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à l'aube de notre déclin (EVE&ADRIAN)
ϟ this is the road to ruins, and we're starting at the end, say yes, let's be alone together.
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Message Posté Lun 19 Déc - 19:44.

nouveau chapitre




STATUT DU SUJET : privé
NOM DES PARTICIPANTS : Ève Deschanel
DATE : début du mois de mai.
HEURE : la matin, aux alentours de 7.00
METEO : météo exécrable ! il pleut à torrent depuis plusieurs heures. Pas un seul rayon du soleil, mais les températures sont assez bonnes, tout de même.
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE GLOBALE EN COURS : intrigue n.9
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE DU FORUM EN COURS : intrigue n.8
INTERVENTION DE DOMINUS TENEBRAE : non merci.

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Message Posté Lun 19 Déc - 19:54.
j'ai toujours su que tu allais me détruire.

Un temps de chien. Voilà ce qu'on avait à Londres pour ce mardi. La pluie enivrait les caniveaux et il fallait se dépêcher dans les ruelles pour éviter de terminer tremper, mais Adrian n'en avait aucune envie. Il n'avait, pour ainsi dire, envie de rien, si ce n'est flâner, pour changer. Lasse des évènements actuels, il n'aspirait qu'à une chose, partir et oublier. Mais c'était là, impossible. Il n'avait pas le choix, il avait même reculé trop longtemps, l'instant de prendre part à tout ce mouvement. Résistance, Organisation, Ministère, Gobelins, écoles, oui, il devait jouer aussi, mais faisait-il réellement le bon choix ? Là était toute la question. Question qui avait ruminé dans son cerveau, le privant d'une douce nuit. Mal rasé, piquant même, les yeux mi-clos et les pupilles dilatés, il avait filé sous la douche avant de sortir, se cachant sous un grand manteau noir, un cadeau de son père. Averill était mort depuis désormais quatre mois et la douleur était toujours vive. Quatre mois ? Il avant l'impression que ça faisait une bonne année déjà. C'est certainement pour cette raison que Adrian Vladimachiv voulait écouter son frère, mais d'un autre coté, il craignait de choisir un camp plus qu'un autre. Pas pour sa vie, oh non, mais pour les valeurs qu'il aimait défendre et surtout, le dénouement qui s'approchait à grand pas. Adrian avait l'impression que la troisième tâche allait marquer un tournant dans le monde des sorciers ainsi que celui des moldus, il en était intimement convaincu. Peut-être se trompait-il, mais il en doutait fortement. Adrian continuait de marcher le long d'un grand couloir du ministère. Ses pas résonnaient, donnant un air supérieur à sa démarche pourtant cambré. Il n'avait goût à rien et certainement pas à travailler avec ceux qui avaient occis son paternel, mais il n'avait guère le choix.

La population du ministère n'était pas encore là, il faut dire qu'il était tôt et Adrian n'avait pas rencontré énormément de monde. Il avait salué quelques personnes, une poignée de main, un signe de la tête, des gestes qui lui donnaient de plus en plus la nausée car le jeune homme voyait à chaque fois, ces-derniers entrain d'achever ou de torturer son père. Il avait même préféré éviter Peter Morley en faisant croire qu'il ne l'avait pas vu se pavaner près de la fontaine si emblématique des lieux. Peter ou celui qui avait porté le coup fatal à Averill. Si Adrian devait se venger, ça serait pour lui en premier et ensuite ? Ève. Pourquoi pensait-il à elle subitement ? Il chassa le visage de son patron de sa tête pour s'engouffrer dans l'un des nombreux ascenseurs du ministère, direction, le bureau des Aurors pour voir ce qu'il avait à faire. Vivement qu'il bâcle tout ça et se repose chez lui, autour d'une bonne bière, ou deux, trois ? Bon, un pack indéfini. Les grilles se refermèrent derrière Adrian qui leva le bras pour attraper de quoi ne pas tomber. L'ascenseur magique se mit à partir à toute allure, ne le surprenant cependant pas. Il avait l'habitude après plus d'une année à fouler le sol du ministère. D'ailleurs, il trouvait ces lieux austères, froids. Il n'avait jamais aimé et venir ici devenait une torture de plus en plus douloureuse pour le concerné. Adrian leva le visage vers le plafond en soupirant profondément. Quelques mèches ébènes humides étaient collées à son front à cause de l'averse qu'il avait prit sur lui. Une goutte se mit à ruisseler, partant de sa tempe pour longer sa pommette, sa joue et enfin, venir s'effacer dans le creux de son cou, lui arrachant un frisson glacé. Adrian jura avant de recula quand l'ascenseur s'arrêta brusquement. Il manqua de perdre l'équilibre surprit. Il n'était pas encore arrivé ! Il fronça les sourcils et les grilles s'ouvrirent sur une silhouette bien trop familière. Malheur pensa l'auror en découvrant le visage de sa patronne face à lui. Toujours aussi rayonnante, Adrian resta muet, avalant sa salive dans un gloups qu'il essaya de cacher le plus possible. Les yeux un brin écarquillés, il baissa subitement le regard, serrant les dents, lui donnant un aspect dur, sévère, au niveau de la mâchoire. Que devait-il dire ? Faire ? D'après Pietrov, Ève était l'une des responsables de la mort de leur père, quoi que non. Ève n'avait pas que ça à faire de s'occuper de tout, mais Adrian savait qu'elle aurait pu empêcher cette bavure au sujet de son père. Il ragea dans son silence, perdu.

Si Adrian Vladimachiv était aussi gêné de se retrouver en tête à tête avec son patron, c'est parce qu'un semblant de romance avait éclos entre eux peu de temps avant l'attentat de St-Mangouste, quatre mois plutôt. Ils avaient toujours joué au chat et à la souris, inversant respectivement les rôles suivant les situations et petit à petit, cette chasse devenait de plus en plus dangereuse, mais Adrian appréciait ce jeu, ce rapprochement et n'avait rien dit quand ils se sont embrassés. Une semaine après environ, Averill décéda, créant un froid brutal entre les deux sorciers, un mur même. Adrian voulait-il seulement voir le mur perduré ou s'effriter ? Son choix en dépendait, mais pour l'instant, aucun mot, son, ne sortait de sa gorge tremblante. Mal à l'aise, il souffla encore, la voix chancelante :

« bonjour. »

Maigre, pauvre, il ne savait pas quoi dire. Il roula légèrement le regard vers Eve, à ses côtés. Allaient-ils au même endroit ? Soit, ils feraient la route ensemble. Adrian espérait intérieurement que non car il sentait que les choses allaient dégénérer, en même temps, il était ces derniers temps, de nature à tout dramatiser ou presque. Les grilles se refermèrent dans un bruit lourd d'acier et hop, il repartit. Le silence prit possession de l'espace restreint dans lequel les deux sorciers étaient logés. Un silence que Adrian voulait, mais qu'en était-il pour sa supérieur ? Une toute autre histoire, peut-être.

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Message Posté Sam 24 Déc - 18:03.
Elle était arrivée tôt au Ministère. Très tôt. En fait, c’était même à se demander si elle l’avait quitté pour passer la nuit seule dans son lit de princesse. Foutu gobelin. Foutu Tournoi. Foutu Ministre. C’était une de ces journées sombres où rien n’allait. Même la météo semblait se liguer contre elle. Elle aurait voulu s’enfermer dans un placard et laisser couler les larmes au rythme de la pluie qui s’abattait sur les fenêtres bien que le bâtiment était enfoui à mille pieds sous terre. Ces étranges sortilèges qui suivaient l’humeur des employés. Quelle connerie ! Déjà que Londres n’était pas réputé pour ses rayons de soleil, mais là c’était un prétexte tout trouvé pour balancer des Avada Kadavra au premier incompétent qui se présenterait devant elle. Oui elle était furieuse. Il n’y avait pas vraiment de raisons à son comportement. Ou au contraire, il y en avait des milliers. Au choix. Elle avait l’impression que tout foutait le camp. Et elle détestait ça, perdre le contrôle. Alors qu’il y a quelques mois encore, elle savait parfaitement où elle allait. Aujourd’hui le monde magique semblait s’effondrer sur lui-même, et même si jamais elle n’oserait l’avouer, elle était pétrifiée. À courir à droite et à gauche, à vouloir tout vouloir gérer, elle finirait par se perdre dans ce dédale.

Département des jeux et sports magiques. Voilà d'où elle voulait fuir. L'ambiance y était différente des autres étages du Ministère. Malgré l'horrible tournure qu'avait pris le tournoi, il y avait toujours des posters de champions de Quiditch dont elle ne connait les noms accrochés à chaque mur. Une vraie cour de récréation. En ces temps sombres, c'était pour le tournoi des Trois Sorciers qu'elle devait s'y rendre. Matvei lui avait confié une mission : trouver la faille. Mais tout le monde le savait, il n'y avait aucune faille dans les Lois magiques qui entouraient le championnat. Impossible d'annuler cette dernière bataille qui s'annonçait sanglante. Et l'échec l'horripilait. Elle quittait donc à l'instant le bureau de Benjamin l'air bougonnant. Heureusement que c'est à lui qu'elle avait affaire, son air angélique l'apaisait. Personne ne le croirait, mais elle l'appréciait vraiment. Il avait le don pour faire ressortir le meilleur en elle. Mais bien sûr l'effet s'annula à la seconde même où elle mit fin à leur entrevue. Il était 7h du matin, elle avait encore une petite heure devant elle avant que le Ministère ne soit envahi de ses employés fidèles.

Elle marchait alors d'un pas rapide vers l'ascenseur au bout du couloir. Elle avait hâte de pouvoir s'y engouffrer pour laisser tomber la pression. Être en apesanteur pendant quelques secondes et lâcher prise. Les grilles s'ouvrirent alors dans un claquement assourdissant. Ou bien était-ce sa tête qui explosait au moment où ses yeux se déposaient sur l'homme qui se tenait devant elle. Adrian Vladimachiv. Auror à temps plein. Romantique à ses heures perdues. Elle resta de marbre. Pas un tremblement de lèvre, pas un regard qui fuit. Une statue de glace prête à exploser en mille morceaux sous l'effet d'une étincelle. Et dans un silence gêné, ils restèrent tous deux à leur place respective. Il aurait pu se déplacer de quelques pas tel un gentleman, elle aurait pu forcer le passage en furie, mais ils n'en firent rien. Se demandant secrètement s'il n'était pas préférable de continuer leur dernier petit jeu en date : l'ignorance. Il baissa alors les yeux comme un gamin qui venait d'avouer une grosse bêtise. Elle sourit intérieurement, sans le savoir il venait de perdre la première manche. Elle prit cette capitulation comme une invitation et franchit d'un pas assuré le seuil de l'ascenseur. Sans un mot naturellement. Le regard fixé droit devant elle. Jamais elle n'avouerait qu'elle était mal à l'aise. Jamais elle n'osera évoquer l'incident passé. Le feu de passion. Le baiser volé. Le ténébreux n'avait pas l'air du même avis, c'était une habitude chez lui. Il l'a salua alors d'une voix tremblante. Elle sentit alors ses yeux se poser sur elle comme pour chercher une réponse. Sans prendre la peine de détourner le regard du long couloir qui s'étendait encore devant eux, elle ajouta à son égard : « Garde tes distances Adrian. » En prononçant ces mots, elle ne pu s'empêcher de mordiller légèrement sa lèvre inférieure. Elle bouillonnait. Trop, c'était trop pour cette courte matinée.

Les grilles se refermèrent alors d’un geste sec. La brutalité du démarrage la déstabilisa. Ses talons tremblèrent sous le poids de son corps frêle. Elle vrilla et essaya de s’accrocher à la première chose qui lui tombait sous la main. Le beau corps musclé de son subalterne était, cela va de soit, un point d’ancrage plutôt agréable. Par merlin ! Elle s’évacua immédiatement de ses bras et repris sa place initiale : une statue de marbre les yeux dans le vide. À son tour maintenant de fuir le regard de l’auror. Le jeu du chat et de la souris risquait fort d’être intense dans ce 4m². Reste à savoir lequel des deux allait se faire avaler tout cru. Et la journée ne faisait que de commencer.
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Message Posté Sam 14 Jan - 14:03.
Un jeu imposé, deux candidats et aucun vainqueur.

La matinée était affreuse, absolument affreuse ! Et le sort semblait s'acharner sur Adrian qui ne jubilait absolument pas de se retrouver seul avec sa supérieur. Intérieurement, il suppliait on ne sait quel dieu pour que quelqu'un rentre dans cet ascenseur et brise l'ambiance, l'atmosphère qui avait trouvé sa place. Le pire, dans cette situation assez hasardeuse, était certainement le fait que Adrian devait garder son contrôle par respect, pour ne pas aller contre Ève, puisqu'elle restait sa supérieur hiérarchique envers et contre tout, son patron. Cette-dernière en revanche, pouvait se permettre de tout et ça, c'était particulièrement déstabilisant pour l'Auror qui se sentait au bord du gouffre avec les pieds et les mains liées. Autant dire, une situation très inconfortable. Le temps était particulièrement long et l'ascenseur avec. Bien, que faire ? Notre ami l'ignorait et se contentait de regarder droit devant lui, les yeux vides de toute expression. Ces temps-ci, il semblait éteint pour beaucoup et sa joie de vivre, son humeur et cynisme perpétuels avaient disparu. Malgré tout, il ne pouvait se soustraire à ses obligations. En ça, c'était un point avec sa supérieur. Leurs émotions, leur passé, chacun ne pouvait y échapper. L'un Auror, l'autre patronne du département. Il soupire, presque inaudible s'échappa d'entre les lèvres de Adrian qui plissa les yeux et dévia son regard vers Ève. Elle était élégante, comme toujours. Ses goûts vestimentaires étaient absolument divins et son maquillage, fin et agréable. Oui, c'était une femme et une femme belle, désirée par bons nombres d'hommes, certainement. C'était la pensée de l'homme en tout cas. Après tout, pourquoi s'attacher ? Elle avait sûrement d'autres sbires qui lui tournaient autour alors, pourquoi le choisir lui ? Pour sa belle gueule ? Ses yeux bleus ? Non, il n'était pas mieux qu'un autre, il était peut-être même plus stupide parce qu'il avait eu l'espoir de croire qu'il y avait une sorte d'alchimie entre eux, mais non. Non sinon, Ève aurait fait quelque chose pour que l'on sauve son père et non, elle n'avait rien fait. A cette idée, cette pensée si véridique, le sorcier serra la mâchoire, les poings avant de regarder qu'il avait tourné la tête pour la fixer.

Enfin, le silence fut brisé par elle. Se décidant à parler pour... Lui envoyer une bonne réplique, mise en garde, cinglante. Garder ses distances ? Ne pouvait-il même plus admirer cette si belle femme, fatale et traitre vis à vis de lui ? Visiblement non. Adrian relâcha sa colère pour un étonnement tout particulier. Il arqua un sourcil et tourna la tête pour à nouveau, regarder devant lui, les grilles fermées. Il ne pu cependant par s'empêcher d'ajouter quelque chose, parce qu'il était ainsi, il aimait avoir le dernier mot autant qu'elle.

« Donc... La politesse envers mon supérieur n'est plus de mise ? Bien. » répondit-il en levant les yeux au ciel.

Le silence à nouveau. Que dire de plus ? Adrian avait envie de l'envoyer sur les roses, autant que la plaquer contre ce mur pour sentir le contact de sa peau contre la sienne, mais il chassa rapidement cette pensée de sa tête. Quelque part, il aimait ce jeu du chat et de la souris entre eux, mais les circonstances ce jeu, en revanche, ne lui plaisaient en aucun cas. Puis, les grilles claquèrent brusquement, l'ascenseur partait vers une nouvelle direction et Adrian recula d'un pas, la surprise. Il tourna rapidement la tête vers sa supérieur qui perdit l'équilibre et se rattrapa contre lui. Par réflexe, le sorcier lui attrapa le bras pour la maintenir debout. L'espace d'un instant, il avait oublié ce mur construit entre eux, comme si il s'était évaporé, pour revenir subitement. Adrian croisa enfin le regard de Ève et la lâcha quand l'équilibre fut revenu. Il tiqua pour la situation et rit un peu, un petit rire moqueur, sarcastique pour la mettre à son tour mal à l'aise. Inversons les rôles, non ? Après tout, c'est elle qui avait perdu à cause des talons.

« Ne fallait-il pas garder ses distances, Melle Deschanel ? » demanda Adrian avec un sourire en coin.

Il lui faisait du mal ? A son tour de jouer, de la piquer et là, c'était de la meilleure façon. Il la regarda encore, détailla les expressions sur son visage, appréciait de la voir perdre ses moyens. Comment Ève allait-elle se sortir de ce mauvais pas ? Allait-elle réussir à retourner la situation à son avantage ? La journée ne faisait que commencer et elle s'annonçait assez... Prometteuse ! Enfin, l'ascenseur s'arrêta, sortant les deux intéressés de leur échange et une voix métallique lança : département de la justice magique. Les grilles s'ouvrirent. Le voyage était terminé, une partie du moins, car ils se rendaient tous deux au bureau des Aurors, du moins, c'est ce que pensait Adrian. L'espérait-il ?

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Message Posté Mer 18 Jan - 13:30.
Il riait cet abruti ! Pire, il gloussait. Et pour la première fois de sa vie elle regretta amèrement ses talons de haute couture (dont on taira l'origine moldue). Ce rapprochement physique lui avait fait l'effet d'une décharge électrique. Elle ne savait dire si elle l'avait apprécié ou si au contraire elle regrettait déjà ce moment d'intimité. Peut-être était-ce même un savant mélange des deux. Pourquoi avait-il fallu que l'ascenseur démarre si brusquement ? Pourquoi avait-il fallu qu'elle prenne ce foutu ascenseur justement ? Pourquoi s'était-il retrouvé exactement au même endroit au même moment qu'elle ? Que le hasard pouvait parfois être cruel ! Pendant des semaines, ils s'étaient habilement évités alors que leurs bureaux respectifs étaient à deux pas. Et voilà qu'ils se retrouvaient ce matin-là dans les bras l'un de l'autre. C'est vrai que l'ironie de la situation prêtait à rire. Mais elle n'avait plus la force de rire, elle mettait trop d'honneur à se battre pour sa propre dignité qu'elle en était fatiguée. C'était ça, elle était fatiguée de ces obligations qu'elle s'était elle-même imposée. De ce joyeux bordel qu'elle avait habilement construit. Et personne ne pouvait la comprendre, personne n'était là pour elle. Pour la relever. Comme il l'avait fait à l'instant.

Elle resta silencieuse mettant un point d'honneur à fixer le mur devant elle. Elle voulait se protéger, mais après tout son comportement la trahissait davantage. Mais que pouvait-elle bien faire d'autre ? Exploser ? Affronter l'étalon et lui dire de ne plus jamais apposer ses pâtes sur son corps fragile ? En avait-elle seulement au moins envie ? Pas sûr. « Ne fallait-il pas garder ses distances, Melle Deschanel ? » Elle frémit. N'allait-il jamais se taire celui-là ? Elle tourna alors sauvagement la tête dans sa direction. Pour la première fois depuis leur courte entrevue, elle osa affronter son regard ténébreux. Elle était impulsive et il était si facile de la provoquer. Elle était désinvolte et le regarda avec une pointe de mépris. Tu es sérieux là, c'est vraiment à ça que tu veux jouer ? songea-t-elle. Elle était froide. Brulant secrètement de passion. Oui, peut-être qu'en réalité elle mourrait d'envie d'arrêter leur ascension mécanique pour le projeter sur le mur. S'emparer de sa baguette et le faire mourir de honte. Oui, le faire taire une bonne fois pour toutes et lui dire que le jeu était fini. Que lui et elle ça n'avait été qu'une innombrable erreur parmi tant d'autres. Qu'ils n'avaient ni passé, ni présent et encore moins de futur ensemble. Que tout ce jeu n'était que mascarade. Voilà tout ce que voulait dire ce regard pénétrant.

« Bonjour Mr Vladimachiv » dit-elle d'un ton qui se voulait atrocement sarcastique après qu'il l'ait aidée à se remettre sur pied. « C'est mieux comme ça ? Tu as raison, pardonne-moi. Restons civilisés et polis entre collègues. » Elle insista sur ce dernier mot. « À ce propos, j'ai entendu parler pour ton père, mes sincères condoléances. » Elle avait des yeux de merlan fris et un sourire désolé. L'hypocrisie dans toute sa splendeur ! Tu voulais jouer ? On va jouer. La guerre est déclarée chéri. Un silence de plomb s'installa alors, on dirait que la chef avait touché un point sensible, pauvre petit chou. En réalité, elle savait qu'en disant ça, il y avait plus de chance qu'il explose de fureur plutôt que de fondre en larme. Tant pis, elle prenait le risque ! C'est à ce moment que leur ascension s'arrêta, dans un mouvement brusque, encore une fois, mais cette fois-ci elle ne décolla pas d'une semelle. Une voix féminine leur indiquait leur destination « Département de la Justice Magique ». Ève ne cilla pas et s'engouffra dans la brèche avec un léger sourire de satisfaction scotché au visage. Mais au fond, elle était assez mal à l'aise d'avoir dû attaquer son subalterne de la sorte. Qui s'y frotte, s'y pique.

Ce qu'elle avait cependant oublié pendant une micro-seconde, trop réjouie de pouvoir enfin s'enfuir vers son bureau, c'est que lui aussi travaillait à cet étage. Pire, il était encore tôt ( même si, en ce moment, le Ministère ne dort jamais ) de ce fait il était fort possible qu'ils ne soient que tous les deux à cet étage ... encore. A cette idée, elle stoppa net dans sa trajectoire et jeta un coup d'oeil derrière son épaule en espérant que l'auror ai d'autres projets en tête et que la grille se referme sur lui l'emmenant vers un autre département. Voilà pourquoi toute cette histoire était stupide. Voilà pourquoi ce baiser n'aurait jamais dû avoir lieu. Elle avait déjà assez de mal à gérer son amitié avec Benjamin en public, ce n'était pas pour affronter une histoire de galipettes dans le bureau du patron. C'était elle la chef, c'était à elle d'imposer les limites et de laisser ses sentiments au placard. Visiblement ce n'était pas chose facile même pour une princesse hautaine dans son genre.
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