher du reste de la maison. Elle avait besoin de réfléchir à ce qu'elle allait dire. Ou y repenser. Prenait-elle la bonne décision ? Elle ne le saurait pas tant qu'elle n'aurait pas été jusqu'au bout. Elle avançait dans l'obscurité la plus totale. Elle connaissait le chemin comme si elle ne l'avait jamais quitté. Une porte. La sortie vers l'inconnu. Elle la poussait, lentement, observait les alentours avant de sortir de sa cachette. Tout était calme. Elle espérait secrètement que tout le monde soit partie pour l'inauguration de la stèle au coeur de Londres. Qu'elle n'ait pas à faire ce qu'elle s'apprêtait à annoncer. Elle avait caché beaucoup. Mais cette fois, c'était trop important pour qu'elle se taise.

Elle avançait dans le couloir. Faisant glisser ses doigts sur les moulures dorées. Le soleil pénétrait abondamment par les fenêtres d'en face. La chaleur extérieure était perceptible dans la demeure. les cheveux blonds d'Ivy étaient attachés, elle portait un tee-shirt simple, gris clair, et un short en jean des plus banals. Elle n'avait pas donné dans l'extravagance, pour énerver sa mère, elle n'était pas là pour ça. Elle arrivait finalement devant la chambre d'Alistair. Juste en face de la sienne. Sur la droite. La porte était fermée. Elle s'immobilisait encore quelques secondes. Savourait les rayons du soleil qui venaient réchauffer sa peau. Elle frissonnait. La peur certainement. Peur de ce qu'elle allait dire. De sa réaction. Elle frappait à la porte. Aucune réponse. Elle l’entrouvrait pour s'assurer que son frère n'était pas là. Effectivement, la pièce était déserte. Elle se sentait à la fois soulagée et angoissée. Elle refermait la porte, et s'apprêtait à partir lorsque des claquements de talons retentirent dans le couloir. C'était Victoria. Sa mère. Elle aurait pu les reconnaitre entre milles. Elle soupirait. Mais il fallait que quelqu'un l'aide, et Victoria était probablement la mieux placée.

Elle partie donc à sa rencontre. Victoria s'arrêta net. Son visage se décomposa. Ivy continua d'avancer, sereine. Quelque chose lui disait qu'elle ne lui ferait aucun mal. Pas cette fois. Elle s'arrêta à un mètre de sa génitrice et hocha la tête. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » Sa voix s'enrouait. Elle était perturbée. Mais jamais elle ne l'avait montré depuis des années. Ces années où Ivy était le rayon de soleil de sa mère. Où l'espoir de voir sa fille grandir parfaitement se lisait à des kilomètres dans les yeux de Victoria. La jeune femme hésita un instant avant de répondre. « Je suis venue voir Alistair. » Elle ne s'attarderait pas sur les politesses. « Et j'ai besoin d'aide. » C'était dit. Fait. Tout ne dépendait que de l'autre partie à présent. Il ne restait plus qu'à espérer. Qu'elle comprenne. Et qu'elle apprenne à accepter la fille qu'elle avait en face d'elle. Au fond, elle n'était pas si différentes l'une de l'autre. Il fallait juste qu'elles l'acceptent. Et qu'elles n'aient pas peur de leur propre reflet.

« Alistair est parti à l'inauguration avec s... ton père. » Ivy hochait à nouveau la tête en signe de compréhension. C'était tout de même bien étrange. Jamais elle n'aurait pensé que son père pourrait laisser son travail pour partir à une telle inauguration. Encore moins en compagnie de son fils. Mais après tout, jamais elle n'aurait pu croire qu'il avait demandé de l'aide à la mafia. Il ne fallait plus qu'elle s'étonne. « De combien as-tu besoin ? » Combien ? Ivy s'avança, les bras en avant en signe d'objection. Victoria la regardait avec surprise. Pensait-elle que sa fille allait l'attaquer ? « Ce n'est pas d'argent qu'il s'agit. Loin de là. » Force est de constater que l'argent leur manquait cruellement. Elle inspirait un nouveau, se décidant à parler. Grayson n'était pas là, elle pouvait alors se confier sans craindre qu'il vienne tout nier en bloc. Il fallait juste que Victoria la croit sur parole et qu'elle fasse passer Alistair avant tout le reste. « Papa a des problèmes. Il a emprunté à la mafia. La raison pour laquelle je suis au courant, c'est parce que j'ai été enrolée et qu'aujourd'hui, je suis la caution. Le problème, c'est qu'ils pourraient facilement s'en prendre à Alistair. Soyons clairs, il est le seul enfant qu'il vous reste, et la personne la plus importante pour moi. Ils ne leur faudra pas longtemps avant de lui faire du mal si jamais les choses tournaient mal. » Victoria semblait abasourdie. La jeune Silverpyre priait intérieurement pour que l'annonce de la perte d'argent n'ait pas été la seule chose que sa mère ait pu retenir. Mais un autre problème plus important était arrivé. Alistair.
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Message Posté Mar 29 Mai - 15:37.

La lueur d’espoir dans un regard. Le soupir du soulagement. La main sur le cœur. La tête haute. La présence d’un Silverpyre aurait pu en faire jaser plus d’un. Leur attachement aux forces des ténèbres n’était plus un secret. Le soutien apporté à l’organisation non plus. Mais il était temps pour tous de tourner la page. D’honorer les morts, de toujours se souvenir du mal causé pour ne jamais répéter les erreurs d’un passé tortueux. Alistair regardait son père. Il ne l’avait pas vu aussi solennel depuis longtemps. Grayson était apprécié dans la communauté magique. Il n’était pas comme Victoria. Il y avait quelque chose d’humain en lui, quelque chose qui le rendait comme tout un chacun : un animal, blessé par une histoire qu’il ne contrôlait pas. Il n’y a pas de hasard. Il n’y a pas de destin. Rien n’est jamais écrit. Ce sont les choix que nous faisons qui créent notre propre histoire, et pas une force extérieure et puissante. Certains avaient fait le choix de tuer. De semer la terreur. De faire la course au pouvoir. Certains avaient choisi de changer le cours des choses. De contrebalancer l’équilibre du monde. Et à cause d’eux, la liste des victimes nécessitait une stèle entière. Mais d’autres avaient choisi de résister. De se battre. D’élever la voix et de protester. D’autres avaient choisi de risquer leur vie pour sauver celle des autres. Et Alistair en faisait partie. Au fond, il sentait que son père était fier de lui. Et que c’était pour ça qu’il avait choisi de venir à l’inauguration du mémoriel avec Benjamin et lui. Grayson posa sa main sur l’épaule de son fils. Un regard amical. Des moments comme ceux-ci, Alistair en avait rarement eu. Son père avait toujours été trop occupé à gérer sa multinationale. Il avait élevé son fils comme un Silverpyre. Il lui avait appris à placer son nom avant tout. Avant l’empathie, avant la compassion, avant la générosité. Avant la vérité, aussi. Et aujourd’hui, Alistair avait su dépasser ça. Il avait su trouver sa propre voie dans un chemin qui était pourtant tout tracé. Peut-être que c’était ça qu’on attendait de lui depuis le début. L’absolution.

***

    « Les garçons, rentrez à la maison, Victoria m’a demandé de ramener du pain. Et vous savez comment elle est lorsqu’elle n’a pas ce qu’elle veut.»


Un éclat de rire. Alistair acquiesça et se mit en route avec Benjamin. Il avait perdu sa mère pendant la bataille. Ils avaient tous perdu quelqu’un. C’était ça le pire dans toute cette histoire. La mort. Le plus horrifiant, ce n’était pas la magie, la chasse au pouvoir et encore moins les bâtiments détruits. C’était le sang. C’était les cris, les hurlements qui avaient scindé la nuit et brisé le monde magique. C’était ces regards, vides, et ce vent, et cette odeur. Ca le hantait, parfois. Souvent, même. Il se réveillait, la nuit, en sursaut. Il regardait son bras. Sa cicatrice. Comme si la guerre avait voulu le marquer à vie. Lui rappeler, toujours, qu’il avait eu plus de chance que les autres. Mais qu’il devait faire attention. Parce que rien n’était plus précieux que la vie. Il en avait conscience, à présent. La guerre s’était immiscée au sein même de sa famille. Elle avait pris ses sœurs. L’une d’entre elles en était devenu folle, l’autre avait disparu après lui avoir avoué des lourds secrets. Secrets qu’il ne pouvait pas partager. Et il savait, à présent, qu’il ne pourrait trouver la paix nulle part. Poudlard était hanté par la peur. La peur que tout recommence. La peur de revoir Fulmina, sauter du toit. Le manoir était hanté par des ombres. L’ombre d’un meurtre. L’ombre d’un viol. L’ombre d’un mensonge, qui grossit et qui éclate. L’ombre d’une famille dispersée, brisée par des secrets. L’ombre de la mort, aussi. C’était pour ça qu’il était revenu, après tout. Sa grand-mère était morte. Sa tante aussi. Sa famille avait besoin de soutien. Ces choses-là, ça rapproche ou ça disloque. Il ne voulait pas les perdre. Ils étaient tout ce qu’il avait. La marche vers le manoir fut ponctuée de banalités. Parce que c’était rassurant. Parce qu’ils n’avaient pas envie de parler. De parler vraiment. Ils étaient comme ça. Ils se disaient des choses stupides. Des choses futiles. Ils parlaient du beau temps, des pigeons, des filles. Ils parlaient de la rentrée, des vacances, du temps qui passe. De la vie qui fuit. Mais ils ne parlaient pas de la guerre. Ils ne parlaient pas de la mort. Ils ne parlaient pas de leurs blessures. Ces choses là étaient latentes. Sous chaque mot, elles se cachaient. Elles se voyaient dans leur regard. Ils étaient là l’un pour l’autre. C’était tout ce qui comptait.

La grande porte de bois s’ouvrit magiquement lorsqu’ils gravirent les marches de pierre. On pouvait dire tout ce qu’on voulait, mais ce manoir était un petit bijou d’architecture victorienne. S’en dégageait une ambiance qu’Alistair appréciait tout particulièrement. Lorsqu’il voyait le lierre sur les murs de pierre, il pensait à sa sœur. Elle était toujours là. Et au fond, il était persuadé que c’était pour ça que leurs parents l’avaient nommé ainsi. Parce qu’elle était partout, et qu’elle s’accrocherait coûte que coûte. Il sourit.

    « Une partie d’échec ? »
    « Je comprends pas pourquoi tu t’obstines à vouloir perdre… »
    « T’as peur, c’est ça ? »
    « J’ai peur que tu te mettes à pleurer quand j’aurais encore gagné. »
    « Ton imagination débordante m’étonnera toujours ! »
    « Bon, ok, t'as gagné. Mais je vais me changer. J’en peux plus de ce costume, il me gratte de partout. J’te promets, si j’avais pu y aller à poil à ce truc… »


Benjamin se mit à rire et s’éclipsa pour aller chercher le jeu d’échec. Il faisait beau, il s’installerait surement dans le jardin. Alistair, quant à lui, se mit à monter les escaliers, en enlevant sa veste au passage. C’était de la folie de porter un costume par un temps si chaud, il ne comprendrait jamais le protocole. Il fonça tête baissée vers sa chambre, mais première surprise, sa mère se tenait devant la porte.

    « Papa est allé chercher du pain, il… »


Pause. Deuxième surprise. Il ne la reconnut pas, au début. Il ne l’avait jamais vu en blonde. Il fronça les sourcils. Elle avait l’air crevé. Un visage de zombi. Elle était à peine reconnaissable. Et depuis la dernière fois qu’ils s’étaient parlé, il ne l’avait jamais revu. Il avait même pensé qu’elle était morte. Après tout, c’était le sort que méritait chacun d’entre eux. Mais pas elle. Il la prit dans ses bras, comme pour s’assurer qu’elle était bien réelle. Qu’elle était bien là.

    « Putain Ivy, ne disparais plus jamais comme ça ! »


Il l’embrassa sur le front avant de la relâcher. Un sourire aux lèvres. Le clavaire qu’il avait vécu semblait prendre fin. Sa famille se reconstituait peu à peu. Ca faisait longtemps qu’il n’avait pas vu sa mère et sa sœur ensemble, sans cris, sans hurlements. Et l’espace de quelques instants, il s’imagina que tout reviendrait comme avant. Mais son sourire s’estompa rapidement. Le visage de Victoria était fermé. Sa mère était inquiète, il pouvait le voir. Quant à Ivy, elle n’avait pas l’air d’avoir de bonnes nouvelles. Il posa sa veste sur un des fauteuils du couloir et se mit à les fixer. Il les interrogea du regard.

    « Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? »


Sa mère allait répondre, mais un de leurs elfes de maison passa dans le couloir, les saluant. Mais les sorciers étaient dans leur bulle. Alistair se doutait qu’elles avaient quelque chose de grave à lui annoncer. Mais il ne voulait pas l’entendre. Au fond, il avait encore le mince espoir qu’Ivy allait rentrer au manoir, pour de bon. Que c’était ça qu’elles s'apprêtaient à lui dire. Qu’elles lui faisaient une blague, comme avant. Mais Victoria se racla la gorge, et, avec son air toujours aussi glacial, les invita à passer dans le bureau. Une pièce décorée par ses soins. Un bureau d’empire. Des fauteuils en velours vert. Et des murs remplis de tableaux. Elle ordonna à tous les personnages de s’en aller, d’un signe de main, et, comme à la reine qu’elle était, ils lui obéirent.

    « Bon, ça suffit les cachoteries ! Vous allez me dire ce qu’il se passe, maintenant. J’en ai marre de vos secrets, de vos mensonges, je veux connaître la vérité, pour une fois. Vous me devez bien ça... »
    « Ta sœur a quelque chose à te dire… »


Leur regard se tournèrent vers Ivy. Il attendait.
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Message Posté Mar 29 Mai - 17:57.
It's over now.
« Eagle in the dark. Feathers in the pages. Monkeys in my heart are rattling their cages. Found a way to blue and another ghost to follow said "it's only up to you" and that's the hardest pill to swallow. You never get to choose. You live on what they sent you and you know they're gonna use the things you love against you. One foot in the grave. One foot in the shower. There's never time to save. You're paying by the hour. And that's just the way it goes. Falling awake. Slipping through the bars. Aware of the danger of riding in the cars. Taking candy from strangers. And it's never out of hand. Never out of pocket. I'm supersonic man. Do you wanna buy a rocket ? I could learn to play the game. I could learn to run the hustle. If I only had the brains. The money or the muscle. » ━ Gary Jules - Falling Awake.

La vérité avait éclatée. Sa vérité. Celle de son père. De sa famille. Victoria savait tout d'Ivy. Tout ce qu'elle avait fait et subit depuis sa naissance. Elle savait également qu'elle avait fait partie de l'Organisation Secrète. Elle savait que sa fille faisait partie de la mafia. Le regard qu'elle lançait sur sa fille à présent glaçait le sang de la jeune Silverpyre. Elle avait l'impression que l'autre pouvait lire en elle. Qu'elle observait ses entrailles, comme pour s'assurer que ce qu'elle savait vrai était en réalité un mensonge. Elles restèrent plantées là, au beau milieu du couloir. Les secondes semblaient des heures. La voix d'Alistair vint casser le silence qui régnait depuis l'annonce. Le coeur d'Ivy se brisa au même instant. Elle n'y avait pas pensé avant de venir. Elle n'avait pas fait attention à tout ce qu'elle allait devoir dire. Elle n'avait pas imaginé qu'elle devrait le briser à nouveau. Elle était la faucheuse. Le messager autant que le coupable. Elle s'en voulait terriblement à présent. D'autant plus qu'il la prenait dans ses bras. Elle ferma les yeux, posant ses mains sur le dos de son frère. Il lui avait tellement manqué. Elle se retenait de pleurer.

Elle relâchait ses bras, gardant les yeux fermés, lorsqu'il lui ordonna de ne plus jamais disparaitre. Un baiser sur le front. Elle rouvrait les yeux. Contemplait le visage de son frère, joyeux. Si seulement elle pouvait effacer les erreurs. Si seulement elle pouvait lui promettre qu'elle resterait avec lui. Lorsqu'il se retourna vers Victoria, elle essuya rapidement une larme qui avaient commencer à rouler sur sa joue. La mère et la fille ne laissait rien paraitre d'autre que la tristesse de le mettre dans une telle situation. Mais elles savaient, l'une comme l'autre, qu'il fallait agir et qu'il était bon pour lui de savoir ce qui allait se passer. C'était ironique. Sachant qu'aucune d'elles ne savaient quelle suite allait se dessiner.

Les trois Silverpyre entrèrent dans l'un des bureaux du manoir. Il n'était pas celui qu'Ivy préférait, mais elle ne pouvait pas dénier qu'il était agréable. Reposant. « Bon, ça suffit les cachoteries ! Vous allez me dire ce qu’il se passe, maintenant. J’en ai marre de vos secrets, de vos mensonges, je veux connaître la vérité, pour une fois. Vous me devez bien ça... » La mâchoire d'Ivy se serrait. Elle savait parfaitement de quoi il parlait. Elle regrettait terriblement les secrets qu'elle avait pu lui cacher. Aujourd'hui elle pouvait se racheter. En quelques sortes. Il n'était, certes, pas au courant qu'elle était dans la mafia. Mais les choses avaient été rapides, et cela faisait trop peu de temps pour qu'on lui en tienne rigueur. Du moins c'est ce qu'elle se répétait. Pour ne pas avoir peur. « Ta sœur a quelque chose à te dire… » Sa tête baissée se relevait pour regarder Victoria. Evidemment, elle laissait le plaisir de briser la vie de son fils à sa fille. Ivy souffla. Mais après tout, elle était venue là pour lui parler à lui. « Papa à des problèmes. » Commençait-elle en se tournant vers Alistair. « La société est en faillite et il a emprunté de l'argent à la mafia. » Elle s'arrêta quelques secondes. Juste le temps qu'il digère un minimum les informations. Qu'il comprenne ce qu'elle était en train de lui annoncer. « Tu es la personne qui relit papa et moi. Et si les choses devaient mal se passer, tu serais certainement la première personne à qui ils s'en prendront. » Un regard vers Victoria. Elle avait besoin de soutient. « Ce que ta soeur veut te dire. » Elle contournait le bureau derrière lequel elle s'était installée pour se plasser à côté de sa fille. Face à son fils. Sa main frôlait celle d'Ivy, comme pour lui donner du réconfort, pour lui dire qu'elle serait là, sans trop le dire. « C'est qu'il faut qu'on te protège. Toi avant tout le reste. » Elle avançait vers Alistair, posait ses mains sur les bras de son fils et le regardait dans les yeux. « Tu es le meilleur de chacun de nous. » Elle tournait sa tête vers Ivy. Un sourire aux lèvres. Toute cette scène semblait fausse pour quiconque connaissait les Silverpyre. Ceux qui les connaissaient d'apparence. Mais le sourire de Victoria était sincère. Elle allait enfin pouvoir avoir un moyen de garder sa fille sous sa coupe. « Ivy. Chérie. » Cette dernière eut un mouvement de recul. Elle savait qu'à présent, les choses étaient entre les mains de sa mère, et qu'elle ne pouvait plus reculer. Elle était sous son emprise et devrait faire ce que diable voulait-elle qu'elle fasse. « Tu vas aller avec Alistair à Poudlard. » Nouveau mouvement de recul. Victoria lâcha Alistair pour Ivy. « Tu vas reprendre tes études. Et tout le monde croira que tu es quelqu'un d'autre. » Comment ? Pourquoi ? Ivy frissonnait. Quel était le plan macabre de sa mère ? « Victoria ? Alistair ? Quelqu'un ? »
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Message Posté Mar 29 Mai - 18:43.

Après tout, c’était lui qui avait réclamé la vérité. C’était lui qui avait décidé qu’il en avait assez des secrets, des mensonges, des manigances. On avait créé des illusions pour se protéger. On avait créé des secrets pour garder la face. Un voile de mirages qui dansait derrière eux. Qui recouvrait tout. Mais au final, tout éclatait. Ca n’en finissait pas d’éclater. Il écoutait sa sœur, sans savoir quoi faire, sans savoir quoi dire. Il les regardait, sa mère et elle, comme si elles étaient des étrangères. Y avait-il encore autre chose qu’il ne savait pas ? Son père. La mafia. Les mots résonnaient dans son crâne. Ils étaient dans le pétrin et il n’en avait aucune idée. Personne n’en savait rien. On faisait comme si tout allait bien. Et sa mère, est-ce qu’elle était au courant ? De toute façon, elle avait toujours un plan. Toujours. Et il sentait, en écoutant Ivy, qu’il allait devoir en faire partie, même s’il ne le voulait pas.

Son père avait merdé. Il n’aurait jamais cru que ça arriverait. Il avait toujours vu ses parents comme des statues qu’on ne pouvait détrôner de leur socle. Ils étaient les personnes les plus fortes qu’il connaissait. Mais les plus tordues, aussi. En fin de compte, ils s’étaient bien trouvés. Mais tout ce qu’il se demandait, c’était comment ils faisaient ? Comment isl faisaient pour le regarder droit dans les yeux et lui servir mensonges sur mensonges. Ils voulaient le protéger. Ils voulaient l’éloigner de tous les problèmes. Ils voulaient lui donner une vie meilleure. Une belle vie. Mais, depuis tout ce temps, ils n’avaient toujours pas compris qu’on n’obtenait rien du mensonge, sinon le chaos. Il prit sa tête entre ses mains. Dans quel merde était allé se fourrer son père ? Et dans quelle merde était allée se fourrer Ivy ? Chez les Silverpyre, on était loin d’être des saints. Mais aller se frotter à la mafia, à un monde sans foi ni loi, c’était de loin la plus grosse connerie qu’ils pouvaient faire. Et, au fond, il leur en voulait. Il leur en voulait parce qu’ils avaient délibérément fait le choix de mettre en danger toute la famille. Lui y compris.

    « C'est qu'il faut qu'on te protège. Toi avant tout le reste. »


Il releva la tête vers Ivy. Il cherchait à comprendre. Pourquoi est-ce qu’il fallait que tout finisse toujours mal, ici ? Pourquoi est-ce que le calme présageait toujours la tempête ? Il écoutait sa mère. Son sourire ne le réconfortait pas. Il s’attendait au pire.

    « Tu es le meilleur de chacun de nous. »


Il secoua la tête. Il lui en voulait. Parce qu’elle avait les moyens de lui faire faire tout ce qu’elle voulait. Elle en savait trop. Elle l’avait sauvé. Comment pouvait-elle dire que le meilleur d’entre eux était un meurtrier ? Elle avait couvert sa faute. Absout ses pêchés par un autre. Un mensonge, un gros mensonge pour cacher une vérité indicible. Pour cacher une réalité en laquelle elle ne pouvait croire. Mon fils ne sera pas un meurtrier. Pourtant, c’était tout ce qu’il était. Et plus elle essayait de l’effacer, plus il y pensait. Contrairement à Fulmina, son regard ne l’apaisait pas. Au contraire, il faisait ressurgir des souvenirs qu’il croyait perdus à jamais. Il faisait exploser la culpabilité et la colère. La colère de n’avoir pas payé pour son crime. La colère d’être un hypocrite, une mascarade de justice, d’avoir acheté le pardon mais de ne pas le ressentir. De porter un masque, sans cesse, jusqu’à ce qu’il lui colle à la peau et qu’il ne puisse plus s’en défaire.


    « Tu vas aller avec Alistair à Poudlard. »


Il haussa les sourcils. Ivy, à Poudlard ? Il ne voyait pas en quoi ça changerait quelque chose. Victoria continua. Tout le monde croira que tu es quelqu’un d’autre. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait rien. Il en avait marre de ces manigances et il se demandait pourquoi est-ce que les Silverpyre s’entêtaient à vivre dans un mensonge permanent au lieu de prendre la responsabilité de leurs actes. Il ne voulait pas que son père ait de problèmes. Mais il ne voulait pas non plus de leur protection. Il était assez grand pour se défendre seul. Et il avait encore trop de comptes à régler avec sa sœur pour accepter qu’elle ne devienne son ange gardien. Tant qu’elle restait à Londres, loin de lui, il la tolérait. Mais qu’elle le suive à Poudlard, après tout ce qu’elle avait fait, c’était un affront qu’il avait du mal à accepter. Pourtant, il l’aimait. Beaucoup, même. Mais il ne pouvait pas oublié qu’il elle avait été. Ni les actes qu’elle avait commis. Pour ainsi dire, si quelqu’un devait l’accompagner à Poudlard pour le protéger, il n’aurait pas du tout pensé à Ivy. Si, auparavant, il s’était toujours senti en sécurité avec elle, aujourd’hui, il n’arrivait plus à lui faire confiance. Il savait qu’elle ne laisserait rien lui arriver. Qu’elle ne lui ferait jamais de mal. Mais il ne savait pas comment, exactement, elle entendait le protéger. Il ne voulait pas de l’Ivy masquée qu’il avait croisé à Beauxbâtons. Il voulait sa sœur. La vraie. Celle qu’elle était, avant.

    « Victoria ? Alistair ? Quelqu’un ? »


Victoria secoua la tête, comme pour dire à ses enfants de ne pas répondre. Alistair soupira.

    « Maman. C’est le premier concerné, tu ne crois pas qu’il devrait être là ? Enfin, dans l’hypothèse ou ce que vous dîtes est vrai… Honnêtement, si papa avait des problèmes d’argent, vous ne croyez pas qu’on le saurait ? On serait pas en train de préparer la grande réception de pré rentrée des Silverpyre, pas vrai ? »


Il avait encore le mince espoir que tout ça ne soit qu’une vaste farce. Un poisson d’avril très en retard. Mais il savait pertinemment qu’il n’en était rien. Sa mère l’interrogeait du regard, comme si elle était surprise par ce qu’il disait. Quant à Ivy, il n’osait même plus la regarder.

    « De toute façon, il finira bien par nous trouver, maman. On n’est pas ici pour jouer à cache cache… On est dans le bureau ! »


Les pas de Grayson. Ils se rapprochaient. On pouvait l’entendre monter les marches du grand escalier. Se frayer un chemin dans le couloir. Démarche assurée, comme à son habitude. Alistair avait encore du mal à croire qu’un homme comme son père puisse avoir des problèmes. Et qui plus est avec la mafia. Mais depuis le temps, Alistair avait appris à se méfier des illusions. Des apparences tortueuses. Du masque que chacun portait et qui cachait tout. Qui cachait trop.

    « Ah vous voilà… Ivy ? Qu’est-ce que tu fais là ? Tu as des problèmes ? »


Malgré tout ce qu’il s’était passé, Grayson était toujours attaché à sa fille. Il l’avait toujours été. Alors, à chaque fois qu’elle revenait, sa joie se mêlait à de l’inquiétude. Alistair avait toujours été un peu jaloux de cette relation privilégiée, même s’il l’avait toujours caché.

    « Non, il paraît que c’est toi qui en a… »


Il avait dit ça sur le ton de la rigolade, mais son sourire était faux. Tout son visage était marqué par l’inquiétude et l’angoisse. Alistair n’aimait pas les mensonges. Il en avait trop entendu. Il en avait trop vu. Mais la vérité qui l’attendait était bien pire que les mensonges. Parce qu’il savait, alors, qu’il n’y avait rien d’autre. Rien d’autre à déceler que la vérité pure et simple qu’on lui avait servi sur un plateau.

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Message Posté Mar 29 Mai - 22:14.
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« Eagle in the dark. Feathers in the pages. Monkeys in my heart are rattling their cages. Found a way to blue and another ghost to follow said "it's only up to you" and that's the hardest pill to swallow. You never get to choose. You live on what they sent you and you know they're gonna use the things you love against you. One foot in the grave. One foot in the shower. There's never time to save. You're paying by the hour. And that's just the way it goes. Falling awake. Slipping through the bars. Aware of the danger of riding in the cars. Taking candy from strangers. And it's never out of hand. Never out of pocket. I'm supersonic man. Do you wanna buy a rocket ? I could learn to play the game. I could learn to run the hustle. If I only had the brains. The money or the muscle. » ━ Gary Jules - Falling Awake.

Elle ne répondait rien. Elle observait la scène. Spectatrice de ce qu'elle avait créé. Elle ignorait le plan de sa mère. Ce qu'elle avait prévu. La faire disparaitre. Son coeur se serra à l'idée de tout quitter. Mais après tout, elle se cachait, vivait comme une autre. Alors pourquoi ne pas tout refaire. Repartir de zéro. Lorsque Victoria avait annoncé qu'elle irait avec son frère à Poudlard, elle avait vu la réaction de ce dernier. Elle avait compris qu'il ne la voyait plus comme avant. Elle avait honte. Comme lui pouvait avoir honte d'elle. De ce qu'elle avait fait. Elle, avait simplement honte de la façon dont il pouvait la voir. Parce qu'il était le regard qui importait. Le seul.

Elle écoutait ce qu'il disait. Sans bouger. Elle attendait que le temps passe. Que les choses se fassent. Malgré elle. Elle en avait marre de mentir. De se battre pour une cause perdue. La sienne. Elle n'avait aucune excuse pour ce qu'elle avait fait. Elle s'en rendait compte à présent. Il fallait qu'elle change. Que tout change. Ou qu'elle redevienne celle qu'elle aurait toujours du être. Mais pour cela. Elle devrait mentir sur qui elle est. Un cercle vicieux. Elle en avait marre.

Grayson rentrait dans le bureau. La découvrant. Avait-elle des problèmes ? Oui. Mais comme le disait son frère, c'était lui qui en avait le plus. La surprise de son père face aux paroles de son frère en disait long sur le fait qu'il pensait que jamais on ne pourrait découvrir ce qu'il avait fait. Mais Ivy était tombée entre de mauvaises mains, au mauvais moment. Ivy s'avançait. Déterminée à crever l'abcès. A arrêter tout ce manège.

« Ca suffit. » Elle regardait tout le monde. Chacun des visages présents dans la pièce. Elle visait tout le monde, parce que personne n'était innocent. « La mafia papa. La mafia. Je sais que tu leur as emprunté de l'argent. Je suis dans leurs rangs, mais là n'est pas la question. La question est, pourquoi ? Pourquoi tu as fait ça, et pourquoi tu n'as rien dit ? Tu sais très bien qu'il est impossible de les rembourser complètement, et que jamais tu pourrais t'en sortir. Même maman. » Une éternité qu'elle ne l'avait pas appelé comme ça. Le mot était dur à entendre. « Même elle ne peut rien faire contre eux. Dissimuler un meurtre, un viol et un internement c'est une chose, mais se tirer des pattes de la mafia, surtout quand on a une famille... » Le mot famille prenait tout son sens ici et maintenant. Elle avait oublié ce mot depuis quelques temps. Pensant ne jamais le réutiliser un jour. Pour elle, les Silverpyre étaient tout sauf ça.

« Bref. Là n'est pas le problème il me semble. C'est fait, et on ne peut pas revenir là dessus. Mais question est donc. » Elle se retournait vers Victoria. « C'est quoi ton plan au juste ? » Il fallait faire quelque chose, et vite. Elle savait que ni son père, ni elle, ne tiendraient bien longtemps dans cette organisation sans qu'un dommage collatéral n'apparaisse. Bien qu'Alistair était bien plus que ça, c'était bien ce qu'ils penseraient de lui. « Je. Euh. » Apparemment, Victoria fut prise de court. Etrange pour une femme qui était la reine de la répartie. « Te faire passer pour morte. » La pilule était dure à avaler, mais elle s'en doutait. C'était le meilleur moyen pour la faire disparaitre de la mafia après tout. « Je ne serais pas plus utile à l'intérieur ? » Elle pourrait jouer un double jeu. Mais ce serait certainement jouer un jeu dangereux. Trop dangereux. « Non. Il y a déjà ton père. » Elle était en colère. Elle lui en voulait. Grayson, lui, ne disait rien. Il restait passif. Après tout, que pouvait-il bien dire ? « Tu meurs. Ce soir. Une overdose. Ca ne sera pas très surprenant. » Ivy fermait les poings. « Ca t'amuse ? » Pause. Elle n'attendait pas de vraie réponse. « Si je n'étais pas venue, Alistair aurait pu ... » Elle n'osait même pas l'imaginer. « Si je ne t'avais pas parlé ... » Son regard se tournait vers Alistair. « Oui ? » Elle aurait emmené Alistair avec elle. Sauf qu'elle savait pertinemment qu'il n'aurait jamais accepté. Elle le voyait clairement maintenant. « Peu importe. Continue. » Elle se reculait. « Pourquoi la faire mourir ? Elle ... » Enfin il prenait la parole. « Elle doit mourir. » C'était donc là tout son plan ? Simplement la faire mourir ? Elle voulait voir disparaitre la Ivy qu'elle détestait. Voilà le fin mot de l'histoire. Ivy fermait les yeux en secouant la tête. Jusqu'au bout elle continuerait à la détester.
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Message Posté Mar 29 Mai - 23:29.


Les complots. Alistair les regardait organiser un mensonge. Encore un. Une toile qu’ils tissaient si aisément que ça l’effrayait. Il se retrouvait au milieu d’une histoire qu’il ne contrôlait pas. Ca l’horrifiait. Il ne comprenait pas ce qui était vrai, ce qui était faux. Ce qu’il fallait croire, ce qu’il fallait laisser passer. Ce qui avait de l’importance, ce qui n’en n’avait pas. Et le pire, dans tout ça, c’était que son père ne niait pas. Il le fixait, l’air abasourdi, pendant qu’Ivy lui faisait la leçon. Il était perdu. Comme si le ciel lui tombait sur la tête. L’homme qu’il estimait le plus au monde avait faillit. Il avait faillit à son devoir de chef d’entreprise, mais aussi de chef de famille. Il les avait délibérément mis en danger. Lui, du moins. Mais il aimait penser que c’était faux. Que ce n’était qu’un mauvais rêve. Ca ne pouvait pas être vrai, de toute façon. C’était impossible. Si la famille avait des problèmes d’argent, ils auraient vendu le manoir, ils auraient coupé les dépenses, du moins, pendant un temps. Il se prit la tête entre ses mains pendant que Victoria prévoyait la fausse mort de sa sœur.

« Elle doit mourir. »

Silence. La mort de sa sœur, même si elle était fausse et préparée, ça lui faisait un choc. Jamais il n’aurait cru que sa famille en arriverait là. Jamais il n’aurait cru que les problèmes s’enchaîneraient de cette façon. Jamais il n’aurait cru se retrouver en danger de mort, encore une fois. Tout ça pour des gallions. Il se leva. Il était en colère. En colère parce que son père ne parlait pas. Parce que sa mère ne disait rien. Parce que sa sœur était prête à donner sa vie pour des gens qui avaient couvert son propre viol. Parce que tout ça était injuste. Parce qu’ils prenaient le contrôle de sa vie, contrôle qu’il n’entendait pas leur laisser. D’un coup, il poussa le fauteuil, pour montrer son énervement. Une bras contre le mur, il y appuya sa tête. Puis il se mit à rire. Un rire nerveux. Un rire faux.

« Allez, papa, dis leur que c’est pas vrai. Dis leur que c’est une mauvaise blague. »

Il se retourna vers le visage consterné de Grayson. Il avait honte. Ca se voyait. Il savait qu’il avait mal agi. Il savait qu’il les avait tous mis dans la merde. Alistair pouvait le lire dans son regard. Le regret. La culpabilité. Mais par-dessus tout, le déshonneur . Alistair enrageait. Son poing frappa contre le mur. D’habitude, il se contenait. Mais là, c’était plus que ce qu’il pouvait gérer. Son visage se crispait. Sa voix tremblait.

« Putain, mais pourquoi t’as fait ça ?! Tu nous as tous mis dans la merde bordel ! On t’aime pas pour ton argent papa, on s’en fout que tu sois riche ou pauvre, putain d’hyppogriffe borgne ! Mais parle putain, dis quelque chose, je sais pas moi ! Et en plus, vous voulez faire mourir Ivy ! Quelle belle famille vous avez ! Les Silverpyre, vendeurs de mensonges depuis 20 ans ! Non m... »
« Ca suffit Alistair ! »

Son sarcasme ne payait pas de mine. Il était fou de rage. Il tremblait. Il avait peur, peur pour lui, mais aussi peur pour eux. Il ne supporterait pas une autre mort. Une autre perte. En un an, il avait déjà trop perdu. Il s’était tenu au milieu du chaos. Il avait lutté, mais la mort l’avait rattrappé. Elle avait pris ses amis. Elle avait fait couler son sang. Puis elle s’en était pris directement à sa famille. Et juste quand tout semblait rentrer dans l’ordre, quand il pensait qu’il allait retrouver un peu de calme et de tranquillité, l’orage se déchaînait à nouveau, comme pour faire payer le prix de tous les mensonges accumulés des années durant. Le silence de son père était tristement éloquent. C’est Victoria qui prit la parole.

« Sherlock Alistair Silveryre ! Je ne t’ai pas élevé comme ça ! Alors tu vas être gentil et tu vas t’asseoir immédiatement. »

Alistair obéit. De toutes façons, ses jambes tremblaient trop. Il se sentait mal. Il se sentait trahi. Baffoué. On s’était joué de lui. Et d’une bien jolie façon. Au fond, il s’en voulait de n’avoir rien vu. D’avoir profité de la détresse de son père. Il s’en voulait de n’avoir rien fait pour lui venir en aide. Il s’en voulait de n’avoir rien dit. Il s’en voulait d’être resté là à regarder le chaos s’immiscer dans leur vie et de n’avoir rien fait pour l’en empêcher.

« Quant à toi, Ivy, je sais que tu m’en veux. Je sais que tu me détestes. Il n’y a pas de mots pour ce que je t’ai fait, et crois-moi, je regrette chaque jour d’avoir laissé ma fille partir. Je sais qu’il est trop tard pour te demander pardon, et je ne pourrais jamais rattraper ces années perdues. Mais, contrairement à ce que tu penses, je t’aime. Je t’ai toujours aimé. Je ne veux pas que tu meures. Pas plus que ton frère. Mais c’est la seule solution pour que vous soyez tous les deux en sécurité. Il est trop dangereux que vous restiez ici. Votre père et moi nous chargerons du reste. »

Alistair releva la tête vers ce père, dont elle parlait. Il l’avait terriblement déçu. Passif. Il regardait Victoria prendre en charge ces conneries. Il avait envie de lui hurler de réagir. De répondre. Sa femme venait de proposer de tuer fictivement sa fille. Ca devait bien lui faire quelque chose. On venait de découvrir sa supercherie. Son monde entier s’écroulait. Et il se tenait là, immobile, comme si de rien n’était. Alistair ouvrit la bouche pour parler, mais Grayson lui fit signe de se taire.

« Je suis désolé. Je ne voulais pas en arriver là, mais c’était la seule solution. On allait tout perdre. Alors j’ai fait… Ca. J’aurais pas dû. J’aurais jamais dû vous mettre dans une situation pareille. Mon rôle c’est de vous protéger, et pas l’inverse. »

Le fils Silverpyre désapprouvait du regard. Il n’y avait jamais qu’une seule solution. Il le savait très bien. Un autre mensonge alors que la vérité éclatait. Alors que tout éclatait. Le chaos. Le chaos s’introduit vicieusement dans nos vies. Incontrôlable, il ne prévient jamais de son arrivée. Ni se son départ. Chercher l’ordre dans le chaos est aussi vain que de chercher l’équilibre dans un monde sans pesanteur. Il ne peut se résoudre que par une seule chose. Le chaos. Et c’était bien ce que les Silverpyre s’apprêtaient à faire.


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Message Posté Mer 30 Mai - 0:39.
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« Eagle in the dark. Feathers in the pages. Monkeys in my heart are rattling their cages. Found a way to blue and another ghost to follow said "it's only up to you" and that's the hardest pill to swallow. You never get to choose. You live on what they sent you and you know they're gonna use the things you love against you. One foot in the grave. One foot in the shower. There's never time to save. You're paying by the hour. And that's just the way it goes. Falling awake. Slipping through the bars. Aware of the danger of riding in the cars. Taking candy from strangers. And it's never out of hand. Never out of pocket. I'm supersonic man. Do you wanna buy a rocket ? I could learn to play the game. I could learn to run the hustle. If I only had the brains. The money or the muscle. » ━ Gary Jules - Falling Awake.

Personne ne disait plus rien. Victoria avait encore décidé pour le reste du monde. Mourir était vraiment la seule solution ? Ivy avait l'impression d'être lâche, comme si elle s'était réellement suicidée. Peut-être qu'en se laissant mourir dans les égouts, elle aurait épargné bien du mal à son frère et ses parents. Ivy observait son frère. Il se mit à rire. Elle avait envie de pleurer. Il ne méritait pas tout ce qu'il endurait. Tout ce qu'elle lui avait fait endurer. Il n'y croyait pas. Toujours pas. Mais face au silence de leur père, il fini par dire ce qu'il avait sur le coeur. Elle avait envie de le prendre dans ses bras. Lui dire de se calmer, qu'après ça tout ira mieux. Mais elle n'en savait strictement rien. Elle espérait seulement. Elle aurait tellement voulu pouvoir lui promettre qu'un avenir meilleur l'attendait. Mais tout était trop incertain. Grayson fini par parler. Mais seulement pour faire taire le seul qui osait dire les choses telles qu'elles étaient.

Ivy avait envie de répondre. De lui dire qu'elle aussi était dégoutée par le comportement de son père. Qu'il était celui à qui elle s'était toujours confiée. Qu'elle était persuadée que s'il lui arrivait quelque chose, il serait le premier à se battre pour elle. Mais au final il n'était qu'un hypocrite. Qu'une larve. Et il rampait aux pieds de sa femme. Aux pieds du monde. Il la dégoutait. « Sherlock Alistair Silveryre ! Je ne t’ai pas élevé comme ça ! Alors tu vas être gentil et tu vas t’asseoir immédiatement. » Evidemment, puisque tu ne l'as pas élevé. Ivy ruminait. Elle maudissait le jour où quelqu'un avait eu la bonne idée de la faire naitre dans cette famille. Elle soufflait à nouveau, regardant tristement son frère s'assoir sur le fauteuil qu'il venait de bouger par colère. Elle secouait la tête, avant que son prénom ne résonne dans la pièce.

Elle l'aimait ? Ivy avait bien du mal à le croire. Les mots que sa mère venaient de prononcer avaient du mal à passer dans la tête de la jeune femme. Elle n'arrivait pas à y croire. A prendre ces mots comme vrais. Peut-être disait-elle ça, uniquement dans le but que son plan soit accepté. Elle ne savait plus quoi penser. Elle fini par s'assoir dans l'autre fauteuil, face à son frère. Les coudes sur les genoux, la tête dans les mains. Elle retenait ses larmes. Ses doigts agrippaient ses cheveux blonds. Grayson prit finalement la parole. Ivy tourna la tête et leva les yeux dans sa direction. « Mon rôle c’est de vous protéger, et pas l’inverse. » Ivy se mit à rire. Un rire nerveux. Mais il décrivait tout ce qu'elle pensait de cette dernière phrase. Elle se rassit correctement avant de répondre. « J'ai toujours cru ça vrai. Jusqu'au jour où je t'ai vu me regarder partir sans rien dire. » Elle s'appuyait sur les accoudoirs pour se relever et se mettre face à son père. Elle avait besoin de lui dire ce qu'elle avait sur le coeur. « J'ai reçu ta lettre. Celle où tu m'as dit qu'Andy était à l'hôpital. Dès que j'ai fini de la lire je l'ai jeté à la poubelle. Tu veux savoir pourquoi ? » Il était déconcerté. Elle le lisait dans ses yeux. Elle n'attendit aucune réponse. « Venant de toi. La nouvelle était monstrueuse. Elle n'avait aucun sens. Andy aurait pu mourir, si je l'avais appris de toi, j'aurais pu sourire. Tu n'as jamais rien fait pour qu'aucun d'entre nous ne soit bien. A part peut-être maman que tu as comblé par de l'argent. Mais cet argent tu ne l'as plus. Et aujourd'hui, si on est tous dans la merde. Si la famille se déchire. C'est peut-être bien à cause de toi. » Elle était en colère. « Ivy ... » Elle se retournait. Elle ne voulait. Pouvait. Plus le regarder. Elle se rassit, tournant la tête vers Victoria. « Et on fait comment pour que j'aille à l'université ? Parce que je suis censée être morte. Pas un fantôme qui va faire ses études, et qui, par conséquent, peut toujours rendre des services à la mafia. »

Son attention se reportait à nouveau sur Alistair. Lui faire subir ça la rendait malade. Mais s'il voulait. S'il préférait. Elle ne lui parlerait pas. Elle se contenterait d'être une ombre. « Les MacNeil. Aaron, leur premier fils sorcier, n'a pas eu le temps de donner de descendance avant de se suicider, mais personne n'a jamais dit que ce n'était pas possible. Il faudra juste voir avec son neveu. Ca ne devrait pas poser de problème à mon avis. D'autant plus que ses fils vont à Poudlard et à l'université. » Ivy hochait la tête. « Et pour ce qui est de ma tête ? » Attention reportée sur Victoria. Mais c'est Grayson qui répondit. « Quelques changements magiques par-ci par-là devraient suffire. Changer complètement ton apparence ne serait pas une bonne idée. En tout cas, je ne pourrais pas te laisser faire ça. » Ivy ne daigna même pas tourner la tête vers son père. Ce n'est pas comme si tu avais laissé faire pire. « Tu devrais contacter Aaron maintenant. » Aaron était le neveu de celui qui s'était suicidé. Sa mère lui avait donné ce prénom en honneur de son frère. L'un de ses fils se nomme d'ailleurs Aaron également.

Sans plus attendre, Victoria décrochait le téléphone posé sur le bureau. La famille détestait se servir d'objets typiquement moldus, mais étant donné les circonstances, il était nécessaire de le faire. De plus, nous étions sûrs que l'autre côté ne rechignerait pas à répondre, étant donné qu'une part d'eux était moldue. Victoria expliqua en quelques mots la situation à son cousin éloigné. On pouvait entendre les éclats de voix de l'autre côté du combiné, avant qu'Aaron ne se calme. Le visage de Victoria s'était détendu. Ivy se penchait vers Alistair pour poser sa main sur la sienne. Elle espérait qu'il ne la rejette pas. Elle voulait être là pour lui. Le protéger. Mais aussi être celle qui le ferait sourire. Elle ne voulait plus qu'il soit en colère ou triste en sa présence. Elle ne pouvait plus le supporter. « Merci. » Victoria Silverpyre, anciennement Clockwood, remercier quelqu'un. C'était une première. Mais cela voulait dire que le plan allait être mis en place. Et surtout que les choses allaient changer pour de bon.
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Message Posté Mer 30 Mai - 11:50.

ARE YOU FREE
OR ARE YOU TIED UP ?


Les Silverpyre avaient toujours su surmonter les crises. Jusqu’à présent, à chaque fois que sa famille avait été secouée, Alistair avait regardé ses parents agir dans l’ombre pour régler le problème. Ils avaient toujours su garder le contrôle. Comme si rien ne leur échappait. Comme s’ils tenaient leur vie à tous entre leur doigts et qu’ils tiraient les ficelles comme bon leur semblait. La vie, pour les Silverpyre, ce n’était pas un destin, c’était un jeu. Un jeu de survie. Une escalade dangereuse dans laquelle ils s’étaient lancé. Parfois, on aurait pu croire que rien ne pouvait les arrêter. Mais tous ces pièges tendus au fil du temps. Tous ces mensonges qu’ils créaient finissaient par les enserrer et par se retourner contre eux. On croit qu’on contrôle le cours de notre vie avec des mots. On croit qu’en prononçant un mensonge, nos problèmes s’évaporent. Tout va bien. Combien de fois Alistair avait entendu son père prononcer ses mots ? On se persuade. On se convainc. Parce que c’est plus facile que de faire face à la réalité. Au départ, du moins. Parce que les mensonges ne sauvent qu’en apparence. C’est du vent. Une brise qui souffle et qui murmure dans nos oreilles. Un voile qui ne recouvre que partiellement la vérité. Et il suffit d’un souffle pour le faire tomber. Le château de cartes des Silverpyre s’effondrait peu à peu. Un effet Domino. Il suffisait que l’un d’entre eux tombe, pour que tout le reste s’écroule. Qui avait fait tomber le premier domino ? Ce n’était pas la question. On pouvait se rejeter la faute tant qu’on voulait, les faits étaient là. Les Silverpyre étaient dans la merde. Mais comme à leur habitude, ils entendaient régler ça dans les formes. En faisant mourir leur fille aînée.

Alistair les regardait discuter des modalités en silence. Il se sentait impuissant. Victime d’une machination dont il n’avait jamais été l’auteur. Il regardait son père. Il voyait bien qu’il était déçu. Déçu de lui. Et ça lui fit de la peine. Au fond, il n’avait pas pensé à mal. Mais l’enfer était pavé de bonnes intentions, et ça, on l’oubliait trop souvent. L’idée même qu’il acceptait de faire mourir sa sœur, en revanche, l’écoeurait profondément. Ils ne tromperaient personne. Qu’allaient-ils dire à Adèle ? Et aux autres ? Est-ce qu’ils pourraient continuer à l’appeler Ivy ? Les secrets ne restent jamais enterrés bien longtemps. N’avaient-ils toujours pas retenu la leçon ? Un mensonge de plus. Une ruse. Une manigance. Et le pire, dans tout ça, c’est que ça ne semblait choquer que lui. Il se tourna vers sa mère, prêt à l’empêcher de passer ce coup de fil, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il était désemparé. Il ne contrôlait plus rien. Tout se décidait autour de lui sans qu’il ait son mot à dire.

Et puis il pensa à Benjamin. Il l’attendait en bas. Il avait déjà perdu sa mère. Il avait déjà perdu sa grand-mère. Perdre ses deux cousins était certainement la dernière chose qu’il souhaitait. Même s’il ne le disait pas, Alistair pouvait voir sa tristesse. Il pouvait voir son désarroi face à la situation. La famille. Des liens de sang trop sacrés pour être détachés. Un attachement qu’on n’expliquait pas. Quelque chose qui faisait que, même si les gens qui l’entouraient avait commis des choses horribles, Alistair s’en fichait complètement. Tout ce qu’il ne tolérait pas chez les autres, il le tolérait ici. Au fond, une famille, c’était juste un groupe de personnes qui essayait de survivre ensemble. Parce que survivre tout seul, c’était bien trop difficile. Il se rendit compte que s’il ne les avait pas eu avec lui, il serait probablement en prison à l’heure qu’il était. Un regard vers son père. Il soupira. Il se leva, péniblement. Sa crise de colère l’avait fatigué. Il avait chaud. Il enlaça son père. Comme pour lui dire que ce n’était pas grave. Qu’il lui faisait confiance. Que quoi qu’il arrive, il serait là pour lui. C’était son père, après tout. Il relâcha son étreinte.

« Désolé pour tout à l’heure… On fait tous des erreurs après tout. »

Un regard vers Ivy. Il se souvenait encore du jour où il avait découvert qu’elle faisait partie de l’organisation. Où il l’avait vue retirer ce masque macabre. Où le temps s’était arrêté alors que le chaos les entourait tous les deux. Il lui adressa un mince sourire. Grayson regardait ses enfants, se demandant comment il en était arrivé là. Il donna une tape amicale dans le dos d'Alistair avant de s'approcher de sa fille. Il s'agenouilla pour se mettre à son niveau et pris son visage entre ses mains.

« Vous trois, avec Andy, vous êtes les personnes les plus importantes de ma vie. Jamais je ne laisserai quiconque vous faire du mal. Je sais que tu m'en veux. Tu as tous les droits de m'en vouloir, Ivy. Mais souviens-toi de ça. »

Alistair regardait ses pieds. Il n'aimait pas trop les moments d'émotions en famille. Ca le gênait. Il se râcla la gorge et se tourna vers sa mère.

« Et maintenant, on fait quoi ? »

Au fond, ils étaient tous pareils. Humains ou animaux, ils cherchaient tous à survivre, d'une façon ou d'une autre. Ils avaient créé des règles artificielles. Des sociétés, des civilisations. Ils s'étaient enserrés dans des lois qu'ils ne contrôlaient pas. Ils avaient laissé les morts décider pour eux. Ils avaient laissé les autres prendre le pouvoir sur eux. Ils s'étaient créé un statut, un nom. Ils avaient créé l'illusion de tout pouvoir contrôler. Ils s'étaient cru libre de pouvoir faire ce que bon leur semblait parce qu'ils portaient le nom de Silverpyre. Mais ce nom, c'était un piège. Un mirage. Et ils n'en avaient jamais été aussi prisonniers.


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Message Posté Mer 30 Mai - 23:46.
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« Eagle in the dark. Feathers in the pages. Monkeys in my heart are rattling their cages. Found a way to blue and another ghost to follow said "it's only up to you" and that's the hardest pill to swallow. You never get to choose. You live on what they sent you and you know they're gonna use the things you love against you. One foot in the grave. One foot in the shower. There's never time to save. You're paying by the hour. And that's just the way it goes. Falling awake. Slipping through the bars. Aware of the danger of riding in the cars. Taking candy from strangers. And it's never out of hand. Never out of pocket. I'm supersonic man. Do you wanna buy a rocket ? I could learn to play the game. I could learn to run the hustle. If I only had the brains. The money or the muscle. » ━ Gary Jules - Falling Awake.

On attendait tous la réponse. J'ignorais ce que pensait Alistair de tout ça. Du moins, s'il acceptait ce qui allait se faire. Le merci de Victoria vint quelque peu soulager la pièce, mais le jeu commençait seulement. Le plus dur était à venir, et Ivy le savait pertinemment. Elle allait perdre son identité. Perdre son nom. Son prénom. Ivy. Elle avait tant chéri ce prénom. Elle soupirait, au moment même où Alistair venait à se lever. Elle le regardait faire. A vrai dire, tout le monde le faisait. Personne ne bougeait. Il enlaça leur père. La scène était émouvante. S'il y avait bien une chose qu'on ne pouvait pas reprocher à son frère, c'était qu'il n'aimait pas sa famille. Il l'avait toujours prouvé, même dans les pires moments.

Son sourire lorsqu'il la regarda lui mit du baume au coeur. Lorsque Grayson se mit à bouger à son tour, Ivy comprit que c'était à son tour de montrer ses sentiments. Les mains de son père sur son visage lui fit fermer les yeux. Elles étaient chaudes. Protectrices. « Vous trois, avec Andy, vous êtes les personnes les plus importantes de ma vie. Jamais je ne laisserai quiconque vous faire du mal. Je sais que tu m'en veux. Tu as tous les droits de m'en vouloir, Ivy. Mais souviens-toi de ça. » Une larme roulait sur le visage de la jeune fille. Elle rouvrait les yeux et enlaçait son père en réponse. Dans toute cette histoire, elle avait été la seule à ne rien dire sur la façon dont elle pouvait les aimer. Tous les trois. Mais elle ne s'en sentait pas le courage.

C'est Alistair qui vint briser ce moment qui la gênait plus qu'autre chose au final. « Et maintenant, on fait quoi ? » Grayson s'était relevé, et avait contourné le fauteuil où était assise Ivy pour se placer derrière. Les mains sur le dossier. Il prenait enfin pleinement part à la conversation. Il ne se cachait plus. Il existait. En réalité, cette conversation fut un électrochoc pour chacun d'eux. Ils faisaient enfin face à la réalité de leur condition et de leurs sentiments. Ils s'aimaient. Ils étaient une famille. Et ils avanceraient ensemble, coute que coute.

Victoria décrocha à nouveau le téléphone. Elle avait observé la scène avec tendresse et remords. « J'ai quelque chose à faire avant. Quelque chose que j'aurais du faire il y a longtemps. » Ivy regardait son frère, puis son père, d'un air interrogateur. Tout le monde se demandait ce qu'elle avait en tête et ce qui devait être fait. Elle demandait le service des aurors. C'est lorsque Grayson serra les épaules de sa fille, qu'elle comprit ce qu'il se tramait. Elle jeta un coup d'oeil à Alistair, lui glissant en chuchotant le nom d'Eric. La discussion de Victoria ne fut pas longue. Elle expliqua que son frère, Eric Clockwood, était un meurtrier, un membre de l'Organisation Secrète, et un violeur. Elle leur donna son adresse, et raccrocha. Jamais Ivy n'aurait pensé que sa mère puisse faire une chose pareille. Elle était fière de retrouver sa mère. Elle lui adressa un regard équivoque. Un merci sans le prononcer. Si seulement elle savait que Victoria était l'assassin de sa grand-mère, de celle d'Alistair et de la mère de Grayson. Les choses auraient été différentes, c'était certain.

Ivy se relevait. Elle avait besoin de se dégourdir les jambes. « Moi aussi j'ai besoin de faire quelque chose. » Elle se mit derrière le bureau. Aux côtés de sa mère, prit un papier, un crayon, et écrit. Elle s'était dépêchée. Elle n'avait de toutes façons, pas grand chose à dire. Elle plia la lettre et la donna à son père. Bien qu'elle revoit sa mère comme telle, elle ne lui faisait pas entièrement confiance. « C'est pour Andy. » Il hocha la tête et mit le bout de papier dans la poche intérieur de son costume. Ivy se redressa, souffla. « Bien. On peut y aller maintenant. » Elle ne crut pas si bien dire. La porte du bureau s'ouvrait, laissant passer la tête de Benjamin. Il fut surpris de les découvrir tous ici. A vrai dire, c'était légitime. Il ouvrit un peu plus la porte et se mit dans l'ouverture. « Oh. Je dérange peut-être ? » Ivy se précipita au cou de son cousin. Elle ne l'avait pas revu depuis des lustres, et bien que la première pensée fut une diversion, elle était heureuse de le revoir et de pouvoir le prendre dans ses bras. « Ivy ! » Elle se détachait de lui pour le regarder. Un sourire jusqu'aux oreilles. Elle était vraiment heureuse de le revoir. « Tu ne déranges absolument pas. Nous allions justement sortir. » Elle se tournait vers ses parents et son frère d'un air entendu avant de reporter son attention sur Benjamin qu'elle glissait en dehors de la pièce.

Le reste de la troupe suivait le pas. Du moins c'est ce qu'elle supposait. Elle raccompagnait Benjamin jusqu'en bas, lui demandant ce qu'il faisait de ses vacances, s'il avait hâte de retourner à Poudlard. Elle n'avait aucune idée sur la mort de sa mère, mais elle pouvait lire une lueur de tristesse dans ses yeux. Qu'à cela ne tienne, elle demanderait à Alistair plus tard. Une fois rendus dans le salon, elle le laissait là, l'embrassant sur la joue. Elle se précipitait dans l'entrée pour retrouver ses parents. « Mon appartement. 22h. Enora devrait être sortie. » Peu importe leur réaction sur l'identité de sa colocataire, elle n'y prêtait pas attention. Elle se dirigeait vivement vers son frère qu'elle serra dans ses bras de toutes ses forces. Même s'il n'avait pas voulu de ça, il n'aurait pas pu se débarrasser d'elle. Elle lui glissa alors à l'oreille. « Tout va s'arranger. Je suis désolée. » Elle le laissa finalement respirer, et le quitta avec un large sourire. Mais ses yeux trahissait la tristesse. Elle s'en voulait de lui faire encore subir ça. Elle ne voulait pas qu'il soit blessé, et elle faisait tout pour ça. Mais à force, elle l'avait brisé. Elle s'en allait finalement par la grande porte sans se retourner, car les larmes avaient envahi son visage.
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Message Posté Jeu 31 Mai - 0:51.

JUST BEFORE
JUST BEFORE THE SUNSET


Il n’arrivait pas à y croire. Tout changeait si vite. Personne ne lui demandait son avis. De toute façon, il n’en avait pas. Il était trop abasourdi par ce qu’il se passait autour de lui pour se forger une opinion. C’était comme si son monde s’écroulait. Mais d’une bonne manière. Comme si tout rentrait dans l’ordre. Les pièces d’un puzzle qui se rassemblaient, doucement. Naturellement. D’un côté, Ivy et son père. De l’autre, Victoria et son frère. Comme si tous les mensonges prononcés durant toutes ces années n’avaient été qu’une ruse. Une ruse du temps pour les perdre. Pour mieux les retrouver. Il n’y a rien de pire que de voire sa famille tomber en morceau. Alistair avait assisté, impuissant, depuis des années à la destruction des siens. Aux mensonges. Au paraître. Il avait vécu dans les apparences, sans vraiment toucher à la réalité. C’est fou comme une situation peut sembler insurmontable et, l’instant d’après, se dire que c’était aussi simple que ça. Dans leur quête de gloire, les Silverpyre avaient oublié le plus important. Happiness is only real when shared. Personne ne peut être heureux seul. C’est un leurre. Un doux mirage. Un opium chargé d’endormir notre morale et notre âme. Ils avaient vendu leur âme au diable. Chacun d’entre eux essayait à présent de la récupérer. Mais ça ne se ferait pas sans dommage. Le premier d’entre eux, ça serait Ivy. Sa mort. Aussi fausse soit-elle, ça choquait Alistair. Il avait du mal à se dire qu’il ne pourrait plus jamais l’appeler Ivy. Il avait du mal à se dire qu’il allait devoir faire semblant. Mentir au monde entier. Faire comme si la personne la plus importante de sa vie avait disparu. Faire comme si la mort le touchait, alors qu’elle était en vie. L’ironie, dans tout ça, c’était qu’il avait déjà perdu trop de personnes. Sa tante, sa grand-mère, Zazy, ses amis. Il avait déjà vu trop de corps sans vie. D’yeux sans âmes. Il avait déjà vu couler trop de sang, et il ne savait pas s’il allait supporter de feindre la perte de sa sœur. La mort était quelque chose de trop sérieux. On ne pouvait pas la défier. On ne pouvait pas la tromper. Il avait peur. Peur que tout ça finisse mal, encore. Peur de la retrouver réellement morte. Peur de la perdre pour de vrai. Peur de voir sa famille brisée en éclats, alors qu’elle venait juste de se ressouder. Peur de lui, aussi. De se trahir. De son impulsivité. De sa colère. De ses secrets.

Benjamin arriva à son tour. Ivy lui sauta dans les bras. C’était pas juste. C’était pas juste de jouer avec la mort alors qu’il était encore blessé par le décès de sa mère. C’était pas juste de lui faire subir ça, à lui. De lui mentir, à lui. Il lui adressa un mince sourire. Un sourire faux. Trop faux pour être honnête. Alistair n’avait jamais été très doué pour ça. Il avait été élevé pour paraître. Pour jouer de son apparence. Pour créer une illusion. Pour porter un nom. Mais au fil du temps, il avait compris. Il avait compris que tout ça, c’était du vent. On essayait de lui coller une étiquette sur le front, mais lui, il faisait tout pour l’enlever. Alors il buvait. Alors il tuait. Il faisait des erreurs. Il se sentait plus humain. Parce qu’il était plus proche de la mort.

Il suivit Ivy dans le hall d’entrée. Se posta près de ses parents. Durant tout ce temps, jamais il ne les avait vu se tenir la main. Et pourtant, aujourd’hui, leurs doigts étaient enlacés. Croisés. Il leva les yeux au ciel. Il avait déjà assez de mal à les supporter lorsqu’ils faisaient semblant de ne pas s’aimer, alors il se demandait ce que ça allait être maintenant. Il croisa les bras. Fit la moue. Plus rien ne serait comme avant. Ils devaient profiter de ces derniers instants de normalité. Parce que dès qu’elle aurait passé le pas de la porte, c’était fini. Terminé. Et il ne savait pas si c’était une bonne ou une mauvaise chose.

« Mon appartement. 22h. Enora devrait être sortie. »

22h. C’était l’heure qu’elle avait choisi pour sa mort. Elle semblait si sûre d’elle que s’en était effrayant. Comment un être qui sait qu’il va donner sa vie, même si ce don n’était que fictif, pouvait-il sembler aussi serein ? Tout allait s’arranger. C’était ce qu’ils s’étaient promis. Des promesses muettes. Comme à chaque fois. Les non-dits avaient brisé leur famille. Est-ce qu’ils allaient aider à la reconstruire ? Il baissa les yeux. Elle le serra dans ses bras. Et, même s’il savait que ce n’était pas leur dernière étreinte, il se dit que, définitivement, plus rien ne serait vraiment pareil après ce qu’ils s’apprêtaient à faire.

« Tout va s'arranger. Je suis désolée. »

Toujours la même promesse. Sauf que, cette fois-ci, elle était prononcée. Il lui adressa un sourire réconfortant. Mais il était inquiet. Angoissé. Il la regardait partir. Il voulait qu’elle reste. Il voulait lui dire qu’elle n’avait pas à faire ça. Qu’il y avait forcément une autre alternative. Mais il n’en voyait aucune. Aucune qui les garderait tous en vie. Il adressa un regard froid à ses parents. Il leur en voulait, mais pas autant qu’il s’en voulait à lui. D’avoir laissé tout ça arriver sous son œil passif. De n’avoir pas réagi plus tôt. Il aurait dû faire quelque chose. Tant qu’il était encore temps. Il se dirigea dans le salon. Il apperçut Benjamin à travers la baie vitrée, assis dans le jardin. Il soupira. On dit qu’il y a un fil rouge. Une ligne à ne pas dépasser. On dit qu’il y a des limites, des bornes, à ne jamais franchir. On parle de conséquences, de responsabilité. Mais on ne parle jamais de la douleur que ça peut procurer. Un sacrifice. Une mort pour une vie. Est-ce qu’ils avaient le droit de jouer avec le feu, comme ça ? Il s’assit à côté de son cousin, l’air grave.

« Il faut que je te dise quelque chose. »

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